mercredi 24 juin 2020

Aphorismes en tout genre pour engendrer un bof ou un clic

Quand tu n'as rien à dire, tu ne le dis pas. C'est ce que disait Papa. Et Gaston Bournival aussi. Mais bon, mettons que c'est moi maintenant qui dis ça. On devra me verser des royautés dorénavant. J'accepte les chèques qui ne rebondissent pas et l'argent liquide.

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Un pays c'est quelque chose qui sert à te lever le matin sinon tu vas manger un coup de pied dans le cul. Autrement, c'est nul. 

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Les toasts trop rôties ont tendance à être dures et sèches. Montaigne n'en a jamais parlé dans ses Essais. Il ne savait pas tout.

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Des aphorismes ça s'écrit en laissant glisser ses doigts sur un clavier. Et hop! Une belle pensée après l'autre. Le sens viendra après. Il y a bien des trucs laids auxquels l'on trouve du sens. Et puis les habits neufs de l'empereur sont de la frime. Il s'en va tout nu et tout le monde pense qu'il porte les habits pourpres du roi Salomon. S'ils voient n'importe quoi, les gens, ils lisent aussi n'importe comment. Dites n'importe quoi n'importe qui trouvera preneur n'importe où n'importe quand. Quand vous en aurez trouvé dix vous ferez un trait.

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«Ah! Civilisation catholique occidentale de langue françoise oui oh ah je jouis... une crêpe dans mes shorts... oh!» Quintessence de la pensée nationaliste.

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La Lune est à sa place, là où elle doit être. Elle n'y serait pas qu'on ne pourrait rien y changer. Alors, n'emmerdez plus la Lune.

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J'ai déjà mangé des épinards.

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Il est indubitable qu'on ne peut point douter de ce qui ne supporte que le poids de l'habitude.

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Un jour, en me levant, j'avais chaud.

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Le monde c'est ce que j'en fais. Je fais rien? Eh bien le monde n'en a rien à faire. Moi aussi. Vous aussi. Et pourquoi pas eux? Alors ne vous souciez plus de ce que le monde pense. Il se pansera bien lui-même. Et vous crèverez bien avant le monde. Parce que vous n'êtes qu'un petit animal ridicule qui ne vit même pas 500 ans. Le monde, c'est comme dire de la mélasse. On sait que ça existe. C'est bon sur de la galette de sarrasin. Et puis quoi, hein? On en fait du rhum... Ok. Donc, le monde se pose bien trop de questions.

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Il faut être sérieux. C'est pas parce que parfois on fait des «pets-sauce» qu'il faut se mettre à douter de sa prestance et de sa surhumanité.

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L'ennemi de l'être humain c'est vous si vous faites chier Pierre-Henri Grenon. Vous ne le connaissez peut-être pas mais il vous déteste déjà. Comme quoi on aurait beau bien se présenter, bien parfumé et tout, il y aura toujours un PH Grenon pour nous tomber dessus parce qu'on n'aime pas ses disques de Ping Floille ou autres fétiches. 

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L'amour c'est bon pour tout le monde. Ce n'est pas une bonne raison pour ne pas se laver les mains.

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Voyager c'est comme sortir de chez-soi et se retrouver ailleurs...

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La faim justifie l'économie des moyens.

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Qui a bu boira. Qui a vu verra. Qui a su suera. Qui a cru tuera.

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Il y a deux choses importantes dans la vie: la première et surtout la deuxième...

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Tout finit par finir à moins que ça ne vaille la peine de faire une suite pour refaire encore du cash.






mardi 23 juin 2020

Enrico Labonté était vide en titi

Enrico Labonté regardait défiler les informations avec un mélange de lassitude et de monotonie macabres.

Tout lui semblait vide. En-dehors comme au-dedans de lui-même.

Pour combler ce vide, il avait tenté de suivre des cours de mambo.

Il s'était même inscrit à un site de rencontres en ligne. Son avatar s'appelait Grosses Gosses Qui Pendent. Il y avait une vraie photo de lui en train de boire un verre de lait. Derrière la photo on voyait un calendrier Famili-Prix. Et puis c'est tout.

Le mambo ne lui fut pas utile pour rencontrer une âme qui ne lui était pas du tout apparentée.

Et Grosses Gosses Qui Pendent n'eut aucun succès. Personne ne s'intéressait à lui. Et lui de même ne s'intéressait à personne.

Tant et si bien que Enrico Labonté vivait seul et ne s'en plaignait pas plus que de tout le reste.

Tout lui pesait, bien entendu. Si tout lui avait été léger on ne l'aurait pas reconnu, Enrico.

Et puis, bon, Enrico vivait plutôt une vie de merde et ses idées de merde étaient au diapason.

Ses non-idées devrait-on dire.

C'était clair comme la musique de Rush que Enrico ne pensait vraiment à rien, qu'il était encore plus vide que tout un troupeau de nihilistes russes du XIXe siècle.

Rien. Quand on dit rien, c'est rien.

Souvent l'on demandait à Enrico s'il pensait à ceci ou cela.

-Je pense à rien, répondait-il sans même une pointe de sarcasme.

-Mais c'est impossible de ne penser à rien! lui répliquait-on souvent.

-Pas pour moi, ajoutait-il tout de go.

De fait, saint-chrême, Enrico ne pensait vraiment à rien.

Et c'était un peu inconvenant pour tout un chacun de lui chercher des noises à lui reprocher des scies ou des sas ou des framboises.

Enrico était vide comme on dit vide et plus vide que ça encore.

Oh! Il n'était pas sans énergie mais il n'y avait plus de signal au poste.

Les informations, voyez-vous, il les voyait défiler comme si de rien n'était.

Le monde, pour Enrico, ressemblait à un poème de Claude Gauvreau. Une suite de borborygmes entrecoupés de quelques mots connus.

-Qwerty Trump aoschematagadou COVID-19 blamakatapouet manifestations flamand rose crevette langoustine tinasweptedidedlou...

Bref, il savait très bien qu'il n'y a rien d'intéressant dehors et s'il se repliait vers le dedans, c'est pour s'y nicher dans le rien le plus absolu qui soit.

Il n'était pas l'homme du ressentiment de Nietszsche.

Il n'était pas Nietzsche ni Symphorien ni Colette Jutras.

Il n'était presque pas.

Il était rien.

Et encore, rien c'est un mot trop long,

Pour ce qui est de l'apparence de Enrico Labonté, eh bien il ressemblait à Lucien de Samosate. Vous savez le rhéteur de la Rome antique... Sauf qu'il ne placotait pas trop Enrico. Et qu'on n'a pas vraiment de portrait de Lucien de Samosate. Vous dire qu'il ressemblait à quelqu'un dont on n'a pas la photo, c'est même un peu cave.

J'oubliais d'ajouter qu'il travaillait.

Mais ça, tout le monde bosse un peu.

Et on ne s'en vante pas pour autant.

Cela dit, Enrico Labonté était vide en titi.

Je ne l'ai jamais revu pour tout dire.

J'ai tout de même cru bon de vous raconter son histoire.

Cela ne vous aura pas coûté un sou.

Vos commentaires ne sont pas vraiment nécessaires.

Je serais le seul à écrire et à me lire que cela ne me ferait pas un seul pli sur la poche.


jeudi 18 juin 2020

Ouais Huet tu n'es plus Caca Huet

Il vaut mieux flotter avec un tant soit peu de philosophie que de sombrer dans les abîmes de la mélancolie.

Évidemment, cela dépend pour qui. Le sage vous dira pourquoi.

Quoi qu'il en soit, Jacques Huet flotte au-dessus du temps et des événements. Il n'adhère à rien de particulier. Il n'en veut à personne en particulier. Et il n'est même pas particulier. Ouais, il est ce Huet parmi tant d'autres. Ouais.

Plus jeune, on l'avait longtemps surnommé Caca Huet. Et vous savez quoi? Jamais il n'avait réagi. Ni négativement. Ni positivement. Tant et si bien que Caca Huet redevint Huet. Ouais. Ouais.

On ne lui connaissait pas de métier. Ni d'épouse. 

Huet vivait tout fin seul dans un demi sous-sol plutôt glauque d'un quartier malfamé.

Son passe-temps préféré était d'écouter la radio. Surtout la musique classique. Surtout Radio-Canada.

Et c'est à peu près tout.

Parce que la télé l'emmerdait.

Il ne fumait pas.

Il ne buvait pas.

Il ne se droguait pas.

Il ne faisait rien de spécial.

Il flottait naturellement quoi.

Sacré Huet!

Plus personne ne le surnomme Caca Huet de nos jours.

Sinon quelque malheureux à la mémoire malsaine et malveillante.

Même Huet ne se souvient plus d'eux.

C'est donc dire que le temps passe.

Et que pour Huet, somme toute, ça va mieux.

Ouais Huet tu n'es plus Caca Huet...





jeudi 11 juin 2020

Brasser des poignées de change dans ses poches comme si c'était de la moulée pour les femmes...

J'ai jamais trouvé ça drôle un mononcle qui brasse une poignée de change dans ses poches en disant que c'est de la moulée pour les femmes...

Ce n'est pas que je manquasse d'humour. En fait, je ne manque pas de classe. Ma vision de la communauté humaine inclue la lutte contre ces préjugés qui pèsent comme un talon de flic sur le cou des personnes qui ne demandent qu'à respirer...

Que vous êtes pathétiques, ridicules mononcles qui brassez des poignées de change en feignant que toutes les femmes sont vos putes soumises. Vous faites le même genre de commentaires répugnants pour les immigrés ou les transgenres.

-S'i' sont pas contents, qu'i' décrissent! Arf! Arf! que vous rigolez en vous brassant la poignée de change.

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Ne sont-ce pas les mononcles qui devraient fermer leur gueule?

N'est-ce pas au tour des mononcles de prendre leur trou une fois pour toutes?

Des millions d'êtres humains sont lassés de la mainmise des mononcles sur toutes les sphères de l'activité humaine, au grand dam de tout un chacun.

On en a marre des ayatollahs, des curés, des papes, des présidents, des premiers ministres, des chroniqueurs de Québecor, bref des mononcles.

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Je vous regarde brasser vos poignées de change, mononcles, et je sais que je ne trouverai pas chez-vous le modèle masculin qui me convient.

Mon père avait de la classe. Ce n'était pas un mononcle qui brassait ses poignées de change dans ses poches comme si c'était de la moulée pour les femmes. Il était doux et attentionné avec ma mère. Et je vous jure qu'il n'était pas une licorne. Il n'avait pas froid aux yeux mais laissait tout de même entendre que le muscle le plus important de l'être humain c'est le cerveau. Ce qui donnait une chance à tout un chacun quel que soit son genre ou son orientation.

J'ai toujours détesté les mononcles. J'ai eu cette chance de ne pas être élevé par un mononcle. Il était toujours d'une extrême courtoisie avec la gent féminine et nous rappelait à moi et mes frères qu'on doit traiter les femmes avec respect.

Ma grand-mère se faisait battre par mon grand-père. Mon père en aura conservé un état d'âme qui lui interdisait toute forme de tyrannie envers les femmes. Envers son épouse d'abord et avant tout.

Peut-être suis-je un peu trop dur envers les mononcles.

Ils ne pouvaient pas tous être comme mon père.

Je me suis vite rendu compte que des gars comme mon père il y en avait tout de même pas mal. Mais qu'on ne les voyait pas trop. Parce qu'eux-mêmes étaient dégoûtés des mononcles.

Ils préférent être seuls avec leur épouse plutôt qu'avec cette bande de mononcles qui se donnent des coups de serviette dans les vestiaires ou regarde de la porno en meute.

Du coup, ces modèles masculins-là n'avaient pas trop de pouvoir. Le pouvoir aime encore un peu trop les mononcles voyez-vous. Ceux qui brassent des poignées de change comme de la moulée. Ou bien qui grab-her-by-the-pussy...

Qu'est-ce qu'on rit entre lascars, hein?

Je n'ai pas envie de rire en fait.

Juste envie de décrisser, comme d'habitude.

Donnez-vous des coups de serviette dans les vestiaires.

Branlez-vous le manche en groupe.

Brassez des poignées de change comme de la moulée sans moi.



mardi 2 juin 2020

Georges Hamelin, vous et peut-être moi

Le temps pressait. Le monde était en effervescence. On ne savait pas ce qui allait sortir de ce chaos tout autant social qu'existentiel. On passait au bûcher des vanités tout ce qui relevait un peu de la beauté ou bien de la science.

Georges Hamelin, tout fin seul dans sa piaule, n'allait pas laisser le monde sombrer sans rien faire.

Aussi avait-il prévu de nous rédiger l'un de ces textes pas piqués des vers qui allait remettre le monde à sa place.

Il avait accumulé tout un bagage d'exemples et de citations. De quoi jeter assez de poudre aux yeux aux partisans du Magicien d'Oz qui, de toutes façons, ne croient qu'en la qualité du spectacle, jamais en son propos.

Voilà qu'il leur ressortirait Hannah Arendt, Panaït Istrati, Deganawidah, Léon Tolstoï, Maxime Gorki, Nicolas Berdiaev, Tȟatȟáŋka Íyotake alias Sitting Bull, Gilles Latulippe et Dieu sait quoi encore.

Le monde n'attendait que ça même si cela n'était que sa consolation de ne pas pouvoir vraiment changer de mode tout autant que de monde.

Vous croyez sans doute que je me moque de Georges Hamelin, hein? Il y a du Georges Hamelin en chacun de nous, voyez-vous.

Mais revenons à Georges.

Il est dans sa piaule, à moitié nu et en pieds de bas. Le bas gauche est troué. Celui de droite aussi. Georges gère plutôt mal ses bas. Ce n'est pas qu'une question d'argent. Il est moins pauvre que la moyenne.

Les nouvelles sont mauvaises, comme d'habitude.

Ça l'excite. Il va sortir le texte du siècle. C'est certain.

Puis il se gratte la poche.

Puis il ouvre un livre.

Puis il prend une guitare.

Puis il regarde les oiseaux cuicuiter dehors.

Puis il change de bas. Georges a des bas pas de trous. Il les met pour marcher. Marcher avec des bas troués c'est pas une idée de génie. Il devrait d'ailleurs jeter ses vieux bas. S'occuper enfin des priorités.

Il se prend pour Don Quichotte et Sancho Panza en même temps. Il y a un peu de Bilbo le Hobbit qui ne veut rien changer à sa vie et à qui l'on aurait conférer l'anneau du pouvoir via deux ou trois clics sur YouTube.

Georges est aussi nul que vous et moi.

Je sais que ça ne vous fait pas plaisir de vous reconnaître dans Georges.

Comme ça ne me fait pas plaisir.

Et il se peut aussi que vous n'ayez rien à voir avec un malheureux comme Georges, manifestement un peu infatué de lui-même malgré toute sa bonne foi et sa bienveillance tout aussi sincère.

Les délire d'intellectuel, ce n'est pas votre fort. Ce n'est pas moi qui vais vous donner tort là-dessus.

Voilà pourquoi je dois ajouter que Georges Hamelin n'a pas vraiment de moustache. C'est plutôt un duvet qu'il rase de temps à autres. Ne me demandez pas pourquoi c'est comme ça sinon pour vous rappeler que je ne suis pas du tout Georges Hamelin, d'autant plus qu'il est aussi très maigre.

Mes bas n'ont pas de trous.

Je gratte de la guitare mais ne délire jamais longtemps sur Arendt. Je concède à quiconque le droit de le faire. Sinon ce devoir de le faire. On le fait souvent dans le cadre d'un devoir scolaire par ailleurs, mais là n'est pas le vif du sujet.

Le sujet à mettre au vif, c'est Georges Hamelin.

En ce qui me concerne, j'ai dit tout ce que j'avais à dire à son propos.

Voilà!

lundi 1 juin 2020

«Tiens, tiens...» ou l'histoire tout à fait invraisemblable de Louis Hubert

Un oiseau volait au vent en sifflant du mieux que le lui avait enseigné ses géniteurs ainsi que ses camarades volatiles. 

Il était difficile de savoir de quelle espèce il était. Comme il volait toujours très haut, on distinguait à peine ses couleurs. Mais on savait que c'était un oiseau. D'autant plus qu'il avait l'habitude de prendre son vol au lever du soleil. À la hauteur du soleil pour les yeux d'un homme. Ce qui fait que l'on n'avait de lui qu'un portrait en ombre chinoise. Ou presque.

L'important, c'est qu'il volait.

Un jour, l'oiseau ne volait pas.

En fait, il n'était plus là.

-Tiens, tiens... se dit Hubert en lui-même. Louis Hubert de son nom complet.

Allait-il revenir le lendemain?

On n'en sait rien.

Quant à Louis Hubert, ce n'est pas le gars le plus savant du monde.

Ni le plus loquace. 

C'est moi qui en rajoute toujours plus que lui.

Parce que lui, Louis Hubert, ça tient toujours en deux «Tiens, tiens...». 

-Tiens, tiens... Un oiseau qui vole en sifflant tous 'es matins... Un m'ment d'nné on l'voit plus... Tiens. tiens...

Pis c'est tiens, tiens pour ceci ou cela.

-Tiens tiens... Pour cela ou ceci, dit-il, Louis Hubert.

L'oiseau dont il parlait, selon un de mes amis ornithologue amateur d'origine serbo-croate-juive-européenne, eh bien ce serait un moineau commun.

Il ne m'a pas vraiment dit pourquoi. Sinon que c'est l'oiseau commun que l'on trouve le plus souvent près du Bureau de Poste où Louis Hubert voyait si souvent ce moineau voler.

Vous verrez encore Louis Hubert ce matin, assis sur son banc.

Il est petit. Plutôt maigre. Cancéreux en phase terminale depuis quinze ans. Un vrai résistant. Enfin, si l'on veut. 

-Tiens, tiens, le bon Dieu m'a oublié... 

Ceci pourrait expliquer cela.

Je veux dire que Louis Hubert, que ce soit un oiseau ou un moineau, ça ne change rien au fait que depuis plusieurs matins il ne le voit plus.

Un autre a pris sa place.

Mais ce n'est pas pareil.

C'est un gros corbeau. Plutôt gras.

Il voit ça comme un mauvais cygne...

Pas moi. Les cygnes n'embarrassent personne. Idem pour les corbeaux, hormis les fermiers.

Les corbeaux sont des oiseaux très intelligents.

S'ils volent devant les yeux de Louis Hubert, eh bien c'est mieux que rien.

Même si on ne nourrit pas les corbeaux à l'eau claire.

Enfin! Louis Hubert est bien fatigué de tout ça.

-Tiens, tiens... C'est p'u pareil pantoutte...

Non. Ce n'est plus idoine.

Les corbeaux croassent.

Les oiseaux sifflent.

Et Louis Hubert, si c'était moi, je me remettrais à chanter.