mardi 30 septembre 2014

Il y a des limites à se magner

Il est de coutume chez les bouddhistes de tradition zen que de créer des mandalas avec de la poussière colorée. Ils s’installent dans un endroit haut perché, une grotte par exemple, et ils la protègent du vent tout au long de la conception du mandala de poussière en couleurs. Puis quand vient l’heure du dévoilement, ils enlèvent les voiles et laissent le vent venir charrier tout ça un peu partout dans l’univers.

Tout est appelé à disparaître et les bouddhistes zen ne sont pas de nature à s’accrocher à l’éternité.
Comme nous ne sommes pas tous des bouddhistes zen, certains d’entre mes collègues artistes ont cette manie de cristalliser leurs œuvres sous plusieurs couches de vernis pour les prémunir contre le temps.

Léonard de Vinci, comme vous le savez, était inventif. Vous savez aussi sans doute qu’il ne peignait pas que des Joconde. Il lui arrivait de réaliser des fresques, des batailles épiques et toutes sortes de trucs religieux pour remplir de contentement les cardinaux ventripotents et les monarques malpropres.

Un jour il a peint une de ces chapelles avec une technique connue que de lui seul qui donnait l’impression d’avoir affaire à une photographie avant la lettre tellement l’œuvre suintait de réalisme. Leonardo mélangeait de la cire à ses pigments et peignait avec ses doigts. C’est du moins l’avis des experts que je ne citerai pas  puisque je suis paresseux. J’ai peut-être pris ça dans un documentaire sur ARTE. Cela me surprendrait que ce soit à TVA. C’est du domaine public. Même un inculte comme moi peut s’y référer comme à un proverbe tiré des pages roses du dictionnaire Larousse qui pète à tout vent.

Quoi qu’il en soit, avec les étés chauds du pays de la botte, l’Italie elle-même oui monsieur, eh bien toutes les belles fresques du génie se sont transformées en foirasse. La cire a fondue et les couleurs se sont éparpillées ça et là, au grand désespoir de Vinci. Il passa bien sûr pour le roi des cons parmi tous les artistes-peintres de son temps. Tellement con qu’il se vengea avec la Joconde et l’invention prématurée de la mitraillette, refusée par ses mécènes qui trouvaient Vinci un peu trop cannibale. On retient la Joconde, hein, mais qu’en est-il de sa mitraillette, de sa grenade, de son hélicoptère, de son sous-marin? Le temps efface tout, qu’on le veuille ou non. Vinci aura été reconnu pour les mauvaises raisons, lui qui espérait tant tuer les ennemis de ses commanditaires avec des armes de destruction massive.

Il ne faut donc pas s’acharner à comprendre quoi que ce soit à l’art.

Faites-en parce que vous aimez ça.

N’en faites pas si vous n’aimez pas ça.

Et attention aux peintres frustrés qui voudraient inventer des mitrailleuses comme d’autres architectes et aquarellistes ratés souhaitaient créer l’Allemagne-toi-l’cul.

Il y a des limites à se magner.





dimanche 28 septembre 2014

Excusez-la

Le pardon est consubstantiel à l'identité québécoise et rend caduque toute forme d'idéologie revancharde. Nous sommes non seulement des hippies qui s'ignorent, mais aussi des Métis qui ne se rendent pas compte de l'impressionnante contribution de leurs ancêtres aborigènes à la mentalité des habitants de ces lieux.

Vous voulez l'indépendance, le socialisme ou bien la tarte aux pommes pour tous?

Cessez de pointer des coupables. Affirmez-vous et faites de la place pour tout le monde, même ceux que vous n'aimez pas, et vous serez enfin Québécois.

Riche, pauvre, galeux, glaireux et bienheureux des deux sexes, on vous fera de la place parmi nous parce que la vérité est une question à laquelle Jésus lui-même n'a pas su répondre devant le procurateur romain Ponce Pilate.

Cela dit, on se doute un peu de ce qu'est le bonheur.

Je ne l'imagine pas autrement qu'à la mesure d'une bonne tarte aux pommes. Pour ceux qui n'aiment pas les pommes allez-y avec un pâté aux crevettes. Si les fruits de mer vous rendent malade, eh bien utilisons la métaphore de la salade aux oeufs ou bien... heu... n'importe quoi.

Le bonheur, l'harmonie et tout le saint-frusquin ça permet de mieux apprécier les couleurs de l'automne.

Ceux qui me reviendront avec Lord Durham ou Pierre-Eliot Trudeau me donnent d'avance l'envie de roter.

Vive le Québec libre et libéré de lui-même et pardon pour ma franchise.

J'aime mon coin de pays et j'en voudrais un qui soit un peu moins con que les autres.

Imaginez qu'il n'y ait pas de pays, ce n'est pas si difficile, avec un beau ciel bleu au-dessus de nous, seulement ça...

Et je ne suis pas le seul à le penser, ça non...

mercredi 24 septembre 2014

Nouvelle toile sans titre



J'ai complété la décoration de la porte de ma galerie d'art avec une petite enseigne indiquant que je suis sur Facebook. Puis j'ai verni cette toile qui représente quelque chose comme un résidus imaginaire de ma rencontre avec la mer cet été. Il y a des trous dans les nuages d'où filtre la lumière du soleil. Le titre est encore flou. Le prix est plus élevé qu'un reproduction chez WalMart. À moins que je ne sois fou au point de vous la donner un jour ou l'autre pour me faire aimer de l'humanité qui souffre. Cela m'arrive aussi,

***

Je vous quitte sur cette chanson de Mononc' Serge reprise de Oscar Thiffault et qui s'intitule tout bonnement  Le barbu. Il l'a jouée en direct pour une radio belge, Moi et un de mes potes n'aimions pas particulièrement Mononc' Serge avant d'entendre cette chanson et une autre à propos d'un chanteur engagé. Il atteint ici une grandeur qu'il pourrait transcender s'il lâchait les grosses torches acadiennes...

lundi 22 septembre 2014

Quelques images en vrac de mon travail d'artiste-peintre...

C'est peint sur la brique. C'est pour la devanture de mon atelier-galerie d'art à Trois-Rivières. Avec un grand tableau en cours et une femme qui emprunte un sentier avec son chien.

jeudi 18 septembre 2014

L'Ukraine, l'Écosse et l'indépendance des gens de Blanc-Sablon

Les contes et fabliaux sont de loin plus intéressants que n'importe quel commentaire politique. Plus je lisais Le journal d'un écrivain du grand Dostoïevski et plus ma position s'est affermie à ce sujet. Tout ce qui relève du commentaire politique dans Le journal d'un écrivain finit par susciter un profond ennui. Idem pour Choses vues de Victor Hugo. Pourtant, il y a de vrais perles tant dans Le journal d'un écrivain que dans ces Choses vues puisque leurs auteurs y transcendent la gestion courante des affaires humaines par l'apport de récits intemporels.

Je m'en voudrais que mon blogue devienne un compendium de perles et de commentaires politiques niais. Il me faut néanmoins prendre ce passage obligé pour être sincère envers vous et moi.

Ainsi, on ne pourra pas dire que j'étais insensible aux heurts et malheurs de mon temps.

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Je soutiens l'indépendance de l'Écosse et, ça tombe bien, le référendum se tient aujourd'hui. Plusieurs Québécois, Bretons, Basques, Atikamekws et Catalans doivent se croiser les doigts en ce moment-même, souhaitant que Scotland the Brave provoque un peu d'émois dans ce Commonwealth qui n'en finit plus d'être anachronique.

Si l'indépendance s'y réalise, c'est parce que les indépendantistes écossais n'ont pas eu peur d'utiliser les vrais mots pour signifier leur quête de liberté plutôt que d'adopter ces stratégies ratées et frileuses propres aux bonzes du Parti Québécois. On ne veut tellement pas faire peur aux Québécois chez les péquistes que les électeurs finissent par voter pour les fédéralistes pour être pleinement rassurés. On ne veut tellement pas de la gauche et du socialisme qu'on finit par voter conservateurs...

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Maintenant l'Ukraine...

En 1962, lors de la Crise des missiles de Cuba, John F. Kennedy a lancé un ultimatum à la Russie pour faire retirer les missiles soviétiques à têtes nucléaires qui pointaient en direction de la Floride via Cuba. À la fin d'octobre 1962, les missiles furent retirés histoire d'éviter une guerre nucléaire.

Les Américains ne supportaient pas que les Soviétiques viennent poster des missiles à quelques centaines de miles de leurs côtes.

Il semble que l'on fasse deux poids deux mesures avec l'Ukraine, qui s'intègre au giron européen en plus de vouloir adhérer à l'Otan. Les missiles américains seront bientôt pointés vers la Russie via l'Ukraine... Et vous souhaiteriez que les Russes fassent comme s'il fallait chanter sous la pluie?

Le droit à l'autodétermination des peuples est un principe presque sacré. Il est valable pour les Écossais comme pour les pro-Russes ukrainiens, les Québécois, les Atikamekws ou les gens de Blanc-Sablon qui voudraient se rattacher à Terre-Neuve.

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Là-dessus, je vous quitte. Assez de politique pour aujourd'hui.


mardi 16 septembre 2014

VIVE L'ÉCOSSE LIBRE! (ET UN PEU DE MOI EN TROP)

Il serait ridicule de croire qu'un mot ou deux de ma part puisse apporter des changements substantiels à quelque chose que de toute manière je ne comprends pas. Le monde me semblera toujours une énigme. Je ferai de mon mieux pour avoir l'air de m'y intéresser de temps à autres, comme un bon voisin. Je sais néanmoins que j'aurai tôt fait de me recroqueviller dans ma coquille ou bien de m'enfuir aussi loin que faire se peut. À vrai dire, peut-être que je n'ai encore rien compris de moi-même et cela me va comme un gant puisque je me pardonne de ne pas savoir me connaître moi-même. Je sais que je suis vaguement ceci ou cela selon les circonstances exténuantes et constate qu'il serait fou que de prétendre à la perfection avec toutes ces erreurs qui m'accompagnent depuis que je sais compter jusqu'à trois.

Voilà pourquoi je pardonne tout à tout le monde essentiellement. Je sais que je peux être un vrai connard et me sers une leçon d'humilité mutilée en reconnaissant aux autres le droit à l'erreur et à la connerie. Je ne suis pas un bon Jack. Je suis débonnaire, sans plus, et légèrement éthéré.

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Après toutes ces suites d'égotisme effréné je vous serais gré de me pardonner à l'avance d'être en faveur de l'indépendance de l'Écosse pour une raison qui m'échappe.

Ô Scotland the Brave... Si l'Écosse devient indépendante jeudi, on va chier des taques de la Catalogne jusqu'au Québec. VIVE L'ÉCOSSE LIBRE!

lundi 8 septembre 2014

Le huit cent seize

Huit cent seize n’est pas un chiffre qui porte malchance a priori.

Bien malin celui qui pourrait vous définir la notion de chiffre malchanceux. On imagine que c’est relié à toutes sortes de calculs compliqués sur les cheveux coupés en quatre saisons et les trois capitaines de la fable du matelot Jules.

Pourtant, le huit cent seize portait malchance. Surtout le huit cent seize de la rue Principale à Notre-Dame-des-Sept-Douleurs-de-la-Visitation-de-l’Île-au-Thym, village arriéré où les habitants vivotaient autour d’une usine de production de baguettes chinoises destinées au marché brésilien. Comme si les Brésiliens ne mangeaient pas avec des fourchettes…  Où va-t-on chercher ces maudites subventions pour des projets de fous comme ça, hein?

Quoi qu’il en soit, le huit cent seize de la rue principale abritait un local commercial qui témoignait de la ténacité de cette petite communauté de malheureux pauvres comme la gale. Au cours des cinq dernières années, le huit cent seize avait changé au moins vingt fois de vocation et cela s’était toujours mal terminé pour les pitoyables promoteurs de ce lieu qui rêvèrent tous un jour de devenir riches et bien propres derrière les oreilles.

Autrefois, si l’on recule plus de cinq ans, le cordonnier Jay Péteaux avait occupé le 816 pendant au moins cinquante-deux ans, jusqu’à ce qu’on le retrouve pendu avec de vieux lacets de bottines à la poutre centrale de sa cordonnerie. Le marché du soulier avait tombé en 2008 et c’est à peine cette année-là si l’on faisait appel à Jay Péteaux pour percer un trou dans une vieille ceinture de cuir ou bien pour vendre un ceinturon de laiton à l’effigie de la marque Harley-Davidson.
Après le décès de Jay Péteaux il s’en est trouvé des tas pour dire que le huit cent seize était frappé de malédiction, dont ce jeune couple de Sillery qui avait tenté d’opérer un commerce de crème glacée en lieu et place de la cordonnerie Moi mes souliers. Ils n’avaient même pas réussi à tenir une semaine sans divorcer. Cela se termina en une formidable chicane de ménage qui fit craqueler les murs et fondre les sundaes. C’était un mal pour un bien puisque les deux énergumènes étaient très laids et pas très portée sur l’hygiène des parties intimes.

Quelques mois plus tard, un gus en limousine du nom de Kiki Lefrisé vint s’installer au huit cent seize en prétendant y ouvrir la plus belle librairie de livres anciens au monde. On sentit qu’il rénovait un tant soit peu mais Kiki avait cette propension de placer dans ses vitrines des photos d’hommes nus se pavanant le sifflet sous un drapeau arc-en-ciel. On cherchait le lien avec la librairie de livres anciens. On comprit vite qu’il n’y avait plus rien à chercher quand un matin on vit un gros amas de débris devant le huit cent seize, dont un vieux matelas sur lequel était collé un bout de carton sur lequel était écrit « Matelats plain de puce ne pas prandre ». Évidemment, nous n’y avons pas touché. La limousine est disparue du décor, tout comme Kiki Lefrisé et sa librairie à la noix aux vitrines remplies d’éphèbes en bobettes bombées.

Après la libraire, ce satané huit cent seize tomba entre les mains d’un marchand de machines à écrire usagées. On ne comprenait pas trop son trip jusqu’à ce que la police l’arrête. La boutique servait de subterfuge pour un commerce illicite de cigarettes de contrebande. Le gars s’appelait Pierre ou bien Georges. Il n’est pas resté longtemps et on ne l’a plus jamais revu lui non plus, au grand dam des amateurs de cigarettes pas cher.

Puis il y eut l’Église des Saints des Premiers Temps. Le pasteur Ouellette, un Franco-Ontarien avec un léger accent terreneuvien, y tenait assemblée tous les soirs de la semaine sans jamais n’y accueillir personne. Tous les fidèles de sa secte préféraient fréquenter la salle du royaume voisin. Le pasteur Ouellette avait pourtant tenté de remédier à la situation en installant des haut-parleurs à l’extérieur du huit cent seize pour y cracher ses discours stupides sur la fin des temps et les mollets trop soyeux des femmes. Il disparut lui aussi dans l’indifférence générale. Le monde n’aime pas les prédicateurs autoproclamés kings de la branlette.

Des exemples comme ça, le huit cent seize en fournissait des dizaines et des dizaines. On s’y partait en affaires puis, avant que le coq n’ait chanté trois mois, bang! tout un chacun y frappait son mur.
Il y eut une boutique de la balayeuse, une coiffeuse, un videur de fosses septiques, un réparateur de brassières, un vendeur de cheminées, un club vidéo sans DVD, un club DVD sans BLU-Ray et même un marchand de journaux qui n’était abonné qu’au Nouvelliste et vous forçait à acheter des hebdos régionaux pourtant distribués gratuitement.

Bref, le huit cent seize était devenu la preuve par A plus B de quelque chose de bien plus grave que la malchance associée au chiffre huit cent seize. C’était la preuve irréfutable que le capitalisme était dépassé. Pour un qui réussit, il y en a toujours quatre-vingt-dix-neuf qui se plantent. Et c’est sans compter qu’un capitaliste qui a toujours bien gagné sa vie puisse finir ses jours en se pendant avec de vieux lacets de bottines.

Donc, huit cent seize ou pas huit cent seize, moi je dis zut!


samedi 6 septembre 2014

Bonne fête ô ma chérie d'amour!

C'est aujourd'hui l'anniversaire d'une femme exceptionnelle. Elle est unique dans cet univers pourtant immense et nulle photo ne saurait mieux la représenter que celle-ci. Elle est mon océan, ma plage, mon havre de paix sous le ciel cotonneux.

Bonne fête ô ma chérie d'amour!

jeudi 4 septembre 2014

La beauté sauvera le monde

Il serait présomptueux pour moi que de prétendre avoir trouvé les remèdes à tous les maux qui affligent notre espèce. D'autant plus qu'une observation même fugace des étoiles me confirme que nous sommes plus près du microbe que du soleil dans cet univers si vaste.

Nos réponses sont des réponses de microbe et le soleil lui-même continue de se moquer de nos prétentions à tout connaître, à tout comprendre.

On vous dirait qu'il se forme des clans et des guerres civiles parmi les microbes que ça ne vous empêcherait pas de dormir. Idem pour les humains quand on les regarde du point de vue de Sirius. Nous sommes minuscules, souvent crétins et bêtes comme des fientes. Nos théories sont déjouées par la pratique et rien n'est aussi immuable que notre imbécillité commune à nous trouver plus grands que tout alors que nous sommes si petits, si nuls, si névrosés...

Donnons le monde aux hyènes et croyez-moi qu'il rira jaune.

Nous l'avons plutôt donné aux humains, une espèce encore moins gentille que les hyènes. Donc, le monde ne rit plus du tout.

On ne verrait pas deux hyènes se mettre à mort avec autant de belles idées que celles qui motivent les assassins de notre espèce.

À vrai dire, je ne connais rien des hyènes. Mais ce que je connais des humains me suffit amplement pour voir les hyènes comme des animaux respectables, au contraire des hommes.

Auschwitz chez les hyènes, ça n'existe pas.

Il n'y a que des humains stupides pour croire que le travail rend libre.

Les Allemands se sont rivés le nez sur le nazisme et nous ferons semblablement si nous ne contemplons pas plus souvent les étoiles.

Lorsque l'homme cesse ses homicides, on trouve parfois chez lui une certaine propension à la sagesse. Il doit oublier le sang, l'économie et même sa nation pour se rénover l'esprit et acquérir un tant soit peu de beauté.

Dostoïevski a écrit que la beauté sauvera le monde.

Je veux bien penser comme cet idiot.




lundi 1 septembre 2014

À la redécouverte de l'Éternité


Elle est retrouvée.
Quoi ? — L'Éternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil
Arthur Rimbaud




Mes deux semaines de vacances se terminent aujourd'hui. Cette année, moi et ma blonde sommes allés faire notre road trip du côté du Parc national de Cavendish Beach à l'Île-du-Prince-Edward, en passant par Edmunston, Fredericton, Moncton et Hopewell Rocks, dans la Baie de Fundy, là où l'on enregistre les plus fortes marées au monde.

(Hopewell Rocks)


Bien que je sois un homme de mots, je me trouve sans voix pour vous décrire ce sentiment d'éternité retrouvée. Même la poésie ne suffit pas à vous rendre pleinement ces jours d'air salin et ces nuits étoilées à se laisser bercer au son des vagues qui balaient l'océan.

Nous sommes revenus par la route du littoral acadien pour nous replonger dans l'histoire de l'Acadie et redécouvrir une identité commune à tous les francophones d'Amérique. Nous sommes de la même gang et nous nous ignorons trop souvent les uns et les autres sous prétexte de défendre un drapeau plutôt qu'un autre.

Pour ce qui est du drapeau bleu, blanc et rouge de l'Acadie, on le voyait partout sur la route. C'est vrai que la Fête des Acadiens a lieu le 15 août. Pourtant, j'ai l'impression que les drapeaux restent hissés toute l'année de Moncton à Grande-Anse via Caraquet.



Bon, eh bien je retourne à mes moutons.

Les affaires reprennent avec la rentrée scolaire.

Ma petite galerie d'art et mes pinceaux sont toujours tout aussi opérationnels, sinon plus.

J'ai plein d'idées dans la tête et mes mains sont déjà toutes barbouillées de peinture.

Je me suis ouvert une petite page Facebook pour faire la promotion de mon travail d'artiste-peintre. Vous tapez Gaétan Bouchard, artiste-peintre dans le moteur de recherche Facebook et j'apparais comme par magie.Vous invitez plein de gens à aimer ma page et moi de mon côté j'empoche encore plus de contrats pour le bonheur de tout un chacun, dont le mien.

Je vous laisse sur quelques photos.












Cette dernière photo a été prise devant l'église de Sayabec, dans la Vallée de la Matapédia, où mon père a été baptisé. La famille de mon père habitait en face de l'église mais je ne l'ai su qu'à mon retour, donc pas de photo. J'irai sur Google Streetview pour la voir.

À bientôt, chers amis et lecteurs dissolus de mes facéties numérisées.

Un peu de musique accompagne ceci. Il s'agit de Vive la rose, chanson traditionnelle chantée par Émile Benoît, un Acadien de l'Île du Prince Edward.