Jour après jour, soir après soir, ils sortent dans la rue pour dire au régime tout ce qu'il tente de cacher dans un éditorial de La Presse.
Il y avait 500 000 manifestants mardi dernier dans les rues de Montréal. C'était, de loin, la plus grosse manifestation de l'histoire du Québec. En ce Printemps Érable qui brise tous les records, la logique de l'État de droite s'est faite démolir par des kids nettement plus brillants que les vieilles vipères qui nous dominent et traitent la majorité de la population comme des pouilleux.
Ce n'est plus la hausse des frais de scolarité qui fait sortir les manifestants. C'est la résistance à cette dérive autoritaire de l'État, illégitime, immorale et anticonstitutionnelle. Quoi qu'il en soit, les manifestants se calissent de la loi spéciale des phalangistes libéraux. Ils manifestent bruyamment dans la rue en narguant le gouvernement et sa loi qui vise à arrêter cent milles personnes pour la vitrine brisée d'une banque.
Évidemment, cela ne trompe personne. Des tas de vidéos circulent sur Youtube, Twitter et Facebook. Les blogueurs et médias alternatifs travaillent fort tous les jours pour contrer la propagande des fascistes. Le monde entier nous regarde. L'opinion publique tant nationale qu'internationale est du bord des manifestants. Charest n'aura jamais assez d'éditorialistes et de policiers pour inverser la tendance lourde vers la chute de son régime pourri et corrompu.
La démocratie n'est pas la sanction populaire d'une dictature pour quatre ans. Ce n'est pas un chèque en blanc.
Personne ne peut soumettre un peuple libre.
Pas même Jean Charest.
Étienne de la Boétie disait que la force des tyrans réside dans le fait que nous sommes à genoux devant eux. Si nous sommes tous debout, le dictateur n'a plus aucun pouvoir.
La désobéissance civile est un moyen de combattre tout parti qui abuse de son autorité.
En manifestant, nous incarnons l'espoir de millions de Québécois. Personne ne s'y trompe. Personne.
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