samedi 12 février 2022
Merci et s'il-vous-plaît
vendredi 11 février 2022
Deux ans de COVID-19...
Après deux années de pandémie tout semble vide et déserté, même ce blog.
Je vous rassure tout de suite: je ne suis ni vide ni sur le bord de déserter.
Je vis ma vie dans l'attente du printemps ou bien de quelque chose qui s'y rapproche.
Dans l'intervalle, je travaille. Très fort.
Mes fonctions me laissent peu de répit pour le moment.
Tout est à la COVID-19. Presque jour et nuit. Depuis deux ans.
Deux ans avec un masque dans la figure plus de 50 heures par semaine.
Deux ans à me laver les mains soixante milles fois par jour.
Deux ans à attendre que cette saloperie finisse.
Deux ans à entendre n'importe qui raconter n'importe quoi n'importe comment.
Deux ans de surinformation et de déformation.
Deux ans à supporter l'aigreur des fascistes, des pervers narcissiques et des masculinités toxiques.
Deux ans qu'il faudra vite oublier pour refonder le monde sur de nouvelles bases.
lundi 10 janvier 2022
Aphorismes déjantés pour devenir stoïque comme un Spartiate enragé
Être sibyllin avec les imbéciles et clair comme de l'eau de roche avec les humbles.
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Rien n'est plus détestable qu'un moi de trop parmi la foule qui crève.
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Le narcissisme est le cancer qui mène notre civilisation vers l'autodestruction contemplative.
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On ne fera jamais rien avec quelqu'un qui a peur de tout. «Reste dans ta cachette, mec, je m'occupe de tout.»
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Le courage c'est comme attacher ses bottines: ça s'apprend.
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«Moi, moi, moi»= ta yeule, ta yeule, ta yeule!!!
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Trancher le noeud gordien en toutes circonstances. Ne jamais couper les cheveux en quatre. Ôter de son chemin les devins et les devinettes pour avancer enfin vers quelque chose.
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La meilleure chose à faire quand tu ne sais pas quoi faire c'est de chanter. Ça ne réglera pas ton problème mais tu seras de meilleure humeur.
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Pour être aimé il faut aimer suffisamment pour perdre son masque et ses protections psychologiques. On aime rarement les bourrus, les réservés, les calculateurs. Les fous hantent le coeur bien plus longtemps. On veut rire. On veut danser. On veut chanter. C'est rare que l'on veuille se faire chier avec une personne qui n'apporte que des peurs et des soucis. Soyez légers pour être aimés et lourds pour que l'on vous fuie.
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L'individu moyen a peur de la mort et de la maladie plus que tout. C'est pour ça qu'il ne visite ni l'hôpital ni les salons funéraires. L'individu moyen est un égoïste qui pleurniche puisque personne ne s'intéresse à lui-même - qui d'ailleurs ne s'intéresse à personne... Il abandonne tout ce qu'il peut sans ciller des yeux et se croit victime du monde entier comme le dernier des étrons. L'individu moyen n'a pas plus de coeur que d'esprit. Il a récolté un peu d'argent à force de le voler à autrui et ne tient vraiment pas à le partager. Nos politiciens travaillent essentiellement pour flatter l'ego de cet individu moyen sans lequel ils ne seraient jamais élus.
vendredi 31 décembre 2021
Bonne et heureuse année 2022 !
Je termine l'année 2021 avec cette toile intitulée «La lumière au bout du sentier». Je me suis largement inspiré de mes randonnées pédestres au parc de la rivière Batiscan pour la réaliser. Voici le résultat de mes souvenirs:
mercredi 22 décembre 2021
mardi 26 octobre 2021
Ces pissous qui traînent un Cheuf sur un bouclier
C'était quelque chose comme un petit peuple replié sur lui-même.
Ce peuple promenait un Cheuf sur un bouclier et cultivait la peur du monde entier.
C'était un peuple servile qui se croyait libre quand ça faisait l'affaire du Cheuf.
Et le Cheuf ne serait pas arrivé là où il est s'il ne savait pas Tout... n'est-ce pas? Ce peuple ne réfléchissait pas, voyez-vous. Ce peuple adorait soit des idoles, soit des statues de plâtre. Ils n'étaient pas très évolués mais très au fait qu'ils étaient les meilleurs en tout. Pouvait-il y avoir mieux que cette Nation sur la Terre? Non.
Toute remise en question des méthodes et traditions était perçue comme un crime condamnable de la pire peine qui soit.
Il fallait marcher les fesses serrées parmi ces pissous qui avait appris à ramper sous le bouclier du Cheuf.
«Et Nation par ici, et Nation par là!», le Cheuf n'avait que le mot Nation en bouche pour impressionner son peuple essentiellement constitué de peureux et de larbins dénués d'honneur autant que d'humanisme.
L'empire médiatique de la Nation était au service du Cheuf et mettait de l'avant toute une gamme de petits êtres vils et mesquins pour vider le coeur autant que les poches de tout ce petit peuple apeuré et facilement exploitable.
Les «Autres» étaient donc effrayants pour ce petit peuple soumis et toujours à genoux devant son Cheuf. Cette Nation n'était pourtant qu'une pitoyable colonie. Elle avait pris racine dans le sacrifice des Autres, de ceux et celles qui n'auraient pas dû être là puisque la Nation allait briller sur leur territoire non-cédé...
Les Autres ne seraient jamais comme Nous. Aussi bien les tenir à l'écart, dans des enclos.
Les Autres contaminaient l'esprit des enfants qui se mettaient à critiquer la Nation et à s'inventer des identités sexuelles jamais vues ni d'Ève ni d'Adam.
Il fallait donc faire disparaître les Autres. Boucher toutes les entrées. Créer des espaces bleus ou je ne sais trop quelle merde nationaliste dégoûtante. Se masturber dans un drapeau en hurlant sa foi en la Nation. Crier sur tous les toits les noms des personnages des téléromans de la Nation. Chanter les louanges de tous les mangeux de marde racistes et sexistes. Tenir pour des essais en sociologie les vulgaires basses oeuvres des scribes du Cheuf. Tenir pour des intellectuels des poules et des dindes pas de tête. Avoir l'apparence d'un pays tout en n'étant qu'un marécage national où ça sent franchement mauvais.
Les Autres ne voulaient pas se laisser disparaître...
Ils étaient toujours plus nombreux et cette Nation de tarlais et de tarlaises toujours plus enfoncée dans un passé glauque et peu glorieux de larbins soumis à un Cheuf.
On savait tous et toutes que la non-histoire de cette Nation touchait à sa fin.
On savait aussi qu'avant de crever elle ferait encore quelques dégâts. Peut-être pour rappeler aux Autres de ne plus jamais ressusciter cette Nation-là . Cette abstraction avilissante qui rampait sous le bouclier d'un Cheuf porté à bout de bras par ces nullités qui se croyaient l'élite de la Nation.
Oui, ils étaient de plus en plus isolés, dans leur coin, à porter un Cheuf sur un bouclier.
Ils étaient de plus en plus près du bord de la Mer, dernier bastion avant que de se noyer.
Ils étaient depuis trop longtemps nulle part et n'importe où en même temps.
Cette Nation de pissous qui traînent un Cheuf sur un bouclier était désormais trop malade et trop fatiguée pour continuer ainsi.
Elle était comme le Roi Lear qui parle de sa grandeur passée tout déguenillée sur la plage.
Elle était ridicule.
mercredi 13 octobre 2021
Les soins de santé... encore les soins de santé...
vendredi 8 octobre 2021
L'arbre
mercredi 29 septembre 2021
L'indicible platitude d'Untel et son appel de la crasse
jeudi 23 septembre 2021
Nous à 0,1%, 1%, 3% ou 20%? Toi à 100%!
Il y a plusieurs manières de voir la vie en société.
Il y a d'abord la manière forte. N'oublions jamais que même le roi parle souvent de lui-même à la première personne du pluriel. Son Nous ne représente que son bon vouloir qui s'étend à tous ses serviteurs. «Il Nous fait bon plaisir d'informer Nos sujets qu'ils doivent obéir.»
Quand la manière forte s'érode un peu, le Nous est représenté par quelques-uns et s'étend à tous leurs nouveaux vassaux et serviteurs. On en fera du spectacle autant que faire se peut pour calmer les ardeurs des uns et des autres. On se donnera, comme Humpty Dumpty sur son mur, le privilège d'établir la définition des mots selon que l'on soit le maître ou pas. La liberté veut dire l'esclavage. Et woke veut dire ennemi de la Nation.
Je m'en voudrais d'oublier qu'il y a cette fleur fragile, cet espoir aussi rare que précieux qui parfois nous submerge dans notre humanité.
Il y a la solidarité, l'entraide, la générosité et la compassion.
Il y a cette possibilité d'inclure chacun et chacune dans un ensemble qui tend vers le respect et l'abandon des structures archaïques du pouvoir.
Le vieux monde ne tombera pas sans combattre, même si la bataille des us et des coutumes est déjà perdue pour lui. Ce vieux monde morose n'empêchera pas l'humanité, dont l'âge médian tourne autour de 19 ans, de lui faire comprendre que son temps et ses institutions sont totalement finies, out, déphasées, dépassées et probablement pourries.
Il y aura donc plus d'ouverture sur le monde et sur les idées au cours des prochaines années.
Ici, comme ailleurs, la politique est totalement déphasée avec ce qui se passe en temps réel dans la communauté.
Elle est encore au XIXe siècle. On y parle encore de nationalisme, de valeurs traditionnelles, de trucs qui font roter d'ennui.
Dans la vraie vie, on baise, on boit, on fume n'importe qui n'importe quoi n'importe comment et va chier si t'es pas content. Regarde ailleurs. Ouste du balai. On ne veut pas vivre parmi des talibans d'ailleurs ou du Texas. On emmerde les Savonarole. On rit des curés.
Et on ne vote pas tant que ça dans la vraie vie. Un peu plus que la moitié des citoyens et citoyennes votent encore. L'autre moitié n'avait pas le temps ni l'intérêt.
À peine 3% des gens sont membres d'une formation politique.
Plus de 97% des gens n'y trouvent aucun intérêt.
Le Congrès de la jeunesse caquiste, péquiste, libérale ou solidaire? Trois pelés et un tondu. Parfois un peu plus. Jeunes autant que vous et moi. Je me souviens que seuls les blaireaux militaient au sein d'une formation politique lorsque j'étais jeune. Ça ne doit pas avoir changé.
Le Nous, auparavant, c'était le roi.
En ce moment, c'est le 3%.
Il ne suffit que de récolter à peu près 20% du vote total des électeurs inscrits pour former un gouvernement qui se tapera les bretelles comme s'il représentait la «Nation».
Bref, nous sommes tous et toutes floués.
Du moins pour le moment.
Parce que la politique est en retard de deux cents ans sur l'évolution naturelle de la communauté.
Parce qu'elle représente l'état actuel des préjugés sociaux et économiques de l'élite au pouvoir.
Parce que nous ne sommes que de la poussière sur leur jeu de Monopoly.
Ça ne veut pas dire qu'il ne faille pas donner un coup de pied sur le jeu de Monopoly pour se faire de l'espace pour des logements sociaux et une vie digne de ce nom. Bien au contraire.
Mais ça, on en parlera une autre fois.
Il y a cette fleur fragile, cet espoir aussi rare que précieux qui parfois nous submerge dans notre humanité.
Il y a la solidarité, l'entraide, la générosité et la compassion.
Il y a la révolte contre l'injustice.
Il y a l'insoumission et l'indocilité.