Ernie vient de se lever. Il se fait un bon thé, accompagné d'une bonne pipée de thé du Labrador, une herbe apaisante. Il remue les braises dans le foyer puis y rajoute quelques bouts de branche pour enlever l'humidité dans sa cabane d'été, située aux abords de la rivière Rupert.
L'air est frais et vif. Les oiseaux exercent déjà leur chant matinal. Ernie se rappelle ses nuits à Montréal et Toronto, il y a très longtemps, à l'époque où il avait voulu voir de quoi avait l'air la vie des Blancs. Il était vite revenu sur la réserve, à Nemaska. Pas question pour lui de retourner là! Le rythme des métropoles est bien trop rapide et personne n'ose vous regarder droit dans les yeux, comme s'ils cachaient tous quelque chose d'hypocrite.
L'été, Ernie ne travaille pas trop fort. Il pêche du poisson, cueille des baies sauvages, mange ce qu'il trouve à portée de la main, mélangé à son gruau d'avoine ou bien à sa farine. Il ne se casse pas trop la tête avec l'art gastronomique. Il n'a qu'à tendre le bras pour son garde-manger.
Il répare ses pièges à castors en vue de la saison de trappe automnale, évidemment. C'est si bon du castor. Meilleur que l'orignal ou le caribou, selon Ernie. Il en salive rien qu'à y penser.
Tiens, tiens, une perdrix vient de passer sous ses yeux. Et un lièvre aussi.
-Wachiya! qu'Ernie leur dit, pour les saluer.
On ne peut pas dire qu'il parle beaucoup, Ernie. D'abord, il est seul dans le bois. Et puis il est de coutume de ne pas parler pour ne rien dire dans la communauté dont il est issue, les Iyéyous, ou si vous préférez les Cris.
Un Cri ne passe son temps à crier voyez-vous. L'Iyéyou est le gardien de la forêt boréale. Contempler est son métier. Il dresse tous les jours l'inventaire des âmes à protéger sous l'influence de Kitché Manitou, l'Innommé, dans une spiritualité pas très bavarde.
Son lot de trappe R-24 est sous sa bonne protection. Ernie vit encore au rythme de ses ancêtres, tous enterrés sur son lot de trappe, hormis son père qui s'est noyé après que son canot ait chaviré sur la rivière Eastmain. Des choses qui arrivent. Quand on veut qu'il n'arrive rien, on ne fait rien.
N'empêche que Ernie est dur comme un mélèze. Il a quatre-vingt-trois ans bien sonnés et il vit encore tout fin seul dans les bois, pratiquement dix mois par année. Il passe le mois de janvier à Nemaska et l'été à Chisasibi, question de se réapprovisionner, de faire un peu de commerce, de toucher un peu d'argent. Un chopper (hélicoptère) le transporte d'un point à l'autre de son territoire.
Il n'a qu'à loger un appel sur son vieux cibi en cas d'urgence, bien qu'il ne soit jamais allé à l'hôpital.
Ernie n'est jamais malade.
C'est fort cet homme-là comme vous n'en avez pas idée. Depuis qu'il est au monde, Ernie a parcouru la distance de la terre à la lune à pieds ou en raquettes
Ernie n'a pas de motoneige ni de quatre-roues. Il déteste ces engins qui effraient la nature et lui font faire mauvaise chasse. Le moins possible, qu'il se dit, le vieil ours. Le chopper c'est bien suffisant.
Le soleil est encore plus haut dans le ciel.
Ernie est déjà sur les sentiers pour y cueillir des baies pour la journée.
Il y a trois esturgeons fumés prêts à se laisser dévorer dans son shack.
La théière est pleine de bon thé.
Sa pipe est bourrée de thé du Labrador.
Ernie se sent le plus heureux des hommes et pensent aux gens du Sud avec un mélange de tristesse et de compassion.
vendredi 29 juin 2012
jeudi 28 juin 2012
Justice pour les Attikameks de la Haute-Mauricie
Mes frères et soeurs Attikameks de la Haute-Mauricie bloquent la route et le chemin de fer qui traversent leur territoire. Ils protestent contre l'exploitation éhontée de la forêt par la papetière Kruger. Est-il nécessaire de vous écrire que je les appuie inconditionnellement?
Les Attikameks n'ont jamais été consultés. Jamais on ne leur a demandé la permission de tout raser autour d'eux comme s'ils n'existaient pas. Encore une fois, les visages pâles poursuivent la tradition plusieurs fois séculaires de mépriser les aborigènes et leurs droits ancestraux. On les voudrait parquer bien tranquillement sur leur réserve, à écouter les émissions des Blancs à la télé, sans aucun droit de regard sur l'exploitation de leur territoire.
Et voilà que le gouvernement libéral parle de dialoguer... On a vu ce que ça donne avec les étudiants, dialoguer. Ce gouvernement pourri et corrompu jusqu'à la moelle des os n'est certainement pas le meilleur interlocuteur qui soit. D'autant plus qu'il a maintenant son foutu Plan Mort, une promesse de tout dévaster au Nord dans le plus pur mépris des êtres humains qui occupent ce territoire depuis toujours.
Je prie Kitché Manitou de rendre justice à mes frères et soeurs Attikameks.
Les Attikameks n'ont jamais été consultés. Jamais on ne leur a demandé la permission de tout raser autour d'eux comme s'ils n'existaient pas. Encore une fois, les visages pâles poursuivent la tradition plusieurs fois séculaires de mépriser les aborigènes et leurs droits ancestraux. On les voudrait parquer bien tranquillement sur leur réserve, à écouter les émissions des Blancs à la télé, sans aucun droit de regard sur l'exploitation de leur territoire.
Et voilà que le gouvernement libéral parle de dialoguer... On a vu ce que ça donne avec les étudiants, dialoguer. Ce gouvernement pourri et corrompu jusqu'à la moelle des os n'est certainement pas le meilleur interlocuteur qui soit. D'autant plus qu'il a maintenant son foutu Plan Mort, une promesse de tout dévaster au Nord dans le plus pur mépris des êtres humains qui occupent ce territoire depuis toujours.
Je prie Kitché Manitou de rendre justice à mes frères et soeurs Attikameks.
mercredi 27 juin 2012
La civilisation de l'anxiété
Il n'y a pas à regarder bien loin autour de soi pour se rendre compte que les maux de l'esprit sont légions dans le chaos de nos villes.
J'ai souvent l'impression que la nature humaine se confond de plus en plus avec celle de l'écureuil au sein de notre civilisation.
Les civilisés sont apeurés, anxieux et rapides pour la fuite. Ils emmagasinent des tas de trucs pour survivre à je ne sais trop quoi. Ils sont prisonniers de calculs compliqués qui les empêchent de dormir. Aussi vont-ils voir les vendeurs de pilules pour assommer cette conscience qui leur fait mal. Cette conscience humaine qui leur souffle à l'esprit que la vie qu'ils mènent n'a pas de sens.
Ils devraient méditer sur leurs malheurs et constater que la porte de leur prison psychique est ouverte. Ils devraient contempler les étoiles et respirer le parfum des fleurs. Ils devraient rêver, naturellement, sans artifices. Pourtant, ils se ruent sur les barreaux de leur prison ouverte en réclamant des pilules pour dormir dans leur cellule fermée. Ils s'ennuient devant le spectacle de la nature. Ils comblent le vide de leur existence avec des spectacles de seconde main, des blockbusters, des théories absconses ou bien des jeux à la con.
La sagesse est totalement évacuée. Ils en goûtent parfois quelques succédanés dans des bréviaires qui ne valent pas le coût de la lecture. Ils lisent les 10 manières d'aimer leur boulot, les 20 façons de survivre au stress, les 101 méthodes pour se sentir heureux... Encore des chiffres et toujours des chiffres! On étouffe la conscience humaine sous des calculs et des statistiques. La simplicité fait peur. Les réponses claires et nettes les font disjoncter.
Évidemment, les vrais sages ont tort parce qu'ils n'ont peut-être pas une piscine dans leur cour ni de télé au plasma. Un sage, pour eux, c'est quelqu'un de wise qui fait beaucoup d'argent et s'achète plein de trucs. Les autres ne sont que des vagabonds ou bien des parasites.
La sagesse, dans notre civilisation, est aussi ravalée au rang d'une marchandise. Si cela ne coûte rien, cela ne vaut rien. Si ce n'est pas une potion magique ou bien un élixir de charlatan qui modifie instantanément l'état d'esprit, ça ne vaut pas la peine.
Tu as mal au ventre quand tu manges du gras? Prends des pilules avant de manger comme un cochon.
Tu as mal à l'esprit parce qu'il te souffle des questions ennuyeuses? Prends des pilules et contente-toi de vivre comme un cochon que l'on mène à l'abattoir.
Les maux de l'esprit sont essentiellement des maux de civilisés.
La civilisation produit le mal et le remède. Elle est comme un serpent qui s'avale la queue. L'espérance y est rare. Le bonheur y est artificiel. Les relations humaines y sont aussi viciées que l'air qu'on y respire.
La bonne nouvelle, c'est qu'on peut se guérir des maux de la civilisation.
On ne pourra pas les effacer d'un trait, bien sûr. Mais progressivement, on peut mettre un pied dans l'eau, puis deux, puis le corps au complet, pour finalement se rendre compte que l'on sait encore nager.
Comme le disait Lao Tseu, l'eau est insaisissable, inodore et incolore. Pourtant, c'est l'eau qui sculpte les montagnes. C'est la sagesse qui sculpte les esprits.
Deux choix s'offrent à l'homme: vivre esclave de pensées idiotes ou bien vivre libre avec la sagesse insaisissable, inodore et incolore.
Évidemment, plusieurs feront encore le choix des pilules.
Je prie pour eux, sans mépris, avec compassion.
J'ai souvent l'impression que la nature humaine se confond de plus en plus avec celle de l'écureuil au sein de notre civilisation.
Les civilisés sont apeurés, anxieux et rapides pour la fuite. Ils emmagasinent des tas de trucs pour survivre à je ne sais trop quoi. Ils sont prisonniers de calculs compliqués qui les empêchent de dormir. Aussi vont-ils voir les vendeurs de pilules pour assommer cette conscience qui leur fait mal. Cette conscience humaine qui leur souffle à l'esprit que la vie qu'ils mènent n'a pas de sens.
Ils devraient méditer sur leurs malheurs et constater que la porte de leur prison psychique est ouverte. Ils devraient contempler les étoiles et respirer le parfum des fleurs. Ils devraient rêver, naturellement, sans artifices. Pourtant, ils se ruent sur les barreaux de leur prison ouverte en réclamant des pilules pour dormir dans leur cellule fermée. Ils s'ennuient devant le spectacle de la nature. Ils comblent le vide de leur existence avec des spectacles de seconde main, des blockbusters, des théories absconses ou bien des jeux à la con.
La sagesse est totalement évacuée. Ils en goûtent parfois quelques succédanés dans des bréviaires qui ne valent pas le coût de la lecture. Ils lisent les 10 manières d'aimer leur boulot, les 20 façons de survivre au stress, les 101 méthodes pour se sentir heureux... Encore des chiffres et toujours des chiffres! On étouffe la conscience humaine sous des calculs et des statistiques. La simplicité fait peur. Les réponses claires et nettes les font disjoncter.
Évidemment, les vrais sages ont tort parce qu'ils n'ont peut-être pas une piscine dans leur cour ni de télé au plasma. Un sage, pour eux, c'est quelqu'un de wise qui fait beaucoup d'argent et s'achète plein de trucs. Les autres ne sont que des vagabonds ou bien des parasites.
La sagesse, dans notre civilisation, est aussi ravalée au rang d'une marchandise. Si cela ne coûte rien, cela ne vaut rien. Si ce n'est pas une potion magique ou bien un élixir de charlatan qui modifie instantanément l'état d'esprit, ça ne vaut pas la peine.
Tu as mal au ventre quand tu manges du gras? Prends des pilules avant de manger comme un cochon.
Tu as mal à l'esprit parce qu'il te souffle des questions ennuyeuses? Prends des pilules et contente-toi de vivre comme un cochon que l'on mène à l'abattoir.
Les maux de l'esprit sont essentiellement des maux de civilisés.
La civilisation produit le mal et le remède. Elle est comme un serpent qui s'avale la queue. L'espérance y est rare. Le bonheur y est artificiel. Les relations humaines y sont aussi viciées que l'air qu'on y respire.
La bonne nouvelle, c'est qu'on peut se guérir des maux de la civilisation.
On ne pourra pas les effacer d'un trait, bien sûr. Mais progressivement, on peut mettre un pied dans l'eau, puis deux, puis le corps au complet, pour finalement se rendre compte que l'on sait encore nager.
Comme le disait Lao Tseu, l'eau est insaisissable, inodore et incolore. Pourtant, c'est l'eau qui sculpte les montagnes. C'est la sagesse qui sculpte les esprits.
Deux choix s'offrent à l'homme: vivre esclave de pensées idiotes ou bien vivre libre avec la sagesse insaisissable, inodore et incolore.
Évidemment, plusieurs feront encore le choix des pilules.
Je prie pour eux, sans mépris, avec compassion.
mardi 26 juin 2012
Au creux de la forêt
Entre deux manifs, il est parfois nécessaire de prendre un peu de répit de la ville afin de se requinquer.
Je me suis donc enfoncé au creux de la forêt pour y ressentir sa fraîcheur, sa paix et son harmonie.
Ce qu'il y a de beau dans la nature c'est son désordre. En ville, rien n'est plus beau qu'un terrain vague. Tout ce que l'homme essaie de faire avec ses jardins et son gazon est désespérant. Les terrains vagues sont remplis de fleurs, d'oiseaux et de petites bêtes. C'est tout ce qu'il nous reste de la vieille forêt. Et on voudrait raser tout ça. De vieux grigous et de vieilles folles se plaignent de voir ces marguerites, ces pissenlits et même ces fraises sauvages... On coupe. On rase. On aplatit. On détruit à qui mieux mieux. Et on arrose l'asphalte brûlante pour se rafraîchir un peu...
J'ai marché en fin de semaine sur des sentiers aborigènes millénaires. Cela m'a permis de contempler l'oeuvre du Grand Esprit dans sa plus parfaite simplicité. Chaque arbre, chaque pierre et chaque brin d'herbe m'ont révéler leurs secrets. Des secrets qui ne se racontent pas. Des secrets qui se dévoilent à l'intérieur de soi comme une prière exaucée.
Je me suis baigné dans la rivière après de longues journées de découvertes dans les bois. De retour au campement, je préparais le feu pour le souper. La nuit tombait doucement. Les créatures de l'obscurité se mettaient à grouiller parmi les feuilles. C'était comme si je me réappropriais mes racines autochtones, mon coeur de vieil Anishnabé métissé.
Je suis de retour à la civilisation ce matin. Un léger survol des actualités sur l'Internet me rappelle que le monde va mal et qu'il faut se battre contre des gouvernements corrompus pour défendre l'être humain et son milieu.
J'ai retrouvé des forces dans la forêt, évidemment. Puissent-elles m'inspirer le sens des vraies valeurs pour ne pas être gobé tout entier par le matérialisme primaire des possédants. Entre avoir et être, j'ai choisi d'être au risque de ne rien avoir. Je veux m'appartenir. Je rejette tout ce qui contribue à vicier l'air, à tuer la vie pour rien, à transformer nos forêts en terrains de golf.
Je me bats pour plus de justice sociale. Je me bats aussi pour plus de beauté.
Ma vie de civilisé reprend ce matin. Ma tête est ailleurs...
Photographie: Carole Quintal, 2012
lundi 25 juin 2012
Le mythe de l'Âge d'Or et ma vision autochtone
J'ai profité du congé de la Fête Nationale pour aller me reconnecter avec la nature.
Dans le calme de la forêt, loin du bruit et des vibrations des poteaux électriques, je me suis mis à méditer.
Chez les Grecs et les Romains de l'antiquité, l'Âge d'or n'était pas situé dans l'avenir, mais dans le passé.
L'Âge d'or est le temps où l'homme vivait en parfaite symbiose avec la nature. La Terre était généreuse pour tous et toutes. Il n'y avait qu'à tendre le bras pour se nourrir. La guerre et l'avidité n'existaient pas. Tout le monde y trouvait son compte.
On trouve la même idée dans la Bible avec le jardin d'Éden. L'homme et la femme allaient tout nus. Ils vivaient libres, heureux et sans crainte. C'était l'Âge d'or.
Puis vint l'Âge de fer. Tout un chacun s'est mis à se battre pour posséder ce que l'autre n'avait plus. Les humains se sont distanciés les uns les autres pour s'enfermer à double tour dans des maisons inhospitalières. La rapacité a remplacé l'entraide. Le chacun pour soi a supplanté le partage.
J'ai eu la même vision en fin de semaine. J'ai retrouvé cet Âge d'or dans la simplicité de la nature, sans eau courante ni électricité. J'ai compris que je vivais à l'Âge de fer et que le passé était la source d'une sagesse oubliée et méprisée au profit d'une vision destructrice du monde.
Dans mon Âge d'or aborigène, les vrais humains (anishnabés en algonquin) vivaient en symbiose avec la nature. Ils ne passaient pas leurs journées à se projeter dans l'avenir. Ils vivaient intensément le moment présent, avec peu de mots et beaucoup de gratitude envers l'oeuvre du Grand Esprit. Un seul autochtone aurait songé agir comme l'un de nos politiciens pourris et la communauté l'aurait abandonné au milieu de la forêt pour qu'il se fasse dévorer par les loups.
Par conséquent, mon mythe du bon sauvage n'est pas un mythe, mais la promesse d'un Âge d'Or, comme chez le poète Virgile.
La civilisation nous a apporté le chaos. L'homme s'est soumis aux technologies au point de devenir lui-même un objet.
Je ne rejette pas la science et le progrès technique. Néanmoins, force m'est d'admettre que le matérialisme est une voie sans issue. C'est au nom de la matière que l'être se dissout dans le vide. C'est au nom de la possession que l'homme civilisé est dépossédé de tout: de l'air pur, du chatoiement des feuilles dans la forêt, du miroitement de l'eau cristalline, du chant des oiseaux.
La plénitude de l'âme est impossible dans le gargouillement des villes affamées et assoiffées.
Tout y est conçu pour nous isoler les uns des autres et c'est un vrai miracle qu'il en reste quelques-uns pour envisager une autre vie, un Âge d'or.
Voilà, grosso modo, ma vision de la fin de semaine, couché sur le dos à regarder les feuilles frémir au vent.
Voilà ma vision de l'Âge d'or.
***
Photographie: Carole Quintal, 2012
Dans le calme de la forêt, loin du bruit et des vibrations des poteaux électriques, je me suis mis à méditer.
Chez les Grecs et les Romains de l'antiquité, l'Âge d'or n'était pas situé dans l'avenir, mais dans le passé.
L'Âge d'or est le temps où l'homme vivait en parfaite symbiose avec la nature. La Terre était généreuse pour tous et toutes. Il n'y avait qu'à tendre le bras pour se nourrir. La guerre et l'avidité n'existaient pas. Tout le monde y trouvait son compte.
On trouve la même idée dans la Bible avec le jardin d'Éden. L'homme et la femme allaient tout nus. Ils vivaient libres, heureux et sans crainte. C'était l'Âge d'or.
Puis vint l'Âge de fer. Tout un chacun s'est mis à se battre pour posséder ce que l'autre n'avait plus. Les humains se sont distanciés les uns les autres pour s'enfermer à double tour dans des maisons inhospitalières. La rapacité a remplacé l'entraide. Le chacun pour soi a supplanté le partage.
J'ai eu la même vision en fin de semaine. J'ai retrouvé cet Âge d'or dans la simplicité de la nature, sans eau courante ni électricité. J'ai compris que je vivais à l'Âge de fer et que le passé était la source d'une sagesse oubliée et méprisée au profit d'une vision destructrice du monde.
Dans mon Âge d'or aborigène, les vrais humains (anishnabés en algonquin) vivaient en symbiose avec la nature. Ils ne passaient pas leurs journées à se projeter dans l'avenir. Ils vivaient intensément le moment présent, avec peu de mots et beaucoup de gratitude envers l'oeuvre du Grand Esprit. Un seul autochtone aurait songé agir comme l'un de nos politiciens pourris et la communauté l'aurait abandonné au milieu de la forêt pour qu'il se fasse dévorer par les loups.
Par conséquent, mon mythe du bon sauvage n'est pas un mythe, mais la promesse d'un Âge d'Or, comme chez le poète Virgile.
La civilisation nous a apporté le chaos. L'homme s'est soumis aux technologies au point de devenir lui-même un objet.
Je ne rejette pas la science et le progrès technique. Néanmoins, force m'est d'admettre que le matérialisme est une voie sans issue. C'est au nom de la matière que l'être se dissout dans le vide. C'est au nom de la possession que l'homme civilisé est dépossédé de tout: de l'air pur, du chatoiement des feuilles dans la forêt, du miroitement de l'eau cristalline, du chant des oiseaux.
La plénitude de l'âme est impossible dans le gargouillement des villes affamées et assoiffées.
Tout y est conçu pour nous isoler les uns des autres et c'est un vrai miracle qu'il en reste quelques-uns pour envisager une autre vie, un Âge d'or.
Voilà, grosso modo, ma vision de la fin de semaine, couché sur le dos à regarder les feuilles frémir au vent.
Voilà ma vision de l'Âge d'or.
***
Photographie: Carole Quintal, 2012
vendredi 22 juin 2012
Manif devant l'Assemblée Nationale et risque d'orage...
L'air est lourd est pesant. On étouffe. La respiration est difficile. C'est la canicule.
Un orage est sur le point d'éclater.
Une manifestation aura lieu aujourd'hui à 14h00 devant l'Assemblée Nationale du Québec.
Jacques Duchesneau a démontré au cours des dernières heures que le Parti Québécois a profité autant de l'argent sale que le Parti Libéral du Québec. Évidemment, les péquistes se sont mis à lui fesser dessus pendant que les libéraux s'étouffaient de rire. Quant à la commission Charbonneau, elle reviendra à l'automne... après les élections... Nous nous sommes encore faits baiser sans lubrifiant. Comme d'habitude. Duchesneau est ridiculisé par le pouvoir, comme Marc Bellemare il n'y a pas si longtemps. Tout va pour le mieux dans le pire des mondes.
Le Parti Québécois ne va nulle part. Et n'ira jamais nulle part.
L'auréole de Pauline Marois ressemble à un siège de toilette en or. Comme celui qu'elle avait du temps où elle était ministre de l'éducation. Un siège de toilette en or pour ses homologues de l'Ukraine ou du Burkina Faso. On ne fait pas chier un ministre de l'éducation sur un siège de plastique, voyez-vous... Et je ne parle même pas encore de son mari, de la Caisse de dépôt et de placement...
Vous voulez d'un front uni de la gauche avec le PQ, vraiment? Pas moi. Je préfère la gauche dans la rue à la gauche-caviar nationaleuse qui se crisse du monde.
Les circonstances m'empêchent d'être à Québec aujourd'hui.
Pourtant, je suis de tout coeur avec ceux qui ont faim et soif de justice.
Québec Solidaire et Option Nationale me semblent les deux seuls partis qui méritent encore un tout petit peu d'attention avant que je ne sois tout à fait gagné à la cause de l'anarchie.
Bonne manif les braves!
Un orage est sur le point d'éclater.
Une manifestation aura lieu aujourd'hui à 14h00 devant l'Assemblée Nationale du Québec.
Jacques Duchesneau a démontré au cours des dernières heures que le Parti Québécois a profité autant de l'argent sale que le Parti Libéral du Québec. Évidemment, les péquistes se sont mis à lui fesser dessus pendant que les libéraux s'étouffaient de rire. Quant à la commission Charbonneau, elle reviendra à l'automne... après les élections... Nous nous sommes encore faits baiser sans lubrifiant. Comme d'habitude. Duchesneau est ridiculisé par le pouvoir, comme Marc Bellemare il n'y a pas si longtemps. Tout va pour le mieux dans le pire des mondes.
Le Parti Québécois ne va nulle part. Et n'ira jamais nulle part.
L'auréole de Pauline Marois ressemble à un siège de toilette en or. Comme celui qu'elle avait du temps où elle était ministre de l'éducation. Un siège de toilette en or pour ses homologues de l'Ukraine ou du Burkina Faso. On ne fait pas chier un ministre de l'éducation sur un siège de plastique, voyez-vous... Et je ne parle même pas encore de son mari, de la Caisse de dépôt et de placement...
Vous voulez d'un front uni de la gauche avec le PQ, vraiment? Pas moi. Je préfère la gauche dans la rue à la gauche-caviar nationaleuse qui se crisse du monde.
Les circonstances m'empêchent d'être à Québec aujourd'hui.
Pourtant, je suis de tout coeur avec ceux qui ont faim et soif de justice.
Québec Solidaire et Option Nationale me semblent les deux seuls partis qui méritent encore un tout petit peu d'attention avant que je ne sois tout à fait gagné à la cause de l'anarchie.
Bonne manif les braves!
jeudi 21 juin 2012
Jour des Autochtones
Mes frères et sœurs aborigènes célèbrent aujourd’hui la danse du soleil. Le 21 juin, pour ceux qui ne le savent pas encore, est le Jour international des aborigènes. Ce n’est évidemment pas un congé férié. Ce n’est qu’une petite délicatesse envers les dépossédés. Cela ne dure jamais longtemps, bien entendu.
Comme tous les pauvres et les spoliés de la Terre, on les traite comme des parasites. On leur découvre facilement tous les défauts pour justifier leur génocide. Ils ont tout. Ils se font donner des motoneiges par le gouvernement. Ils ne paient pas de taxes ni d’impôts. Ils ne savent pas boire. Ils sont violents, voleurs et imprévisibles.
En y regardant de plus près, on se rend bien compte que les possédants s’amusent à dévier l’attention. Les Indiens comme les pauvres sont désignés comme les boucs émissaires de toutes les injustices qu’ils subissent eux-mêmes. Le colon préfère détester ceux qui n’ont rien plutôt que de se donner le courage de combattre les exploiteurs et les conquistadores.
Les Autochtones se sont battus et se battent encore pour la reconnaissance de leur territoire et de leurs droits. Les Européens et leurs descendants n’ont jamais respecté leur parole ni leurs traités. On a dit maintes et maintes fois aux tribus qu’elles pourraient vivre en paix ici et là. La semaine suivante, on leur disait de se tasser encore pour laisser passer le cheval de fer et les exterminateurs de bisons. Puis on relocalisait une fois de plus les Peaux-Rouges, toujours plus loin, jusqu’à les parquer sur les terrains les plus inhospitaliers, là où aucun Blanc n’avait envie de vivre. Quand on s’est rendu compte qu’on pouvait faire du fric avec ces terres à peu près vierges, on a offert une motoneige contre un barrage comme on a offert un collier de perles contre l’île de Manhattan.
Les assistés sociaux ne paient pas d’impôts. Les Indiens qui vivent sur les réserves aussi. Les problèmes sociaux rencontrés dans les quartiers pauvres sont semblables à ceux que l’on voit sur les réserves indiennes. Personne n’envie leur sort. Pourtant, plusieurs leur crachent dessus, comme l’on crachait sur les Juifs ou les Tziganes en Europe.
Néanmoins, l’heure du réveil aborigène a sonné. Le tambour résonne au creux de la forêt comme au cœur des villes. La sagesse autochtone poursuit sa lente mais constante ascension dans la noosphère. Les guerriers de l’arc-en-ciel parlent avec les fleurs et les abeilles. Les Blancs aux cheveux longs se mêlent aux aborigènes pour favoriser l’émergence d’un monde qui respectera le Grand Cercle de la Vie.
Je remercie Kitché Manitou d’être né Métis et guerrier de l’arc-en-ciel de surcroît.
C’est aujourd’hui la danse du soleil.
Je vais pieds nus sur la Terre sacrée.
Je sais que la résistance n’est pas vaine.
Je sais que nous vaincrons.
La nature a horreur du vide. Et moi aussi.
Bonne fête à tous les aborigènes de l’Île de la Tortue et d’ailleurs.
*Courage en langue iroquoyenne.
mercredi 20 juin 2012
Pas de référendum pour Humpty Dumpty
Il n'y aura pas de référendum à Trois-Rivières. Il n'y en a jamais eu et il n'y en aura jamais. La démocratie, c'est un chèque en blanc pour quatre ans. Vos gueules les communisses! Vos gueules tous ceux qui n'aiment pas le Cheuf Humpty Dumpty!
On passe pour une hostie de ville de tarlais avec un maire comme ça. Une ville menée à coups de pieds au cul avec les deniers publics qu'on crisse par la fenêtre pour servir l'on ne sait trop quel entrepreneur de pyramides de gypse.
Jean Charest, Richard Marcotte et Yves Lévesque sont des politiciens de métier.
Il n'y aura jamais de référendum, ni de destitution. Seulement des élections. Une seule fois tous les quatre ans, bande de mendiants ingrats qui profitent des bontés de notre aristocratie inculte, violente et grossière. Fuck, on se croirait presque dans l'Italie des années '20... La vie est belle en tabarnak... Conflit d'intérêt? Personne ne connaît la définition. On aurait beau la savoir qu'on va vous accuser d'être un communisse...
Trifluviens et Trifluviennes... he... bon...
Faites c'que vous voulez, somme toute, moé j'suis Trifluvien pis socialiste!
On passe pour une hostie de ville de tarlais avec un maire comme ça. Une ville menée à coups de pieds au cul avec les deniers publics qu'on crisse par la fenêtre pour servir l'on ne sait trop quel entrepreneur de pyramides de gypse.
Jean Charest, Richard Marcotte et Yves Lévesque sont des politiciens de métier.
Il n'y aura jamais de référendum, ni de destitution. Seulement des élections. Une seule fois tous les quatre ans, bande de mendiants ingrats qui profitent des bontés de notre aristocratie inculte, violente et grossière. Fuck, on se croirait presque dans l'Italie des années '20... La vie est belle en tabarnak... Conflit d'intérêt? Personne ne connaît la définition. On aurait beau la savoir qu'on va vous accuser d'être un communisse...
Trifluviens et Trifluviennes... he... bon...
Faites c'que vous voulez, somme toute, moé j'suis Trifluvien pis socialiste!
mardi 19 juin 2012
Migwetch Kitché Manitou
Bien que je profite des technologies et du confort relatif de l'homme moderne je me sens profondément Sauvage.
Tout ce que j'ai retenu de la civilisation c'est la guerre civile incessante entre les possédants et les dépossédés.
J'ai le bonheur d'avoir des racines autochtones qui me délivrent en quelque sorte du poids de tous ces mensonges que nous nous racontons entre civilisés pour nous faire oublier nos handicaps quant à la compréhension de l'univers visible et invisible. Mon âme est sauvage et anishnabée.
Alors que le civilisé parle toujours à n'en plus finir, le Sauvage cherche le silence et la communion avec les arbres, les pierres, les étoiles et même les humains. Sa joie, c'est de marcher pieds nus sur la Terre sacrée. Il n'y a rien de mieux pour lui que de ressentir sur sa peau les caresses du vent et la fraîcheur de la rosée matinale. Le chant des oiseaux est sa prière et elle ne demande aucune explication.
Le civilisé rase des forêts entières pour écrire que c'est beau une forêt...
Le civilisé étouffe dans sa maison carrée qui ne laisse passer ni le vent ni les gens. Il s'enferme à double tour dans sa prison et vit son existence à l'écart d'une communauté qu'il redoute. L'eau qu'il boit est remplie de produits chimiques. L'air qu'il respire est vicié. La vie qu'il mène est artificielle et vide de sens.
Le civilisé prétend tout savoir sans jamais n'avoir rien vu. Sa connaissance est confinée dans des concepts creux et rien ne le fascine autant que l'argent, ce sacro-saint argent qui est toute sa religion, toute sa science, toute sa vie.
Les Autochtones qui vivent encore dans les forêts ont coutume de dire que l'argent ça ne se mange pas. Le Plan Nord représente pour eux le saccage du garde-manger que Kitché Manitou a mis à leur disposition. Ils se perçoivent comme les protecteurs des animaux, des arbres, de l'eau et des pierres de leur territoire.
Au début de la colonie, ils considéraient les Européens comme les plus pauvres et les plus malheureux des hommes. Ils les voyaient travailler jour et nuit pour remplir leurs bateaux de morue et de peaux d'animaux. S'ils sont si riches, se disaient-ils, pourquoi doivent-ils venir ici pour ramener là-bas de la nourriture et des vêtements? Il n'y a plus rien en Europe? Les eaux européennes sont abandonnées par les poissons? Les animaux à fourrures y ont été exterminés?
Leurs doutes se sont confirmés avec la colonisation du territoire. Les Indiens ont été exterminés. Puis les tourtes, les bisons, etc.
L'Île de la Tortue a bientôt connu le même sort que l'Europe civilisée.
Les arbres ont été arrachés.
Les marécages ont été asséchés.
Les pierres ont été fracassées.
La Terre a été éventrée et blessée.
L'homme y a cessé de vivre en symbiose avec la nature. Et l'Autochtone s'est retiré dans la forêt, comme un orignal blessé, pour y mourir en paix.
Néanmoins, tout n'est pas terminé.
La philosophie autochtone résonne encore. On entend toujours le rythme cardiaque des tambours et le chant des aborigènes, partout sur l'Île de la Tortue.
Les écologistes reprennent à leur compte cette sagesse oubliée.
Ils confirment la vieille prophétie des guerriers de l'arc-en-ciel, ces Blancs aux cheveux longs qui parleront aux fleurs et aux abeilles. Ces Blancs qui adopteront la philosophie de l'Homme Rouge pour ne former avec eux qu'un seul peuple, une seule nation.
L'orignal blessé a guéri dans sa forêt. L'Indien a préservé ce qui comptait le plus, sa sagesse, son art de vivre.
lundi 18 juin 2012
Web télé à Trois-Rivières: 3RTV pour redonner une voix au peuple
Un projet de télé communautaire TR-ès engagé s'en vient à Trois-Rivières.
Voici un site FB pour discuter du projet.
Voici un site FB pour discuter du projet.
Ma blonde diffuse sa première vidéo sur YouTube
Vous trouverez ici une petite vidéo réalisée par ma blonde et diffusée sur YouTube. C'est la première fois qu'elle diffuse sur YouTube et cela laisse entrevoir des tas de possibilités. Le monde entier va vraiment pouvoir regarder tout ce qui nous tombe sous les yeux. Les petites comme les grandes manifs auxquelles nous participons pourrons être vues et entendues de partout dans le monde. Vous n'avez pas idée de tout ce qui me passe par la tête comme possibilités. Pour un jeune, cela semble banal. Mais pour des vieux comme nous deux, c'est comme avoir aluné. Du coup, nous nous sentons plus jeunes et encore plus forts pour toute forme de combat social.
Par ailleurs, je sais qu'un projet de web télé circule à Trois-Rivières. Un comité a été mis sur pied et les participants étaient présents à la manif de samedi pour faire des tests de diffusion en direct. Trois-Rivières va changer vite en sacrament au cours des prochaines semaines, je vous en torche ce papier virtuel.
Les journalistes et les caméramans des médias traditionnels sont déjà submergés par le travail passionné d'une foule d'amateurs qui font parfois du travail nettement plus professionnel pour présenter une manif, par exemple.
La manif de la fin de semaine a favorisé la production d'un tas de petits clips tournés par des indépendants et des bénévoles comme ma blonde.
C'est vraiment la chute irréfrénable des médias traditionnels qui s'annonce.
Citoyens et citoyennes, retenez que votre ordinateur est une arme.
Ils peuvent sortir ce qu'ils veulent, les médias dits traditionnels, nous aurons vingt vidéos et des centaines de textes sur le ouèbe pour les contredire. Le nombre aura raison de leurs entrefilets et commentaires gnangnans de personnes payées pour ne pas dire ce que leurs patrons ne veulent pas entendre. Nous aurons raison de leur autocensure. Et même de leur profession. Ils nous envieront notre indépendance d'esprit, notre liberté pour traiter tel ou tel thème.
Bravo à ma blonde, qui ne se retiendra pas pour vous balancer des trucs sur YouTube.
Bravo à tous ceux et celles qui savent que le combat pour la justice sociale nécessite des bras, des jambes, des images, des textes, des chansons, etc.
Solidarité mes frères, mes soeurs. Ensemble nous vaincrons.
Le syndrome de Gérard le larbin & le NPD, what the fuck?
Gérard travaille. Hostie qu'il travaille. Il n'y a que lui qui travaille. Il n'y a que lui qui sue. Il n'y a que lui qui s'essouffle pour tous ces crottés de communisses qui s'emparent de la rue...
On aurait beau lui expliquer que la plupart d'entre nous travaillent et sacrifient leurs temps libres pour libérer la nation de la mafia et de la corruption que Gérard n'entendra rien.
Gérard est complètement snappé par l'idéologie au pouvoir. Il n'est brave que derrière le clavier de son ordinateur qu'il n'a pas encore fini de payer parce que Gérard, voyez-vous, vit un peu au-dessus de ses moyens. C'est encore à cause de ces communisses qui s'attaquent à la fortune de son boss.
-Les shops vont toutes farmer calice avec les communisses! qu'il dit Gérard. Moé j'travaille! J'travaille tabarnak!
Il a beau faire son jar sur l'Internet sous le pseudonyme de Gérard Lechaudlapin, il a tout de l'esclave et du cocu content. Gérard me fait penser au type qui se faisait fouetter en traînant son bloc de pierre pour bâtir les pyramides des pharaons. Il en voulait à Moïse d'avoir lancé son syndicat. Il en voulait au peuple de délaisser les blocs de pierre et les pyramides pour marcher vers une hypothétique Terre Promise... Il préférait le fouet et sa ration de caca bouilli ordinaire. Pas question que le monde change! Pas question de traverser la Mer Rouge!
Gérard lèche les bottes de ceux qui le confinent à une vie de merde. Il défend ceux qui lui volent 30% de son salaire en laissant entendre que ce sont les hosties de communisses qui le lui ont volé... Il ne veut rien comprendre de la lutte contre ce gouvernement corrompu et plein d'marde. Gérard multiplie les imprécations contre ses voisins qui jouent de la casserole. Il se désolidarise de sa classe sociale pour se faire enculer par les bourgeois comme une crisse de lavette pas de colonne.
Il est de plus en plus isolé, Gérard. Même son boss ferme sa gueule depuis que tous les employés de la shop ont décidé de porter le carré rouge pour l'envoyer chier. Du coup, Gérard se transforme plus souvent en Gérard Lechaudlapin sur le ouèbe pour couiner sa morale décadente d'esclave content d'être piétiné comme une moquette. Évidemment, ça ne vole jamais très haut et tout le monde se moque de lui.
Gérard travaille... Il travaille... On le sait qu'il travaille et, sérieusement, on s'en câlisse.
Tout le monde travaille mais il n'y a que les crétins de la droite pour penser qu'ils sont les seuls à travailler...
Va t'acheter des bijoux avec ta carte de crédit Gérard. Fais-toi faire une permanente. Transforme-toi en larbin ordinaire, comme d'habitude, comme un fucking douchebag... Bronzé, huilé, pomponné comme une Bertha... Hostie que t'as l'air d'un gros crisse de suçon Gérard... T'es pas tanné d'avoir l'air d'un clown Gérard? La révolution est à nos portes, le cave. Lâche les bottes de ton boss. Arrête d'y licher le cul.
***
ET MAINTENANT, LE NPD...
Elle est belle en crisse la vague orange... Pas un hostie de mot des néo-démocrates sur la crise sociale que traverse le Québec. Thomas Mulcair, l'ancien ami de Jean Charest, se tient coi. Mon député NPD, Robert Aubin, se fait photographier avec des députés libéraux dans la semaine où ceux-là votent la loi spéciale qui restreint les droits et libertés des manifestants. Le voilà donc qui sourit avec les fascistes...
Je pense que dans ces conditions, il nous faut envisager de nous bâtir un pays à notre image plutôt que de perdre notre temps avec Ottawa et les saltimbanques orange.
Honte au NPD d'ignorer l'histoire du Québec au nom de je ne sais trop quelle stratégie d'épais décoloré.
Nous ferons la révolution sans vous camarades. Allez chercher votre chèque à Ottawa et faites comme si vous n'existiez pas. J'aime mieux ça de même tout compte fait.
Avec des amis comme vous, nous n'avons pas besoin d'ennemis.
Et avec la loi C-38 que vient de voter le gouvernement de Harper et de ses tarlais d'extrême-droite, je pense qu'il est plus que temps de chanter Gens du pays.
dimanche 17 juin 2012
La manifestation d'hier à Trois-Rivières
Je ne sais pas par où commencer chers frères, chères soeurs. Chaque manif me fait rajeunir de vingt ans et je finis par en perdre mes mots. Les photos et les vidéos de l'évènement circulent déjà sur Facebook, Twitter et YouTube. Les médias traditionnels étaient même de la partie hier après-midi pour ne pas demeurer en reste sur ces actualités qu'ils trafiquent allègrement au gré de leurs humeurs.
Nous étions plus de deux cents manifestants à marcher dans les rues de Trois-Rivières au son des casseroles en ce beau samedi ensoleillé de juin.
Moi et ma camarade de combat, ma blonde, avons quitté la maison vers 13h30 pour nous rendre au Parc Champlain. À 13h45, il y avait déjà pas mal de monde, dont des types qui portaient des masques du Festivoix de Trois-Rivières que certains associent au groupe Anonymus...
Évidemment, une manif c'est l'occasion de rencontrer les braves d'entre les braves, ceux et celles qui sont toujours là, beau temps mauvais temps, droits comme des flèches, prêts pour la lutte sociale et la désobéissance civile. On jase de tout et de rien. Surtout de rien. Surtout de Charest et de son gouvernement corrompu.
Batman a pris la parole vers 14h00 pour nous dire qu'il n'était pas le leader de la manif. Un leader peut écoper d'une amende de 8000$ si la manif est déclarée illégale. Donc, il n'y avait ni leader, ni chef, ni maître. Seulement des citoyens et des citoyennes qui se sont donnés rendez-vous au même endroit à la même heure via les médias sociaux.
Après le petit laïus de Batman, les manifestants ont pris la rue en brandissant drapeaux, pancartes et chaudrons. L'ambiance était survoltée. Il faisait beau et chaud. Les astres étaient alignés pour combattre les désastres des libéraux.
La rue des Forges et son centre-ville TR-ès animé, comme le dit la publicité, nous a vu défiler comme un tonnerre de Brest qui ébranle la tyrannie.
Au tournant de la rue du Fleuve, le célèbre MS Jacques-Cartier a actionné sa corne de brume pour saluer le passage des manifestants. À mes yeux d'esthète, c'était comme si le MS Jacques-Cartier était devenu le Cuirassé Potemkine de la Mauricie libérée. À bâbord toutes! C'était un moment sublime. Et ça ne faisait que commencer.
La marche s'est poursuivie au centre-ville jusqu'au quartier Ste-Cécile où plusieurs résidents nous accueillirent à coups de chaudrons et de casseroles en agitant des drapeaux rouges.
Puis nous sommes passés devant la statue de Duplessis, située sur le terrain de la Chambre de Commerce de Trois-Rivières où un régiment d'opérette déguisé en miliciens de la Nouvelle-France pratiquait le maniement du fusil de bois. Votre humble serviteur a cru bon d'aller brandir le drapeau rouge devant la face de Duplessis. Ce qui a créé un certain remous... Je ne vous en dirai pas plus puisque les médias traditionnels n'auraient plus rien à dire si j'en dis trop. Les policiers semblaient nerveux de me voir là selon des témoins... Bon. Comme on ne m'avait pas encore passé les menottes, j'ai brandi le drapeau rouge devant le Palais d'Injustice avec un camarade dont le nom m'échappe qui portait un drôle de chapeau rouge fleuri. Vous nous voyez sur les photos ci-jointes...
La manif s'est terminée au Parc portuaire de Trois-Rivières. Batman et quelques citoyens et citoyennes ont pris la parole pour nous inviter à participer aux prochaines manifs à Trois-Rivières, Cap-de-la-Madeleine, Victoriaville, Québec, alouette!
Avant de quitter les manifestants, je me suis fait photographier avec des amis pour immortaliser ce beau moment de révolte populaire contre les pourris de l'Assemblée Nationale.
Nous sommes allés prendre une bière bien méritée sur une terrasse ombragée pour nous reposer d'une marche d'une heure et demie au grand soleil. Les oiseaux gazouillaient. On entendait encore quelques solos de casseroles ça et là. Les fleurs poussaient. Toutes les peurs s'étaient estompées.
Et ce matin, voilà que je trouve que les lendemains trifluviens ont un goût de miel.
Bravo aux braves qui ont défié une fois de plus le gouvernement de Jean Charest.
Un jour prochain, nous serons tous et toutes dans la rue pour célébrer la victoire.
Le Cuirassé Potemkine fera encore siffler sa corne de brume.
Le carré rouge flottera sur Trois-Rivières.
Crédits pour les photos: Merci à ma blonde et à Mathieu Plante pour les photos. ;)
Le vidéo de la manif est de D. Birtz. Merci aussi! ;)
samedi 16 juin 2012
Deux caricatures pour les carrés rouges
Pour diffusion immédiate. Fuck les droits d'hauteur.
RAPPEL
LA RÉGION S'INVITE À TROIS-RIVIÈRES
AUJOURD'HUI À 14H00 AU PARC CHAMPLAIN
POUR UN CONCERT DE CASSEROLES
Trois-Rivières, La Tuque, St-Stanislas, Shawinigan, Shawi-Sud, Grand-Mère, St-Georges, Mont-Carmel, Champlain, St-Louis-de-France, Batiscan, Ste-Anne-de-la-Pérade, Grondines, Bécancour, Nicolet, Pointe-du-Lac, Yamachiche, Louiseville, Maskinongé, Ste-Ursule, St-Élie-de-Caxton, St-Boniface-de-Shawinigan, St-Barnabé-Nord, St-Paulin, St-Wenceslas, St-Léonard-d'Aston, Trois-Rivières-Ouest, Cap-de-la-Madeleine, St-Grégoire, Ste-Angèle-de-Laval, St-Maurice, St-Édouard-de-Maskinongé, Yamaska, Fortierville, Gentilly, Parisville, Ste-Perpétue, St-Justin, St-Étienne-des-Grès, Ste-Cécile, P'tite-Pologne, St-Philippe, Ste-Marguerite, Les Forges, Le Rochon, La Pierre, etc.
vendredi 15 juin 2012
Choisis ton côté
Voici le clip du Collectif international d'artistes qui soutient les fils et les filles du peuple québécois qui se font intimider et violenter par les mercenaires de notre gouvernement corrompu jusqu'à la moelle des os.
J'ai failli participé au projet, via Éric McComber, mais c'est tombé dans la semaine où j'avais mal à la gorge à force de crier «charrue, charogne» et autres invectives bien ressenties envers les libéraux.
J'ai choisi mon côté. Et vous?
Samedi 16 juin à 14h00 au Parc Champlain
Toute la Mauricie se donne rendez-vous au Parc Champlain (centre-ville de Trois-Rivières), samedi le 16 juin à 14h00, pour un concert de batteries de cuisine.
Le fascisme ne passera pas.
Vive la révolution mauricienne!
Vive la révolution québécoise!
jeudi 14 juin 2012
Une petite victoire des Trifluviens contre la corruption
Une première victoire des citoyens et citoyennes de Trois-Rivières qui combattent les fascistes de jardin qui disent que la démocratie nuit à l'avancement des grands projets.
La dernière fois que les citoyens avaient obtenu le quorum pour la signature des registres, les magouilleurs avaient divisé le projet en plusieurs petits montants pour ne pas avoir à affronter la démocratie. Votre humble serviteur avait produit une pétition adressée à l'ex-ministre des affaires municipales, Madame Ti-Pet-de-Vache elle-même. On m'avait envoyé chier, bien entendu. Comme tous les autres signataires du registre et de la pétition.
Il n'est pas certain qu'un référendum se tiendra à ce sujet. Je crains que ces tabarnaks de baveux bruns sales n'aient envie de magouiller encore, au mépris absolu de tous les contribuables, comme d'habitude. La bonté ça ne s'apprend pas en une seule nuit. Ce matin, ce sont encore les mêmes hooligans qui sont au pouvoir et qui décident par-dessus la tête de tout le monde en se foutant royalement du bien commun.
Cependant, le Québec traverse une crise sociale majeure cette fois-ci. De nombreux militants sont mobilisés partout au Québec, même à Trois-Rivières, pour lutter contre la dictature, le népotisme et la corruption.
On vous regarde agir mes hosties de pleins d'marde. Déchirez le registre rien que pour voir... Envoyez chier les signataires, comme la dernière fois, rien que pour voir... Je vous prédis une hostie de grosse manif de chaudrons et de casseroles devant l'Hôtel de Ville.
Les Québécois, tout comme les Trifluviens, ne sont plus à genoux. Le peuple a muté en cent jours. Il est maintenant rouge de colère et prêt à balayer le Québec de toutes ces raclures qui s'accrochent au pouvoir pour se remplir les poches.
C'est de nouveau le temps des fleurs. On ignore la peur et les lendemains ont un goût de miel.
Trois-Rivières et le Québec vont changer. La révolution est en cours.
La dernière fois que les citoyens avaient obtenu le quorum pour la signature des registres, les magouilleurs avaient divisé le projet en plusieurs petits montants pour ne pas avoir à affronter la démocratie. Votre humble serviteur avait produit une pétition adressée à l'ex-ministre des affaires municipales, Madame Ti-Pet-de-Vache elle-même. On m'avait envoyé chier, bien entendu. Comme tous les autres signataires du registre et de la pétition.
Il n'est pas certain qu'un référendum se tiendra à ce sujet. Je crains que ces tabarnaks de baveux bruns sales n'aient envie de magouiller encore, au mépris absolu de tous les contribuables, comme d'habitude. La bonté ça ne s'apprend pas en une seule nuit. Ce matin, ce sont encore les mêmes hooligans qui sont au pouvoir et qui décident par-dessus la tête de tout le monde en se foutant royalement du bien commun.
Cependant, le Québec traverse une crise sociale majeure cette fois-ci. De nombreux militants sont mobilisés partout au Québec, même à Trois-Rivières, pour lutter contre la dictature, le népotisme et la corruption.
On vous regarde agir mes hosties de pleins d'marde. Déchirez le registre rien que pour voir... Envoyez chier les signataires, comme la dernière fois, rien que pour voir... Je vous prédis une hostie de grosse manif de chaudrons et de casseroles devant l'Hôtel de Ville.
Les Québécois, tout comme les Trifluviens, ne sont plus à genoux. Le peuple a muté en cent jours. Il est maintenant rouge de colère et prêt à balayer le Québec de toutes ces raclures qui s'accrochent au pouvoir pour se remplir les poches.
C'est de nouveau le temps des fleurs. On ignore la peur et les lendemains ont un goût de miel.
Trois-Rivières et le Québec vont changer. La révolution est en cours.
mercredi 13 juin 2012
Cent jours, c'est long, c'est comme un siècle...
Plus de cent jours d'une grève qui a muté en guerre civile. Une guerre civile provoquée par un gouvernement corrompu qui a voté cette loi spéciale méprisée par tous les manifestants, les juristes, les Chiliens et les Européens...
Cela fait plus de cent jours que l'État fournit son lot quotidien d'arrestations arbitraires qui font honte au Québec. Pourtant, le monde entier retient les images de ces résistants et résistantes qui affrontent à mains nues la police politique des libéraux, armée jusqu'aux dents pour arracher des yeux et tabasser les fils et les filles du peuple.
Ces images révoltantes sont diffusées par les grandes chaînes comme CNN et Al Jazeera. On en trouve beaucoup plus sur Facebook, Twitter et YouTube. La résistance est filmée en temps réel. Personne ne s'y trompe.
Amnesty International puis des enquêteurs de l'Organisation des Nations-Unies s'inquiètent de la dérive autoritaire et antidémocratique du gouvernement Charest.
Paris, New-York et Santiago sortent leurs casseroles et leurs carrés rouges pour soutenir le mouvement étudiant québécois qui dit tout haut ce qu'il pense tout haut. Et qui combat l'injustice sociale avec une détermination digne des plus grands éloges.
J'ai vu en action, au cours des derniers mois, des personnes pacifiques se faire fesser dans les jambes pour dégager la rue, cette rue qui appartient au peuple, où que nous nous trouvions dans le monde... La rue qui, de tous temps, a été la plus haute instance constitutionnelle d'un peuple qui ne veut pas de la dictature.
Certains commentateurs rémunérés pour parler de l'actualité, ce qui laisse supposer une certaine traîtrise dès le départ, ont écrit noir sur blanc qu'il fallait sortir le bâton pour écraser ce serpent.
Ces gentils messieurs ont utilisé toutes les métaphores les plus violentes pour favoriser l'essor des matraquages et des bastonnades. Ils se sont cachés derrière les matraques pour philosopher sur l'art de gouverner en écrasant les jacqueries et autres révoltes d'esclaves malodorants.
Jour après jour, ils ont appelé les farces de l'ordre aux matraques. Ils ont chié des injonctions, des lois stupides et inapplicables. Ils ont intimidé, matraqué, attaché puis emprisonné des tas de gens au cours de ces cent jours qui ont duré un siècle.
C'est comme si le pouvoir, ancré dans le capitalisme sauvage à la sauce dix-neuvième siècle, rencontrait le vingt-et-unième siècle à la fais-moi pas chier gros crisse de cave inculte, violent et répugnant.
Amir Khadir et sa fille se font arrêter. Les hooligans qui écrivent des niaiseries dans les journaux jaunes de la province les présentent comme des dangereux terroristes, eux comme tous ceux qui portent le carré rouge, comme moi, et peut-être vous... Je vous jure, ce sont des crisses de caves!
Se souvient-on du nom des types qui écrivaient des niaiseries pour tenter de ridiculiser Gandhi, Martin Luther King ou Vaclav Havel? Pas du tout. Ces chiures ont été oubliées depuis longtemps.
Qu'importe les grands noms. Il y a des braves, anonymes, assurés que leur cause est juste, qui défient la bêtise tous les soirs jusqu'à la victoire. C'est parfois Khadir. C'est parfois Jos-Bine. Vous. Moi. N'importe qui. Et sacrament nous ne sommes pas tous des terroristes!
Je suis pour la paix, mais pas pour la bêtise et encore moins pour la dictature.
J'emploie les moyens qui servent la paix à ma manière un peu rustre de pauvrichon. J'y mets un peu de sacres et d'invectives. Un coup de matraque, ça frappe en tabarnak. Ce n'est pas moi qui vais le contredire.
Par contre, je n'appelle pas au sang. Je défends la liberté d'expression et le droit de manifester pour tout le monde, même pour ceux avec qui je ne suis pas d'accord.
Je ne dis pas ça pour me vanter.
Bon. On retourne aux casseroles.
Samedi 16 juin à 14h00, toute la Mauricie semble vouloir se réunir au Parc Champlain, à Trois-Rivières, pour jouer de la casserole...
Cela fait plus de cent jours que l'État fournit son lot quotidien d'arrestations arbitraires qui font honte au Québec. Pourtant, le monde entier retient les images de ces résistants et résistantes qui affrontent à mains nues la police politique des libéraux, armée jusqu'aux dents pour arracher des yeux et tabasser les fils et les filles du peuple.
Ces images révoltantes sont diffusées par les grandes chaînes comme CNN et Al Jazeera. On en trouve beaucoup plus sur Facebook, Twitter et YouTube. La résistance est filmée en temps réel. Personne ne s'y trompe.
Amnesty International puis des enquêteurs de l'Organisation des Nations-Unies s'inquiètent de la dérive autoritaire et antidémocratique du gouvernement Charest.
Paris, New-York et Santiago sortent leurs casseroles et leurs carrés rouges pour soutenir le mouvement étudiant québécois qui dit tout haut ce qu'il pense tout haut. Et qui combat l'injustice sociale avec une détermination digne des plus grands éloges.
J'ai vu en action, au cours des derniers mois, des personnes pacifiques se faire fesser dans les jambes pour dégager la rue, cette rue qui appartient au peuple, où que nous nous trouvions dans le monde... La rue qui, de tous temps, a été la plus haute instance constitutionnelle d'un peuple qui ne veut pas de la dictature.
Certains commentateurs rémunérés pour parler de l'actualité, ce qui laisse supposer une certaine traîtrise dès le départ, ont écrit noir sur blanc qu'il fallait sortir le bâton pour écraser ce serpent.
Ces gentils messieurs ont utilisé toutes les métaphores les plus violentes pour favoriser l'essor des matraquages et des bastonnades. Ils se sont cachés derrière les matraques pour philosopher sur l'art de gouverner en écrasant les jacqueries et autres révoltes d'esclaves malodorants.
Jour après jour, ils ont appelé les farces de l'ordre aux matraques. Ils ont chié des injonctions, des lois stupides et inapplicables. Ils ont intimidé, matraqué, attaché puis emprisonné des tas de gens au cours de ces cent jours qui ont duré un siècle.
C'est comme si le pouvoir, ancré dans le capitalisme sauvage à la sauce dix-neuvième siècle, rencontrait le vingt-et-unième siècle à la fais-moi pas chier gros crisse de cave inculte, violent et répugnant.
Amir Khadir et sa fille se font arrêter. Les hooligans qui écrivent des niaiseries dans les journaux jaunes de la province les présentent comme des dangereux terroristes, eux comme tous ceux qui portent le carré rouge, comme moi, et peut-être vous... Je vous jure, ce sont des crisses de caves!
Se souvient-on du nom des types qui écrivaient des niaiseries pour tenter de ridiculiser Gandhi, Martin Luther King ou Vaclav Havel? Pas du tout. Ces chiures ont été oubliées depuis longtemps.
Qu'importe les grands noms. Il y a des braves, anonymes, assurés que leur cause est juste, qui défient la bêtise tous les soirs jusqu'à la victoire. C'est parfois Khadir. C'est parfois Jos-Bine. Vous. Moi. N'importe qui. Et sacrament nous ne sommes pas tous des terroristes!
Je suis pour la paix, mais pas pour la bêtise et encore moins pour la dictature.
J'emploie les moyens qui servent la paix à ma manière un peu rustre de pauvrichon. J'y mets un peu de sacres et d'invectives. Un coup de matraque, ça frappe en tabarnak. Ce n'est pas moi qui vais le contredire.
Par contre, je n'appelle pas au sang. Je défends la liberté d'expression et le droit de manifester pour tout le monde, même pour ceux avec qui je ne suis pas d'accord.
Je ne dis pas ça pour me vanter.
Bon. On retourne aux casseroles.
Samedi 16 juin à 14h00, toute la Mauricie semble vouloir se réunir au Parc Champlain, à Trois-Rivières, pour jouer de la casserole...
mardi 12 juin 2012
Une piastre de plus que le salaire minimum vous ferait porter un carré rouge
Raymond n'est pas très grand et peut-être un peu gras. Ce cinquantenaire fait ce qu'il peut avec ce qu'il n'a pas. Sa carte de crédit est pleine. Son vieux char n'est pas encore tout payé. Et il ressemble vaguement à l'acteur Rémi Girard qui aurait des cheveux frisés roux et un nez croche.
Raymond travaille pour American Warehouse & Co.. Il est manutentionnaire et un peu chauffeur de chariot élévateur. Plus manutentionnaire que chauffeur. Il est payé une piastre de plus que le salaire minimum. Ils sont cinq employés, six avec le gérant, Bob Bibeau, un gars payé une piastre et demie de plus que le salaire minimum. Raymond a dix-huit ans de service. Et trois semaines de vacances par année. Il travaille à peu près cinquante heures par semaine, deux fins de semaine sur trois.
Sa blonde, Jinny, travaille chez L'Écrevisse Géant. Elle s'y occupe de l'entretien ménager depuis vingt-trois ans. Elle ne ressemble pas à Jinny. Elle ressemble à une petite madame toute maigre avec des nerfs d'acier qui lui sortent de partout. Elle est encore au salaire minimum sans pourboire avec seulement deux semaines de vacances par année. L'Écrevisse Géant a changé au moins dix fois de propriétaire en vingt ans. Ça s'appelait Le Soleil, puis Le Resto du Coin. Maintenant, c'est L'Écrevisse Géant.
Leurs deux filles sont au Cégep et travaillent chez L'Écrevisse Géant tous les soirs et toutes les fins de semaine. Elles veulent aller à l'université. Maude souhaite devenir professeure de français. Et Cassandra rêve d'être avocate. Elles ont de l'ambition, les p'tites bonyeuses et elles font la fierté de leurs parents.
Raymond s'est pété le pouce la semaine passée. Il travaille quand même. Il dit qu'ils n'ont pas le moyen de vivre de l'assurance-chômage maladie. Ils arrivent toujours à la cent. Il y a toujours des dépenses imprévues. Raymond s'est fait trois quatre tours de scotch tape autour du pouce et merci bonsoir il était au travail, comme d'habitude. Il s'endormait en calice cette journée-là. Il avait failli embroché Bob Bibeau avec les palettes de son lift-truck. Raymond avait pris beaucoup trop de pilules pour endormir son mal. Ça lui faisait cogner des clous que l'tabarnak. Les pilules au volant, ce n'est pas loin d'être criminel, mais bon, Raymond fait ce qu'il peut pour ne pas laisser la compagnie dans la marde...
Raymond et Jinny ne connaissent pas grand' chose à l'argent. Ils paient des taxes et des impôts comme ça ne se peut pas. Il faut être riche pour ne pas payer d'impôts, tout le monde sait ça. Ils font partie de la plus basse classe de ceux et celles qui se font plumer par des gouvernements corrompus successifs. Ils ne font même pas partie de la classe moyenne... cette vue de l'esprit.
Leurs filles sont des hosties de révoltées et leurs parents en sont fiers.
-Pourvu qui s'fassent pas plumer toute leur vie comme nous autres, calice! qu'ils disent, Raymond et Jinny.
Maude et Cassandra portent le carré rouge dans les rues de Montréal. Elles ne racontent pas tout à leurs parents, pour ne pas les inquiéter outre mesure. Elles ont pourtant reçu des coups de matraques dans les jambes en manifestant pacifiquement. C'était en février dernier. Puis en mars, le poivre de cayenne, les gaz lacrymogènes, les policiers à cheval chargeant la foule comme les cosaques de la Sainte Russie tsariste... Je ne vous raconterai même pas l'émeute de Victoriaville et puis la grande rafle fasciste du Grand Prix de la Bêtise...
Raymond porte aussi son carré rouge, bien entendu, mais pas au travail. La politique pis American Warehouse & Co. ça ne va pas ensemble. Bob Bibeau n'y connaît rien anyway. Tout ce qui l'intéresse c'est le hockey, même s'il n'a jamais joué au hockey de sa vie.
Jinny a réussi a entraîné Raymond dans les manifs de casseroles. Au début, Raymond était réticent. Mais il a fini par se douter que ses filles se faisaient tapocher dessus et peut-être emprisonner par des types qui ne leur arrivaient moralement pas à la hauteur de la cheville. Elles sont tellement fines et gentilles, leurs filles... Elles aident tout le monde. Elles ont le coeur sur la main. Comme Raymond et Jinny. Deux hosties de pauvres, bien sûr, mais certainement pas les lâches et les paresseux dont parlent Lulu himself et autres tarlais de la politique politicienne dégénérée et visqueuse.
Il n'y a pas de chicane autour de la table lors des repas familiaux. Tout le monde est d'accord pour se libérer des libéraux.
-Qu'i' décalisse Charest! qu'ils disent, Raymond, Jinny, Maude et Cassandra, une dangereuse famille de sans-parti d'extrême-gauche qui défie tous les soirs la loi 78...
Raymond travaille pour American Warehouse & Co.. Il est manutentionnaire et un peu chauffeur de chariot élévateur. Plus manutentionnaire que chauffeur. Il est payé une piastre de plus que le salaire minimum. Ils sont cinq employés, six avec le gérant, Bob Bibeau, un gars payé une piastre et demie de plus que le salaire minimum. Raymond a dix-huit ans de service. Et trois semaines de vacances par année. Il travaille à peu près cinquante heures par semaine, deux fins de semaine sur trois.
Sa blonde, Jinny, travaille chez L'Écrevisse Géant. Elle s'y occupe de l'entretien ménager depuis vingt-trois ans. Elle ne ressemble pas à Jinny. Elle ressemble à une petite madame toute maigre avec des nerfs d'acier qui lui sortent de partout. Elle est encore au salaire minimum sans pourboire avec seulement deux semaines de vacances par année. L'Écrevisse Géant a changé au moins dix fois de propriétaire en vingt ans. Ça s'appelait Le Soleil, puis Le Resto du Coin. Maintenant, c'est L'Écrevisse Géant.
Leurs deux filles sont au Cégep et travaillent chez L'Écrevisse Géant tous les soirs et toutes les fins de semaine. Elles veulent aller à l'université. Maude souhaite devenir professeure de français. Et Cassandra rêve d'être avocate. Elles ont de l'ambition, les p'tites bonyeuses et elles font la fierté de leurs parents.
Raymond s'est pété le pouce la semaine passée. Il travaille quand même. Il dit qu'ils n'ont pas le moyen de vivre de l'assurance-chômage maladie. Ils arrivent toujours à la cent. Il y a toujours des dépenses imprévues. Raymond s'est fait trois quatre tours de scotch tape autour du pouce et merci bonsoir il était au travail, comme d'habitude. Il s'endormait en calice cette journée-là. Il avait failli embroché Bob Bibeau avec les palettes de son lift-truck. Raymond avait pris beaucoup trop de pilules pour endormir son mal. Ça lui faisait cogner des clous que l'tabarnak. Les pilules au volant, ce n'est pas loin d'être criminel, mais bon, Raymond fait ce qu'il peut pour ne pas laisser la compagnie dans la marde...
Raymond et Jinny ne connaissent pas grand' chose à l'argent. Ils paient des taxes et des impôts comme ça ne se peut pas. Il faut être riche pour ne pas payer d'impôts, tout le monde sait ça. Ils font partie de la plus basse classe de ceux et celles qui se font plumer par des gouvernements corrompus successifs. Ils ne font même pas partie de la classe moyenne... cette vue de l'esprit.
Leurs filles sont des hosties de révoltées et leurs parents en sont fiers.
-Pourvu qui s'fassent pas plumer toute leur vie comme nous autres, calice! qu'ils disent, Raymond et Jinny.
Maude et Cassandra portent le carré rouge dans les rues de Montréal. Elles ne racontent pas tout à leurs parents, pour ne pas les inquiéter outre mesure. Elles ont pourtant reçu des coups de matraques dans les jambes en manifestant pacifiquement. C'était en février dernier. Puis en mars, le poivre de cayenne, les gaz lacrymogènes, les policiers à cheval chargeant la foule comme les cosaques de la Sainte Russie tsariste... Je ne vous raconterai même pas l'émeute de Victoriaville et puis la grande rafle fasciste du Grand Prix de la Bêtise...
Raymond porte aussi son carré rouge, bien entendu, mais pas au travail. La politique pis American Warehouse & Co. ça ne va pas ensemble. Bob Bibeau n'y connaît rien anyway. Tout ce qui l'intéresse c'est le hockey, même s'il n'a jamais joué au hockey de sa vie.
Jinny a réussi a entraîné Raymond dans les manifs de casseroles. Au début, Raymond était réticent. Mais il a fini par se douter que ses filles se faisaient tapocher dessus et peut-être emprisonner par des types qui ne leur arrivaient moralement pas à la hauteur de la cheville. Elles sont tellement fines et gentilles, leurs filles... Elles aident tout le monde. Elles ont le coeur sur la main. Comme Raymond et Jinny. Deux hosties de pauvres, bien sûr, mais certainement pas les lâches et les paresseux dont parlent Lulu himself et autres tarlais de la politique politicienne dégénérée et visqueuse.
Il n'y a pas de chicane autour de la table lors des repas familiaux. Tout le monde est d'accord pour se libérer des libéraux.
-Qu'i' décalisse Charest! qu'ils disent, Raymond, Jinny, Maude et Cassandra, une dangereuse famille de sans-parti d'extrême-gauche qui défie tous les soirs la loi 78...
lundi 11 juin 2012
L'homme n'est pas un animal politique sans plumes
Le vieil Aristote disait que l'homme est un animal politique. Platon prétendait que l'homme est un animal à deux pattes sans plumes.
Dans un cas comme dans l'autre, je me suis toujours senti plus près de Diogène, le philosophe qui vivait presque tout nu dans la rue et qui dormait dans une amphore.
Diogène les passait tous au cash, philosophes comme riches à craquer. Il les confrontait tous à leurs pieux mensonges en leur balançant des vérités toutes crues à la face, si crues que personne n'osait y croire, comme si la fable l'emportait toujours pour calmer l'anxiété de l'animal politique...
Quand Diogène avait entendu dire de Platon que l'homme était un animal bipède sans plumes, il était allé voir Platon à sa célèbre Académie pour lui balancer à la figure un poulet déplumé.
-J'ai trouvé l'homme de Platon: un poulet sans plumes! qu'il gueula à la face de tous les académiciens pour mieux se faire haïr de tous ces menteurs.
Je ne sais pas si Diogène a dit quelque chose à propos de l'homme politique d'Aristote. Les archives grecques et latines ne nous renseignent guère à ce sujet à ma connaissance. Cependant je sais que Diogène a ridiculisé l'étudiant d'Aristote, Alexandre le Grand lui-même. Le Macédonien était venu le voir à Athènes ayant entendu dire qu'il était un grand philosophe, quoique crotté et mal embouché.
-Que puis-je faire pour toi? qu'il lui demande, après avoir massacré tout être humain qui était devant son chemin pour faire un peu de politique d'Aristote...
-Ôte-toi de mon soleil, tu me fais de l'ombre! lui répond Diogène, du tac au tac.
Alexandre a poursuivi son chemin. Peut-être qu'il lui a refilé la bastonnade. L'histoire ne dit rien à ce sujet. On a retenu que la réponse de Diogène, une manière sublime qu'a l'humanité de mettre un point final aux assassins politiques.
Diogène était un homme de la rue. Il vivait dans la rue. Et il pensait dans la rue.
Il aurait écrit des tas de livres. Il n'en reste plus rien. Peut-être que les derniers exemplaires ont brûlé dans l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie, une bibliothèque fondée par ... Alexandre le Grand.
Je conserve pour mes vieux jours cette possibilité d'écrire les traités imaginaires de Diogène de Sinope, dit le Chien. Ce qui n'a rien à voir avec le sujet que nous traitons ici.
L'homme n'est pas un animal politique.
Pas plus qu'il n'est un bipède sans plumes.
Diogène était bien sûr un hostie de fou.
L'on raconte qu'il se promenait dans les rues d'Athènes, lanterne en main, en criant «Je cherche un homme!»
Et si quelqu'un lui répondait «Je suis un homme!», eh bien Diogène ne manquait pas de répartie.
-J'ai dit un homme! Pas une mauviette!
Et il continuait son chemin en faisant chier tout le monde avec ses provocations stupides.
Pourtant, ce sacrament-là n'avait pas tout à fait tort.
Sa philosophie reposait essentiellement sur la simplicité et la résistance physique.
S'il avait vécu parmi mes ancêtres aborigènes, je suppose qu'il n'aurait pas eu besoin de gueuler tous les jours.
-Je cherche un homme!
-Calme-toé... calme-toé bonhomme... lui aurait répondu Makwa ou bien Wabasso.
-On ne devrait pas boire dans des tasses de céramique!
-On ne sait même pas de quoi tu parles... On boit l'eau dans nos mains...
-Heu... Bon... Diogène aurait fermé sa gueule et contemplé les étoiles, comme tout le monde.
Diogène, c'est le drame d'un sauvage perdu dans la civilisation. L'Île de la Tortue n'aurait pas pu produire un Diogène, parce que ce drame était impossible selon la conception aborigène de la vie, fondée sur la simplicité, l'authenticité et la résistance physique...
L'homme n'est pas un animal politique sans plumes.
Ça fait longtemps que l'homme rouge sait que l'homme a des ailes.
Dans un cas comme dans l'autre, je me suis toujours senti plus près de Diogène, le philosophe qui vivait presque tout nu dans la rue et qui dormait dans une amphore.
Diogène les passait tous au cash, philosophes comme riches à craquer. Il les confrontait tous à leurs pieux mensonges en leur balançant des vérités toutes crues à la face, si crues que personne n'osait y croire, comme si la fable l'emportait toujours pour calmer l'anxiété de l'animal politique...
Quand Diogène avait entendu dire de Platon que l'homme était un animal bipède sans plumes, il était allé voir Platon à sa célèbre Académie pour lui balancer à la figure un poulet déplumé.
-J'ai trouvé l'homme de Platon: un poulet sans plumes! qu'il gueula à la face de tous les académiciens pour mieux se faire haïr de tous ces menteurs.
Je ne sais pas si Diogène a dit quelque chose à propos de l'homme politique d'Aristote. Les archives grecques et latines ne nous renseignent guère à ce sujet à ma connaissance. Cependant je sais que Diogène a ridiculisé l'étudiant d'Aristote, Alexandre le Grand lui-même. Le Macédonien était venu le voir à Athènes ayant entendu dire qu'il était un grand philosophe, quoique crotté et mal embouché.
-Que puis-je faire pour toi? qu'il lui demande, après avoir massacré tout être humain qui était devant son chemin pour faire un peu de politique d'Aristote...
-Ôte-toi de mon soleil, tu me fais de l'ombre! lui répond Diogène, du tac au tac.
Alexandre a poursuivi son chemin. Peut-être qu'il lui a refilé la bastonnade. L'histoire ne dit rien à ce sujet. On a retenu que la réponse de Diogène, une manière sublime qu'a l'humanité de mettre un point final aux assassins politiques.
Diogène était un homme de la rue. Il vivait dans la rue. Et il pensait dans la rue.
Il aurait écrit des tas de livres. Il n'en reste plus rien. Peut-être que les derniers exemplaires ont brûlé dans l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie, une bibliothèque fondée par ... Alexandre le Grand.
Je conserve pour mes vieux jours cette possibilité d'écrire les traités imaginaires de Diogène de Sinope, dit le Chien. Ce qui n'a rien à voir avec le sujet que nous traitons ici.
L'homme n'est pas un animal politique.
Pas plus qu'il n'est un bipède sans plumes.
Diogène était bien sûr un hostie de fou.
L'on raconte qu'il se promenait dans les rues d'Athènes, lanterne en main, en criant «Je cherche un homme!»
Et si quelqu'un lui répondait «Je suis un homme!», eh bien Diogène ne manquait pas de répartie.
-J'ai dit un homme! Pas une mauviette!
Et il continuait son chemin en faisant chier tout le monde avec ses provocations stupides.
Pourtant, ce sacrament-là n'avait pas tout à fait tort.
Sa philosophie reposait essentiellement sur la simplicité et la résistance physique.
S'il avait vécu parmi mes ancêtres aborigènes, je suppose qu'il n'aurait pas eu besoin de gueuler tous les jours.
-Je cherche un homme!
-Calme-toé... calme-toé bonhomme... lui aurait répondu Makwa ou bien Wabasso.
-On ne devrait pas boire dans des tasses de céramique!
-On ne sait même pas de quoi tu parles... On boit l'eau dans nos mains...
-Heu... Bon... Diogène aurait fermé sa gueule et contemplé les étoiles, comme tout le monde.
Diogène, c'est le drame d'un sauvage perdu dans la civilisation. L'Île de la Tortue n'aurait pas pu produire un Diogène, parce que ce drame était impossible selon la conception aborigène de la vie, fondée sur la simplicité, l'authenticité et la résistance physique...
L'homme n'est pas un animal politique sans plumes.
Ça fait longtemps que l'homme rouge sait que l'homme a des ailes.
vendredi 8 juin 2012
jeudi 7 juin 2012
Désobéir à une loi injuste c'est servir la justice
Henry David Thoreau, l'auteur de La Désobéissance civile, disait substantiellement que la place d'un homme juste est en prison quand l'État emprisonne injustement.
L'unique et authentique député de Québec Solidaire s'est fait arrêté parmi un groupe de manifestants qui ont été encerclés par les policiers de la ville de Québec. Amir Khadir s'est fait passer les menottes pour s'être joint à la rue sans en prendre le leadership, spontanément, comme tant d'autres le font à grands coups de casseroles tous les soirs dans toutes les villes et villages du Québec. Cela se passe même ici à Trois-Rivières. Calmement. Pacifiquement. Tous les soirs jusqu'à la victoire. Sans aucune maudite arrestation. Qu'est-ce qui se passe à la ville de Québec? Vous êtes rendus où?
La désobéissance civile est une manière très populaire de refuser des lois injustes. Contraindre les manifestations, les réprimer, les soumettre à la bastonnade, les mater comme des jacqueries moyenâgeuses, tout ça finit par vous donner l'envie de prendre la rue, de défier l'autorité illégitime, de lui rappeler ses devoirs envers les principes fondamentaux et fondateurs de la démocratie, de la communauté, du regroupement humain...
Les Danois ont désobéi pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils se sont tous mis à porter l'étoile jaune pour protester contre les lois allemandes à propos de la ségrégation raciale. Tous les Danois portèrent l'étoile jaune à la face des forces nazies. Les lois nazies? De la marde. Crissez-vous les dans le cul, qu'ils ont dit, les Danois...
Les Tchécoslovaques ont renversé la dictature en défilant dans la rue, défiant les règlements contre les manifestations, les amendes et les emprisonnements. La dictature est tombée parce que tout le monde avait déserté le camp des pourris de crainte de subir les contre-effets d'une grande purge sociale. Les lois devinrent inapplicables. On a élu pour président Vaclav Havel, un as de la désobéissance civile, emprisonné maintes et maintes fois par les crosseurs de l'ancienne république Tchécoslovaque. Vaclav Havel avait prédit que le pays était tellement corrompu qu'il n'y aurait qu'en prison qu'on trouverait quelqu'un d'honnête pour devenir président. Et il devint président de la Tchécoslovaquie alors même qu'il se trouvait encore en prison...
Je pourrais vous citer mille autres exemples. Vous parler de Tolstoï, de Korolenko, de Gandhi, de César Chavez, de Michel Chartrand... À quoi bon? Vous le ferez vous-même en googlant. Ce n'est pas si sorcier de nos jours.
Cela dit, Amir Khadir entre dans la légende.
C'est le député le plus méritant de l'Assemblée Nationale du Québec.
Il se donne corps et âme pour la justice sociale. Il n'est pas une mauviette ni un visage à deux faces.
Aussi, comme bien d'autres Québécois d'ailleurs, je m'attends à une vague rouge sans précédent au Québec.
Amir Khadir mérite ses épaulettes. Québec Solidaire est dans la rue.
Libérons-nous de ce gouvernement corrompu, ça urge.
Il y a des concerts spontanés de casseroles tous les soirs, dès 20h00, partout au Québec.
Le 16 juin prochain, j'ai entendu dire que toute la Mauricie se donnait rendez-vous à 14h00 au parc Champlain de Trois-Rivières pour un super concert de casseroles...
Le 22 juin, cela va résonner du côté de l'Assemblée Nationale...
Je n'imagine même pas qu'on puisse se rendre au 24 juin avec les libéraux qui gouvernent encore le Québec.
Nous assistons tous, que nous le voulions ou pas, à un grand moment historique du Québec.
La chute de ce gouvernement corrompu est inéluctable.
Désobéir à une loi injuste c'est servir la justice.
L'unique et authentique député de Québec Solidaire s'est fait arrêté parmi un groupe de manifestants qui ont été encerclés par les policiers de la ville de Québec. Amir Khadir s'est fait passer les menottes pour s'être joint à la rue sans en prendre le leadership, spontanément, comme tant d'autres le font à grands coups de casseroles tous les soirs dans toutes les villes et villages du Québec. Cela se passe même ici à Trois-Rivières. Calmement. Pacifiquement. Tous les soirs jusqu'à la victoire. Sans aucune maudite arrestation. Qu'est-ce qui se passe à la ville de Québec? Vous êtes rendus où?
La désobéissance civile est une manière très populaire de refuser des lois injustes. Contraindre les manifestations, les réprimer, les soumettre à la bastonnade, les mater comme des jacqueries moyenâgeuses, tout ça finit par vous donner l'envie de prendre la rue, de défier l'autorité illégitime, de lui rappeler ses devoirs envers les principes fondamentaux et fondateurs de la démocratie, de la communauté, du regroupement humain...
Les Danois ont désobéi pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils se sont tous mis à porter l'étoile jaune pour protester contre les lois allemandes à propos de la ségrégation raciale. Tous les Danois portèrent l'étoile jaune à la face des forces nazies. Les lois nazies? De la marde. Crissez-vous les dans le cul, qu'ils ont dit, les Danois...
Les Tchécoslovaques ont renversé la dictature en défilant dans la rue, défiant les règlements contre les manifestations, les amendes et les emprisonnements. La dictature est tombée parce que tout le monde avait déserté le camp des pourris de crainte de subir les contre-effets d'une grande purge sociale. Les lois devinrent inapplicables. On a élu pour président Vaclav Havel, un as de la désobéissance civile, emprisonné maintes et maintes fois par les crosseurs de l'ancienne république Tchécoslovaque. Vaclav Havel avait prédit que le pays était tellement corrompu qu'il n'y aurait qu'en prison qu'on trouverait quelqu'un d'honnête pour devenir président. Et il devint président de la Tchécoslovaquie alors même qu'il se trouvait encore en prison...
Je pourrais vous citer mille autres exemples. Vous parler de Tolstoï, de Korolenko, de Gandhi, de César Chavez, de Michel Chartrand... À quoi bon? Vous le ferez vous-même en googlant. Ce n'est pas si sorcier de nos jours.
Cela dit, Amir Khadir entre dans la légende.
C'est le député le plus méritant de l'Assemblée Nationale du Québec.
Il se donne corps et âme pour la justice sociale. Il n'est pas une mauviette ni un visage à deux faces.
Aussi, comme bien d'autres Québécois d'ailleurs, je m'attends à une vague rouge sans précédent au Québec.
Amir Khadir mérite ses épaulettes. Québec Solidaire est dans la rue.
Libérons-nous de ce gouvernement corrompu, ça urge.
Il y a des concerts spontanés de casseroles tous les soirs, dès 20h00, partout au Québec.
Le 16 juin prochain, j'ai entendu dire que toute la Mauricie se donnait rendez-vous à 14h00 au parc Champlain de Trois-Rivières pour un super concert de casseroles...
Le 22 juin, cela va résonner du côté de l'Assemblée Nationale...
Je n'imagine même pas qu'on puisse se rendre au 24 juin avec les libéraux qui gouvernent encore le Québec.
Nous assistons tous, que nous le voulions ou pas, à un grand moment historique du Québec.
La chute de ce gouvernement corrompu est inéluctable.
Désobéir à une loi injuste c'est servir la justice.
mardi 5 juin 2012
Djo Bleau et la Voix des Ixes...
Djo Bleau est le type même du gars qui en a assez de payer pour les maudits béhesses et les terroristes d'étudiants. Il est plogué jour et nuit sur une station de radio de mongols qui diffuse de la marde conservatrice qui se dit la voix des ixes. C'est poche rare mais cette morale d'esclave lui permet de détester quelque chose sans se sentir rabaissé d'obéir servilement en toutes circonstances.
Il gagne à peine douze piastres de l'heure, Djo Bleau, et il hayit les syndicats.
-C'est toutte des hosties d'crosseurs qui s'payent la belle vie sur les z'autres! Ça encourage rien qu'les lâches! qu'il hurle, Djo Bleau.
Je ne dirais pas qu'il a tout faux. Mais on a les élites qu'on ne méritait pas. Le pouvoir corrompt. Ça vaut pour les riches, les bourgeois et les syndicalistes de salon.
Cela dit, Djo Bleau voit du communisme partout. C'est la voix des ixes qui lui souffle ça dans la tête. Ces petits fachos de service vantent la liberté du loup de massacrer la bergerie. Et ils font accroire au mouton qu'ils se font tondre par les moutons qui voudraient mordre les loups.
L'allégorie vaut ce qu'elle vaut. Le fait demeure que Djo Bleau hayit les races, les féminisses, les socialisses, les anarchisses, les artisses, les étudiants qui portent le carré rouge et bien sûr les zintellectuels. Les hosties d'intellectuels à lunettes sales qui faudrait leur rentrer l'os du nez dans l'front...
Faudrait bien expliquer à Djo Bleau que les capitalistes sont bien contents de le voir écraser comme ça dans son coin, à gueuler contre ceux et celles qui voudraient tout nationaliser, privant les compagnies de beaux profits toujours aussi sottement investis contre le bien commun.
Djo Bleau croit qu'il faut obéir dans la vie. Qu'il faut travailler fort. Faire des sacrifices.
Et tout le monde autour de Djo Bleau, tous ces gens hypnotisés par le socialisme, tous lui disent de décrocher avec son hostie de voix des ixes mongols qui se regardent sécher le nombril en braillant contre les baby-boomers qui se sont battus pour leurs droits, qui se sont tenus debout quand les ixes chiaient dans leurs chortes à se croire braves de n'être rien de rien, sans futur, sans cause, sans vie...
Djo Bleau est devenu mononcle, vieux et pas nécessairement plus brillant.
Je n'ai rien contre lui. J'en ai contre ces hosties de ixes-crément caves qui ne me représentent pas, même si d'après leurs statsse je suis un ixe cave moi aussi. Je suis socialisse, calice, mangez d'la marde la voix des ixes!
Ixe mon cul, oui!
Come on Djo Bleau! Arrête de te faire scier les oreilles par ces calisses de poulies qui grincent... Rejoins-nous dans la rue, Djo. Sois pas un pion manipulé par ces hosties d'crosseurs. Ce sont eux qui te saignent à blanc. C'est de la dictature économique et politique, manne. On peut changer ça. On peut redevenir maîtres chez-nous, Djo Bleau, et tout encaisser pour nous-mêmes. Pourquoi pas, hein? Dis-moi que t'as pas peur Djo Bleau... ?
Il gagne à peine douze piastres de l'heure, Djo Bleau, et il hayit les syndicats.
-C'est toutte des hosties d'crosseurs qui s'payent la belle vie sur les z'autres! Ça encourage rien qu'les lâches! qu'il hurle, Djo Bleau.
Je ne dirais pas qu'il a tout faux. Mais on a les élites qu'on ne méritait pas. Le pouvoir corrompt. Ça vaut pour les riches, les bourgeois et les syndicalistes de salon.
Cela dit, Djo Bleau voit du communisme partout. C'est la voix des ixes qui lui souffle ça dans la tête. Ces petits fachos de service vantent la liberté du loup de massacrer la bergerie. Et ils font accroire au mouton qu'ils se font tondre par les moutons qui voudraient mordre les loups.
L'allégorie vaut ce qu'elle vaut. Le fait demeure que Djo Bleau hayit les races, les féminisses, les socialisses, les anarchisses, les artisses, les étudiants qui portent le carré rouge et bien sûr les zintellectuels. Les hosties d'intellectuels à lunettes sales qui faudrait leur rentrer l'os du nez dans l'front...
Faudrait bien expliquer à Djo Bleau que les capitalistes sont bien contents de le voir écraser comme ça dans son coin, à gueuler contre ceux et celles qui voudraient tout nationaliser, privant les compagnies de beaux profits toujours aussi sottement investis contre le bien commun.
Djo Bleau croit qu'il faut obéir dans la vie. Qu'il faut travailler fort. Faire des sacrifices.
Et tout le monde autour de Djo Bleau, tous ces gens hypnotisés par le socialisme, tous lui disent de décrocher avec son hostie de voix des ixes mongols qui se regardent sécher le nombril en braillant contre les baby-boomers qui se sont battus pour leurs droits, qui se sont tenus debout quand les ixes chiaient dans leurs chortes à se croire braves de n'être rien de rien, sans futur, sans cause, sans vie...
Djo Bleau est devenu mononcle, vieux et pas nécessairement plus brillant.
Je n'ai rien contre lui. J'en ai contre ces hosties de ixes-crément caves qui ne me représentent pas, même si d'après leurs statsse je suis un ixe cave moi aussi. Je suis socialisse, calice, mangez d'la marde la voix des ixes!
Ixe mon cul, oui!
Come on Djo Bleau! Arrête de te faire scier les oreilles par ces calisses de poulies qui grincent... Rejoins-nous dans la rue, Djo. Sois pas un pion manipulé par ces hosties d'crosseurs. Ce sont eux qui te saignent à blanc. C'est de la dictature économique et politique, manne. On peut changer ça. On peut redevenir maîtres chez-nous, Djo Bleau, et tout encaisser pour nous-mêmes. Pourquoi pas, hein? Dis-moi que t'as pas peur Djo Bleau... ?
lundi 4 juin 2012
Le rassemblement des sans-parti
Les manifestations vont bon train. On en prévoit une méga-monstre le 22 juin prochain, devant l'Assemblée Nationale du Québec. Ça sent la fin de régime.
Les Québécois sont presque libérés des libéraux. Il reste le jeu des élections.
Le Parti Libéral du Québec, eh bien il ne reste plus rien à dire sur cette loque. Cela va disparaître du paysage politique comme l'Union Nationale.
La Coalition pour l'avenir du Québec, qui est encore plus à droite que le Parti Libéral, tentera de le remplacer...
Le Parti Québécois ne suscite guère d'enthousiasme à gauche. On se rappelle la gauche-caviar et les toilettes en or de l'ancienne ministre de l'éducation... Pas besoin de chercher plus loin: la pâte ne lèvera pas de ce côté-là.
Puis on voit la vraie gauche dans la rue, celle qui ne craint pas de monter au front quand l'heure est grave. On y voit tous les groupes et groupuscules d'extrême-gauche, bien entendu, sauf le NPD fédéral. Thomas Mulcair, ancien ami de Jean Charest, ne dit rien sur cette loi spéciale qui nécessiterait l'appui unanime de toutes les organisations rattachées de près ou de loin aux luttes populaires.
Il reste Québec Solidaire, Option Nationale...
Il y a surtout la grande masse des sans-parti dans la rue.
Il reste les braves et, en face, des peureux qu'il faudra bien convaincre, eux aussi, de goûter au courage et à la liberté.
Personnellement, je me sens près de ceux qui pensent, à l'instar de la philosophe Simone Weil, que les partis politiques sont des associations de personnes qui complotent dans le secret sur les moyens d'asservir le peuple. Elle aurait souhaité que l'on supprime les partis politiques pour remplacer cela par une forme de démocratie directe. Que l'on vote pour la personne plutôt que pour son conseil secret. Et que l'on puisse destituer cette personne quand elle contrevient au bien commun pour des intérêts privés. Il y aurait moyen de se patenter une loi. Après tout, les lois viennent toutes de la rue. Elles ont toujours été ratifiées avec un certain retard par nos parlements.
Les Québécois sont presque libérés des libéraux. Il reste le jeu des élections.
Le Parti Libéral du Québec, eh bien il ne reste plus rien à dire sur cette loque. Cela va disparaître du paysage politique comme l'Union Nationale.
La Coalition pour l'avenir du Québec, qui est encore plus à droite que le Parti Libéral, tentera de le remplacer...
Le Parti Québécois ne suscite guère d'enthousiasme à gauche. On se rappelle la gauche-caviar et les toilettes en or de l'ancienne ministre de l'éducation... Pas besoin de chercher plus loin: la pâte ne lèvera pas de ce côté-là.
Puis on voit la vraie gauche dans la rue, celle qui ne craint pas de monter au front quand l'heure est grave. On y voit tous les groupes et groupuscules d'extrême-gauche, bien entendu, sauf le NPD fédéral. Thomas Mulcair, ancien ami de Jean Charest, ne dit rien sur cette loi spéciale qui nécessiterait l'appui unanime de toutes les organisations rattachées de près ou de loin aux luttes populaires.
Il reste Québec Solidaire, Option Nationale...
Il y a surtout la grande masse des sans-parti dans la rue.
Il reste les braves et, en face, des peureux qu'il faudra bien convaincre, eux aussi, de goûter au courage et à la liberté.
Personnellement, je me sens près de ceux qui pensent, à l'instar de la philosophe Simone Weil, que les partis politiques sont des associations de personnes qui complotent dans le secret sur les moyens d'asservir le peuple. Elle aurait souhaité que l'on supprime les partis politiques pour remplacer cela par une forme de démocratie directe. Que l'on vote pour la personne plutôt que pour son conseil secret. Et que l'on puisse destituer cette personne quand elle contrevient au bien commun pour des intérêts privés. Il y aurait moyen de se patenter une loi. Après tout, les lois viennent toutes de la rue. Elles ont toujours été ratifiées avec un certain retard par nos parlements.
vendredi 1 juin 2012
Le Parti Libéral du Québec se calisse de nous autres
Le PLQ se calisse de nous autres. Calissons-les dehors!
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