C'est aujourd'hui le 1er mai, la Fête internationale des travailleurs. Cette fête, qui n'est pas reconnue au Canada, est un jour férié en France et en d'autres parties du monde civilisé.
Le 1er mai commémore la grève sanglante du 3 mai 1886 (si, si, le 3 mai!) aux usines McCormick de Chicago. Les travailleurs réclamaient la journée de huit heures. Le 4 mai, au cours d'un meeting de protestation, une bombe tua huit policiers. Huit anarchistes furent arrêtés et quatre furent pendus. Le congrès socialiste international de Paris, en 1889, allait faire du 1er mai un symbole du monde ouvrier, un jour commémoratif pour les martyrs de Chicago. Pour en savoir plus à ce sujet, je vous recommande L'histoire du premier mai de Maurice Dommanget. C'est la meilleure référence en la matière, jusqu'à preuve du contraire.
Cette fête n'est pas reconnue au Canada. Les autorités politiques, même sous le Parti Québécois, un parti soi-disant social-démocrate, n'ont jamais jugé bon de reconnaître cette fête comme un congé férié. On a plutôt créé un Jour du Travail anonyme et sans histoire, le 1er septembre. Est-ce mieux ainsi? Je ne le crois pas. C'est aux travailleurs de choisir leur journée, une fois par année, ne serait-ce que pour ne pas choisir pour les trois cent soixante quatre autres. Et le jour des travailleurs, c'est évident, c'est le premier mai. Et remarquez que je n'ai aucune sympathie communiste. C'est tout simplement évident: le premier mai est la Fête des Travailleurs, peu importe l'idéologie ou le régime qui peut reconnaître cette fête. Être au diapason une fois par année, ça ne ferait pas de tort à mon avis.
Cela dit, il manque de congés fériés au Canada. J'en ajouterais au moins trois autres, tout aussi importants, soit le 1er mai, bien sûr, le 8 mars, Fête internationale des femmes, et le 21 juin, Fête des Autochtones. Trois bonnes journées pour se la couler douce ou se promener avec des pancartes, des tamtams, des cornets de crème glacée, etc. Ce qui permet de recharger les piles et d'être encore plus productifs. Lucien Bouchard serait d'accord avec ces mesures puisqu'elles augmentent justement la productivité des Québécois, ces improductifs qui ne veulent pas de la journée de douze heures.
À bien y réfléchir j'ajouterais un troisième congé férié, le 2 mai, parce que j'aurais ainsi une longue fin de semaine.
Bon 1er mai, camarades. Je vous honorerai avec Le temps des cerises, un classique de la chanson ouvrière, un air de la rue issu de la Commune de Paris, admirablement interprétée au violon par feu Coluche, muni de gants de boxe pour la circonstance.
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