mardi 12 décembre 2023

C'est l'histoire de ma vie...


Écrire n'est pas tant un plaisir qu'un devoir de mémoire et de résistance face à notre propre annihilation. Je serai dissous dans le plus inconcevable néant à la fin de mon histoire. En attendant, je me permets de raconter la vie, la mienne, voire la vôtre, avec plus ou moins de réussite.

L'attente est longue. Il faut se nourrir, se loger, se vêtir, s'entretenir, s'entraîner, se soulever, se maintenir plus ou moins debout. Il faut supporter l'insupportable et renoncer à l'idée de tout voir comme un noeud gordien à trancher en vers ou en alexandrins.

Il me faut aussi m'oublier pour mieux servir autrui. Je ne fais pas que dans la mémoire, les lettres et la dentelle. Je plonge mes mains dans le vivant plusieurs fois par jour en exerçant mon métier de préposé aux bénéficiaires, le plus beau métier du monde si tout est pour se foutre en l'air. 

Plus le monde ira mal, plus je me ferai un point d'honneur de garder le moral, le rire et la tendresse envers autrui. Je suis trop têtu et trop orgueilleux avec l'histoire de ma vie pour la laisser se contaminer par de petites existences lâches et calomnieuses. Quels que soient les accrocs que j'aie pu faire avec la vérité je m'efforce encore de vivre dans sa lumière. 

Les événements heureux et malheureux se succèdent. Parfois, nous sommes seuls. Et d'autres fois, des mains se portent à notre secours.

Des mains m'ont secourues. J'ai tendu mes mains vers d'autres mains à secourir. Et nous sommes tous et toutes demeurés humains, humaines ou macaques.

***

Les dernières années m'ont tenu à l'écart de ce blog. Ce que je vivais était devenu trop intense pour en faire de la littérature. J'étais au front sanitaire, en première ligne, et je me démenais comme un diable dans l'eau bénite. J'ai pourtant bu le calice jusqu'à la lie. Et force m'est d'admettre que je dois poursuivre ma vie parallèle d'artiste pour sublimer les vicissitudes de mon boulot.

Je vous donne rendez-vous ici, aussi régulièrement que possible.

J'ai fermé mon compte Twitter depuis que cela s'appelle X.

Mon compte Facebook devient plus ou moins moribond par dépit.

Ici, je suis plutôt seul, parmi des tas d'inconnus, sans trop de commentaires, et cela devrait m'inciter à me concentrer sur le contenu plutôt que sur la présentation...

Ce blog n'est pas ouvert à tous et toutes pour les commentaires. Je n'en ai rien à cirer des polémiques de Ducon-Lajoie sur l'avortement ou bien sur la nation, les fers à friser, la danse du jour ou la déclaration de tel député.

Ce blog n'est pas un dépotoir. 

Il y a des réseaux sociaux pour ça.

Merci beaucoup.

 



lundi 11 décembre 2023

La partie de hockey / Nouvelle toile

 L'usine est repartie et voici ce que j'ai fabriqué: une partie de hockey. C'est une histoire puisée à la source de mes souvenirs. Et cela se passe quelque part au Parc des Pins, aux Trois-Rivières, dans les années '70...



vendredi 1 décembre 2023

Je reviens vous chercher...

 Ce blog était pratiquement au point mort. Des commentaires plutôt élogieux d'anciens lecteurs et d'anciennes lectrices de ce blog m'incitent à y revenir. Qui sait? Peut-être que je fais oeuvre utile pour quelques personnes qui se réjouissent de mes sensations fortes exprimées si crument... Quoi qu'il en soit j'ai trop perdu de temps sur Facebook. 

Je suis près à revendre mon âmes aux enchères du clic même si je ne clique pas du tout avec les groupes et les institutions. Je fais de mon mieux avec le naufrage de notre humanité. J'essais de récupérer sur la plage les débris de notre âme collective totalement rincée par le spleen et le désabusement. Je flotte par-delà le nihilisme ambiant en produisant autant de niaiseries que je peux pour meubler le vide de mon univers triste et sclérosé par le désespoir. 

Je jubile même lorsque personne n'entend à rire et renâcle que tout est fini. Parce que je ne suis pas encore une vieille galoche qui se sent nostalgique des pipis en groupe dans le vestiaire du gymnase. Je crois en aujourd'hui. Carpe diem comme disait l'autre. Une carpe par jour éloigne le médecin pour toujours... Enfin, comme dirait ma défunte mère: "j'me comprends". 

Je vais donc revenir à mes anciennes amours au lieu de me perdre dans le Méta-univers de Faceshit.

Évidemment, je ne laisserai pas n'importe qui commenter tout de travers. Pas parce que je crains la critique. Mais parce que je fuis la compagnie des imbéciles. 

J'ai cessé de publier pour le HuffPost parce que j'étais saturé de ces commentaires nuls à chier qui t'enlèvent le goût d'écrire quoi que ce soit. Est-ce que j'écris vraiment pour deux ou trois ploucs qui sont en croisade contre l'avortement et qui me suivent comme si j'étais l'archange de Mal sur la Terre? Non. Je peux contrôler ma zone commentaires. Le HuffPost n'offrait pas ça.

Donc, si je me fous de vos commentaires, vous pouvez bien m'en vouloir. Je m'en fous.

Je ne suis pas un pays ou bien une institution.

Je suis un humain.

Et me faire chier cela ne fait pas partie de mes passe-temps.

Voilà pour la forme et la formule.

À bientôt.

lundi 3 avril 2023

Trois ans de COVID-19...

 3 avril 2023. Je n'ai rien écrit sur mon blog depuis des lustres. Je suis au front sanitaire voyez-vous. Au front depuis 2018. J'écris moins. Je dessine moins. Je peins moins. Je soigne plus. Je travaille plus. Et ce n'est pas parce que je suis un "workoholic", loin de là, C'est plutôt parce que j'accomplis quelque chose comme mon devoir, aussi stupide que cela puisse paraître. Je suis présent parce qu'il y a trop d'absents...

Je me permets d'écrire ce matin puisque je suis en pause forcée pour cause de nez qui coule.

Un nez qui coule, dans le milieu de la Santé, c'est encore un arrêt de travail forcé avec un test PCR pour savoir si l'on a contracté la satanée COVID-19 ou l'un de ses avatars.

J'écris en attendant de me faire rentrer des écouvillons dans les narines par une équipe d'intervention du CIUSSS de ma région.

D'ici à ce que j'obtienne les résultats, ce soir, je vais rester peinard chez-moi.

Si c'est positif, je vais rester chez-moi en quarantaine pour 10 jours selon la Santé publique.

Sinon, hop au boulot à survivre à la pénurie de main d'oeuvre et autres surcharges de travail dues ou indues...

Des amas de papiers à remplir m'attendent parce que je dois me démener le cul sur le plancher pour que les soins soient donnés en dépit des isolements préventifs. 

Ma blonde est à terre. Le staff est fatigué. Et moi je suis techniquement K.O. ce matin avec mon nez qui coule un peu mais pas trop...

SVP ne dites pas que nous, les préposé.e.s aux bénéficiaires, sommes des anges.

Nous sommes des aide-soignants et des aide-soignantes, Nous ne sommes pas des objets de fantasme pour conférer l'illusion qu'il y a de l'ordre dans l'univers ou dans la Santé publique.

Sur ce, je vais retourner à mon silence involontaire.

Je n'ai pas le temps de nourrir ce blog, vous vous en rendez bien compte n'est-ce pas?

Vous étiez parfois 3000 personnes à me lire par jour en 2016.

Maintenant, vous êtes peut-être 3 ou 4...

Je m'excuse de vous faire perdre votre temps avec mes "rinçures" (Rimbaud...).

Bye.