lundi 31 mars 2014

Encore Ivan Generalic

Voilà un grand peintre! Ivan Generalic... La majorité des oeuvres présentées dans cette vidéo sont des huiles sur verre. J'aime ses arbres, ses personnages: tout. Cela rappelle parfois Bruegel. C'est vers cet art de raconter en peinture que lentement évolue ma peinture. Bruegel, Caspar David Friedrich, Gauguin, Botero, Generalic, Tex Lecor: ce sont mes maîtres.

vendredi 28 mars 2014

Porte-à-porte électoral pour l'Urgence Nationale

Quand c'est le temps des élections, toutes sortes d'hurluberlus se pressent pour venir cogner à nos portes. Ils viennent nous vendre de la politique comme s'ils vendaient des balayeuses.

Généralement, ils sont deux. Il y a le type qui se présente. C'est souvent un genre de Don Quichote plus ou moins noble d'intentions. Puis il y a son Sancho Panza de service, celui qui ne dit rien pendant qu'il parle.

Christophe Therrien était en train de se faire un sandwich au salami lorsqu'ils vinrent cogner à sa porte.

Le rôle de Don Quichote revenait à un grand vieux édenté qui représentait un quelconque parti de malades mentaux qui croyaient que l'archange St-Michel viendrait foudroyer les méchants et récompenser les justes. Les justes étant ceux et celles qui, par hasard, pensaient tout comme eux.

Le petit maigre qui le suivait était tout aussi édenté et il ne disait rien du tout. C'était un Sancho Panza poids léger.

Quant à Christophe Therrien il était en beau ciboire puisqu'ils interrompaient ainsi son repas.

-Bonjour... C'est pourquoi? demanda Therrien, la bouche encore toute beurrée de moutarde.

-Je suis Norbert Langevin pis je représente le parti Urgence Nationale... Notre parti est le seul parti qui est contre l'avortement et réclame l'expulsion de tous les étrangers et les autres communisses... Ils sont tous athées et méprisent les enseignements de Dieu!

-Je n'voterai pas pour vous autres m'sieur... répliqua Therrien. Désolé mais vos bondieuseries stupides me donnent juste l'envie d'chier...

Therrien connaissait un peu Urgence Nationale puisqu'il lisait tous les dépliants qu'il recevait pour savoir ce qui se passait dans le monde. Et il avait lu leur programme de colons arriérés qui feraient mieux de ne pas sortir de chez-eux et d'écouter la messe à la télé.

-Si Urgence Nationale est élue le 7 avril prochain, nous allons faire le ménage parmi tous ces athées et autres races comme les Indiens qui se font donner des skidoos par le gouvernement et qui ne paient pas de taxes ni d'impôts parce que l'on ne respecte plus les gens pieux qui craignent Dieu...

-Vous délirez m'sieur... J'veux rien savoir de vous autres... Ej' mange mon sandwich au salami... J'peux-ti manger en paix sans m'faire chauffer 'es oreilles par d'l'hostie d'politique sale? Un peu de culture, ça ne vous ferait pas de tort... Allumez bande de ploucs!

Therrien leur referma donc la porte au nez.

Le grand vieux maigre édenté et son fidèle tarlais poursuivirent leur chemin, cognant d'une porte à l'autre pour répandre leurs messages haineux de caves d'un autre temps.


mercredi 26 mars 2014

Je vote PQ à Trois-Rivières

La politique m'effraie bien plus qu'elle ne me passionne.

J'y vois le triomphe de l'atavisme.

La démocratie est sous le contrôle de metteurs en scène merdiques ou bien de criminels au coeur endurci.

Qui va défendre cette forme de démocratie lorsqu'elle s'effondrera? Vous, moi, eux?

Qu'est-ce qui nous laisserait croire que la lumière et des rivières de miel succéderont à cet effondrement?

J'ai trop de questions sans réponses.

Les sondages donnent l'espérance d'une majorité pour le Parti libéral du Québec (PLQ).

L'orgie de dépenses publiques que nous a servi le PLQ devrait nous rappeler à plus de modération. Quant à Philippe Couillard, ce n'était pas un médecin sans frontières, mais un consultant en médecine en visite en Arabie Saoudite, là où l'on coupe les mains ou bien la moelle épinière de pauvres bougres sous supervision médicale... Et puis son grand sens des affaires, c'est de s'associer à un gars comme Porter, dont on demande l'extradition pour répondre de ses fraudes...

Si j'étais de droite, ce qui n'est pas le cas, je voterais pour la Coalition Avenir Québec (CAQ). Je me dirais qu'ils ne sont pas encore totalement souillés par l'UPAC ou bien par la Commission Charbonneau sur l'industrie de la construction.

Mais je ne suis pas de droite.

Ma gauche est libertaire et mal servie par les partis politiques existants. Je me sens un orphelin politique...

Je ne peux pas voter pour Québec Solidaire (QS) spontanément. J'ai un blocage avec certains groupes qui gravitent autour du socialisme autoritaire qui militent au sein de QS. Je ne me reconnais pas dans les méthodes de Cuba. Ce n'est pas du tout mon trip.

Option Nationale(ON) n'a aucune chance de remporter plus de 1% du vote. ON a des idées un peu similaires à celles de QS sur plusieurs enjeux sociaux, mais ON met plus d'emphase sur la question nationale.

Pour ce qui est du Parti Québécois (PQ), je ne suis pas chaud à l'idée de voter pour ça et c'est pourtant ce que je ferai.

Pourquoi? Parce que je ne veux pas jouer la politique du pire.

Le moins pire des choix, hormis m'abstenir de voter, c'est de voter pour le PQ.

C'est soit le PQ à Trois-Rivières ou bien Mini-moi, le clone du maire.

Entre les deux maux, je soutiens le moins pire.

Je vais donc voter pour Alexis Deschênes, candidat parachuté du PQ dans Trois-Rivières.

Pouet.


mardi 25 mars 2014

Astronomie

Je vais souvent voir du côté de l'astronomie pour me faire une petite idée de tout ce qui surpasse la somme de nos petites idées.

J'ai appris récemment, par le biais de mes visites fréquentes sur Science Daily ou bien sur l'Agence Science-Presse, qu'il y avait des étoiles qui tournaient autour de planètes énormes. A priori, on s'en fout un peu. Néanmoins, cela contredit l'ancien modèle selon lequel les planètes gravitent toujours autour d'une étoile.

J'ai appris aussi qu'il existerait des planètes errantes qui fileraient leur chemin tout fin seul dans l'univers, comme la Lune qui quitte l'orbite de la Terre dans Cosmos 1999.

Ce n'est pas la mer à boire, pourriez-vous me répondre pour rire de moi. Et moi qui ris de moi plus souvent qu'à votre tour, je vous dis que cela m'émeut d'apprendre des trucs comme ça...

C'est comme si le monde était pas mal plus compliqué et beaucoup plus poétique qu'une campagne électorale.

dimanche 23 mars 2014

Je peins comme un dingue

J'ai produit plusieurs tableaux au cours de ma semaine de vacances.
Voici quelques toiles sur lesquelles je me suis livré corps et âme pour le plus grand bonheur et le plus grand malheur de l'art.
Je pourrais gloser sur chacune d'entre elles. Il appert que je préfère les peindre, ces toiles, sans quoi l'on n'aurait qu'à encadrer mes discours.
Ces toiles sont disponibles selon une modeste mais très utile contribution à mon atelier-galerie d'art.
Pour plus de renseignements, vous pouvez facilement me rejoindre par courriel.









jeudi 20 mars 2014

Une chienne et deux visages ronds


Une chienne et deux visages ronds. C'est à l'acrylique et de facture récente. D'autres tableaux sortiront bientôt de mes chevalets pour aller se reposer sur quelque mur, ça et là, au gré des amateurs d'art et de bon goût. Les deux visages ronds sont apposés sur la porte de mon atelier-galerie d'art lorsqu'il est ouvert. Quant à la chienne, c'est Zira, un pitbull et pas n'importe lequel. Elle est colleuse et affectueuse, pas méchante une goutte. De quoi défaire le mythe des pitbulls fous comme de la marde. 


vendredi 14 mars 2014

Bryan le pas brillant du tout

-Salut bande de trèfles à deux feuilles! Comment ça va mes enfants d'chienne?

Bryan était toujours un peu comme ça, odieux, vulgaire et déplaisant. Personne n'aimait vraiment cet asticot aux yeux globuleux qui s'exerçait à vous insulter dans chacune de ses communications ratées.

-Veux-tu bi'n manger d'la marde, Bryan, hostie d'casque de bain! qu'on lui disait, entre autres.

Il vous lançait alors un sourire narquois comme si c'était lui qui avait gagné la partie. Bryan n'en demeurait pas moins un asticot solitaire et misérable.

Personne ne voulait l'engager, sinon de pauvres diables qui le prenaient en pitié. Misogyne comme il était, aucune femme ne supportait Bryan. Il n'y a jamais eu que des hommes pour lui faire un tant soit peu confiance au cours de sa longue vie d'asticot déplaisant et pas très affable.

-Qui qui y'engagerait ça, hein? se disait-on parmi tous les patrons présents et trépassés de Bryan, le pas brillant du tout. Une chance qu'on est bons icitte parce que parsonne voudrait de c'te calice de tête de gland stupide et méprisante!

Et c'est lorsque l'on en venait à libérer cette vérité que Bryan se pointait immanquablement devant soi.

-Comment ça va mes enfants d'chienne, hein? qu'il disait et redisait, le sacrament.

-Va don' t'crosser a'ec une poignée d'braquettes, Bryan, mon hostie d'frustré d'la noune!

-Y'as-tu des suceuses icitte?

-Si j'étais une femme j'te sucerais même pas!

-Tu sais pas c'que tu manques, hostie d'tête de linote!

-M'as t'en faire une tête de linote mon calice de dentier pas d'dents!

-T'es jaloux d'moé parce que j'me lave!

-Va don' chier mon toé!

-Vous vous pensez toutt' plus fin qu'moé mais dans l'fond vous êtes toutt' des mangeux d'marde, toutt' la gang!!! Euj' vous pisse dans 'a raie mes tabarnaks!

Cela ne menait jamais bien loin, une conversation avec Bryan.

Et plus souvent qu'autrement, ce mal embouché finissait au BS à engueuler la réceptionniste pour une rencontre avec son agent ou bien avec son chèque.

-Euj' veux mon chèque christ de folle! Eum' comprends-tu?

jeudi 13 mars 2014

Nous sommes les premiers créanciers de ce pays pas ses débiteurs

)
This land is your land
This land is my land
This land is our land for you and me

Woody Guthrie

Les politiciens de droite usent et abusent du terme «contribuable». Qu'est-ce qu'un «contribuable» sinon quelqu'un qui est en dette face à l'État?

Et voici ce que nous sommes vraiment: une société de débiteurs dépossédés.

La droite nous cache cette vérité première: nous sommes des citoyens, des hommes et des femmes libres, c'est-à-dire les premiers créanciers de ce pays.

Nous ne devons rien à ce pays.

Ce pays est à nous.






mercredi 12 mars 2014

Nowhere Man

Il y a quelque chose de plus fort que la politique. Et c'est la poésie. Je m'en fous que vous vous en foutiez. Vous pourrez même dire que j'aime pelleter des nuages. J'aime mieux ça que de pelleter de la marde, évidemment. À chacun son dada, le mien n'a jamais été d'avoir raison à tout prix.

Je vois la chose publique comme l'expression la moins commode des vices et turpitudes de nos relations humaines à un moment x de l'histoire. C'est le miroir de tout ce que nous ne sommes pas encore.

On peut déjouer les lois de la gravité de nos jours et envoyer une sonde jusqu'à Pluton et bien au-delà. Un jour ou l'autre, ce seront des astronefs peuplés de primates de notre espèce qui coloniseront l'univers.

Pendant ce temps, sur Terre, il serait un peu bête de s'enliser dans le dix-neuvième siècle.

J'ai la tête dans les nuages, je sais, et ne comprends rien au bowling, à la ringuette et aux échecs.

La politique, je la vois comme les Beatles et tous ceux qui aimaient les Beatles la voyaient.

Je sais que c'est idéaliste et déconnecté de la réalité.

Ce n'est pas de ma faute si la réalité ne vaut pas grand chose...

mardi 11 mars 2014

Ivan Generalić et les peintres naïfs yougoslaves



Je suis toujours étonné par le caractère enchanté des oeuvres produites par les peintres naïfs yougoslaves. J'y retrouve quelque chose comme la Gaspésie: une oeuvre d'art vous attend à toutes les intersections, aussi humble soit-elle.

J'apprécie particulièrement Ivan Generalić. Quelques-uns de ses tableaux figurent ici.

Ses arbres ont l'air de brocolis dégarnis. La perspective n'est pas toujours respectée. Et pourtant la magie opère. Les couleurs sont vives et chatoyantes. Les thèmes sont universels et nous rappellent, encore une fois, la Gaspésie...

Je vous recommande fortement la monographie de Nebojsa Tomasevic à propos des Peintres naïfs yougoslaves. Ma blonde me l'a donnée en fin de semaine et je ne me lasse pas de la feuilleter jour après jour.

Il y a de quoi m'inciter à reprendre mes pinceaux.

Je sais que je suis dans le vrai...

Il n'y a pas de honte à être naïf et enchanteur... comme un Gaspésien ou bien un Gitan.









lundi 10 mars 2014

Flower Power

La politique n'est pas une panacée à tous nos problèmes. Néanmoins la politique fait partie de nos vies et peut même constituer des problèmes dont on aurait très bien pu se passer.

Ce qui m'oblige à m'intéresser à la chose publique, histoire de préserver quelque chose comme un petit lopin de liberté sur la grande terre des possédants et des dépossédés.

Je n'appartiens à aucun parti, aucune secte et aucune chapelle.

Mon coeur et ma tête sont quelque part à gauche, dans la grande nébuleuse de l'humanisme et de la justice pour tout un chacun.

Je suis allergique à la propagande, à l'idéologie aveugle et au militantisme soumis.

À part de ça, je vais plutôt bien.

***

Kim Jong-un a été réélu hier président de la Corée du Nord. Il a obtenu 100% des suffrages.

L'Albanie nous avait déjà fait ce coup-là, un peu avant la chute du Mur de Berlin.

Les communistes y avaient été élus avec 99,9% des votes. Un seul fou avait voté contre eux dans toute l'Albanie et la bonne nouvelle était qu'il serait traité dans un asile psychiatrique...

***

Les dictatures ne demandent que cela: s'occuper de la politique à notre place.

Ils souhaitent nous instrumentaliser, nous traiter comme du bétail qui tourne à gauche ou à droite au claquement d'un coup de fouet.

J'irai voter même si mon choix n'est pas très clair.

Je voterai contre les politiques d'austérité.

Je voterai pour la prise de pouvoir et de parole des citoyens.

Je voterai pour ce qui ressemblera un peu au flower power.

Quarante ans de conservatisme ne nous ont menés nulle part.

Il est peut-être temps de réanimer cette révolution trop tranquille qui était loin d'être terminée.

Je suis pour la nationalisation de l'industrie pharmaceutique, des mines et autres ressources naturelles.

Et je suis pour la laïcité...

Qui représente vraiment ça parmi tous les partis en lice?

Et pourquoi ça prendrait un parti, hein?


vendredi 7 mars 2014

Le prochain numéro de la revue Mollusque

À la revue Mollusque l'on reçoit toutes sortes de textes, mais l'on ne répond vraiment qu'à ceux et celles que l'on connaît depuis toujours.

Les autres doivent joindre une photo et faire les jolis coeurs pour avoir l'insigne honneur de paraître dans la revue Mollusque. Après publication, Mollusque leur envoie un misérable chèque de 25$ pour s'être prêtés aux manipulations du comité rédactionnel, une vraie bande de mauviettes qui ont trouvé un moyen de niaiser des auteurs et autrices sans défense.

Le plus crétin de tous s'appelle Fabien. Il se plait à se surnommer Fabien Lamour alors qu'il porte le patronyme de Boulanger. De plus, Fabien ne fait pas si bien l'amour. Il pue fort de l'entre-jambes et ne connaît que la position de l'oiseau-piqueur. Pourtant, les auteurs et autrices doivent feindre de lui trouver un charme fou, même si Fabien a plutôt l'air d'un rat musqué écrasé sur le bord d'une route secondaire.

Ce qui fait que Mollusque ne publie essentiellement que de la marde.

Les bons textes ne valent pas une bonne accolade. N'obtient pas qui veut le per diem et autres prébendes des salonneux du livre.

Le prochain numéro de Mollusque traitera des escargots.

On demande aux auteurs d'envoyer une oeuvre littéraire à doubles interlignes et en trois exemplaires. Pas plus que trois pages, évidemment. Fabien et ses zouaves n'aiment pas lire tant que ça.

Mon ami Gaston leur a torché un de ses textes pour les narguer. Ça dit essentiellement qu'ils sont tous une bande de mangeux d'escargots et c'est écrit sur un ton qui ferait passer Léon Bloy pour un garçon rempli de gentillesse et d'humour bon enfant. C'est entre le gore et le scato. Ça gicle à chaque phrase. Et pourtant, sapristi, il en reste quelque chose.

C'est sûr que Mollusque ne va pas publier ça.

Je parie à l'avance que Fabien va téléphoner Gaston pour le niaiser un peu, histoire de voir ce qu'il a dans le ventre pour lui enlever tout goût d'écrire.

C'est mon opinion et, bien entendu, je la partage largement.






jeudi 6 mars 2014

Encore à propos des élections provinciales le 7 avril prochain

Le grand Guignol recommence. On va encore remplir des autobus de vieux pour qu'ils aillent voter pour telle ou telle marionnette.

Mister Burns va s'acheter des tas de Smithers pour les élections. Tous les partis qui pourraient avoir une chance de prendre le pouvoir vont pulluler de larbins prêts à défendre les couleurs des Mister Burns du monde.

On va faire semblant que ça intéresse les gens.

Le taux de participation sera plus faible qu'à la dernière élection pour se convaincre que c'est bonnet blanc blanc bonnet d'âne...

L'argent va encore décider de tout.

À moins que la rue ne s'en mêle un jour.

La rue, ça vous change un gouvernement de temps à autre, le temps de rêver un ou deux jours par génération.

D'ici là, c'est business as usual.


mercredi 5 mars 2014

Élections, élections, élections...

Les blogueurs se font plus avares en billets au cours de l'hiver. Je n'échappe pas à la règle. Bien que les jours rallongent depuis le dernier solstice, un peu d'équinoxe ne fera pas de tort...

J'en déparlerais si l'hiver durait encore six mois.

Ce que j'ai déjà vu dans ma vie. Un hiver qui dure jusqu'en juillet et qui recommence en août. Je me trouvais au Labrador, à l'intérieur des terres, dans cette portion que l'on surnomme la Terre de Caïn pour rappeler au monde sa misère et sa dévastation.

Je me suis levé un 4 juillet avec un centimètre de neige au sol... J'avais peine à y croire. Et c'était pourtant arrivé.

Terre du Nord
Terre du Labrador
Terre sauvage
Remplie de mirages
Laisse-moi
De toi parler
Car j'ai appris à t'aimer

Je vous cite la chanson de mémoire. Cela jouait sur les ondes de la radio à Labrador City. Le groupe s'appelait peut-être Aurore boréale et la chanteuse portait le patronyme de McKenzie.

Cela résonne encore en moi comme le pire été de ma vie.

***

Il y a eu de meilleurs moments dans ma vie, fort heureusement, et je remercie tousseux et tousseuses qui m'ont fait croire que je n'étais pas un mauvais bougre.

***

Des élections auront lieu prochainement.

Pour qui vais-je voter?

Je bannis le Parti libéral du Québec et la Coalition Avenir Québec de mes options.

Voter PQ me ferait mal au cul, because Lucien Bouchard et autres conservateurs passés qui ont fait passer le PQ de la rose presque socialiste au bleu presque duplessiste. Bien que je soutienne l'idée de laïciser les institutions publiques, je crois qu'il est un peu maigre de tenir une élection là-dessus...

Voter pour Québec Solidaire m'est impossible depuis que j'ai vu une femme voilée au sein de l'exécutif du parti. Ça me rappelait que le féminisme n'y est pas pris au sérieux et que leur socialisme y est tout aussi de pacotille.

Option Nationale? L'ultranationalisme ne peut pas me rejoindre en tant que métis d'ascendance anishnabée qui prétend être un vrai humain habitant sur l'Île Mékinak, alias l'Île de la Tortue.

Le Parti Vert? Tant qu'à perdre mon vote...

Pour le reste, voici la liste complète des partis politiques autorisés.





mardi 4 mars 2014

Ensemble, on s'occupe des vraies affaires

C'est le slogan électoral du Parti libéral du Québec pour la prochaine campagne électorale.

«Ensemble, on s'occupe des vraies affaires»: on croirait entendre Jeff Fillion ou bien quelque larbin de la Génération Ixe.

Je me souviens d'avoir vu le peuple s'occuper des vraies affaires en 2012, pendant le Printemps érable.

J'entendais des jeunes filles d'à peine quinze ans scander sur la rue des Forges qu'il y avait d'l'argent dans les poches d'la mafia... Ça, c'était les vraies affaires: trente pourcent et plus de l'argent des contrats publics détournés vers le crime organisé et les organisateurs électoraux, comme dans la Russie de Poutine, comme dans n'importe quel autre pays de cul de la planète.

Le slogan du PLQ sent encore un peu trop le sang frais qui sèche sur une matraque.

En Ukraine, on chasse les matraqueurs de peuple à grands coups de pieds au cul.

Ailleurs aussi.

Un jour, Québec, ce sera ton tour.

Je ne veux pas vous faire peur, les amis, mais nous sommes à tous les jours plus près que jamais de la révolution.

Ensemble, on finira par s'occuper des vraies affaires.



lundi 3 mars 2014

Une histoire d'oeufs

Il était une fois une poule qui pondait un oeuf. L'oeuf était plutôt gros et il allait bientôt finir dans l'assiette du fermier Roman Garand.

Roman Garand mangeait des oeufs tous les jours puisqu'il n'avait que ça dans sa vie, des poules.

Son poulailler débordait d'oeufs de toutes les grosseurs.

Mais c'était surtout les oeufs de cette poule qu'il mangeait, ainsi que ceux de la poule à côté d'elle qui ne portait pas vraiment de nom elle aussi.

Ces deux poules anonymes nourrissaient le fermier du fruit de leurs entrailles.

Le coq chantait un peu plus que trois fois sur cette ferme, comme sur toutes les autres fermes du village.

Le soleil se levait à l'heure fixée par le canal de la météo.

Et les soirs de pleine lune n'étaient jamais lumineux lorsqu'il y avait des nuages.

Les deux poules picoraient ça et là. Le coq unissait son cloaque au leur pour passer le temps.

Roman Garand se fit des oeufs durs cette fois-là.

Et la poule du tout début était d'ores et déjà trop vieille pour faire du bon poulet rôti sur la broche.

La vie, c'est comme ça. On n'occupe pas toujours le haut de l'échelle animale.

On ne peut jamais garder tous ses oeufs pour soi.

Quant à l'omelette, on ne la voit jamais. On voit seulement les oeufs cassés, comme toujours.