«Sous un gouvernement qui emprisonne quiconque injustement, la véritable place d'un homme juste est aussi en prison.»
Les arrestations se multiplient. Tous les jours, la police politique d'un gouvernement corrompu, étranger au peuple, se charge d'exécuter les basses oeuvres de ces vils maîtres. On bat tous les records d'arrestations de toute l'histoire du Québec. Ça ne prenait que des fascistes pour faire ça. Si j'étais libéral avec un fonds de dignité, je vomirais et chierais sur ma carte de membre. Puis j'empoignerais ma casserole et irais dans la rue pour vouer aux gémonies ce parti pourri qui matraque son propre peuple et cherche à l'humilier corps et âme.
Cent jours après le début de la grève étudiante, les libéraux et leurs méthodes fascistes sont dénoncés partout dans le monde. Ils ont perdu la partie de l'opinion publique à tous les niveaux. L'argent n'achète pas tout. Les artifices habituels des médias traditionnels sont démontés au grand jour. La réalité crue ne peut plus être tue dans le climat actuel. Il ne reste qu'une impression toujours renouvelée d'avancer vers la victoire, malgré tous les matraquages, poivrages, arrestations sommaires et humiliations.
Cette loi sale et infâme qui devait susciter la peur se fait railler dans tous les coins et raccoins du Québec. Nous sommes des milliers à défiler dans les rues du Québec pour rendre inapplicables les dispositions de cette loi. Nous sommes, au bas mot, plus d'un demi million de contrevenants prêts à se torcher avec cette loi libérale qui vise le contrôle de la populace et la fin des jacqueries. Il n'y a pas assez de stades pour tous nous emprisonner. L'État ne peut plus rien contre son peuple. Le peuple est en train de retrouver son bien commun, quelque chose comme le bon sens que devrait avoir une communauté humaine digne de ce nom.
Des tas de gens anonymes sont subitement devenus aussi héroïques que le gars qui a stoppé une colonne de chars d'assaut sur la place Tien An Men en 1989. Frappez-nous, battez-nous, poivrez-nous: on s'en calisse!
Hier, nous étions encore une centaine à défiler à coups de casseroles dans les rues de Trois-Rivières, défiant ouvertement la loi 78. Nous étions accompagnés d'un type déguisé en Batman, alors que la loi libérale interdit d'être déguisé, d'être plus de cinquante personnes, etc. Fuck that!
-Charest! Niaiseux! On n'est pas des peureux! que j'ai gueulé avec mes nouveaux amis.
Il y avait même une tromboniste pour accompagner notre concert de casseroles.
Les gens sont sortis sur leur balcon pour tapocher sur leur casserole partout sur notre passage. Les quartiers Sainte-Cécile, Notre-Dame et Saint-François-d'Assise ont vibré au rythme d'une révolution sociale que Charest n'avait pas vu venir.
-Tous les soirs! Jusqu'à la victoire! qu'on scandait aussi.
Puis tout s'est terminé sans casse ni violence. Les policiers de Trois-Rivières ont protégé et servi le peuple.
Le fleurdelisé-à-carré-rouge, le drapeau des Patriotes et l'étendard rouge et noir du socialisme libertaire flottaient au-dessus de notre attroupement. Ce soir à 20h00, comme hier à 20h00, et avant-hier à 20h00, les casseroles vont résonner dans toutes les villes et villages du Québec.
La seule issue que peut trouver ce gouvernement pourri est sans doute de démissionner en bloc.
Le monde entier nous regarde. Cette lutte, nous ne la gagnerons pas seulement pour les Québécois, mais aussi pour le reste de la planète.
Les Québécois sont enfin debout. Ils ne seront plus jamais à genoux.
On est avec vous ! Tenez bon !
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