Plus on me parle de religion et plus j'affirme mon athéisme. Pourtant, je ne suis athée qu'à temps partiel. La plupart du temps je suis plutôt animiste. Je prête une vie spirituelle aux roches, aux arbres, aux oiseaux, aux beignes, aux crottes de nez, etc.
Cependant, il ne suffit qu'un fanatique religieux pointe le bout de son nez pour que tout de suite je devienne un fanatique de l'athéisme.
Je me sens plus d'affinités avec les athées qu'avec les croyants. Les croyants se racontent des mensonges qu'ils se plaisent à caresser comme des ours en peluche en pleurant de joie ou de désespoir. Dieu et le père Noël, pour moi, c'est pareil.
Allez lire cette belle lettre de Marc Poisson, publiée dans La Voix de l'Est, et insidieusement intitulée «Que Dieu bénisse l'athéisme». C'est pissant d'authenticité.
Par ailleurs, je suis tombé sur un site où figurent tous les articles de l'Encyclopédie créée par Diderot et ses lumineux amis, dont Voltaire, mon préféré d'entre tous. C'est mieux que de lire des brochures religieuses minables où le Seigneur a l'air de sortir de chez un coiffeur qui n'a pas décroché des années soixante-dix.
On sait qu'André Malraux a dit que le «vingt-et-unième siècle sera religieux ou ne sera pas». Il n'a pas juste dit ça, Malraux, mais il semble bien que ce soit tout ce que l'on retienne de lui ces derniers temps. Peut-être qu'à force de se répéter cette maxime comme un mantra la religion va finir par embraser le globe.
Je n'y tiens pas vraiment, vous l'aurez deviné.
Alors je me risque à paraphraser Malraux: «Le vingt-et-unième siècle ne sera pas religieux ou bien il ne sera pas.» Pourquoi pas? C'est certain que je n'ai pas écrit «La condition humaine» et autres romans malresques que je n'ai jamais été capables de lire. À vrai dire, Malraux m'emmerde autant que Sartre: trop de verbiage, de doctrines, de sermons, de philosophie cloisonnante et, bref, pas assez de spontanéité, de fraîcheur et d'authenticité. C'est lourd, pompeux, politique et didactique. Encore que je donne un petit point à Sartre pour avoir écrit La Nausée... Un pastiche pas très fort de Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline.
Je vous laisse sur un petit reportage de la National Geographic Society à propos des chamanes de la forêt amazonienne. Juste pour que vous vous demandiez où je veux en venir avec ce billet. Franchement, je ne le sais pas. C'est sorti tout seul, comme ça, sans efforts.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire