samedi 30 juin 2007

Pour un Musée du génocide des Autochtones d'Amérique

Les Autochtones bloquent encore des ponts. «Mais qu’est-ce qu’ils ont encore à bloquer des ponts?» On l’entend souvent celle-là. C’est le pendant du «What does Quebec want?» de certains Canadiens-Anglais, qui pourrait bien se résumer à «Where is Quebec?». La vraie question que les Québécois se posent, face aux Autochtones, serait plutôt : « Pourquoi le pont est-il encore bloqué?» Pas besoin de fouiller plus loin : la police ou l’armée devrait faire respecter la loi. Grévistes, Autochtones, Fathers 4 Justice ou la guignolée ne doivent pas ralentir le trafic routier, surtout aux heures de pointe. «Moi, je paie pour rouler en toute liberté dans mon char! Ôtez-vous de là, vulgaires porteux de pancartes et stupides piétons!»
Quand des gens manifestent, moi, je souris. Je m’arrête. Je discute avec les manifestants. J’essaie d’en savoir plus.
Parfois, je ne suis pas d’accord avec les manifestants. Prenons les manifs pour la paix, bourrées de types qui portent des portraits de Che Guevara, un vulgaire assassin qui a tué beaucoup plus de ses camarades que de ses ennemis, ou bien qui brandissent des drapeaux qui sanctionnaient la mort de millions d’ennemis du peuple. Cela me fait décrocher. Je trouve que l’image ne renforce guère le message. Je m’en éloigne donc, par souci de sincérité.
Cependant, je me réjouis de savoir qu’ils peuvent manifester librement. Cela prouve que nous ne vivons pas encore dans une dictature.
C’est l’impression que me fait chaque manif, même quand je suis contre : nous vivons encore dans un pays libre, réjouissons-nous!
Pour ce qui est des Autochtones, je ne m’étendrai pas longtemps sur le sujet. Je me dis qu’il devrait y avoir deux années entières d’histoire des Autochtones d’Amérique au programme obligatoire d’enseignement au secondaire. En secondaire 4 et 5, les élèves devraient être plongés dans cette histoire, pour faciliter de meilleures relations entre les premières communautés et l’ensemble du pays.
On devrait établir les faits, une fois pour toutes, et dénoncer les préjugés et le racisme envers les «Zindiens» ou les «Sauvages». Qui connaît l’histoire et la culture des Iroquois, des Cris, des Sioux, des Incas, des Aztèques, des Mohicans, des Béothuks? Et qu’en est-il du génocide de ces populations par les colons européens? Comme disait Rémi, dans le film de Denys Arcand, Les invasions barbares, pourquoi n’y a-t-il pas encore un musée pour le génocide des Autochtones en Amérique, comme il en existe en Europe pour le génocide des Juifs, des Tziganes ou des Arméniens?
Le manque d’unité des Autochtones est la réponse que j’ai trouvée.
En ce moment, ils se sont unis pour agir tous ensemble au même moment, d’un océan à l’autre du Canada.
Je me rallie aux Autochtones pour révéler au monde la vraie histoire de la colonisation du pays et le statut précaire des Autochtones confinés à vivre sur leurs réserves, comme des cerfs prisonniers d’un enclos, à regarder se détériorer leur société par manque de ressources, de travail et de respect. Leur statut de citoyen de deuxième classe n’a pas d’avenir.

jeudi 28 juin 2007

Gilles Vigneault a chanté Gens du pays...

Au chapitre des faits divers, ce matin, eh bien Pauline Marois a été intronisée à titre de cheffe du PQ hier soir. Gilles Vigneault était présent et il a chanté Gens du pays.(C’est comme si l’on disait que Vladimir Popoff était présent et qu’il a chanté Avenir radieux du socialisme ou L’Internationale…)
Pauline Marois ne veut plus entendre parler de référendum pour le moment. Normal. Un sondage CROP, publié hier, laissait entendre que 75% des Québécois ne croyaient pas qu’un jour le Québec deviendrait un pays souverain. C’est un gros chiffre et ce ne sera pas facile pour le parti des bureaucrates de reprendre le devant de la scène. Attendons-nous à la montée d’une autre formation. Québec Solidaire? Non. C’est une chapelle composée de formations trotskistes et staliniennes, avec un zeste d’ultra-féminisme-dialoguant-avec-le-vagin. Ça ne fait pas sérieux. Aussi sérieux qu'une bande de gars qui parleraient avec leur queue. L'adolescence ne doit faire qu'un temps.

La gauche recruterait plus de membres avec quelque chose comme le NPD Québec, un parti social-démocrate québécois et confédéraliste canadien, quelque chose qui regrouperait les diverses communautés ethniques autour d’un certain idéal social qui ne sent pas le renfermé et le moisi. Le problème c’est que le NPD Québec est lui aussi noyauté par des militants d’extrême-gauche déconnectés des exigences de la vie dans une démocratie parlementaire où les droits de la personne sont des droits fondamentaux… On ne peut pas un jour vanter Cuba et le lendemain prétendre défendre la liberté d’expression, la liberté de manifester pacifiquement, bref ces libertés que l’on écrase sous des bottes cloutées sur l’île du docteur Moreau, heu… je veux dire sur l’île de Fidel Castro.
La gauche européenne a fait son mea culpa du totalitarisme de gauche et s’en est dissociée. Tony Blair et Ségolène Royal critiquent Cuba, ouvertement, sans se cacher. Et c’est tant mieux. J’aimerais entendre la même chose de la bouche de Pauline Marois, pour me rassurer que le péquisme n’est pas l’antichambre des marxistes-léninistes à temps partiel ou des ultra-nationalistes à temps plein.

Ici, la gauche québécoise n’a qu’à peine esquissé un début de réflexion sur les origines du totalitarisme et sur les moyens de le contrer. Elle nie la réalité et appuie n’importe quel malappris qui s’en prend au libéralisme, au cosmopolitisme, au multiculturalisme, valeurs hautement méprisées par Lénine, Mussolini, Staline, Hitler, Mao : tous de la même mouture de dictateur collectiviste.

Je pense que la gauche a encore un rôle à jouer pour contribuer à l’amélioration de ce monde. La droite aussi. En alternance, 8 ans pour l'une et 8 ans pour l’autre. Ça permet de ne pas avoir toujours les mêmes faces au pouvoir.

Personnellement, je me méfie des catégorisations politiques, mais je serais stupide d’affirmer qu’elles n’existent pas.

Bien que je critique plus souvent la gauche que la droite, mon cœur penche souvent à gauche. La grande majorité de mes amis votent et pensent à gauche. Je fais figure d’original ou de type pas fréquentable parmi eux. Je me sens à gauche, version Bernard Kouchner, un des fondateurs de Médecins Sans Frontières, qui est en faveur du maintien d’une force de la paix en Afghanistan pour protéger les écoles, les hôpitaux, les urnes électorales, les femmes. Bref je suis en faveur d'une gauche responsable, démocratique, écologique, respectueuse des droits individuels et soucieuse d'améliorer les conditions de vie de l'ensemble des citoyens de la planète
Cette gauche-là se passe d’étiquettes. Même Abraham Lincoln pourrait passer pour un homme de cette gauche-là, un homme qui refuse l’esclavage, qui provoque l’ordre des choses pour libérer ses frères et sœurs humains de couleur.

C’était mon délire gauche-droite de la semaine.

Je vais retourner à ma guitare pour penser à autre chose, tiens.

Je vais penser à mon épicerie. Je vais faire un blues avec les produits que je dois acheter ce soir. Permettez-moi de vous priver de cette lecture sans intérêt et de vous quitter sur cette note de musique, un la, au diapason, pour accorder ma guitare.

mercredi 27 juin 2007

L'inspecteur Javert voterait pour l'ADQ

Il n’y a rien de plus difficile à acquérir que le pardon, tant pour la victime que pour son bourreau. Je pense qu’un certain citoyen de Nazareth avait compris cela, il y a 2000 ans. Œil pour œil, dent pour dent n’est pas une doctrine sur laquelle on peut fonder l’espérance, même folle, d’un jour s’aimer les uns les autres. «S’aimer les uns les autres? Voyons! Si ça se pouvait, ce serait déjà fait!» J’entends la petite voix de votre raison et je voudrais bien être heureux comme celui qui a cru sans avoir vu. Moi aussi, voyez-vous, je doute. «Aimez-vous les uns les autres!» Facile à dire. «Si l’on vous frappe la joue droite, tendez la joue gauche!» Aye! Encore moins facile… Ce Nazaréen devait être un chic type et il a dû payer cher pour de telles idées, inapplicables en ce bas monde, enfin presque, puisque parfois on se croirait quasiment en voie de devenir quelque chose qui transcende le porc qui grogne en nous.

Je regarde la société dans laquelle je vis. Bien sûr, il y a encore de nombreuses injustices. Mais ces injustices ne laissent plus tout le monde indifférent et, ça, c’est toute une nouveauté. La conciliation l’a emporté sur l’arbitraire. Enfin presque. Il y a bien des crosses qui se font encore, ici et là. Cependant, se sont justement des «crosses» et on pense, même si c’est absurde parfois de le penser, que nous pouvons y remédier et offrir à tous les citoyens un environnement propre, propice à l’épanouissement personnel, à l’amour et à l’entraide, un terme plus prometteur que la solidarité selon moi.

Prenons Jean Valjean dans Les Misérables, de Victor Hugo - au cas où vous ne le sauriez pas encore. Jean Valjean est une brute, un bandit, un voyou bon pour les travaux forcés. Il rencontre un jour un bon Jack, enfin un évêque, l’évêque de Digne. Il lui offre une seconde chance en déclarant aux gendarmes que Valjean n’a pas volé ses beaux chandeliers en or, qu’en fait c’est une méprise puisqu’il les lui a donnés. Valjean ne s’en trouve que plus larve et il a quelque chose comme une «illumination». Il sera désormais un homme noble et bon. Et il passera désormais sa vie à faire le bien autour de lui, tout en étant poursuivi par l’impitoyable inspecteur Javert, qui aurait fait un excellent membre de l’Action démocratique du Québec, un incorruptible, ce Javert, qui veut sa ration quotidienne de coupables.

Quand on me parle des privilèges des prisonniers, de la clémence des tribunaux, bref du laxisme des autorités, je pense toujours à Jean Valjean et à l’inspecteur Javert. Et je parie toujours sur Jean Valjean. Peut-être parce que je suis un con. Peut-être parce que je ne veux pas devenir une boule de haine, comme l’inspecteur Javert. Peut-être parce que je me rappelle certains préceptes de mon éducation et qu’il m’importe de les mettre en pratique, pour ne pas faire honte à mes parents. Bref, il reste en moi quelques principes, et le ressentiment n'en fait pas partie.

Bon, c’était mon opinion de la journée. Elle vaut ce qu’elle vaut. Si elle ne vous plaît pas, changez de fenêtre. Il y a sûrement quelque chose de drôle à regarder sur YouTube. Un comique avec un balai planté dans les oreilles. Une femme qui se décrotte le nez. N'importe quoi.

mardi 26 juin 2007

C'est qui Pauline Marois?

Pauline Marois est maintenant officiellement cheuffe du Parti Québécois (PQ). La nouvelle ne pouvait pas tomber plus à plat, dans l'indifférence totale, un 26 juin, une journée qui n'existe pas dans l'actualité québécoise. Il n'y a que des stagiaires dans les médias, un 26 juin, et le bulletin de nouvelles sent l'après-bal des finissants.

Pauline Marois est une politicienne professionnelle. En moins d’un an, elle est passée du discours de Gauche Solidaire à celui de l’ADQ. L’an passé, ses thèmes entrecoupaient tous les slogans récurrents du communautaire. Cette année, suite à la déconfiture du PQ, elle dit que le Parti n’a pas été suffisamment à l’écoute du peuple et qu’il faut dorénavant créer de la richesse pour lutter contre la pauvreté (sic!). L’an passé, il fallait créer de la pauvreté pour devenir riches, je suppose? Ça ne tient pas debout. C'est une vraie farce.

Si les libéraux de Jean Charest et les péquistes de Pauline Marois se mettent à reprendre à leur compte les inepties de Mario Dumont, c’est la preuve manifeste que la démagogie se porte bien au Québec. Le Québec en entier est sur le point de devenir un prolongement de Hérouxville. Les raisonnements rapides et les argumentations fondées sur du vent font fureur chez les Québécois. Évidemment, on se croit brillants, même si l'on ne sait pas comment l'écrire: brie-yan?

-Fuck les nuances! Fuck les zintellectuels! Fuck les Ovide Plouffe et compagnie! Fuck les émotions! Fuck les brie-yan!
On dit n’importe quoi, on l’écrit n’importe comment, sans respecter l’orthographe, et on lance ça au milieu des grenouilles qui se cherchent un héron assez «chef» pour toutes les gober d’une seule becquée… Ça en prend juste un qui sait compter, comme dans toute compagnie, et l'affaire sera A-One. Les autres n'auront qu'à le regarder travailler en attendant le prochain référendum sur l'avenir des grenouilles.

Ah! C’est que l’on doit être un chef pour gouverner le Québec, un chef presque messianique, qui porte la nation sur ses épaules, que l'on porte sur un bouclier gaulois et qui porte toutes nos erreurs au compte d’Ottawa la perfide. Bref, ça nous prend un marsouin pour nous faire honte aux yeux du monde. Ça nous prend un colon.

Pauline Marois a compris le message. Elle écoute le peuple maintenant. Elle va créer de la richesse pour qu’elle se transforme en coupons-rabais de 1,2% sur le baloney pour les personnes-en-situation-de-rupture-alimentaire, bref pour les pauvres hostie... On va embaucher des actuaires pour jouer avec les chiffres et leur faire dire n’importe quoi. Le prochain conseiller en communication du PQ sera un prestigitateur. Il devra en sortir des lapins blancs de son chapeau pour faire oublier les toilettes en or de Pauline Marois et 30 ans de sclérose sociale-nationaliste…

La population québécoise, en général, sait fort bien que le Mur de Berlin est tombé. La donne politique a changé, partout dans le monde, même ici. Le discours du PQ est out parce qu’il est une caricature des discours qui ont sévi dans les Pays de l’Est avant l’effondrement du communisme. Pauline Marois s'épuise pour rien. C'est pour ça que personne ne s'est présenté contre elle à la chefferie. Le PQ va progressivement se marginaliser, jusqu'à devenir une secte du NPD-Québec.

De toutes façons, la triste vérité c'est que beaucoup de Québécois se calissent de la politique. Parlons au Québécois moyen et qu'est-ce qu'il dit? C'est simple: «Sont toutes des crosseurs!» Ce qui ressemble beaucoup au discours de l'ADQ, qui ne s'affuble pas de subtilités.

lundi 25 juin 2007

Credo

Aujourd'hui, je devrais travailler et - youppi! - je ne travaille pas. Je suis en bobettes devant mon clavier et pianote pour mon plaisir des textes remplis de digressions. Alors que d'autres parlent d'angoisse de la page blanche, je me sens plutôt du côté de l'angoisse de la page noire.

Écrire sur le ouèbe, c'est prendre des risques. Je critique telle ou telle option un jour. Le lendemain, sinon le jour même, des tas d'inconnus me tombent dessus pour me traiter de «vile crapule de droite qui écrit pour la revue ultraconservatrice
Égards» ou bien de «vulgaire marionnette de Bush et Harper».

J'ai écrit dans la revue Égards, et cela ne fait pas de moi pour autant un activiste catholique. Je suis athée et en faveur du libre choix de la femme en matière d'avortement: croyez-vous que ce sont les qualités requises pour écrire dans la revue Égards? Pas du tout. Les rédacteurs de la revue Égards, dont Jean Renaud, ont le mérite de publier des textes d'auteurs qui ne corroborent pas nécessairement leur point de vue idéologique. C'est tout à leur honneur. Par ailleurs, Jean Renaud est un auteur qui reste à découvrir. C'est notre Léon Bloy québécois, un polémiste de talent qui réussit souvent à ridiculiser les élites actuelles - ce qui le rend d'autant plus sympathique.

J'ai écrit dans Le Devoir. Est-ce que cela fait de moi un souverainiste de gauche? J'ai écrit dans Le Québécois Libre: suis-je un libertarien? J'ai écrit dans La Presse, Le Soleil, Le Quotidien, Le Nouvelliste: suis-je subventionné par Gesca?

Bon, puisque je dois faire une profession de foi, la voici:
1- Je ne crois pas en Dieu. (C'est déjà un gros morceau...)
2- Je suis en faveur d'une Amérique du Nord francophone et trouve que la Confédération canadienne actuelle est ma meilleure arme pour favoriser ce projet.
3- Je suis en faveur de l'avortement.
4- J'aime la tarte aux pommes.
5- Je ne suis membre d'aucun parti politique.
6- Je vote à l'extrême-centre «plate» de l'échiquier politique.
7- Je suis en faveur des droits et libertés de la personne.

dimanche 24 juin 2007

La musique avant la fanfare

J'avais écrit que je ne ferais rien aujourd'hui, en ce jour de la Fête nationale des Québécois. La ferveur nationaliste n'est pas un sentiment que je cultive. Je laisse ça aux autres. Tant mieux si ça les divertit de voir des parades, des majorettes et des petits caporaux bardés de drapeaux. C'est la fête de tout le monde, blanc, noir et gris, je sais, je sais... Le fait est que ça m'indiffère.
Cela dit, revenons aux choses sérieuses. J'écoute en ce moment l'émission du pianiste Alain Lefebvre, sur Espace Musique. Le contenu radiophonique de Radio-Canada s'est amélioré, malgré ce qu'en pensent certains puristes de la musique classique qui se sont indignés de la réduction des heures de diffusion de la musique classique sur Espace Musique.
Alain Lefebvre présente, le dimanche à 10h00 une excellente émission de musique classique. Par ailleurs, je marche souvent le matin en écoutant l'émission de Michel Keable qui, incidemment, semble plutôt s'appeler Michel Marmen, une fantaisie que je m'explique pas. Je vous avouerai que j'aime ce style d'animation sobre et dépouillé que pratiquent les Alain Lefebvre, Michel Keable, Claude Saucier et André Rhéaume. Cela me repose des animateurs de radio tonitruants qui se surexcitent pour rien.
Espace Musique accorde plus de place aux musiques du monde. Il existe assez de chaînes spécialisées sur Internet qui font tourner du Mozart 24 heures sur 24 sans y consacrer toute une grille de programmation. Espace Musique sait mieux doser, me semble-t-il. Sa programmation, plus variée, est comparable à celle de Radio3, diffusée par la BBC.
Bon, je retourne à ma radio et à mon roman, toujours Les Bienveillantes, de Jonathan Littell, qu'il me faudrait bien lire d'une traite afin de passer à des thèmes moins sombres. Ma guitare repose dans son coin. Je vais sûrement la chatouiller un peu pour me dérouiller. Mes pinceaux aussi me lancent des signes. J'ai quelques croûtes à beurrer pour me détendre, comme le douanier Rousseau, bien naïvement et sans flaflas. Encore une fois, je sais que je ne trouverai pas le temps de m'ennuyer. La vie est vraiment trop courte.
Bonne St-Jean, pour ceux qui s'offusqueraient de savoir que je ne leur fais pas cette politesse.
Tiens, voici la programmation d'Espace Musique:
http://www.radio-canada.ca/radio2/

Et celle de Radio3:
http://www.bbc.co.uk/radio3/

samedi 23 juin 2007

Congé de la St-Jean...

C'est la veille de la St-Jean. Comme le chantait Georges Brassens: «Le jour du 14 juillet / Je reste dans mon lit douillet / La musique qui marche au pas / Cela ne me regarde pas». J'en profiterai pour dormir. Je sortirai de mon mutisme quand les parades et les feux seront éteints.

vendredi 22 juin 2007

J'aime la musique

Je suis un électron libre dans le monde des idées. Je ne me reconnais dans aucune doctrine, aucun système de pensée, aucune chapelle, aucune secte, aucun parti, aucun club, aucune religion.

Cela ne veut pas dire que je sois sans valeurs. J’en partage certaines avec des chrétiens, des musulmans, des juifs, des bouddhistes ou des athées. Je crois que nous ne sommes pas sur terre pour nous faire chier, nous étrangler, nous flanquer des taloches, nous battre, nous combattre, nous découdre, nous éventrer les uns les autres.

Bref, nous sommes sur terre pour nous supporter les uns les autres, dans les épreuves de la vie, parce que nous sommes des naufragés dans l’univers, 8 milliards de misérables égos humains sur un radeau, à maintenir contre toutes attentes des formes d’art, d’amour et de musique, comme si nous pouvions vivre ensemble. Même si nous sommes souvent décevants les uns pour les autres. Nous sommes de pauvres loques rongées par l’atavisme et l’argent, esclaves d’avoirs qui nous détournent des êtres humains, nos semblables quoi, même si certains d’entre eux ne sont que des faces de peppermint d’urinoir, du genre à vous donner l’envie de vous battre, d’étrangler, bref d’agir pour délimiter votre territoire, vos biens, vos possessions, vos positions, votre bon droit, votre amour et même votre âme.

Sur ce radeau, on doit pousser toujours plus loin les limites de la connaissance, tout en refoulant les cannibales et les incultes bourrés de ressentiment qui voudraient en finir avec les arts, la culture et l’amour.

La faim justifie les moyens pour les cannibales. Et ils sont nombreux parmi nous. On ne sait pas qu’ils nous côtoient. Certains préfèrent la viande fraîche. D’autres la laissent longtemps mariner dans la misère, l’oppression et la pauvreté. Quoi qu’il en soit, la lutte se poursuit et se poursuivra peut-être éternellement entre ceux qui hurlent la mort et ceux qui chantent la vie. Chacun choisit son camp. Chaque camp fourbit ses armes. Et n’essayez pas d’avoir des opinions nuancées sur les sujets importants.

Chaque fois, je finis par foutre le camp, dégoûté, désabusé par les folies de tous les camps.

Comme Panaït Istrati, je me sens «l’homme qui n’adhère à rien». J’en ai soupé des grands soirs rouges de la révolution et des fleurdelisés. J’ai milité pour les rouges et les bleus. Et je me suis déçu de la politique, assez vite pour comprendre que Mozart, Louis Armstrong, Elvis Presley, les Beatles et Bob Marley avaient plus faits pour changer le monde, au cours des dernières années, que toute cette bande de plats politiciens à gogo de droite ou de gauche, de futiles donneurs de leçons.

Ils peuvent vous décortiquer un Produit national brut mais sont incapables de lacer leurs souliers. Et on voudrait en faire des représentants du peuple, alors que ce ne sont que de vulgaires statisticiens de chambres d’hôtel qui ont été promus lors des congrès ou des soupers-bénéfices aux bines du Parti. Voilà ce qui s’appelle faire de la politique : saouler les délégués dans les lobbys des hôtels, pour ramener ça vers l’essentiel. Celui qui en saoule le plus est élu par acclamation le lendemain. Cela ne prend pas la tête à Papineau. Voilà pourquoi le métier convient aux cons, toutes tendances confondues.

Cela dit, je m’en retourne écouter les Beatles, en version Bollywood indienne. Ciao!

http://www.youtube.com/watch?v=F5ky5ClIjL8

Les Jeux du Cirque

C'est étonnant comment le stoïcisme, le bouddhisme et le zen, bref le nihilisme, sont des philosophies qui séduisent les esprits les plus retors de notre civilisation post-chrétienne. J'ai beau être athée, par dépit plus que par conviction, je ne m'en sens pas moins imprégné de valeurs morales très chrétiennes en matière de relations personnelles. Je ne tolère pas l'injustice et j'y résiste au lieu d'abdiquer et de jouer avec les nuages, le néant ou le vide. Lorsque je suis témoin d'une injustice, je me sens l'obligation morale de réagir pour la combattre. Les victimes de l'injustice s'attirent immédiatement mon secours, parce que le fonds de philosophie chrétienne dans lequel j'ai baigné m'interdit de ne pas résister au Mal. S'il faut brûler au Cirque, parmi les lions, juste parce que l'on ne veut pas transformer des hommes en idoles, eh bien... quand faut y aller, faut y aller!

J'ai plus de sympathie pour ceux dont la bonté se transforme en actes plutôt que pour les pelleteux de nuages.

mercredi 20 juin 2007

À mon fidèle lecteur...

Permettez-moi de rendre hommage à mon plus fidèle lecteur: celui qui sans doute me déteste le plus. Il s'appelle L'Aiglon. (L'Aiglon! C'est d'un ridicule... D'autant plus ridicule si c'est un freluquet...)

Mon plus fidèle lecteur croit que je suis un con. C'est son droit le plus strict. Mais il s'y prend de manière fort cavalière. Cela relève de l'insulte et, avant de publier des insultes sur mon blogue, je veux savoir de qui elles proviennent. Cela me permet ensuite de poursuivre pour libelle diffamatoire si le coeur m'en dit.

C'est toujours rassurant de se sentir critiqué par quelqu'un qui ne maîtrise ni ses arguments, ni sa syntaxe. On se sent alors comme Dieu lui-même, critiqué par une vulgaire larve qui se terre dans l'anonymat, signe évident de bassesse d'âme pour se permettre d'insulter quelqu'un. J'ai au moins le mérite de signer mes bêtises et me réjouis de ne pas publier sur mon blogue les commentaires de telles larves qui se livrent à des attaques ad hominem dans la peur d'avoir à affronter personnellement la cible de leurs sarcasmes remplis de fautes d'orthographe. Ça se pose en juge et ça manque autant de courage que de jugement: une larve vous dis-je!

On peut bien se croire «L'Aiglon» d'Edmond Rostand, le duc de Reichstadt ou Mickey Mouse qu'on n'en demeure pas moins une merde incapable d'avoir le courage de ses opinions.

Et non seulement de ses opinions mais aussi de ses mesquineries qui, je le devine, doivent être monnaie courante dans sa vie.

Tiens, je vais signer mon nom, plutôt deux fois qu'une.

Fidèle lecteur, L'Aiglon: tu es une larve!

Gaétan Bouchard
Courriel: bouchard.gaetan@gmail.com

mardi 19 juin 2007

Sentir la présence du Mal

Pardonnez-moi tout de suite ce titre manichéen. Je ne pouvais pas y résister, d'autant plus qu'il résume fort bien mon état d'esprit en ce moment. Je sens la présence du Mal, une présence d'une terrible banalité. «Si le Diable revenait sur terre aujourd'hui, écrivait substantiellement Georges Bernanos, il serait un vendeur d'assurances.» Autrement dit, il serait un homme banal, à qui l'on confierait presque les clés de notre maison.

Je suis en train de lire la brique de Jonathan Littell, Les Bienveillantes. Le docteur Aue, narrateur et personnage principal du roman, raconte ses souvenirs d'officier SS sur le front de l'Est. Tout, même les exécutions de masse, devient d'une effroyable banalité menée avec zèle par des gens honnêtes, des pères de famille exemplaires, qui sont devenus de parfaits instruments de la machine de mort mis en place par Adolf Hitler et sa clique de voyous nazis. Ce qui étonne le docteur Aue, devenu lui-même un instrument de mort, c'est qu'il n'y ait pas plus de sadiques chez les SS que dans la population «normale», toutes proportions gardées. C'est l'effroyable banalité du Mal. Les ordres sont obéis, machinalement, parce que l'homme est réduit à l'état d'objet. Mon professeur de philosophie, Alexis Klimov, parlait d' «objectivation» pour décrire le phénomène. Les gens tièdes et banals, dans des situations extrêmes, peuvent devenir les pires assassins de l'histoire.

En prenant l'autobus, tout à l'heure, j'ai remarqué que peu de gens cédaient leur place pour un vieillard ou une mère avec des enfants en bas âge. Évidemment, je me suis levé, comme me l'ordonne mon sens de l'éthique. Pourtant, un vieillard pas solide sur ses jambes et une mère, avec son enfant, sont demeurés debout devant de jeunes cons et jeunes connes qui, manifestement, ne savaient pas vivre. Je me suis alors demandé ce que ces jeunes cons et jeunes connes feraient dans une situation où on leur ordonnerait, par exemple, de tuer des gens pour prendre leur place. J'ai pensé aux bandes d'enfants-soldats de Charles Taylor, aux gardes rouges de la révolution culturelle maoïste, aux jeunesses hitlériennes: effroyable banalité du Mal qui échappe parfois à nos commentateurs politiques qui vouent un culte pour le moins douteux envers les «aspirations» de la jeunesse. Comme disait André Malraux, en parlant d'André Gide, je n'ai pas de respect pour quelqu'un qui se soucie de savoir ce que les jeunes pensent de lui.

lundi 18 juin 2007

Aimes-tu la vie comme moi?

Georges Thurston, alias Boule Noire, est mort hier d'un cancer coléorectal, comme mon père.

Sa musique n'a jamais vieilli. Ses arrangements musicaux sont encore très actuels, 30 ans après. Je faisais souvent jouer ses chansons quand j'étais animateur de radio. C'était l'un des rares chanteurs québécois qui groovait vraiment. Il y avait une grande âme dans sa voix et dans les thèmes de ses chansons. Quand d'autres chantaient le pays et récitaient des slogans, Boule Noire chantait l'amour et dansait toute la nuit. Une de ses dernières tounes, «M'aimes-tu encore», s'écoute comme du grand jazz.

Noir et orphelin dans le Québec des années '50, Boule Noire a fait son chemin dans la vie sans haine et sans ressentiment. C'est, en soi, exemplaire.

Beaucoup de ses chansons demeurent méconnues. Elles sortiront de l'oubli, au cours des prochaines semaines, pour nous rappeler que certains morts ne meurent jamais.

Repose en paix Boule Noire.

samedi 16 juin 2007

Les survivants d'Apocalypto...

Le 21 juin prochain, ce sera non seulement le solstice d'été, mais aussi la Fête des Premières Nations d'Amérique. En tant que Métis à temps partiel (l'autre partie du temps étant consacrée à me confondre avec les visages pâles...)il me faudrait bien souligner l'événement. Cette partie de mon héritage, cela dit, m'est méconnue. Je n'en connais que des bribes, parce que mes ancêtres se sont complètement assimilés au groupe majoritaire, les blancs catholiques francophones. Dans nos familles métisses, cela fait des générations que nous nous nourrissons de la conviction que nous ne sommes pas des «Sauvages», mais des petits blancs catholiques francophones comme tout le monde, malgré le fait que les forêts et les lacs nous parlent une toute autre langue. En grattant notre vernis blanc, on découvre peu à peu une grand-mère huronne, une autre grand-mère montagnaise, un Iroquois, un Irlandais, un Acadien... Le métissage se confirme pour plus d'un, au Québec. En cette matière, il n'existe pas vraiment de chiffres officiels, mais des déductions.

1) Les autochtones de la Vallée du St-Laurent se sont fortement mélangés avec les Français. Peut-être que des tribus européennes ont traversé l'Atlantique il y a 15 000 ans. (Réf.: Émission Découvertes, Société Radio-Canada) Cela expliquerait pourquoi les Iroquois et les Hurons étaient et sont encore plus pâles que les Cris, par exemple. Ils pouvaient facilement passer pour des Européens en un seul baptême catholique.

2) La langue des Iroquois et des Hurons n'existe plus parce qu'ils se sont presque totalement assimilés.

3) La ceinture fléchée, symbole du folklore québécois, est d'abord un symbole du folklore huron-wendate. Les Québécois seraient-ils des Hurons-Wendates qui s'ignorent?

4) Certains avancent le chiffre de 40% de Métis au Québec, d'autres 65%. Je pencherais plus vers la deuxième option. Les curés catholiques ont contribué à la naturalisation des «Sauvages», Onadanga est devenu Ernest Boisvert, Tekakwita est devenue Marie Plourde...

5)Bref, il y aurait pas mal de Métis qui s'ignorent au Québec et je ne veux pas faire partie de ce nombre.

6) Je fais donc partie des survivants du peuple des forêts et des lacs. Je ressens l'émotion d'un devoir de mémoire envers cette histoire que j'ignore.

7) La spiritualité amérindienne m'a toujours semblé plus réelle que la spiritualité européenne. Je me sens animiste, malgré mon athéisme philosophique. Chaque créature, chaque brin d'herbe, chaque poussière nous parlent. Ils nous racontent une partie du grand Tout. Mais face à ce grand Tout, c'est une même angoisse qui nous attend quant à la poursuite de notre existence dans un temps qui nous est déjà compté.

Voilà. Iro. J'ai dit. Kwé kwé! (Au revoir!)

***

Par ailleurs, je viens tout juste de voir le film Apocalypto, de Mel Gibson. C'est un très bon film d'action, en plus d'être un film hyperréaliste qui nous plonge au sein de l'Empire Inca, une fraction d'heures avant l'invasion des Conquistadores. C'est un film enlevant, bien documenté, présenté crûment. Je vous en reparlerai sûrement.

vendredi 15 juin 2007

Les secrets de Nicolas Tesla...

Nicola Tesla (1856-1943) est un génie «insolite». Il est né d'une famille serbe à Smiljan, une ville qui faisait autrefois partie de l'Empire d'Autriche et qui est située dans l'actuelle Croatie. Il émigra aux États-Unis en 1884 avec seulement quelques sous en poche, mais fort d'une lettre de recommandation pour Thomas Edison qui fit de lui un assistant pour son laboratoire. Nicolas Tesla est l'inventeur du courant alternatif (AC/DC), invention qui le conduisit à une rupture avec Edison, farouche partisan du courant continu, qui pouvait faire littéralement exploser le dernier qui était branché au bout de la ligne... Tesla a conçu en 1888 un premier système de génération et de transmission de courant alternatif pour les réseaux d'électricité. Les générateurs à haute fréquence et la bobine qui porte son nom (bobine Tesla) font partie de ses nombreuses inventions. C'est un pionnier de l'énergie électrique. En sciences, l'unité appelée Tesla sert à calculer l'intensité d'un champ magnétique.

Vous me direz, avec raison, qu'il n'y a rien d'insolite dans tout ce que vous venez de lire. Je gardais le meilleur pour la suite: un simple procédé littéraire. Ou bien une mise au point, pour vous assurer que Tesla n'était pas qu'un hurluberlu.

Tesla, voyez-vous, prétendait pouvoir mettre au point des tas d'inventions toutes plus délirantes les unes que les autres. Il fit sauter son laboratoire à quelques reprises, comme un savant fou. Il jura qu'il pouvait amener la paix sur la terre en offrant à tous les chefs d'État du globe le «Rayon de la Mort», une arme si puissante qu'elle pourrait fendre la terre en deux, ce qui obligerait tous les chefs d'État à s'entendre entre eux... Il prétendit communiquer avec les extras-terrestres. Il breveta même une invention consistant à jouer avec le climat terrestre, invention qui eut des répercussions récemment, dans le cadre d'un conflit entre la Russie et le parlement d'un pays satellite (Biélorussie? Estonie? Merde! Je cherche la référence! Ça remonte à pas plus de 3 ans...). Ledit parlement adopta un vote de blâme contre la Russie, l'accusant d'utiliser l'invention de Nicolas Tesla pour faire pleuvoir toute l'année et ruiner l'économie du pays... La controverse entourant le projet HAARP (High frequency Active Auroral Research Program) est du même ordre. Certains y voient un complot, compte tenu de l'implication de l'armée américaine.

Encore plus récemment, des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT)
ont mis au point un système de transmission sans fil d'énergie électrique appelé «WiTricity» (wireless electricity). Le système s'appuie sur le phénomène de résonance magnétique, 100 ans après que Tesla en eût parlé... Fait à noter, cette recherche est financée par le Bureau de recherches de l’armée américaine, National Science Foundation et le département de l’Énergie.

Plus de 300 brevets d'invention de Nicolas Tesla seraient classés Top Secret par l'armée américaine. Est-ce une légende urbaine ou une réalité? Mes sources ne sont pas nécessairement fiables: des titres plus ou moins ésotériques, des livres publiés à compte d'auteur, des sites Internet où Tesla côtoie les OVNIs de Roswell. Il y a beaucoup de gangue autour du diamant et il n'est pas facile de se faire une idée précise du vrai rôle joué par Tesla dans toutes ses fariboles. Cependant, il ne fait aucun doute que Tesla était un grand «découvreur», comme il aimait se définir lui-même.

Tesla est mort dans l'oubli en 1943, à écrire des poèmes dans une chambre misérable, finissant ses jours à nourrir les pigeons dans les parcs. Ce «savant maudit» continue de m'intriguer. Et je ne suis certainement pas le seul. Il n'y a qu'à consulter toute la gamme de sites qui lui sont consacrés sur Internet. Allez-y voir, pour vous faire une idée sur le caractère «insolite» de Tesla.


Une liste de liens (certains semblent franchement ésotériques...attention!) pour en savoir plus sur Tesla:

http://home.scarlet.be/nomoreillusions/tesla1.html


http://en.wikipedia.org/wiki/Nikola_Tesla#External_links


Bande annonce du film Le Prestige (The
Prestige) mettant en vedette David Bowie dans le rôle de ... Nicolas Tesla!


http://wwws.warnerbros.fr/theprestige/landing.html


Deux articles sur la «WiTricity» mise au point par des chercheurs du M.I.T.:

http://www2.canoe.com/techno/nouvelles/archives/2007/06/20070608-103225.htm


http://web.mit.edu/newsoffice/2007/wireless-0607.html


Controverse autour du projet HAARP:

http://fr.wikipedia.org/wiki/HAARP

dimanche 10 juin 2007

Élevés par l'État...

Rien ne me semble plus contre-nature que de voir des parents confier leurs enfants à la garderie, dès le berceau... C'est comme si les parents laissaient toute la latitude à l'État de se substituer à eux. Des travailleuses de garderie fraîchement émoulues du Cégep, bouffies de théories absurdes sur l'éducation, et souvent sans enfant, se feront payer trois fois le salaire d'une mère de famille qui travaille au salaire minimum. Il me semble qu'il y a quelque chose qui cloche, vous ne trouvez pas?

Les théories sur l'éducation enseignées au Cégep sont à l'image de notre fameux système d'éducation, bien sûr. Elles sont tirées, entre autres, de Jean-Jacques Rousseau, un philosophe à courte vue qui a envoyé ses propres enfants à l'orphelinat pour avoir le temps d'écrire sur l'éducation des enfants (sic!). Les oeuvres de Marx et Engels sont tout aussi importantes pour l'enseignement au Cégep, on s'en doute bien. Ces fameux chefs de secte ont développé l'idée que les enfants devraient être élevés en commun, par l'État, pour mieux combattre le patriarcat (le pouvoir des pères...) et, bien sûr, le capitalisme.

Voilà où nous en sommes, baisés jusqu'au trognon par de vieilles idées qui ont provoqué une perte sensible de culture, d'humanité et de civisme partout où elles ont été appliquées. Le marxisme prétend être fondé sur des preuves scientifiques. Le mouvement raëlien aussi. Chaque fois que les faits viennent détruire les hypothèses marxistes, on les cache, on les ignore, on crie, on scande des slogans et on réunit les pleureuses officielles pour l'enterrement.

Tant que l'idéologie marxiste sera sur-représentée parmi les fonctionnaires du gouvernement du Québec, l'élevage des enfants par l'État continuera pour nous conduire vers l'avenir maussade d'une société sans âme entièrement soumise aux diktats d'idéologues déconnectés de la réalité qui croient que l'État c'est eux-mêmes - et seulement eux-mêmes!

LE DÉPASSEMENT DE SOI CALVAIRE!!!

Mon texte à propos du ménage qu'il faudrait faire au Ministère de l'Éducation du Québec a été publié dans l'édition papier de samedi du quotidien Le Nouvelliste.

Richard Berger, le même jour, a défendu son étude dans Le Devoir. On y sent la solitude d'un homme acculé au pied du mur. Je ne suis pas certain qu'il aura une promotion bientôt, à moins que le PQ ne soit réélu. Le PQ, ce grand parti défenseur de la langue de bois et des conneries pédagogiques, ne manquera certes pas de réintroniser le pauvre homme au panthéon des réformateurs scolaires...

La lettre de Berger:


http://www.ledevoir.com/2007/06/09/146783.html


Par ailleurs, je vous invite à consulter le texte que Rima Elkouri a fait paraître jeudi dernier dans La Presse. Rima Elkouri a déjà été superviseure d'épreuves pour l'examen de français au Cégep. Elle sait de quoi elle parle. L'approche dite «holistique» n'est pas si fantastique que ça...


http://www.cyberpresse.ca/article/20070607/CPOPINIONS05/706070609/5034/CPOPINIONS


Évidemment, je maintiens l'idée qu'il est grand temps de faire le ménage au Ministère de l'Éducation. Qu'on cesse d'offrir des promotions alléchantes aux ringards marxistes-léninistes et autres théoriciens structuralistes des années '70. Qu'on remette de l'avant la culture, l'humanisme et le dépassement de soi - pas l'estime de soi: LE DÉPASSEMENT DE SOI CALVAIRE!!!

jeudi 7 juin 2007

Faisons le ménage au MEQ!

On se souvient que l'an dernier des fonctionnaires ineptes du Ministère de l'Éducation du Québec (MEQ) avaient pondu une réforme qui aurait enlevé les bulletins chiffrés ainsi que la possibilité pour un élève faible de doubler pour reprendre son année. L'opposition à cette réforme, particulièrement impopulaire, a été récupérée par l'Action démocratique du Québec (ADQ) avec le succès que l'on sait. En septembre prochain, le bulletin chiffré reviendra et l'élève qui ne réussit pas devra doubler, comme ça s'est toujours fait. Les jeunes l'auront échappé belle. Dans ce monde compétitif, ils ont failli être encouragés à rester petits, médiocres et cancres. Tout ça pour satisfaire les lubies et les élucubrations de fonctionnaires. Ils seraient congédiés sur-le-champ si nous vivions dans une société où la tête prime sur les pieds. Les effets pervers de notre éducation à vau-l’eau se font aussi ressentir dans le laxisme de nos autorités incompétentes.
Récemment, une autre étude commandée par le MEQ a soulevé la controverse. Il s'agissait, cette fois, de ne plus comptabiliser les fautes d'orthographe et de grammaire lors de l'épreuve de français au collégial. Produite pour le MEQ par un certain Richard Berger, un obscur statisticien qui se fait passer pour un professeur de français, l’étude recommandait d'adopter une approche dite « holistique », c’est-à-dire une approche moins judéo-chétienne, moins punitive. Qu’est-ce qu’il a, le petit professeur, contre les juifs, les chrétiens et les fautes d’orthographe?
M. Richard Berger, ce soi-disant professeur de français qui a produit ce rapport qui rappelle les temps sombres de la révolution culturelle chinoise, s'est mérité en mai 1999 le prix du ministre d'État à l'Éducation et à la Jeunesse, M. François Legault (Parti Québécois, sic!), pour un ouvrage collectif intitulé « L'épreuve uniforme de français », édité par le Groupe Beauchemin.
On ne connaît de Richard Berger aucun poème, aucun roman, aucune pièce de théâtre, seulement qu'un galimatias de chiffres et de commentaires plus ou moins insipides qui n'ont rien à voir avec le génie de la langue française. Est-ce que cela devrait nous étonner? Pas du tout. L’insignifiance est tellement ancrée au MEQ que plus d'un l'acceptent dans le corps professoral, telle une fatalité contre laquelle il n'y a rien à faire.
J'encourage la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, l'ADQ ou qui que ce soit à nous débarrasser de ces fonctionnaires désincarnés du MEQ qui menacent les fondements de notre langue et de notre civilisation. Quand ces hurluberlus du MEQ seront-ils congédiés? Séviront-ils encore longtemps? Auront-ils des promotions, des médailles?
Le MEQ devrait fonder ses programmes d'éducation sur l'expertise de professeurs qui misent sur le dépassement de soi, la culture et l'humanisme. Les apprentis-sorciers du MEQ qui souhaitent détourner l'école de ses méthodes éprouvées, pour la « démocratiser », méritent de se faire montrer la porte de sortie. Le nivellement par le bas a ses limites et nous y sommes rendus. Il est grand temps de faire le ménage au MEQ.

mercredi 6 juin 2007

L'Internet c'est l'Eldorado!

Désolé d'avoir un peu délaissé mon blogue au cours des derniers jours. Je suis allé m'exercer du côté des forums, de façon tout à fait anonyme, juste pour tenter d'y comprendre quelque chose. Je l'avoue franchement: je suis fasciné par l'argent qui peut se faire avec Internet. J'ai encore beaucoup de croûtes à manger avant d'y comprendre quelque chose de palpable. Cependant, je suis prêt à manger des croûtes. Et j'évolue, bon an mal an, sur ce nouveau Klondike qu'est l'Internet pour le chercheur de sensations fortes du point de vue financier. L'Internet c'est un peu l'Amérique, le Klondike ou l'Eldorado de jadis. Tous les yeux sont rivés sur ce nouveau mythe qui n'en est pas moins une réalité concrète. On peut partir sur l'Internet avec zéro sou d'investissement et devenir millionnaire à la fin de l'année si l'on met la main sur le bon filon. Alors, vous comprendrez que je délaisse parfois mon blogue pour voir comment l'on peut faire quelques sous noirs avec l'Internet. J'apprends dans l'espoir de pouvoir cultiver mon propre jardin, comme Voltaire, et de gagner pour toujours la liberté de mes opinions.

samedi 2 juin 2007

Qu'adviendra-t-il des totos qui ont pondu la réforme?

Le retour du bulletin chiffré en septembre n'est certainement pas la mesure la plus impopulaire du Parti libéral du Québec (PLQ) au cours des derniers mois. Je suis allé visité Cyberpresse ce matin et plus de 80% ont répondu «oui» à la question Le gouvernement Charest a-t-il pris une bonne décision en ramenant les bulletins chiffrés dans les écoles? Ce n'est pas un sondage scientifique, bien sûr, mais j'ai le sentiment que la population en général est d'accord. Maintenant, je me demande quel sera le sort réservé aux totos qui ont tenté d'imposer une réforme aussi stupide aux enfants des Québécois. Ils auraient hypothéqués l'avenir de toute une génération avec leur réforme qui transformait l'école publique en école des fans où tout le monde gagne, où tout le monde est égal, où tout est nivellé par le bas comme dans les pires régimes de cul communistes de la planète!

Les totos de la réforme seront-ils remplacés? Va-t-on encore leur confier de modeler le système scolaire à l'image des théories bidons issues de Jean-Jacques Rousseau (un philosophe de l'éducation qui a placé tous ses enfants à la crèche...), Friedrich Engels (un autre philosophe qui voulait que les enfants soient retirés de leurs parents et élevés en commun par l'État...)ou autres «commentateurs de commentateurs commentés» (ce qui est encore pire: des auteurs sans personnalité, publiés aux éditions de telle ou telle université - même Rousseau me dégueule moins!)?

Les totos resteront-ils en place alors que 80% de la population voudrait sincèrement leur botter le cul ou leur offrir un billet d'avion sans retour vers la Corée du Nord pour parfaire leurs connaissances de la pédagogie marxiste?

vendredi 1 juin 2007

Les caricatures ne sont plus ce qu'elles étaient...

Bon, le budget du gouvernement libéral du Québec a été approuvé en chambre et tout peut continuer comme si rien ne s'était passé. Je vous avouerai que la politique me dégoûte en ce moment. Ce n'est pas un dégoût à m'ouvrir les veines, non, c'est juste le goût de ne pas trop me laisser obscurcir l'âme par ces obligations quotidiennes, que l'on peut ranger au même titre que sortir ses vidanges le lundi. L'été s'approche et j'ai envie d'être léger, voire de rêver.

Je vais donc vous parler de caricature. Je suis allé visiter Cyberpresse tout à l'heure et j'ai visionné les caricatures de la semaine:


http://galeriedephotos.cyberpresse.ca/index.php?t=Black&a=420&c=51&m=cp


Je n'aime vraiment pas la surutilisation de l'ordinateur en ce domaine. La maîtrise du dessin devient tellement secondaire, avec les logiciels d'infographie, que l'on se retrouve avec des caricatures inertes comme du poisson mort. Pour moi, la caricature, c'est une expression artistique devant laquelle je ressens ce besoin tout aussi rigoureux de trouver une maîtrise parfaite de son instrument. Un dessin fait avec Photoshop est pour la caricature ce qu'une toune électronique quétaine est pour la musique. Je préfère un pianiste de concert a un type qui s'improvise des airs à un doigt sur un clavier électronique. Je suis un peu élitiste dans ce que j'aime, je l'avoue. Et je n'aime pas Photoshop...