L'espoir, c'est fragile comme une fleur. Comme une fleur qui pousse au Printemps Érable. Une fleur qui ignore la peur et pour qui les lendemains ont un goût de miel.
Ce n'est pas en tirant sur la fleur qu'elle va pousser plus vite. Ce n'est pas en lui demandant de payer pour avoir sa place au soleil qu'elle va s'épanouir. Bref, c'est beau une fleur et ôtez vos sales pattes. Pas besoin de savoir si la fleur prédit l'amour ou pas. Pas besoin d'arracher ses pétales. Ni de la jeter aux ordures.
Je me doutais bien de ne pas avoir tout vu dans ma vie. Mais ce que je vois en ce moment, dans les rues de Montréal, Trois-Rivières ou Québec, c'est des fleurs. Des tas de fleurs. Quelque chose comme l'espérance d'un monde nettement meilleur que ce que nous proposent des légions de gouvernements corrompus à tous les niveaux de l'administration publique ou privée. On n'a plus rien à apprendre. Tout est su. Plus rien n'est tu. Les fleurs soufflent les réponses avec le vent.
Rien ne viendra à bout de l'espérance. Et les fleurs n'arrêteront plus de pousser. Elles vont pousser comme des pissenlits, dans les fentes des trottoirs sales, dans les quartiers pauvres, autour de la table des bourgeois, partout.
La nature a horreur du vide. Le vide ne suscite aucun enthousiasme et ne peut compter que sur la force des mercenaires. La nature compte pour alliés des centaines de milliers de milliards de fleurs. De fleurs qu'on peut arracher de temps en temps. Qu'on peut écrabouiller un jour, deux jours. Qu'on peut noyer une fin de semaine. Pourtant, elles reviennent et reviendront toujours. Jusqu'à ce que les fascistes disparaissent de toute la surface de la terre.
C'est le temps des fleurs. Les manifestants ignorent la peur. Les lendemains ont un goût de miel. Mon bras prend leur bras. Ma voix suit leur voix. Nous sommes jeunes et nous croyons au ciel.
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