Peindre, c'est se rapprocher de l'état primitif du sorcier qui, dans sa grotte, à Lascaux ou ailleurs, s'adonnait à couvrir les parois de dessins dont la fonction était probablement magique.
L'artiste-sorcier peignait un buffle, un bison ou bien un original et le lendemain, tadam, il y avait de la viande pour tout le monde.
Rien ne se rapproche mieux de ce mythe de «l'art nourrissant» que cette superbe nouvelle de Marcel Aymé, La bonne peinture, où il est question du peintre Lafleur qui crée des toiles qui ont la faculté de remplir la panse de ceux qui les contemplent. Peint-il une soupe ou un magret de canard que tout le monde s'en régale pour vrai. Cela devient rapidement une affaire d'État. Et bon sang qu'on rigole, comme toujours, en lisant cet impayable Marcel Aymé. Pour en savoir un peu plus, je vous réfère vers le blogue de Dorothée Sers-Hermann, que je viens de découvrir au hasard d'une recherche sur le ouèbe.
Marcel Aymé est boudé des milieux littéraires parce qu'il avait du talent, contrairement à d'autres qui n'avaient que des poncifs.
Voilà pour la chronique peinture du jour.
Et hop, je retourne à ma vie.
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