J'ai lu cette nouvelle ce matin en me disant qu'il y avait peut-être une justice en ce bas-monde.
Comment peut-on dénigrer des personnes au travail dans l'exercice de l'autorité? Ici, il s'agit d'un propriétaire de restaurant qui traite une serveuse de «vieille» en lui disant de prendre plutôt le linge de sa fille pour avoir l'air plus jeune. Cela va lui coûter 4000$ pour apprendre à vivre. Il s'en tire à bon compte. Les personnes qu'on insulte comptent parfois parmi leurs proches des gens qui prônent la justice expéditive, c'est-à-dire le bon coup de poing en pleine face. En pareil cas, j'aurais tendance à fermer les yeux et à dire que je n'ai rien vu. Je suis trop bon, que voulez-vous...
Les sales types qui se croient les Kings of the World et insultent tout un chacun sont généralement des pleutres impuissants qui ont besoin de faire souffrir les autres pour se donner un peu de puissance artificielle.
L'État, c'est-à-dire le peuple dans le cas qui nous préoccupe, ne sera jamais assez sévère avec ce genre d'individus qui se permettent de plonger des vies en enfer pour combler leur ridicule sentiment d'impuissance, comme le geôlier freluquet dans le film La ligne verte, celui qui fait le brave devant des personnes sans défense et chie dans son froc devant de vrais hommes.
Ce type qui traitait une serveuse de vieille n'était pas un homme.
Il mérite cette trop gentille amende. Crache 4000$ monsieur le pas brave qui insulte une femme... Asti de pas de couilles...
Bravo à cette serveuse qui s'est tenue debout et qui a fait progresser considérablement les droits des travailleurs et des travailleuses.
Maintenant on sait que ça vaut au moins 4000$ insulter un employé. Comme d'autres se sont probablement faits insulter, il y a toujours plus d'argent en jeu. Mettons vingt anciennes employées qui viendraient réclamer leur 4000$ et qui pourraient y avoir droit compte tenu de ce précédent. On est rendu à 80 000$. Tout ce qu'il faut pour conduire un malotru vers la faillite.
Monsieur the King of the World va s'en aller avec sa bite molle entre les jambes.
Il y a une justice en ce bas monde.
Il n'y a qu'en ce bas monde qu'il peut y avoir une justice.
Comme l'écrivait La Boétie, dans son fameux Discours sur la servitude volontaire, la force d'un tyran vient du fait que tout le monde est à genoux devant lui. Qu'un seul se lève et son pouvoir s'efface instantanément. Il faut créer un rempart d'hommes et de femmes debout contre les tyrans qui pointent leur nez, ça et là, dans la vie de tous les jours.
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