Rien n'est plus dangereux que l'art, sinon la poésie.
L'art, ça fait rêver. Ça fait voir en couleurs. Ça détruit tout doute sur son passage.
Les artistes ne savent rien, bien entendu. Ils ne valent pas un bon cordonnier, un bon boulanger, un bon fromager, un bon commis d'entrepôt, un bon jardinier, un bon jambon, un bon poulet, un bon steak.
Au fond, les artistes ne valent rien et ne savent rien. Je me demande même pourquoi je vous en parle.
Pourtant, ils sont souvent en première ligne au front des luttes sociales. Ils luttent courageusement, à mains nues, contre des mercenaires armés jusqu'aux dents pour mater le peuple. Ceux qui ont fait preuve de courage au moins une demie fois dans leur vie comprendront sans doute ce que je veux dire. Bien que je sois un tantinet artiste, j'aime être subjectif. Et subjectivement parlant, je déteste toute forme d'autorité depuis ma plus tendre enfance. Ce sont mes racines sauvages. Obéir à quelque chose d'infâme ne revenait pas à mon père, Conrad, fils d'Adrienne Létourneau, née sur la réserve indienne d'Akwasasné.
J'ai tout du Sauvage. Dont la fierté. Et le sens artistique poussé.
Je suis artiste comme tous les Gaspésiens sont musiciens.
Je suis artiste comme tous les Trifluviens tapent de la casserole et jouent du chaudron.
Je suis artiste comme le monde entier est artiste. Ultime forme de désobéissance civile face à ces lois et ces conventions tirées de nulle part qui ne servent qu'à exclure l'homme du Grand Cercle de la Vie.
Nous sommes une communauté.
Nous sommes des tribus.
Et si nous sommes aussi des hommes.
Nous devons veiller au bien de tous.
Aucune tribu indienne n'aurait supporté qu'un chef possède un milliard de fois plus que les autres. La richesse avait ses limites. Le prêt à intérêt n'existait pas. Le chef, chez les aborigènes non civilisés, était celui qui servait le mieux et donnait le plus. Sa générosité et son flair pour trouver de quoi nourrir tout le monde étaient ses vertus cardinales.
La clé de tous nos problèmes sociaux, je dois vous l'avouer, je la trouve un tant soit peu dans la spiritualité des vrais hommes et vraies femmes qui habitent l'Île de la Tortue.
Tout le monde peut redevenir «Indien». Il n'est pas besoin d'émettre de passeports pour vivre en harmonie avec la nature et tous les esprits qui nous entourent. Il ne suffit que de sortir dehors, vers 20h00, avec son chaudron. Puis, boum, boum, boum... Kitché Manitou se manifeste. Les Windigowaks cannibales s'enfuient à toutes jambes pour qu'il fasse régner sur terre sa Grande Paix.
Iro. J'ai dit.
jeudi 31 mai 2012
C'est le temps des fleurs et on ignore la peur
Le Québec ne sera plus jamais pareil. Une incroyable mutation sociale s'est produite en moins de cent jours. Plus rien ne va stopper cet irrésistible mouvement vers plus de liberté et de justice sociale. Les Québécois n'ont plus peur. L'espoir est en marche.
C'était le temps des fleurs
On ignorait la peur
Les lendemains avaient un goût de miel
Ton bras prenait mon bras
Ma voix suivait ta voix
On était jeunes et l'on croyait au ciel!
Lalalala, etc.
C'était le temps des fleurs
On ignorait la peur
Les lendemains avaient un goût de miel
Ton bras prenait mon bras
Ma voix suivait ta voix
On était jeunes et l'on croyait au ciel!
Lalalala, etc.
mercredi 30 mai 2012
Les scribes fanfarons du pharaon
L'éditorialiste André Plate utilisait récemment la métaphore du bâton et du serpent pour justifier les matraquages de son maître, Power Corruption. Un serpent s'est immiscé dans nos belles z'affaires et ça prendrait quelques bons coups de bâtons pour s'en débarrasser. Derrière cette métaphore, il y a la matraque du policier qui fend le crâne d'une fillette qui l'affronte à mains nues en lui tendant une fleur. Il y a le plus grand nombre d'arrestations arbitraires de toute l'histoire du Québec. Il y a le plus grand nombre de victimes de son histoire contemporaine.
Le type aux opinions glucides, Ricky Marde-Dino, s'est amusé à vomir sur la grève étudiante tous les jours de la semaine, depuis le tout début. Il y voit un grand complot de l'extrême-gauche, voire d'Al Quaïda. Il aime taper sur les communistes et sur les islamistes. Il en voit partout, comme Rumilly, le flatteur de Duplessis. Syndicalistes, militants des droits sociaux, pétitionnaires: tous communistes! Et pourtant, on en voit peu dans les manifs. On voit plus souvent des anarchistes. Des gars et des filles qui n'aiment pas être gouvernés à grands coups de pied dans le cul.
Il n'y a plus de grève étudiante pour Marde-Dino. PPPP (Profits privés, pertes publiques) a décidé que c'était un boycott. Pour défendre le droit d'un petit facho d'aller à ses cours, au beau milieu d'une révolution sociale, on arrache des yeux et matraque la foule, comme dans les pires restants de pays fascistes. Évidemment, le fascisme est un trop gros mot aussi. Ces repus et autres pleins de marde ont droit à tous les excès et tous les vices. Les vertus sont pour les pauvres. Dont la première est de fermer leur gueule quand ils reçoivent leur ration quotidienne de coups de pieds au cul.
Ricky se prend pour Raymond Aron en mai 68 alors qu'il n'est que Marde-Dino en mai 2012, un type qui ferait passer Clown Poirier pour un grand intellectuel.
Je pourrais aussi vous parler de Mario King et de Alain Trouduc. Ils écrivent eux aussi dans le quotidien La Graisse. Mais qui les lit? J'ai l'impression qu'il n'y a que moi. Ils sont aussi payés par Power Corruption. Et ils enseignent la soumission, le mépris des luttes sociales, la haine de l'indigné, tout ça en dentelles, avec beaucoup de pouche-pouche pour camoufler les odeurs nauséabondes de leur métier déshonorant. Heureusement qu'ils sont aussi peu passionnants que leur confrère André Plate.
Venise Pompàchier en a écrit des pas pires à propos des enfants gâtés, elle qui n'a jamais rien fait d'autre que de parler sur le ton d'un trou de cul de poule cousu au fil de fer barbelé. Elle nous parle de son nombril depuis des lustres, vit une vie de marquise qui sent le pouche-pouche, et prodigue de généreux conseils pour tous ceux qui désobéissent à la grande loi de Lucide Bouchard lui-même, petit gérant de grandes corporations corrompues qui ne s'occupent plus que des gaz de shit.
Il y a bien sûr ces petits commentateurs d'hebdos locaux que vraiment personne ne lit.
Il est là, justement, le problème.
Plus personne ne les lit, les scribes fanfarons du pharaon. Plus personne, sauf moi.
Il faut bien se détendre un peu entre deux manifs...
Le type aux opinions glucides, Ricky Marde-Dino, s'est amusé à vomir sur la grève étudiante tous les jours de la semaine, depuis le tout début. Il y voit un grand complot de l'extrême-gauche, voire d'Al Quaïda. Il aime taper sur les communistes et sur les islamistes. Il en voit partout, comme Rumilly, le flatteur de Duplessis. Syndicalistes, militants des droits sociaux, pétitionnaires: tous communistes! Et pourtant, on en voit peu dans les manifs. On voit plus souvent des anarchistes. Des gars et des filles qui n'aiment pas être gouvernés à grands coups de pied dans le cul.
Il n'y a plus de grève étudiante pour Marde-Dino. PPPP (Profits privés, pertes publiques) a décidé que c'était un boycott. Pour défendre le droit d'un petit facho d'aller à ses cours, au beau milieu d'une révolution sociale, on arrache des yeux et matraque la foule, comme dans les pires restants de pays fascistes. Évidemment, le fascisme est un trop gros mot aussi. Ces repus et autres pleins de marde ont droit à tous les excès et tous les vices. Les vertus sont pour les pauvres. Dont la première est de fermer leur gueule quand ils reçoivent leur ration quotidienne de coups de pieds au cul.
Ricky se prend pour Raymond Aron en mai 68 alors qu'il n'est que Marde-Dino en mai 2012, un type qui ferait passer Clown Poirier pour un grand intellectuel.
Je pourrais aussi vous parler de Mario King et de Alain Trouduc. Ils écrivent eux aussi dans le quotidien La Graisse. Mais qui les lit? J'ai l'impression qu'il n'y a que moi. Ils sont aussi payés par Power Corruption. Et ils enseignent la soumission, le mépris des luttes sociales, la haine de l'indigné, tout ça en dentelles, avec beaucoup de pouche-pouche pour camoufler les odeurs nauséabondes de leur métier déshonorant. Heureusement qu'ils sont aussi peu passionnants que leur confrère André Plate.
Venise Pompàchier en a écrit des pas pires à propos des enfants gâtés, elle qui n'a jamais rien fait d'autre que de parler sur le ton d'un trou de cul de poule cousu au fil de fer barbelé. Elle nous parle de son nombril depuis des lustres, vit une vie de marquise qui sent le pouche-pouche, et prodigue de généreux conseils pour tous ceux qui désobéissent à la grande loi de Lucide Bouchard lui-même, petit gérant de grandes corporations corrompues qui ne s'occupent plus que des gaz de shit.
Il y a bien sûr ces petits commentateurs d'hebdos locaux que vraiment personne ne lit.
Il est là, justement, le problème.
Plus personne ne les lit, les scribes fanfarons du pharaon. Plus personne, sauf moi.
Il faut bien se détendre un peu entre deux manifs...
mardi 29 mai 2012
Le Québec à l'heure de la désobéissance civile généralisée
«Sous un gouvernement qui emprisonne quiconque injustement, la véritable place d'un homme juste est aussi en prison.»
Les arrestations se multiplient. Tous les jours, la police politique d'un gouvernement corrompu, étranger au peuple, se charge d'exécuter les basses oeuvres de ces vils maîtres. On bat tous les records d'arrestations de toute l'histoire du Québec. Ça ne prenait que des fascistes pour faire ça. Si j'étais libéral avec un fonds de dignité, je vomirais et chierais sur ma carte de membre. Puis j'empoignerais ma casserole et irais dans la rue pour vouer aux gémonies ce parti pourri qui matraque son propre peuple et cherche à l'humilier corps et âme.
Cent jours après le début de la grève étudiante, les libéraux et leurs méthodes fascistes sont dénoncés partout dans le monde. Ils ont perdu la partie de l'opinion publique à tous les niveaux. L'argent n'achète pas tout. Les artifices habituels des médias traditionnels sont démontés au grand jour. La réalité crue ne peut plus être tue dans le climat actuel. Il ne reste qu'une impression toujours renouvelée d'avancer vers la victoire, malgré tous les matraquages, poivrages, arrestations sommaires et humiliations.
Cette loi sale et infâme qui devait susciter la peur se fait railler dans tous les coins et raccoins du Québec. Nous sommes des milliers à défiler dans les rues du Québec pour rendre inapplicables les dispositions de cette loi. Nous sommes, au bas mot, plus d'un demi million de contrevenants prêts à se torcher avec cette loi libérale qui vise le contrôle de la populace et la fin des jacqueries. Il n'y a pas assez de stades pour tous nous emprisonner. L'État ne peut plus rien contre son peuple. Le peuple est en train de retrouver son bien commun, quelque chose comme le bon sens que devrait avoir une communauté humaine digne de ce nom.
Des tas de gens anonymes sont subitement devenus aussi héroïques que le gars qui a stoppé une colonne de chars d'assaut sur la place Tien An Men en 1989. Frappez-nous, battez-nous, poivrez-nous: on s'en calisse!
Hier, nous étions encore une centaine à défiler à coups de casseroles dans les rues de Trois-Rivières, défiant ouvertement la loi 78. Nous étions accompagnés d'un type déguisé en Batman, alors que la loi libérale interdit d'être déguisé, d'être plus de cinquante personnes, etc. Fuck that!
-Charest! Niaiseux! On n'est pas des peureux! que j'ai gueulé avec mes nouveaux amis.
Il y avait même une tromboniste pour accompagner notre concert de casseroles.
Les gens sont sortis sur leur balcon pour tapocher sur leur casserole partout sur notre passage. Les quartiers Sainte-Cécile, Notre-Dame et Saint-François-d'Assise ont vibré au rythme d'une révolution sociale que Charest n'avait pas vu venir.
-Tous les soirs! Jusqu'à la victoire! qu'on scandait aussi.
Puis tout s'est terminé sans casse ni violence. Les policiers de Trois-Rivières ont protégé et servi le peuple.
Le fleurdelisé-à-carré-rouge, le drapeau des Patriotes et l'étendard rouge et noir du socialisme libertaire flottaient au-dessus de notre attroupement. Ce soir à 20h00, comme hier à 20h00, et avant-hier à 20h00, les casseroles vont résonner dans toutes les villes et villages du Québec.
La seule issue que peut trouver ce gouvernement pourri est sans doute de démissionner en bloc.
Le monde entier nous regarde. Cette lutte, nous ne la gagnerons pas seulement pour les Québécois, mais aussi pour le reste de la planète.
Les Québécois sont enfin debout. Ils ne seront plus jamais à genoux.
lundi 28 mai 2012
L'empereur est nu
Mes vieux camarades aiment bien taquiner la mairie de Trois-Rivières avec un petit brûlot périodique intitulé L'Accent grave. Ils publient un deuxième numéro distribué tant en version papier que numérique. Il a été lancé jeudi dernier. La caricature en première page est de Gaétan. Gaétan, c'est moi, pour ce qu'on en a à foutre.
L'Accent grave poursuit le grand oeuvre d'assainissement des moeurs politiques municipales. Le combat pour plus de démocratie et de justice sociale se passe à tous les niveaux. Cela commence dans votre quartier, où l'on joue de la casserole tous les soirs à vingt heures pile. Puis ça se poursuit à l'Hôtel de Ville. Puis dans la rue, avec les pancartes et les chiffons rouges au vent. Votre petit quartier ou bien votre petit journal peut subitement avoir la portée de n'importe quel grand journal. Chaque citoyen peut devenir aussi fort que n'importe quel bigue-chiote par le simple pouvoir de la parole et de l'expression. Les matraques et les diktats, les sondages bidon et les poncifs ne peuvent plus rien devant la vérité. Un jour le masque tombe. Le vrai masque. Le gros masque effrayant du Magicien d'Oz. Et il ne reste plus qu'un nabot qui se croyait géant. Un homme qui chie à la même place que tout le monde. Et qui n'effraie plus personne, tout nu devant tous.
L'Accent grave poursuit le grand oeuvre d'assainissement des moeurs politiques municipales. Le combat pour plus de démocratie et de justice sociale se passe à tous les niveaux. Cela commence dans votre quartier, où l'on joue de la casserole tous les soirs à vingt heures pile. Puis ça se poursuit à l'Hôtel de Ville. Puis dans la rue, avec les pancartes et les chiffons rouges au vent. Votre petit quartier ou bien votre petit journal peut subitement avoir la portée de n'importe quel grand journal. Chaque citoyen peut devenir aussi fort que n'importe quel bigue-chiote par le simple pouvoir de la parole et de l'expression. Les matraques et les diktats, les sondages bidon et les poncifs ne peuvent plus rien devant la vérité. Un jour le masque tombe. Le vrai masque. Le gros masque effrayant du Magicien d'Oz. Et il ne reste plus qu'un nabot qui se croyait géant. Un homme qui chie à la même place que tout le monde. Et qui n'effraie plus personne, tout nu devant tous.
dimanche 27 mai 2012
On parle des manifs à Trois-Rivières dans la Canadian Press...
J'ai été contacté par Jonathan Montpetit, journaliste de la Canadian Press. Il a découvert mon blogue par hasard et voulait en savoir un peu plus sur l'état de la mobilisation à Trois-Rivières. Il m'a interviewé et je lui ai raconté tout ce qui me pesait sur le coeur dans le plus pur respect de mes camarades de combat.
Son article a été publié un peu partout au Canada anglais.
Voici quelques références:
Winnipeg Free Press
Olds Albertan
Canada News
Huffington Post
Message à la députée libérale de Trois-Rivières: vous feriez mieux de vous destituer vous-même pour avoir voté toutes ces lois ignobles et tous ces matraquages totalitaires. Si vous ne le faites pas, je vais devoir poursuivre mes entrevues en anglais avec des journaux arabes, chinois ou brésiliens.
Merci à tous les manifestants et manifestantes qui m'inspirent du courage.
Ce n'est plus le début. Terminons le combat.
Nous vaincrons.
Son article a été publié un peu partout au Canada anglais.
Voici quelques références:
Winnipeg Free Press
Olds Albertan
Canada News
Huffington Post
Message à la députée libérale de Trois-Rivières: vous feriez mieux de vous destituer vous-même pour avoir voté toutes ces lois ignobles et tous ces matraquages totalitaires. Si vous ne le faites pas, je vais devoir poursuivre mes entrevues en anglais avec des journaux arabes, chinois ou brésiliens.
Merci à tous les manifestants et manifestantes qui m'inspirent du courage.
Ce n'est plus le début. Terminons le combat.
Nous vaincrons.
samedi 26 mai 2012
SORTONS DEHORS AVEC NOS CASSEROLES
J'ai sorti ma casserole hier soir, à 20h00 pile. Et j'ai cogné pendant quinze minutes avec une bande de Trifluviens réunis dans le Parc Champlain, à Trois-Rivières. Vous pouvez très bien le faire sur votre balcon ce soir. Essayez ça pendant une minute pour commencer. Et entendez l'écho des autres casseroles vous répondre. Si vous êtes chanceux, vous constaterez que vos voisins sortiront tous dans la rue pour signifier leur opposition au gouvernement le plus corrompu de l'histoire du Québec.
vendredi 25 mai 2012
On ne règle pas un conflit du 21e siècle avec la pensée du 19e siècle
Charest est échec et mat.
Les éditoriaux de La Presse ne sont pas une protection suffisante.
On ne règle pas un conflit du 21e siècle avec la pensée du 19e siècle.
La chute de ce gouvernement corrompu qui matraque son propre peuple est inéluctable.
Les éditoriaux de La Presse ne sont pas une protection suffisante.
On ne règle pas un conflit du 21e siècle avec la pensée du 19e siècle.
La chute de ce gouvernement corrompu qui matraque son propre peuple est inéluctable.
Recette pour faire une bonne manif
J'ai quelques manifs dans le corps depuis ma première manif estudiantine en 1982. C'était pour l'augmentation de la note de passage. Elle passait de 50% à 60%. Mon score tournait autour de 95%. N'empêche que je me sentais solidaire avec mes chums qui avaient un score de 59%. Les étudiants s'étaient passés le mot de tous sortir de l'école en même temps à midi et demie, avant la reprise des cours. Les agents de sécurité nous barraient le chemin. La radio étudiante a fait jouer Revolution des Beatles sur le campus de l'école-polyvalente Ste-Ursule. Puis nous avons foncé sur les agents de sécurité qui n'ont pas eu d'autre choix que de se tasser devant ces centaines de blancs-becs enragés qui s'en allaient dire leur façon de penser aux bureaux de la Commission scolaire de Trois-Rivières. Les pompiers y ont été appelés en renfort pour éteindre le feu. Ils nous ont arrosé. Puis nous nous sommes dispersés dans les parcs environnants en savourant cette défaite qui se transformait en congé spontané.
Se sont ensuite greffées à mon expérience de militant tout plein de manifs, souvent moins spontanées, et parfois plates.
Les pires manifs sont celles qui sont trop bien organisées. Les manifs où leaders et les cheufs se succèdent au micro conservent toujours un arrière-goût poche. Elles manquent de feu et d'originalité. On se prépare quarante-cinq jours à l'avance pour ces démonstrations souvent nécessaires, mais combien décevantes du point de vue de la chaleur humaine qui se dégage des petites manifs désorganisées, comme du temps de la polyvalente...
On se donne rendez-vous à un point x sur Facebook. On se retrouve deux, trois, quarante-neuf personnes. Puis on y va à la fortune du lot. On fait un cercle et on discute de ce que l'on va faire. Il n'y a pas un hostie de chef. Ma voix ne pèse pas plus fort que celle d'autruis. Personne n'est porte-parole. Tout un chacun est libre et souverain de manifester comme il le veut. Il peut se déguiser en banane ou bien en Jean Charest. Il peut gueuler va chier charogne. Il peut brandir une pancarte, arborer un carré rouge, porter un drapeau pirate.
Les plus belles manifs que j'aie vécues, en fait, sont les trois dernières manifs nocturnes TR-ès engagées de Trois-Rivières. C'était toujours spontané. Sain. Sans fucking discours.
Être seulement là pour dire non. Pour résister. Pour refuser les derniers stratagèmes qu'a trouvé ce gouvernement corrompu pour matraquer les fils et les filles du peuple. Pour dire non au capitalisme sauvage et au fascisme. Pour dire oui à la dignité et au respect de l'être humain en toutes circonstances. Pour dire oui au bien commun.
C'est rafraîchissant de se sentir libre parmi tous ces gens libres.
Rafraîchissant comme un vent de liberté. Comme la promesse d'un inéluctable changement social qui mène à la chute du tyran et de ses complices.
Se sont ensuite greffées à mon expérience de militant tout plein de manifs, souvent moins spontanées, et parfois plates.
Les pires manifs sont celles qui sont trop bien organisées. Les manifs où leaders et les cheufs se succèdent au micro conservent toujours un arrière-goût poche. Elles manquent de feu et d'originalité. On se prépare quarante-cinq jours à l'avance pour ces démonstrations souvent nécessaires, mais combien décevantes du point de vue de la chaleur humaine qui se dégage des petites manifs désorganisées, comme du temps de la polyvalente...
On se donne rendez-vous à un point x sur Facebook. On se retrouve deux, trois, quarante-neuf personnes. Puis on y va à la fortune du lot. On fait un cercle et on discute de ce que l'on va faire. Il n'y a pas un hostie de chef. Ma voix ne pèse pas plus fort que celle d'autruis. Personne n'est porte-parole. Tout un chacun est libre et souverain de manifester comme il le veut. Il peut se déguiser en banane ou bien en Jean Charest. Il peut gueuler va chier charogne. Il peut brandir une pancarte, arborer un carré rouge, porter un drapeau pirate.
Les plus belles manifs que j'aie vécues, en fait, sont les trois dernières manifs nocturnes TR-ès engagées de Trois-Rivières. C'était toujours spontané. Sain. Sans fucking discours.
Être seulement là pour dire non. Pour résister. Pour refuser les derniers stratagèmes qu'a trouvé ce gouvernement corrompu pour matraquer les fils et les filles du peuple. Pour dire non au capitalisme sauvage et au fascisme. Pour dire oui à la dignité et au respect de l'être humain en toutes circonstances. Pour dire oui au bien commun.
C'est rafraîchissant de se sentir libre parmi tous ces gens libres.
Rafraîchissant comme un vent de liberté. Comme la promesse d'un inéluctable changement social qui mène à la chute du tyran et de ses complices.
Est-ce que la constable 728 sera arrêtée et traduite devant les tribunaux?
LA CONSTABLE 728 EST UNE FASCISTE. LA HONTE DE LA POLICE!
RIEN N'EST CACHÉ SACRAMENT DE MONGOLS QUI POIVRENT ET MATRAQUENT POUR RIEN!
Premier concert de casseroles à Trois-Rivières
Cela s'est passé hier devant la cathédrale de Trois-Rivières, au coin des rues Royale et Bonaventure. Un premier concert de casseroles s'est tenu à 20h00 pile comme cela se passe à Montréal et partout dans la province depuis deux jours. On entendra bientôt résonner des casseroles dans tous les quartiers de Trois-Rivières sans qu'un seul tract n'ait été distribué. Seulement par la force du message. Seulement par Facebook...
On peut arrêter une personne. Dix personnes le remplaceront le lendemain. Personne ne peut arrêter une idée, surtout pas un gouvernement corrompu qui donne des coups de matraque sur un peuple qui ne veut plus plier et marcher à coups de pieds dans le cul.
Merci à Al Barrett pour la photo. Elle fait maintenant partie des archives du Printemps Érable 2012. Il ne manque que la présence d'Anarcho-Panda à Trois-Rivières...
Je n'ai jamais été aussi fier d'être Québécois en ces jours où nous sommes des légions à résister pour obtenir la chute du gouvernement libéral.
Faisons savoir à notre députée libérale locale qu'elle soutient le fascisme et qu'elle fait honte à l'image du Québec aux yeux de l'opinion publique tant nationale qu'internationale. Plus personne ne veut de ce régime mafieux corrompu jusqu'à l'os qui matraque les fils et les filles du peuple.
Vive la liberté d'expression.
Vive la liberté d'association.
***
COMMUNIQUEZ EN TRÈS GRAND NOMBRE!
FAITES LA GUERRE PSYCHOLOGIQUE AUX DÉPUTÉS QUI CAUTIONNENT LA SUPPRESSION DES DROITS ET LIBERTÉS. FAITES-LEUR SAVOIR QUE LEUR LOI 78, ILS PEUVENT SE LA CRISSER DANS LE CUL. LE FASCISME NE PASSERA PAS!
Pour Trois-Rivières:
Danielle Saint-Amand
Députée libérale qui a voté en faveur de la loi-matraque 78 dont tout le monde se moque en contrevenant tous les jours
1500, rue Royale
Bureau 180Trois-Rivières (Québec) G9A 6E6
Téléphone : 819 371-6901
Télécopieur : 819 371-6648
Courriel:
jeudi 24 mai 2012
Concerts de casseroles spontanés & atmosphère de fin de régime
Le gouvernement libéral chie dans son froc. Il veut mater la rue en fessant sur les fils et les filles du peuple. Conséquemment, le peuple appuie la rue, se met à faire des concerts de casseroles spontanées sur leur balcon, là où la police politique et la foutue loi spéciale pourraient venir les enquiquiner. Pour que les Québécois savent c'est qui le boss, on sort tout un arsenal. Et l'on voit les matraquages partout sur nos ordis.
Jour après jour, soir après soir, ils sortent dans la rue pour dire au régime tout ce qu'il tente de cacher dans un éditorial de La Presse.
Il y avait 500 000 manifestants mardi dernier dans les rues de Montréal. C'était, de loin, la plus grosse manifestation de l'histoire du Québec. En ce Printemps Érable qui brise tous les records, la logique de l'État de droite s'est faite démolir par des kids nettement plus brillants que les vieilles vipères qui nous dominent et traitent la majorité de la population comme des pouilleux.
Ce n'est plus la hausse des frais de scolarité qui fait sortir les manifestants. C'est la résistance à cette dérive autoritaire de l'État, illégitime, immorale et anticonstitutionnelle. Quoi qu'il en soit, les manifestants se calissent de la loi spéciale des phalangistes libéraux. Ils manifestent bruyamment dans la rue en narguant le gouvernement et sa loi qui vise à arrêter cent milles personnes pour la vitrine brisée d'une banque.
Évidemment, cela ne trompe personne. Des tas de vidéos circulent sur Youtube, Twitter et Facebook. Les blogueurs et médias alternatifs travaillent fort tous les jours pour contrer la propagande des fascistes. Le monde entier nous regarde. L'opinion publique tant nationale qu'internationale est du bord des manifestants. Charest n'aura jamais assez d'éditorialistes et de policiers pour inverser la tendance lourde vers la chute de son régime pourri et corrompu.
La démocratie n'est pas la sanction populaire d'une dictature pour quatre ans. Ce n'est pas un chèque en blanc.
Personne ne peut soumettre un peuple libre.
Pas même Jean Charest.
Étienne de la Boétie disait que la force des tyrans réside dans le fait que nous sommes à genoux devant eux. Si nous sommes tous debout, le dictateur n'a plus aucun pouvoir.
La désobéissance civile est un moyen de combattre tout parti qui abuse de son autorité.
En manifestant, nous incarnons l'espoir de millions de Québécois. Personne ne s'y trompe. Personne.
mercredi 23 mai 2012
Énième manifestation nocturne et désobéissance civile à Trois-Rivières
C'était hier une autre journée historique pour le Québec. Comme ce fût le cas pour le 22 mars. Puis pour le 22 avril. Qu'est-ce que ce sera le 22 juin? Je ne saurais le dire. Mais j'y serai comme j'y étais hier.
Vers 20h30, je me suis joint à un petit groupe de cinquante personnes moins une composé d'étudiants et de citoyens dégoûtés par la loi 78 et le gouvernement corrompu de Jean Charest. Comme d'habitude, nous étions deux ou trois dans le Parc Champlain au début. Deux ou trois déjà entourés par six chars de police.
J'ai sorti mon harmonica. J'ai arboré mon carré rouge. Puis j'ai joué des tas de blues en attendant que nous soyons plus nombreux.
Le petit groupe a grossi au fil des minutes jusqu'à ce que nous formions une petite cohorte de résistants.
Nous risquions une amende salée. Peut-être les menottes. Peut-être un coup de matraque. Peut-être le «Village de Nathalie» (surnom de la prison de Trois-Rivières).
Pourtant, la désobéissance contre la loi 78 était à l'ordre du jour après la manifestation monstre de Montréal qui s'est tenue en après-midi.
Alors le groupe, sans chef ni organisateur, a démocratiquement décidé de se calisser de la loi.
-La loi spéciale? ON S'EN CALISSE!
Et en avant la parade! On a gueulé ça dans toutes les rues du centre-ville, jusque dans Ste-Cécile, un quartier pauvre de la ville.
Des tas de gens étaient sur les balcons pour nous applaudir. Comme s'ils se calissaient de Charest et de sa bande de fascistes de salon. Comme si le peuple prenait conscience de son pouvoir.
On a gueulé des trucs comme Charest, Charrue, Charogne, Révolution, etc.
Nous n'avions pas de sondages de La Presse pour nous démotiver. Aussi la marche s'est poursuivie un bon bout de temps. Nous nous sommes même rendus jusqu'à l'Hôtel Delta où se tenait un congrès de la Fédération des Travailleurs du Québec (FTQ). On a gueulé «FTQ avec nous!» Les gars et les filles de la FTQ sont sortis pour crier avec nous: «Charest: trou d'cul!»
C'était presque émouvant. Nous avons serré la main de nos camarades de la FTQ sans oublier de rappeler que même les policiers sont syndiqués et qu'ils n'ont pas à plier ni à exécuter les jobs sales des libéraux.
Je ne vous raconterai pas tout dans le moindre détail.
Des images suivront sans doute.
C'était ma petite chronique de la résistance, directement de Trois-Rivières, une ville où le Printemps Érable n'a pas encore pété une seule vitre, où les policiers n'ont pas encore matraqué un seul manifestant.
Trois-Rivières, ville libre? C'est trop beau pour être vrai. Peut-on vraiment y croire? Dois-je me pincer?
Quoi qu'il en soit, la désobéissance civile a eu le dessus sur l'obéissance servile hier soir. C'est le message que nous avons réussi à faire passer dans les rues de Trois-Rivières. Une autre manif pourrait se tenir jeudi, puis samedi, puis mardi, comme d'habitude...
Manifester, c'est comme se baigner. Le peuple trempe sa grosse orteil, trouve l'eau froide, puis se décide à plonger tête première pour se réapproprier sa souveraineté. On ne fera pas que nous applaudir sur les balcons la prochaine fois. Peut-être que nous serons tous dans la rue. Peut-être...
Vers 20h30, je me suis joint à un petit groupe de cinquante personnes moins une composé d'étudiants et de citoyens dégoûtés par la loi 78 et le gouvernement corrompu de Jean Charest. Comme d'habitude, nous étions deux ou trois dans le Parc Champlain au début. Deux ou trois déjà entourés par six chars de police.
J'ai sorti mon harmonica. J'ai arboré mon carré rouge. Puis j'ai joué des tas de blues en attendant que nous soyons plus nombreux.
Le petit groupe a grossi au fil des minutes jusqu'à ce que nous formions une petite cohorte de résistants.
Nous risquions une amende salée. Peut-être les menottes. Peut-être un coup de matraque. Peut-être le «Village de Nathalie» (surnom de la prison de Trois-Rivières).
Pourtant, la désobéissance contre la loi 78 était à l'ordre du jour après la manifestation monstre de Montréal qui s'est tenue en après-midi.
Alors le groupe, sans chef ni organisateur, a démocratiquement décidé de se calisser de la loi.
-La loi spéciale? ON S'EN CALISSE!
Et en avant la parade! On a gueulé ça dans toutes les rues du centre-ville, jusque dans Ste-Cécile, un quartier pauvre de la ville.
Des tas de gens étaient sur les balcons pour nous applaudir. Comme s'ils se calissaient de Charest et de sa bande de fascistes de salon. Comme si le peuple prenait conscience de son pouvoir.
On a gueulé des trucs comme Charest, Charrue, Charogne, Révolution, etc.
Nous n'avions pas de sondages de La Presse pour nous démotiver. Aussi la marche s'est poursuivie un bon bout de temps. Nous nous sommes même rendus jusqu'à l'Hôtel Delta où se tenait un congrès de la Fédération des Travailleurs du Québec (FTQ). On a gueulé «FTQ avec nous!» Les gars et les filles de la FTQ sont sortis pour crier avec nous: «Charest: trou d'cul!»
C'était presque émouvant. Nous avons serré la main de nos camarades de la FTQ sans oublier de rappeler que même les policiers sont syndiqués et qu'ils n'ont pas à plier ni à exécuter les jobs sales des libéraux.
Je ne vous raconterai pas tout dans le moindre détail.
Des images suivront sans doute.
C'était ma petite chronique de la résistance, directement de Trois-Rivières, une ville où le Printemps Érable n'a pas encore pété une seule vitre, où les policiers n'ont pas encore matraqué un seul manifestant.
Trois-Rivières, ville libre? C'est trop beau pour être vrai. Peut-on vraiment y croire? Dois-je me pincer?
Quoi qu'il en soit, la désobéissance civile a eu le dessus sur l'obéissance servile hier soir. C'est le message que nous avons réussi à faire passer dans les rues de Trois-Rivières. Une autre manif pourrait se tenir jeudi, puis samedi, puis mardi, comme d'habitude...
Manifester, c'est comme se baigner. Le peuple trempe sa grosse orteil, trouve l'eau froide, puis se décide à plonger tête première pour se réapproprier sa souveraineté. On ne fera pas que nous applaudir sur les balcons la prochaine fois. Peut-être que nous serons tous dans la rue. Peut-être...
mardi 22 mai 2012
Coup de tonnerre québécois contre l'autoritarisme aujourd'hui à 14h00
J'ai porté mon carré rouge sur mon coeur, hier, dans les rues de Trois-Rivières. Je n'ai pas été arrêté. Du moins pas encore. Je suis fier de ce carré rouge, parce qu'il représente quelque chose comme le courage, la résistance et la liberté du peuple. Je me contente de cette analyse et me calisse de Karl Marx. Je sais où loge mon coeur et mon esprit quand l'on s'attaque aux pauvres.
J'ai beau avoir quelques réflexes altruistes que je sais trop bien que la loi 78 vise des pouilleux comme moi qui monte au front sans avertir. Je dis tout haut ce que je pense tout bas. Je dessine Jean Charest en tas de marde. Je porte le drapeau rouge dans des manifs. Je scande des slogans déplaisants pour le pouvoir. Je me ramasse ici et là avec mon tamtam et mes harmonicas.
La loi 78 vise aussi ma blonde, ses enfants, nos grands-parents, le voisin, le jardinier, le facteur, bref tout le monde. Vous pouvez vous trouver par hasard au milieu d'une manif et vous faire tirer des balles de plastique dans les yeux par la police politique des libéraux. La matraque peut vous tomber dessus même si vous êtes un fasciste, seulement parce qu'un gouvernement corrompu veut aveugler la vraie justice, celle qui sert les intérêts de toute la communauté, du bien commun.
L'obéissance servile est bien plus à craindre que la désobéissance civile. C'est un devoir pour tout démocrate que de cracher sur cette loi 78 qui est la créature d'un parlement de hooligans.
Aujourd'hui, à 14h00, des braves vont encore une fois défier la loi en marchant dans les rues de Montréal. La manifestation sera-t-elle déclarée illégale, une fois de plus? Comme la manifestation illégale pacifique d'hier, qui succédait aux 300 arrestations arbitraires de la veille, des clients de bar poivrés et bousculés par la police politique des fascistes libéraux, des jeunes filles traînées par les cheveux, oua... Quelle dégueulasserie!
Obéir aux ordres a aussi ces hosties de limites. Parlez-en aux criminels nazis du Tribunal de Nuremberg. Obéir aux ordres n'était pas une défense valable pour ces pauvres petits maniaques de l'ordre servile. Hitler disait d'ailleurs aux Allemands qu'il était venu les délivrer de la liberté. On n'a jamais demandé ça de Jean Charest, la suppression des libertés civiles. Ni l'irrédentisme vers le Nord, en passant sur le corps des Autochtones comme sur celui des étudiants...
Que tous les libéraux et caquistes de la province portent la responsabilité des blessés et des morts de cette crise sociale provoquée et entretenue par la majorité de l'Assemblée Nationale. Ils devront s'expliquer devant un Tribunal pénal international s'il le faut. Et être poursuivi pour crimes contre l'humanité. Ils ne pourront pas dire qu'ils ne faisaient qu'obéir aux ordres.
Ce texte risque d'être lu un peu partout dans le monde, même si ce n'est pas à très grande échelle.
C'est ma contribution quotidienne contre l'émergence du fascisme québécois.
Je vais redessiner Charest en tas de marde, si le coeur m'en dit.
Je vais reprendre le drapeau rouge s'il le faut.
Je vais scander dans la rue des slogans désagréables aux oreilles du pouvoir.
Bref, je dois être quelque chose comme un ennemi du fascisme.
Vite un éditorial de La Presse pour me rentrer dans le crâne qu'on doit licher des culs dans la vie...
J'ai beau avoir quelques réflexes altruistes que je sais trop bien que la loi 78 vise des pouilleux comme moi qui monte au front sans avertir. Je dis tout haut ce que je pense tout bas. Je dessine Jean Charest en tas de marde. Je porte le drapeau rouge dans des manifs. Je scande des slogans déplaisants pour le pouvoir. Je me ramasse ici et là avec mon tamtam et mes harmonicas.
La loi 78 vise aussi ma blonde, ses enfants, nos grands-parents, le voisin, le jardinier, le facteur, bref tout le monde. Vous pouvez vous trouver par hasard au milieu d'une manif et vous faire tirer des balles de plastique dans les yeux par la police politique des libéraux. La matraque peut vous tomber dessus même si vous êtes un fasciste, seulement parce qu'un gouvernement corrompu veut aveugler la vraie justice, celle qui sert les intérêts de toute la communauté, du bien commun.
L'obéissance servile est bien plus à craindre que la désobéissance civile. C'est un devoir pour tout démocrate que de cracher sur cette loi 78 qui est la créature d'un parlement de hooligans.
Aujourd'hui, à 14h00, des braves vont encore une fois défier la loi en marchant dans les rues de Montréal. La manifestation sera-t-elle déclarée illégale, une fois de plus? Comme la manifestation illégale pacifique d'hier, qui succédait aux 300 arrestations arbitraires de la veille, des clients de bar poivrés et bousculés par la police politique des fascistes libéraux, des jeunes filles traînées par les cheveux, oua... Quelle dégueulasserie!
Obéir aux ordres a aussi ces hosties de limites. Parlez-en aux criminels nazis du Tribunal de Nuremberg. Obéir aux ordres n'était pas une défense valable pour ces pauvres petits maniaques de l'ordre servile. Hitler disait d'ailleurs aux Allemands qu'il était venu les délivrer de la liberté. On n'a jamais demandé ça de Jean Charest, la suppression des libertés civiles. Ni l'irrédentisme vers le Nord, en passant sur le corps des Autochtones comme sur celui des étudiants...
Que tous les libéraux et caquistes de la province portent la responsabilité des blessés et des morts de cette crise sociale provoquée et entretenue par la majorité de l'Assemblée Nationale. Ils devront s'expliquer devant un Tribunal pénal international s'il le faut. Et être poursuivi pour crimes contre l'humanité. Ils ne pourront pas dire qu'ils ne faisaient qu'obéir aux ordres.
Ce texte risque d'être lu un peu partout dans le monde, même si ce n'est pas à très grande échelle.
C'est ma contribution quotidienne contre l'émergence du fascisme québécois.
Je vais redessiner Charest en tas de marde, si le coeur m'en dit.
Je vais reprendre le drapeau rouge s'il le faut.
Je vais scander dans la rue des slogans désagréables aux oreilles du pouvoir.
Bref, je dois être quelque chose comme un ennemi du fascisme.
Vite un éditorial de La Presse pour me rentrer dans le crâne qu'on doit licher des culs dans la vie...
lundi 21 mai 2012
Il y a une grosse manif demain à Montréal contre le fascisme
Demain, à 14h00, que tous ceux et celles qui le peuvent ouvrent les fenêtres de leur prison pour crier: DEHORS CHAREST !
Hommage à tous les insurgés du Québec
C'est aujourd'hui la Fête des Patriotes, la fête des insurgés, la fête de ceux et celles qui se sont soulevés contre un régime corrompu, naguère, et qui ont été écrasés par les forces impériales. Cela s'est passé en 1838.
En 2012, nous allons fêter ça dans un État policier qui donne l'envie de vomir à tout ce qui pense et réfléchit un tant soit peu. On ne dénombre plus les blessés et les victimes de cette loi 78, une loi arbitraire votée par le gouvernement libéral du Québec, un gouvernement corrompu jusqu'à la moelle qui porte maintenant l'odieux de matraquer son propre peuple devant les yeux du monde entier.
Les images qui nous proviennent de toutes parts sont bouleversantes. La police politique des libéraux s'est mise à poivrer jusqu'à des clients dans des bars qui ne participaient pas aux manifestations. On se croirait au Chili, du temps de Pinochet, avec ce délire qui dénote le plus parfait mépris des crottés de libéraux envers les enfants du peuple.
On voit des gens assis pacifiquement dans la rue se faire ramasser par les cheveux par les chiens de Charrue-la-Charogne et sa clique de fascistes. On menace de coller des amendes de 7000$ pour les organisateurs d'une manifestation qui serait déclarée illégale... Or, presque toutes les manifestations teintées de rouge sont déclarées illégales. Tout comme dans une hostie de république de bananes gérée par la violence, la matraque, la poivrière, la balle de plastique et pourquoi pas le char d'assaut. On offre un traitement royal à tous ces kids et citoyens d'autres âges qui combattent à mains nues les mercenaires de l'État. Des mercenaires armés jusqu'aux dents pour défendre l'indéfendable et écraser les pauvres, une fois de plus, une fois de trop...
Un show international de décrépitude, de déliquescence, de dérive totalitaire, du boudin avarié, du fascisme véreux avide d'argent à blanchir...
Déjà sur tous les écrans. Un laboratoire social pour démontrer comment l'on écrase la rue, cette mendiante de droits et de libertés pour tous. Pas de manifs spontanées via Facebook, des amendes salées, des balles de plastique, des yeux crevés, des traumatismes crâniens, des taloches à gauche et à droite et c'est comme ça que ça marche avec les serfs... C'est comme ça que l'on bat les grenouilles dans les fossés qui entourent le château. Clac! Clac! Clac! Hahaha! Voilà comment l'on mate les jacqueries dans une terre que les libéraux ont rendu plus aride que celles du Texas et du Kazakstan au point de vue des droits de l'homme. Burp! J'en vomis encore quelques gros mottons... Même Amnistie Internationale s'en mêle. Et bientôt l'ONU, pourquoi pas.
Où s'en va le Québec en ce jour où nous devrions célébrer la Fête des Patriotes, la fête de gens dignes qui se sont soulevés contre l'oppression et l'injustice sociale? Je nous le demande...
C'est un devoir pour tout citoyen de s'insurger contre un pouvoir injuste envers le peuple. Ce n'est pas moi qui l'ai dit. Ce n'est pas moi qu'il faut arrêter mais Thomas Jefferson, George Washington et Benjamin Franklin, ces sales crottés de rebelles qui s'en sont pris aux forces de Sa Majesté avec tout plein de gens qui savaient à peine lire et écrire. Tout ça pour la hausse d'une taxe sur le thé d'à peine un penny par semaine... Une taxe qui a mené à une révolution. Comme la hausse des frais de scolarité au Québec, une hausse d'à peine 80%, d'à peine une piastre par jour...
Hommage aux Patriotes cibouère. Hommage à tous les insurgés du Québec et d'ailleurs.
En 2012, nous allons fêter ça dans un État policier qui donne l'envie de vomir à tout ce qui pense et réfléchit un tant soit peu. On ne dénombre plus les blessés et les victimes de cette loi 78, une loi arbitraire votée par le gouvernement libéral du Québec, un gouvernement corrompu jusqu'à la moelle qui porte maintenant l'odieux de matraquer son propre peuple devant les yeux du monde entier.
Les images qui nous proviennent de toutes parts sont bouleversantes. La police politique des libéraux s'est mise à poivrer jusqu'à des clients dans des bars qui ne participaient pas aux manifestations. On se croirait au Chili, du temps de Pinochet, avec ce délire qui dénote le plus parfait mépris des crottés de libéraux envers les enfants du peuple.
On voit des gens assis pacifiquement dans la rue se faire ramasser par les cheveux par les chiens de Charrue-la-Charogne et sa clique de fascistes. On menace de coller des amendes de 7000$ pour les organisateurs d'une manifestation qui serait déclarée illégale... Or, presque toutes les manifestations teintées de rouge sont déclarées illégales. Tout comme dans une hostie de république de bananes gérée par la violence, la matraque, la poivrière, la balle de plastique et pourquoi pas le char d'assaut. On offre un traitement royal à tous ces kids et citoyens d'autres âges qui combattent à mains nues les mercenaires de l'État. Des mercenaires armés jusqu'aux dents pour défendre l'indéfendable et écraser les pauvres, une fois de plus, une fois de trop...
Un show international de décrépitude, de déliquescence, de dérive totalitaire, du boudin avarié, du fascisme véreux avide d'argent à blanchir...
Déjà sur tous les écrans. Un laboratoire social pour démontrer comment l'on écrase la rue, cette mendiante de droits et de libertés pour tous. Pas de manifs spontanées via Facebook, des amendes salées, des balles de plastique, des yeux crevés, des traumatismes crâniens, des taloches à gauche et à droite et c'est comme ça que ça marche avec les serfs... C'est comme ça que l'on bat les grenouilles dans les fossés qui entourent le château. Clac! Clac! Clac! Hahaha! Voilà comment l'on mate les jacqueries dans une terre que les libéraux ont rendu plus aride que celles du Texas et du Kazakstan au point de vue des droits de l'homme. Burp! J'en vomis encore quelques gros mottons... Même Amnistie Internationale s'en mêle. Et bientôt l'ONU, pourquoi pas.
Où s'en va le Québec en ce jour où nous devrions célébrer la Fête des Patriotes, la fête de gens dignes qui se sont soulevés contre l'oppression et l'injustice sociale? Je nous le demande...
C'est un devoir pour tout citoyen de s'insurger contre un pouvoir injuste envers le peuple. Ce n'est pas moi qui l'ai dit. Ce n'est pas moi qu'il faut arrêter mais Thomas Jefferson, George Washington et Benjamin Franklin, ces sales crottés de rebelles qui s'en sont pris aux forces de Sa Majesté avec tout plein de gens qui savaient à peine lire et écrire. Tout ça pour la hausse d'une taxe sur le thé d'à peine un penny par semaine... Une taxe qui a mené à une révolution. Comme la hausse des frais de scolarité au Québec, une hausse d'à peine 80%, d'à peine une piastre par jour...
Hommage aux Patriotes cibouère. Hommage à tous les insurgés du Québec et d'ailleurs.
samedi 19 mai 2012
Ce n'est pas un masque
La loi 78, loi fasciste adoptée par les libéraux, interdit le port du masque. En écrivant ces lignes, suis-je coupable d'un délit? Je n'ai pas lu cette sacrament de loi. Et vous? Et votre voisin? Et la fille de votre belle-soeur qui se fait tapocher dessus dans la rue parce qu'elle est habillée en ange et porte un carré rouge?
Mangez d'la marde, libéraux du Québec. Mangez un hostie de gros char de marde.
Vous êtes des hosties de crosseurs.
Pouvoir au peuple.
Anonymus, V pour Vendetta & le Festivoix de Trois-Rivières
Je suis demeuré bouche bée devant l'illustration retenue pour le programme officiel du Festivoix de Trois-Rivières. Je vous jure que je ne l'ai pas inventée.
Je suppose que le Festivoix de Trois-Rivières soutient Anonymus et la Révolution sociale.
Bienvenue à tous les révolutionnaires du Québec. Ici, à Trois-Rivière, si l'on se fie à l'image, on peut encore porter un masque et sortir un feu d'artifice de son trench coat pour faire chier les fascistes et faire peur aux matraqueurs de foule.
Ça va péter au Festivoix? V pour Vendetta? Guy Fawkes? Expliquez-moi ça...
Est-ce que quelqu'un quelque part a voulu faire passer un message? Ou bien est-ce simplement de l'ignorance?
Est-ce à dire que tous les festivals d'été du Québec seront perturbés par les feux d'artifices d'activistes masqués?
vendredi 18 mai 2012
L'ÉTAT DE DROIT-E
Au moment où j'écris ces lignes, le gouvernement libéral du Premier Sinistre Jean Charest s'apprête à voter une loi spéciale. La loi 78 permettrait à ce régime corrompu d'aller encore plus loin que lors de la Crise d'Octobre de 1970 en matière de suppression des libertés civiles, dont celles de manifester contre un régime corrompu.
On ne compte plus les blessés et les victimes de l'arrogance de ces Saturne libéraux qui dévorent leur propre jeunesse. Peut-être 1000. Peut-être 2000. Peut-être plus.
Il y a eu plus de 2000 arrestations depuis le début de ce Printemps Érable qui se transforme peu à peu en Printemps sanglant. D'aucuns parlent de «fermeté intelligente» pour cautionner la transformation du Québec en État policier où le peuple sera mené à coups de pieds au cul et à coups de matraques. Comme si c'était noble que de faire matraquer son propre peuple comme dans une hostie de république de bananes.
On poivre, tabasse et matraque la foule depuis des semaines. Des policiers armés jusqu'aux dents font cabrer leurs chevaux devant ces pauvres gavroches et petits chaperons rouges à qui l'on reproche de ne pas négocier avec l'on ne sait trop quoi. Pas besoin d'avoir lu Karl Marx ou les Évangiles pour comprendre que ces jeunes-là ont faim et soif de justice sociale. Qu'ils affrontent à mains nues, tous les soirs, des policiers armés jusqu'aux dents pour leur faire comprendre qu'ils pourraient y perdre un oeil, une dent, alouette!
Mercredi soir, le drapeau rouge a flotté sur l'Assemblée Nationale. Je ne sais pas qui a fait ce coup de force. Mais ce drapeau rouge me faisait moins honte que le fleurdelisé ce soir où l'on s'apprêtait à déposer ce projet de loi digne de Augusto Pinochet. C'est comme si le peuple résistait. Comme s'il nous restait un zeste de dignité.
Qu'est-ce qui n'a pas été dit? Et pourtant, il faut reprendre le bâton du pélerin. Et marcher. Et porter des pancartes. Et leur crier encore plus fort qu'ils sont des charrues, des charognes, des fascistes, des mafieux, des sales, des incompétents, des liberticidaires, des démavores, des ploutocrates, des cloportes, des pleutres, des glucides, des mercenaires, des consternateurs, des conservateurs, des putes-pour-un-rabais-de-30%, des matraqueurs d'enfants, des batteurs de femmes, des Pinochet-de-la-pichenotte, des spécialistes de la spécialité, des machines-à-caca du temps de Papa a raison, des bandits à cravates, des pantins de Don Corleone, des dinosaures sans compte Facebook, des fous violents dangereux, des candidats à un procès pour crimes contre l'humanité, des... des...
Et puis zut! Ne nous laissons pas abattre. La lutte continue, comme d'habitude.
LE MONDE ENTIER NOUS REGARDE.
Qu'i' mangent d'la marde sacrament!
jeudi 17 mai 2012
Boum, boum, boum...
La spiritualité autochtone se passe facilement de mots. Les mots n'y sont pas des faits, mais des fables que l'on se raconte au coin du feu.
Le vrai humain frappe son tambour en suivant le rythme de son coeur. Boum, boum, boum... Puis il tombe en transe. Boum, boum, boum... Il ne fait plus qu'un avec l'univers tout entier. Il se sent en parfaite harmonie avec tous les esprits et en paix avec ses rêves.
Boum, boum, boum.
Il tape sur son tambour, ce vrai humain.
Il envoie dans la noosphère son message cardiaque.
Boum, boum, boum.
Puis il chante:
-Anishnabé! Kwé! Anishnabé! A-a!
Ce qui veut dire salut Vrai Humain, bien entendu.
Le vrai humain frappe son tambour en suivant le rythme de son coeur. Boum, boum, boum... Puis il tombe en transe. Boum, boum, boum... Il ne fait plus qu'un avec l'univers tout entier. Il se sent en parfaite harmonie avec tous les esprits et en paix avec ses rêves.
Boum, boum, boum.
Il tape sur son tambour, ce vrai humain.
Il envoie dans la noosphère son message cardiaque.
Boum, boum, boum.
Puis il chante:
-Anishnabé! Kwé! Anishnabé! A-a!
Ce qui veut dire salut Vrai Humain, bien entendu.
mercredi 16 mai 2012
Dégage Charest!
Le Parti Libéral menace d'adopter une loi spéciale pour matraquer encore plus fort les Québécois et Québécoises qui résistent pour la sauvegarde du bien commun. Jean Charest fait planer la menace de faire verser le sang de sa jeunesse, de son propre peuple. Montrons-lui la porte de sortie. Que toute la société civile se mobilise pour nous débarrasser de ce boss de bécosse bouffi de narcissisme vulgaire qui nourrit la violence et menace la paix sociale.
Dans les circonstances, c'est un devoir pour tout citoyen de désobéir et de s'insurger contre le despotisme.
Un devoir que je fais mien, bien entendu.
Que nous ferons nôtre, j'en suis sûr.
Dans les circonstances, c'est un devoir pour tout citoyen de désobéir et de s'insurger contre le despotisme.
Un devoir que je fais mien, bien entendu.
Que nous ferons nôtre, j'en suis sûr.
La civilisation de la matraque
Qu'est-ce que la civilisation? C'est essentiellement matraquer une foule.
Rien n'est plus près de la civilisation que de matraquer son propre peuple.
Les Incas étaient civilisés, par exemple. Ils bâtissaient des pyramides et sacrifiaient des êtres humains. Il y avait du sang tous les jours. Donc: civilisation.
Les nomades n'étaient pas civilisés. Ils ne faisaient de mal à personne. Ils prenaient soin de leurs enfants et de leurs vieillards. Ils s'aimaient, comme tous les crottés de la terre peuvent s'aimer et s'émouvoir du sort des fleurs ou bien du grand fleuve.
On n'imagine pas un Iyéyou (Cri) poivrer ou matraquer les écoliers. Ils doivent simplement s'asseoir et jouer du tamtam avec eux quand les écoliers en ont ras le pompom. Ce n'est pas une civilisation, c'est encore mieux: un art de vivre. Ils sont les gardiens de la nature. De l'argent, ça ne se mange pas. Tout ce qui vaut quelque chose se mange. Ils sont très pragmatiques en quelque sorte.
Les Québécois sont civilisés puisqu'ils ont un Premier Sinistre qui fait matraquer son propre peuple, arracher des yeux, blesser plus de cinq cents personnes, arrêter plus de citoyens que lors de la Crise d'Octobre de 1970... On bâtit des pyramides tous les jours. On sacrifie des humains, des petits employés qui n'ont ni santé, ni sécurité et ni démocratie au travail. Quelle belle civilisation!
Finalement, je vais peut-être me retirer dans le Grand Nord. Je pourrais profiter de mes racines d'Anishnabé pour me fondre aux Cris et aux Inuits, pour combattre avec eux le Plan Nord et les méthodes de gouvernance fasciste de ce gouvernement corrompu.
Je suis dégoûté par ces injonctions de la cour, ces flics armés jusqu'aux dents et surtout ces pyramides de gypse, amphithéâtres et colisées que l'on nous bâtit en pleine face pour générer des contrats pour les petits amis.
J'ai cette image forte d'une fille de quinze ans toute en rouge. Elle scande qu'il y a de l'argent dans les poches de la mafia. Elle n'est pas armée. Elle ne dit que la vérité crue. Elle a mille fois plus de courage que André Pratte, Richard Martineau, Éric Duhaime, Mario Roy, Alain Dubuc et autres mercenaires du capitalisme sauvage n'en auront jamais. On matraque peut-être cette fille de quinze ans, en ce moment même. Elle n'est pas armée... Elle ne dit que la vérité crue... Tandis que La Presse prépare un bel éditorial sur le sens de l'ordre et de la soumission...
L'empereur est nu. Tout le monde le sait. Il n'y a plus rien à dire. Chapleau peut abandonner son crayon de caricaturiste, complètement désabusé.
Peut-être que l'action est-elle plus salutaire que les mots ou les petits dessins.
Mes mots ne valent pas grand chose, j'en conviens. Je n'avais pas le goût de dessiner non plus.
Si c'est ça leur civilisation, je prie Kidjé Manitou qu'il fasse de moi à jamais un Sauvage. Mes racines aborigènes me sont d'autant plus précieuses qu'elles m'éloignent de la civilisation de ces wendigowaks cannibales qui dévorent leurs propres enfants.
Honte à ceux qui écrasent les fleurs.
Honte à ceux qui arrachent les ailes des mouches.
Honte à ceux qui blessent pour rien leurs frères et leurs soeurs humains.
Iro. J'ai dit.
Rien n'est plus près de la civilisation que de matraquer son propre peuple.
Les Incas étaient civilisés, par exemple. Ils bâtissaient des pyramides et sacrifiaient des êtres humains. Il y avait du sang tous les jours. Donc: civilisation.
Les nomades n'étaient pas civilisés. Ils ne faisaient de mal à personne. Ils prenaient soin de leurs enfants et de leurs vieillards. Ils s'aimaient, comme tous les crottés de la terre peuvent s'aimer et s'émouvoir du sort des fleurs ou bien du grand fleuve.
On n'imagine pas un Iyéyou (Cri) poivrer ou matraquer les écoliers. Ils doivent simplement s'asseoir et jouer du tamtam avec eux quand les écoliers en ont ras le pompom. Ce n'est pas une civilisation, c'est encore mieux: un art de vivre. Ils sont les gardiens de la nature. De l'argent, ça ne se mange pas. Tout ce qui vaut quelque chose se mange. Ils sont très pragmatiques en quelque sorte.
Les Québécois sont civilisés puisqu'ils ont un Premier Sinistre qui fait matraquer son propre peuple, arracher des yeux, blesser plus de cinq cents personnes, arrêter plus de citoyens que lors de la Crise d'Octobre de 1970... On bâtit des pyramides tous les jours. On sacrifie des humains, des petits employés qui n'ont ni santé, ni sécurité et ni démocratie au travail. Quelle belle civilisation!
Finalement, je vais peut-être me retirer dans le Grand Nord. Je pourrais profiter de mes racines d'Anishnabé pour me fondre aux Cris et aux Inuits, pour combattre avec eux le Plan Nord et les méthodes de gouvernance fasciste de ce gouvernement corrompu.
Je suis dégoûté par ces injonctions de la cour, ces flics armés jusqu'aux dents et surtout ces pyramides de gypse, amphithéâtres et colisées que l'on nous bâtit en pleine face pour générer des contrats pour les petits amis.
J'ai cette image forte d'une fille de quinze ans toute en rouge. Elle scande qu'il y a de l'argent dans les poches de la mafia. Elle n'est pas armée. Elle ne dit que la vérité crue. Elle a mille fois plus de courage que André Pratte, Richard Martineau, Éric Duhaime, Mario Roy, Alain Dubuc et autres mercenaires du capitalisme sauvage n'en auront jamais. On matraque peut-être cette fille de quinze ans, en ce moment même. Elle n'est pas armée... Elle ne dit que la vérité crue... Tandis que La Presse prépare un bel éditorial sur le sens de l'ordre et de la soumission...
L'empereur est nu. Tout le monde le sait. Il n'y a plus rien à dire. Chapleau peut abandonner son crayon de caricaturiste, complètement désabusé.
Peut-être que l'action est-elle plus salutaire que les mots ou les petits dessins.
Mes mots ne valent pas grand chose, j'en conviens. Je n'avais pas le goût de dessiner non plus.
Si c'est ça leur civilisation, je prie Kidjé Manitou qu'il fasse de moi à jamais un Sauvage. Mes racines aborigènes me sont d'autant plus précieuses qu'elles m'éloignent de la civilisation de ces wendigowaks cannibales qui dévorent leurs propres enfants.
Honte à ceux qui écrasent les fleurs.
Honte à ceux qui arrachent les ailes des mouches.
Honte à ceux qui blessent pour rien leurs frères et leurs soeurs humains.
Iro. J'ai dit.
mardi 15 mai 2012
Il était une fois un petit pays runné par des caves
Il était une fois un petit pays runné par des caves.
Ce pays était sous le contrôle de grosses compagnies à numéros sans vraie responsabilité qui suçaient non seulement les ressources naturelles du pays, mais s'octroyaient aussi de belles sommes d'argent par le biais de politiciens professionnels qui pigeaient, bien entendu, dans le portefeuille de tout le monde.
Ces petits politiciens n'avaient pour la plupart jamais eu une job d'été. Papa ou maman avaient payé pour eux. Et ils étaient vite tombés en politique parce que tout le monde s'en crisse. La politique! Ce refuge pour les caves...
Maintenant, les caves exigeaient que la police se mette à battre des enfants ou bien des types perdus au milieu de manifestants.
Évidemment, les flics en avaient plein le cul de faire ce sale boulot pour ces caves qui ne se salissent jamais les mains. Leurs épouses leur suggéraient de porter le carré rouge, ce qui fait plus viril. Avec un carré rouge, on peut foncer sur un type armé jusqu'aux dents à mains nues rien que pour lui dire d'arrêter d'obéir à ces pantins qui font à notre peuple ce que l'on dénonce quand ça se fait au Moyen-Orient. Oeil après oeil, dent après dent, les manifestants à mains nues revenaient dans la rue devant les policiers qui finissaient par flancher ou bien par vomir ce sale boulot fait pour des caves.
Les étudiants gagnaient leur cause dans l'opinion publique internationale. On les voyait partout dans le monde. Et on comprenait aussi que ce n'était plus seulement les étudiants, mais un peuple qui se soulevait pour le bien commun menacé par le capitalisme sauvage et par les caves.
Ce pays en devint un en ces jours-là, où ils se trouvaient tous dans la rue pour dire non au despotisme et aux méthodes fascistes de gouvernance de cette hostie de bande de caves.
Rien ne serait plus jamais pareil.
Il fallait maintenant s'attendre à tout et à n'importe quoi.
Ce n'était plus le début.
Le combat se terminait alors que la foule en allégresse remplissait les rues de ce pays qui en devint enfin un.
Ce pays était sous le contrôle de grosses compagnies à numéros sans vraie responsabilité qui suçaient non seulement les ressources naturelles du pays, mais s'octroyaient aussi de belles sommes d'argent par le biais de politiciens professionnels qui pigeaient, bien entendu, dans le portefeuille de tout le monde.
Ces petits politiciens n'avaient pour la plupart jamais eu une job d'été. Papa ou maman avaient payé pour eux. Et ils étaient vite tombés en politique parce que tout le monde s'en crisse. La politique! Ce refuge pour les caves...
Maintenant, les caves exigeaient que la police se mette à battre des enfants ou bien des types perdus au milieu de manifestants.
Évidemment, les flics en avaient plein le cul de faire ce sale boulot pour ces caves qui ne se salissent jamais les mains. Leurs épouses leur suggéraient de porter le carré rouge, ce qui fait plus viril. Avec un carré rouge, on peut foncer sur un type armé jusqu'aux dents à mains nues rien que pour lui dire d'arrêter d'obéir à ces pantins qui font à notre peuple ce que l'on dénonce quand ça se fait au Moyen-Orient. Oeil après oeil, dent après dent, les manifestants à mains nues revenaient dans la rue devant les policiers qui finissaient par flancher ou bien par vomir ce sale boulot fait pour des caves.
Les étudiants gagnaient leur cause dans l'opinion publique internationale. On les voyait partout dans le monde. Et on comprenait aussi que ce n'était plus seulement les étudiants, mais un peuple qui se soulevait pour le bien commun menacé par le capitalisme sauvage et par les caves.
Ce pays en devint un en ces jours-là, où ils se trouvaient tous dans la rue pour dire non au despotisme et aux méthodes fascistes de gouvernance de cette hostie de bande de caves.
Rien ne serait plus jamais pareil.
Il fallait maintenant s'attendre à tout et à n'importe quoi.
Ce n'était plus le début.
Le combat se terminait alors que la foule en allégresse remplissait les rues de ce pays qui en devint enfin un.
lundi 14 mai 2012
ÉCHEC ET MAT: Jean Charest va bientôt annoncer sa démission
La Ministre de l'Éducation Line Beauchamp vient de démissionner. Elle quitte même ses fonctions de députée. Elle retourne chez elle après avoir servie de mercenaire pour Charest et ses amis. Triste fin.
C'est maintenant au tour du Premier Ministre de démissionner. Il mériterait d'être tout bonnement destitué mais nos lois de cul sont faites par ceux qui ne veulent pas perdre leur chèque de paye. Aussi, nous sommes pognés avec Johnny-la-Matraque à moins que ses petits amis ne soient à bout de lui. Il y a un point de non-retour dans une révolution où tes petits amis peuvent perdre complètement leur mise. Dans ces moments-là, ce n'est pas l'oeil arraché d'un enfant qui leur redonne raison, mais leur putain d'avidité sale et reconnue de partout. Le PM leur coûte de plus en plus cher. Et les subventions s'éloignent de leur portefeuille.
J'oserais presque parier que Jean Charest va démissionner d'ici peu. Un autre clown va le remplacer. Un type tout aussi peu respectable, sans doute, qui tentera par tous les moyens de sauver la mise des petits amis.
Pour le moment, réjouissons-nous. La rue a eu raison de la Ministre de l'Éducation.
Rien ne peut arrêter l'élan de ce printemps québécois qui va déboucher, je le sens, vers un sacrament d'été de l'amour comme on en a pas vu depuis longtemps.
Fuck le fascisme.
Pouvoir au peuple!
C'est maintenant au tour du Premier Ministre de démissionner. Il mériterait d'être tout bonnement destitué mais nos lois de cul sont faites par ceux qui ne veulent pas perdre leur chèque de paye. Aussi, nous sommes pognés avec Johnny-la-Matraque à moins que ses petits amis ne soient à bout de lui. Il y a un point de non-retour dans une révolution où tes petits amis peuvent perdre complètement leur mise. Dans ces moments-là, ce n'est pas l'oeil arraché d'un enfant qui leur redonne raison, mais leur putain d'avidité sale et reconnue de partout. Le PM leur coûte de plus en plus cher. Et les subventions s'éloignent de leur portefeuille.
J'oserais presque parier que Jean Charest va démissionner d'ici peu. Un autre clown va le remplacer. Un type tout aussi peu respectable, sans doute, qui tentera par tous les moyens de sauver la mise des petits amis.
Pour le moment, réjouissons-nous. La rue a eu raison de la Ministre de l'Éducation.
Rien ne peut arrêter l'élan de ce printemps québécois qui va déboucher, je le sens, vers un sacrament d'été de l'amour comme on en a pas vu depuis longtemps.
Fuck le fascisme.
Pouvoir au peuple!
Lancement de LIMOILOU LIBRE hier soir à Trois-Rivières
J'étais au lancement de l'album LIMOILOU LIBRE hier soir. Robbob et ses amis ont donné une belle performance.
L'ambiance était soixante-huitarde. Beaucoup de monde né en soixante-huit. Beaucoup qui manifestaient en soixante-huit. Et Robbob, évidemment, portait un beau carré rouge. On est libre ou bien on ne l'est pas.
Je ne vous nommerai pas tous les musiciens, because je n'ai pas le temps. Je cours ce matin. Le clavier est en feu. Si je pouvais vous texter ça en courant sur le trottoir... Dan Simard, Plamme-Plamondon, Guy le gars du son, les trois choristes, Jésus, le contrebassiste...fuck! Je n'ai pas tout retenu les noms. Je vous reviens plus tard avec tout ça.
Anyway, j'ai des photos. Ça m'évitera de m'expliquer. C'est ma blonde qui les a prises. Sauf celle ou l'on voit un gros jouer de la balalaïka ou quelque truc du genre. Celle-là est de Al Barrett, le king du Cap-de-la-Madeleine. Et le gros, eh bien, c'est moi.
Robbob sera bientôt partout près de chez-vous avec ses musiciens et choristes. Vous trouverez un peu de sa musique ici.
samedi 12 mai 2012
Rien ne peut arrêter une idée, surtout pas le télégraphe
Je prends un peu plus plaisir à lire Le Devoir ces derniers temps.
Hormis la Bombardier qui joue à la comtesse de Ségur avec le petit peuple. Elle enverrait faire matraquer les manifestants sans sourciller. Ça couche avec les lucides, ces affaires-là, et ça sent la naphtaline. Ces spécialistes de la spécialité qui sortent leur bréviaire pour expliquer le monde, on en a vu d'autres. Ils finissent dans les bibliothèques des curés avec les traités sur les médailles miraculeuses.
Heureusement que Le Devoir, cette patente à Quebecor, permet de distiller un peu de pensée critique. Et de bon sens. Ce n'est pas tout à fait au point, mais c'est un bel effort.
Ce matin, c'est Robert Dutrisac qui résume bien la situation: un gouvernement dépassé par les évènements. C'est ici.
***
Je n'écoute plus la télévision depuis un sacré bon bout de temps. Je vis dans un monde parallèle où Denis Lévesque, Larocque, Bruneau, Dumont, Gendron et autres commères n'existent pas. On m'en glisse un mot, parfois, voire rarement... Je suis bien malgré moi à l'image de ces jeunes qui ne savent pas de qui l'on parle si ce n'est pas sur le ouèbe.
-Larocque? Bruneau?
Gendron, ils savent c'est qui. C'est celui qui voulait leur refiler la bastonnade. Un sale parmi tant d'autres. On en a parlé sur Facebook...
Les infos à la télé, c'est Papa a raison. Ronflant. Faux. Conformiste à l'os.
Les infos sur le ouèbe, c'est stimulant, drôle, créatif, interactif.
C'est comme si le télégraphe se pognait contre le cellulaire.
Une lutte à armes inégales où c'est encore celui qui maîtrise le mieux la technologie qui va gagner.
***
Ce n'est plus une grève étudiante mais une révolution sociale. On en parle partout dans le monde parce que l'on voit des jeunes affronter les forces de l'oppression populaire à mains nues. Les policiers passent peu à peu du côté des manifestants, du côté de la vraie force, du vrai pouvoir.
Idem pour les gens croisés dans la rue au détour des manifs. Ils finissent par crier eux-aussi qu'ils se font fourrer par ce gouvernement néolibéral corrompu. Qui va soutenir ces déchets de la politique politicienne? Charest, Marois et Legault sont déphasés. Ils vivent encore dans le monde parallèle de la vieille télé plate. Ils n'étonnent plus que des vieillards.
Rien ne peut arrêter une idée. La loi est sans effet quand elle se réécrit dans la rue.
Hormis la Bombardier qui joue à la comtesse de Ségur avec le petit peuple. Elle enverrait faire matraquer les manifestants sans sourciller. Ça couche avec les lucides, ces affaires-là, et ça sent la naphtaline. Ces spécialistes de la spécialité qui sortent leur bréviaire pour expliquer le monde, on en a vu d'autres. Ils finissent dans les bibliothèques des curés avec les traités sur les médailles miraculeuses.
Heureusement que Le Devoir, cette patente à Quebecor, permet de distiller un peu de pensée critique. Et de bon sens. Ce n'est pas tout à fait au point, mais c'est un bel effort.
Ce matin, c'est Robert Dutrisac qui résume bien la situation: un gouvernement dépassé par les évènements. C'est ici.
***
Je n'écoute plus la télévision depuis un sacré bon bout de temps. Je vis dans un monde parallèle où Denis Lévesque, Larocque, Bruneau, Dumont, Gendron et autres commères n'existent pas. On m'en glisse un mot, parfois, voire rarement... Je suis bien malgré moi à l'image de ces jeunes qui ne savent pas de qui l'on parle si ce n'est pas sur le ouèbe.
-Larocque? Bruneau?
Gendron, ils savent c'est qui. C'est celui qui voulait leur refiler la bastonnade. Un sale parmi tant d'autres. On en a parlé sur Facebook...
Les infos à la télé, c'est Papa a raison. Ronflant. Faux. Conformiste à l'os.
Les infos sur le ouèbe, c'est stimulant, drôle, créatif, interactif.
C'est comme si le télégraphe se pognait contre le cellulaire.
Une lutte à armes inégales où c'est encore celui qui maîtrise le mieux la technologie qui va gagner.
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Ce n'est plus une grève étudiante mais une révolution sociale. On en parle partout dans le monde parce que l'on voit des jeunes affronter les forces de l'oppression populaire à mains nues. Les policiers passent peu à peu du côté des manifestants, du côté de la vraie force, du vrai pouvoir.
Idem pour les gens croisés dans la rue au détour des manifs. Ils finissent par crier eux-aussi qu'ils se font fourrer par ce gouvernement néolibéral corrompu. Qui va soutenir ces déchets de la politique politicienne? Charest, Marois et Legault sont déphasés. Ils vivent encore dans le monde parallèle de la vieille télé plate. Ils n'étonnent plus que des vieillards.
Rien ne peut arrêter une idée. La loi est sans effet quand elle se réécrit dans la rue.
vendredi 11 mai 2012
Images troublantes du Printemps Québécois qui circulent partout dans le monde
Vu sur le ouèbe via le blogue de Éric McComber.
Le ministre Raie va finir commère au canal Vé
C'était vraiment un hostie de cave. On ne sait pas combien de raies il avait léchées pour en arriver à se trouver tous ces postes éminents. Des tas de raies sans doute.
Ré, comme on l'appelait, ou bien Raie, c'est selon, eh bien c'était une vraie limace gluante avec un cou de dinde flasque et des épaules de pas fait fort. Il avait une voix très grave pour ceux qu'il considérait comme étant ses inférieurs dans la vie. Pourtant sa voix devenait fluette quand il se perdait en compliments pour ses supérieurs. Un vrai licheux de cul je vous dis.
Raie, c'était le gars qui narguait les pauvres, les laids, les gros, les femmes, les jeunes, les vieux, alouette! Et qui cheminait comme une flèche vers le sommet de l'échelle sociale pour cette manie qu'elle a de ne servir que ce qu'il y a de plus pourri. Tout ça pour décourager les autres d'en vouloir plus de ce sale monde.
Raie avait débuté sa carrière dans le corps enseignant, à l'époque où ils engageaient n'importe qui, dont ceux qui ne font que des fautes d'orthographe. C'est pas que j'en aie contre eux. Mais il faut dire qu'on aurait pu s'attendre à quelque chose de mieux d'un professeur de comptabilité. Surtout qu'il bossait à l'université...
Cet hostie de Raie avait néanmoins la perspicacité de la charogne pour se jeter sur un corps mort et mettre en pratique des valeurs répugnantes qui contribuaient à son élévation sociale. Aussi, l'hostie de cave devint directeur du département. Puis recteur. Puis ministre. Et remarquez bien que Raie était demeuré tout au long de sa carrière le plus parfait imbécile qui soit.
Ah! Toutes ces phrases flatulentes qu'avaient dû endurer ses secrétaires! Ils les répétaient encore au conseil des ministres.
-Ma grand-mère disait... dis-moé-lé pas j'veux pas l'savouère! haie! haie! qu'il couinait, cet hostie de plate, immonde réservoir de jokes poches et de niaiseries pour mononcle qui sent la naphtaline.
Ces secrétaires, des gens brillants, qui écrivaient sans faute, tous les putains de jours de l'année, eh bien ils le regardaient tous avec ce regard vague qui prouvait qu'ils étaient ailleurs, toujours.
L'hostie de cave avaient des idées bien arrêtées sur le monde. Raie n'avait jamais voyagé ailleurs que dans des Club Merde. Il mangeait des légumes en canne. Des fruits en canne. Du voyage en canne.
Et Raie prétendait pouvoir faire la leçon aux étudiants, aux citoyens, au monde entier.
-Un jour... Je serai Premier Ministre! qu'il se disait dans ses rêves en se caressant, Raie, ce fucking crosseur.
Et il crossait, Raie, avec son gouvernement de crosseurs. Il vendait la province pour encore moins cher que ne le faisait Duplessis dans ses pires moments. Il votait toutes sortes de niaiseries, comme détourner l'argent du peuple vers les grosses compagnies qui fourrent le peuple à tour de bras. Moins d'argent du peuple pour les pauvres et tout l'argent du peuple pour les riches! Plus cave que ça, tu meurs. Mais le monde n'est pas seulement composé de gens intelligents. Sinon Raie n'aurait jamais reçu son diplôme.
Et il espérait une meilleure place. Des billets pour Las Vegas.
Raie était encore victime de son hostie d'avidité sale. Et ça lui faisait perdre l'essentiel.
Tu peux crosser le monde de temps en temps. Mais tu ne peux pas crosser le monde tout le temps. C'est Bob Marley qui chantait ça dans Get Up Stand Up. Une hostie de bonne toune, sérieux.
Ça fait que Raie est vite arrivé à la fin de sa carrière.
Il a monté vite pour redescendre tout aussi vite dans le trou.
Pauvre cloche. Il était pourri en comptabilité. Pourri comme professeur. Pourri comme recteur. Et pourri comme ministre.
Raie a été l'un des premiers rats à quitter le navire quand son gouvernement subit sa chute. Raie souhaitait récupérer sa mise, comme l'hostie de frimeur qu'il a toujours été. Peut-être pouvait-il se placer les pieds dans la fonction publique ou dans quelque poste honorifique avant la grande débâcle... Mais non! Tout lui était bloqué. Comme si plus personne n'avait besoin d'une grosse ploye.
Misère de misère. Raie va sans doute finir commère au canal Vé.
jeudi 10 mai 2012
Limoilou libre!
My dear friend Robert Rebselj alias Robbob lance Limoilou libre, son premier album, dimanche prochain à Trois-Rivières. Il chante, roucoule et gazouille en français, en anglais, en serbo-croate et en innu tout en s'accompagnant au ukulélé. C'est un as en son genre et vous rateriez quelque chose de ne pas entendre sa chanson Mon gruau.
Il sera accompagné d'une flopée de musiciens et de danseuses de french cancan (on peut s'attendre à tout de cet énergumène!).
C'est dimanche à 17h00 à L'Accro Bar, au coin des rues St-Georges et St-Olivier à Trois-Rivières.
J'y serai avec mon harmonica en la. L'entrée est gratuite.
Je vous laisse sur cet extrait sonore tiré de son album: Let's Build a Canoe.
***
Robbob lancera son album "Limoilou Libre" pour ses ami(e)s à Trois-Rivières, avec une performance musicale accompagnée par d'illustres artistes limoulois et trifluviens dont Robert Rebselj (voix, ukulélé, gazou), Samuel Poirier (contrebasse), Roxanne Chabot (voix et guitare acoustique), Luc Boissoneault, Julie Morneau et Marie Dubois (voix), Dan Simard (guitare lap-steel) et Alex "Ti-Plamme" Plamondon (planche à laver).
Notre magicien de son, René Talbot, le réalisateur de "Limoilou Libre", sera à la console.
Entrée gratuite
Il sera accompagné d'une flopée de musiciens et de danseuses de french cancan (on peut s'attendre à tout de cet énergumène!).
C'est dimanche à 17h00 à L'Accro Bar, au coin des rues St-Georges et St-Olivier à Trois-Rivières.
J'y serai avec mon harmonica en la. L'entrée est gratuite.
Je vous laisse sur cet extrait sonore tiré de son album: Let's Build a Canoe.
***
Robbob lancera son album "Limoilou Libre" pour ses ami(e)s à Trois-Rivières, avec une performance musicale accompagnée par d'illustres artistes limoulois et trifluviens dont Robert Rebselj (voix, ukulélé, gazou), Samuel Poirier (contrebasse), Roxanne Chabot (voix et guitare acoustique), Luc Boissoneault, Julie Morneau et Marie Dubois (voix), Dan Simard (guitare lap-steel) et Alex "Ti-Plamme" Plamondon (planche à laver).
Notre magicien de son, René Talbot, le réalisateur de "Limoilou Libre", sera à la console.
Entrée gratuite
mercredi 9 mai 2012
Et si personne ne contrôlait rien?
Il y a des tas de raison de déprimer après que l'on ait délibérément arraché les yeux et les dents de sales hippies communistes... Voir une jeune femme en sang, devant la virilité des mercenaires de Charest, cela me trouble un peu. Et les deux gus qui ont perdu un oeil, des gus pacifiques, pas violents, presque des Gandhi sacrament... Eh bien, j'aimerais dire que c'est tout... Mais il y a tellement de trucs qui circulent sur le ouèbe que l'on peut parler de trois cents blessés depuis les premières manifs, dont plusieurs ayant été amenés au seuil de la mort. On a utilisé non seulement des balles de caoutchouc à Victoriaville, pour casser la gueule des manifestants, mais aussi des balles faites de plastique rigide. Pendant ce temps, tous les délégués du Dream Team libéral en buvaient une bonne frette dans un motel transformé en bunker.
Cette folle jeunesse ne se laisse pas empissetter par ce gouvernement corrompu. Elle se fait tapocher dessus sous la pression des pleutres encravatés qui vendraient leurs enfants pour lécher les rogatons que lui garroche l'élite. Ils sont braves derrière ces pauvres gars du peuple, les policiers, payés pour faire les sales jobs de l'élite. Une chance que les flics sont syndiqués. Il y a de l'espoir qu'ils finissent pas se ranger du côté du peuple. Ça finit par être dur sur le moral, tapocher sur des kids. Ça ne se fait pas en Syrie, tapocher sur son peuple. Ici non plus, quoi qu'en disent les sadiques de La Graisse et du Ournal de Monrial.
Évidemment, les étudiants refusent les offres de Charest.
Première offre? De la marde. Deuxième offre? Cinq pourcent plus de marde. Et la troisième offre? Fuck you again. Vous allez le manger le tas mes tabarslaques.
On demande aux étudiants de négocier avec un gouvernement corrompu, hypocrite et menteur. Et voilà ce que ça donne: des tas d'associations étudiantes encore plus enragées qui vont remplir nos rues en ralliant le peuple à cette lutte populaire, ce printemps québécois qui transcende de loin la simple question des frais de scolarité universitaires. C'est l'écoeurantite aiguë qui se manifeste partout au Québec, même dans un trou presque perdu comme Trois-Rivières, où il ne se passe jamais rien.
Je souhaite ardemment la cessation de toutes les violences. C'est encore possible, ici à Trois-Rivières, où il n'y a eu aucune arrestation alors que des manifestants prennent la rue aux deux jours. C'est donc dire que c'est une foule qui avance à mains nues, sans peur et sans reproches. C'est de la désobéissance civile pacifique. Le dernier rempart contre la violence.
Gabriel Nadeau-Dubois, au fait, ne contrôle rien. Les manifestants n'adhèrent pas à un leader en particulier. Les leaders c'est pour Le Lundi ou La Semaine. Pour Facebook, vous faites la manif dont vous êtes le héros. Et fuck les chefs. On se réunit à telle heure à telle place. Et on demande la démission de Charest. That's it. Et ce n'est pas ce brave petit Nadeau-Dubois, que j'aime bien moi, qui va faire rentrer ce beau monde chez-eux.
Je prêche la paix. Cependant, je ne prêcherai jamais la résignation.
Puisse le Printemps Québécois se transformer en un Été de l'amour déjanté qui fera défriser tous les fascistes du Québec et d'ailleurs.
Cette folle jeunesse ne se laisse pas empissetter par ce gouvernement corrompu. Elle se fait tapocher dessus sous la pression des pleutres encravatés qui vendraient leurs enfants pour lécher les rogatons que lui garroche l'élite. Ils sont braves derrière ces pauvres gars du peuple, les policiers, payés pour faire les sales jobs de l'élite. Une chance que les flics sont syndiqués. Il y a de l'espoir qu'ils finissent pas se ranger du côté du peuple. Ça finit par être dur sur le moral, tapocher sur des kids. Ça ne se fait pas en Syrie, tapocher sur son peuple. Ici non plus, quoi qu'en disent les sadiques de La Graisse et du Ournal de Monrial.
Évidemment, les étudiants refusent les offres de Charest.
Première offre? De la marde. Deuxième offre? Cinq pourcent plus de marde. Et la troisième offre? Fuck you again. Vous allez le manger le tas mes tabarslaques.
On demande aux étudiants de négocier avec un gouvernement corrompu, hypocrite et menteur. Et voilà ce que ça donne: des tas d'associations étudiantes encore plus enragées qui vont remplir nos rues en ralliant le peuple à cette lutte populaire, ce printemps québécois qui transcende de loin la simple question des frais de scolarité universitaires. C'est l'écoeurantite aiguë qui se manifeste partout au Québec, même dans un trou presque perdu comme Trois-Rivières, où il ne se passe jamais rien.
Je souhaite ardemment la cessation de toutes les violences. C'est encore possible, ici à Trois-Rivières, où il n'y a eu aucune arrestation alors que des manifestants prennent la rue aux deux jours. C'est donc dire que c'est une foule qui avance à mains nues, sans peur et sans reproches. C'est de la désobéissance civile pacifique. Le dernier rempart contre la violence.
Gabriel Nadeau-Dubois, au fait, ne contrôle rien. Les manifestants n'adhèrent pas à un leader en particulier. Les leaders c'est pour Le Lundi ou La Semaine. Pour Facebook, vous faites la manif dont vous êtes le héros. Et fuck les chefs. On se réunit à telle heure à telle place. Et on demande la démission de Charest. That's it. Et ce n'est pas ce brave petit Nadeau-Dubois, que j'aime bien moi, qui va faire rentrer ce beau monde chez-eux.
Je prêche la paix. Cependant, je ne prêcherai jamais la résignation.
Puisse le Printemps Québécois se transformer en un Été de l'amour déjanté qui fera défriser tous les fascistes du Québec et d'ailleurs.
mardi 8 mai 2012
lundi 7 mai 2012
Exemple de violence
Johnny-la-matraque a dit aujourd'hui qu'il n'y a pas beaucoup de Québécois qui auraient aimé être dans les bottes des policiers lors de son vendredi sanglant de Victoriaville. C'est passé plus ou moins inaperçu. Pourtant tout est là. Personne ne ferait cette job-là gratis. Alors que devant, il y a le flot ininterrompu des manifestants qui, soir après soir, résistent à des méthodes de gouvernance indigne d'un pays démocratique. On croirait revivre les pires moments de la répression des étudiants dans les dictatures d'Amérique latine. Ce n'est pas anodin. Ça sent la fin de régime pour ce gouvernement corrompu.
Il y a eu une vague orange. Comme il y a en ce moment une vague rouge. Rien n'arrêtera ce tsunami.
Les politiciens et les mercenaires à la solde des médias traditionnels ont perdu la partie. Leur vieille game est déjouée par les médias sociaux. Leurs messages sont sans effet sur des foules qui, jour après jour, partout au Québec sentent renaître en eux le sens des mots partage et communauté.
On ne peut rien contre le bénévolat créatif de milliers de gens, comme vous, comme moi.
Le pouvoir ultime, c'est celui de milliers et de millions de conscience qui refusent que notre démocratie repose sur le mensonge, l'hypocrisie et la corruption.
Ce pouvoir-là est craint de tous les despotes. Quand tout un chacun crie dans les rues que le roi est nu, la propagande de l'État demeure sans effet. À tous les jours des Québécois et Québécoises crient ce qu'ils pensent de nos pantins de l'Assemblée Nationale. Et c'est relayé partout dans le monde sur YouTube, Facebook, CNN, Al Jazeera, name it. Comme cette petite caricature que j'ai dessiné rapidement pour me soulager. Elle est déjà partout. Et je ne suis certainement pas le seul fou qui souhaite ardemment la destitution de Jean Charest et la démission en bloc de tout son gouvernement pourri qui alimente le chaos. Nous sommes des milliers de bénévoles. Des millions. Des milliards...
L'enseignement du partage
J'ai grandi dans le christianisme. Mes parents m'ont enseigné Jésus, le partage et plein de proverbes où les riches et les pharisiens passaient au cash.
En marchant avec les manifestants, samedi soir à Trois-Rivières, nous sommes passés devant le Christ en croix du couvent des Ursulines. Certains se sont mis à scander Jésus avec nous! Jésus dans la rue! On ne l'a pas scandé vingt fois, mais bon, ça m'a marqué de voir ce Christ crucifié, flagellé et martyrisé pour ses idées. Et pourquoi cette image du Christ qui a perdu la partie? Pourquoi pas un Christ ressuscité, qui leur envoie un fuck you mes tabarnaks, vous ne m'avez pas eu? Je vous le demande... Le symbole des premiers Chrétiens, c'était un poisson. Un poisson qui représentait le partage, la multiplication des pains et du poisson, pour tout le monde sacrament, pas rien que pour César, les libéraux et leurs amis.
Bon, je ne vous ferai pas une profession de foi bien plus longue. C'était simplement pour rappeler que rien ne tue une idée.
Nul ne doit servir deux maîtres, qu'il disait, Dieu ou l'Argent sale, choisis. À César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Donne-lui sa vision sale de l'argent, n'embarque pas dans son jeu, dans ses sondages bidon, dans sa morale de démon. Il est plus facile à un chameau d'entrer par le chas d'une aiguille qu'à un riche d'entrer au paradis. Et je vais marcher sur les eaux s'il le faut. Voler dans les airs. Ressusciter les morts. Rameuter la communauté. Renverser César.
Bon, tout ce charabia m'excite encore même si je me sais beaucoup plus animiste que chrétien, compte tenu de mes racines anishnabées. Je crois qu'il y a une âme dans tout. Et le Grand Esprit, Kitché Manitou, on ne sait pas trop c'est qui ou quoi. Mais il y a une âme dans tout, même dans la roche, et cela ne ment jamais. On ne se ment qu'à soi-même. Tous les menteurs clignent des yeux. C'est à peu près mon credo.
Cette société est fondée sur toutes sortes d'hypocrisies et de mensonges. La moitié du monde y marche tout croche sous l'effet des pilules. La jeunesse, encore solide intellectuellement parlant, se fait ramasser un peu partout dans la province parce qu'elle prône la plus haute des vertus de toute communauté humaine digne de ce nom: le partage.
Et c'est ce que l'on veut tuer dans la tête voire dans la chair de tous ceux qui prennent la rue pour demander non seulement l'éducation pour tous, mais la santé et le travail pour tous, la maîtrise de nos ressources naturelles, la saine gestion du pouvoir populaire et la fin de toutes les violences exercées envers nos frères et soeurs humains où qu'ils se trouvent sur ce globe. C'est un programme lourd qui s'apprend par le ventre encore plus que par la tête.
La raison, c'est le partage. On se fend pas mal plus le crâne pour défier la loi de la gravité. On pourrait faire un petit effort pour défier la loi des banquiers.
En marchant avec les manifestants, samedi soir à Trois-Rivières, nous sommes passés devant le Christ en croix du couvent des Ursulines. Certains se sont mis à scander Jésus avec nous! Jésus dans la rue! On ne l'a pas scandé vingt fois, mais bon, ça m'a marqué de voir ce Christ crucifié, flagellé et martyrisé pour ses idées. Et pourquoi cette image du Christ qui a perdu la partie? Pourquoi pas un Christ ressuscité, qui leur envoie un fuck you mes tabarnaks, vous ne m'avez pas eu? Je vous le demande... Le symbole des premiers Chrétiens, c'était un poisson. Un poisson qui représentait le partage, la multiplication des pains et du poisson, pour tout le monde sacrament, pas rien que pour César, les libéraux et leurs amis.
Bon, je ne vous ferai pas une profession de foi bien plus longue. C'était simplement pour rappeler que rien ne tue une idée.
Nul ne doit servir deux maîtres, qu'il disait, Dieu ou l'Argent sale, choisis. À César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Donne-lui sa vision sale de l'argent, n'embarque pas dans son jeu, dans ses sondages bidon, dans sa morale de démon. Il est plus facile à un chameau d'entrer par le chas d'une aiguille qu'à un riche d'entrer au paradis. Et je vais marcher sur les eaux s'il le faut. Voler dans les airs. Ressusciter les morts. Rameuter la communauté. Renverser César.
Bon, tout ce charabia m'excite encore même si je me sais beaucoup plus animiste que chrétien, compte tenu de mes racines anishnabées. Je crois qu'il y a une âme dans tout. Et le Grand Esprit, Kitché Manitou, on ne sait pas trop c'est qui ou quoi. Mais il y a une âme dans tout, même dans la roche, et cela ne ment jamais. On ne se ment qu'à soi-même. Tous les menteurs clignent des yeux. C'est à peu près mon credo.
Cette société est fondée sur toutes sortes d'hypocrisies et de mensonges. La moitié du monde y marche tout croche sous l'effet des pilules. La jeunesse, encore solide intellectuellement parlant, se fait ramasser un peu partout dans la province parce qu'elle prône la plus haute des vertus de toute communauté humaine digne de ce nom: le partage.
Et c'est ce que l'on veut tuer dans la tête voire dans la chair de tous ceux qui prennent la rue pour demander non seulement l'éducation pour tous, mais la santé et le travail pour tous, la maîtrise de nos ressources naturelles, la saine gestion du pouvoir populaire et la fin de toutes les violences exercées envers nos frères et soeurs humains où qu'ils se trouvent sur ce globe. C'est un programme lourd qui s'apprend par le ventre encore plus que par la tête.
La raison, c'est le partage. On se fend pas mal plus le crâne pour défier la loi de la gravité. On pourrait faire un petit effort pour défier la loi des banquiers.
dimanche 6 mai 2012
Une autre foutue manif nocturne à Trois-Rivières hier soir
Quand un gouvernement en est rendu à un tel point de corruption, de brutalité et de malhonnêteté, c'est un devoir pour chaque citoyen de dénoncer ce gouvernement, voire de s'insurger contre lui.
Ce devoir demande un tant soit peu de courage.
Et je suis étonné d'en trouver autant à Trois-Rivières. Dans les années '80, nous étions parfois deux ou trois à manifester. Peut-être quatre quand on payait la bière pour le quatrième. Et encore.
Trois-Rivières était peu à peu redevenue la petite ville duplessiste des années trente, avec ses politiciens des années '30 et les idées brunes qui viennent avec.
Puis tout à basculer. Les médias sociaux ont permis de réunir des forces et des esprits pour combattre cet insaisissable vide qui nous mène depuis si longtemps. Le vide se débat, par le biais de la télé et des médias traditionnels, pour ne pas dire folkloriques. Un sondage par ci par là dans les journaux de Desmarais et Péladeau et on pense que ça va faire l'affaire. Ça va rabattre le caquet des indignés.
Néanmoins les étudiants en grève ont compris que la nature a horreur du vide. Les manifestants en faveur de l'éducation pour tous ont largement gagné la bataille de l'opinion publique sur le plan international. Ce sont leurs images que CNN et Al Jazeera diffusent. On ignore les images et le point de vue de Jean Charest. On ne sait même pas qui c'est, Jean Charest. Mais on sait qu'il fait matraquer son propre peuple. Qu'il a poussé sa jeunesse à un point d'écoeurement inégalé dans l'histoire du Québec, voire du continent Nord-Américain. Printemps Érable, Printemps Québécois ou Printemps Rouge, le Québec a plus changé en deux mois qu'en quarante ans.
Depuis deux semaines, je me joins à ces irréductibles manifestants de tous âges, majoritairement jeunes sans doute, qui réclament l'éducation pour tous.
Un site Facebook annonçait une manif nocturne pour 20:30 hier soir. Le lieu de rendez-vous était encore le Parc Champlain, à Trois-Rivières. Encore une fois, il n'y avait pas de chef. Une pensée commune. Oui. Mais pas de chef, heureusement. Comme ça s'est passé pendant le Printemps arabe. Des manifs spontanées venant de nulle part et de partout. De la désobéissance civile à l'état brut. Personne ne contacte les policiers. Aucun trajet n'est soumis aux autorités. Qu'est-ce qui peut bien mener tous ces gens à combattre le vide à pratiquer la désobéissance civile non-violente?
Pour le savoir, il n'y avait qu'à se trouver parmi tous ces braves, hier soir au Parc Champlain.
Mon compte-rendu de la manif
Je suis parti vers 20:12. J'ai croisé un couple des Balkans en me rendant au Parc Champlain. Ils étaient en train de siroter un café sur la rue des Forges.
-Zdravo! tu t'en vas où Gaétan, me demande l'homme.
-J'm'en vais à la manif! et moi de lui pointer mon carré rouge.
Les deux comprennent que le pouvoir du peuple se passe quelque part, dans le parc. Et ils viennent me rejoindre. Il est 20:23. Nous ne sommes même pas douze personnes. Il y a une fille qui joue Alouette gentille Alouette sur sa flûte à bec. Elle porte un carré rouge, des pantalons rouges. On sait qu'elle est là pour la manif. C'est évident. Puis il y a le gars à ses côtés avec un harmonica entre les dents, suspendu après un rack qu'il porte au cou. C'est pour lui laisser les mains libres pour tapocher sur une tambourine. Je sors mon harmonica pour accompagner un tant soit peu ces camarades dont j'ignore encore le nom. Et je chante Alouette gentille alouette je te plumerai...et la tête... et le bec... et un bras, une jambe, un oeil...
La foule grossit. Il y a plein de policiers autour. Des policiers sans calotte ni casque. Des chars de police. Des paniers à salade.
Des journalistes et des caméras se fondent à la foule. Une foule de cent cinquante personnes j'imagine. Il y a des drapeaux rouges, des drapeaux des Patriotes de 1837, des fleurdelisés, des pancartes rouges. Puis je vois arriver de vieilles connaissances: Al, David, Bourgon et son chum dont le nom m'échappe parce que je deviens vieux. Nous ne sommes pas tuables. Le temps passe et nous sommes encore du côté des luttes populaires, corps et âme. À mains nues. Si c'est pas du courage ça, hein?
Je me suis trouvé deux autres types avec qui jammer. Le gars qui porte le drapeau des Patriotes jouait du xylophone. Un guitariste l'accompagnait. J'ai sorti un petit blues saturnal sur mon harmonica qui tue les fascistes avec ces deux nouveaux amis. Même les policiers semblaient se détendre. C'est toujours bien de se détendre avant que d'entreprendre une longe marche.
La marche a débuté autour de 21:03 j'imagine. Personne n'a encore su comment c'est parti. 21:04 nous sommes 150 personnes ou plus sur la rue Royale à scander Charest dehors! On va t'trouver une job dans l'Nord!
Le cortège s'élance ensuite vers le pont Lejeune. Un policier semble intimer l'ordre de prendre un autre chemin. L'ordre n'est pas respecté. La foule s'enfonce sur le pont Lejeune. Le policier nous suit...
-Si la police nous suit, c'est parce qu'elle nous appuie! que l'on se met à scander.
La direction se précise peu à peu: le pavillon Ste-Marie du CHRTR où se trouvent les blessés des matraquages du congrès libéral de Victoriaville tenu la veille. Dont le jeune manifestant Maxence Valade qui a perdu un oeil.
Passant devant le Ludoplex, on se met à scander quelque chose comme Poubelle à fric du gouvernement.
Le policier qui nous accompagne a un sourire bon enfant. Pas sûr qu'il apprécie de faire les sales jobs de Johnny la matraque par ce beau samedi de printemps où luit la pleine lune. Les jeunes discutent avec le policier qui marche à nos côtés. Je ne sais pas ce qu'ils se disent.
On tourne à droite devant le poste de police du boulevard des Forges.
-La police avec nous! La police avec nous!
Bourgon a soif comme le christ. Je lui tends ma dernière gorgée d'eau dans ma bouteille. À peine une cuillère à thé. De quoi nous rendre au bout de notre longue marche qui tourne sur la rue de la Terrière puis sur Louis-Pasteur où se trouvent des tas de logements pour étudiants. Des étudiants sont sur leurs balcons et nous font le V de la Victoire.
-Charest! Charrue! Le peuple est dans la rue!
Atmosphère de pays en train de se libérer de sa fatigue mentale et de ses antidépresseurs communautaires. On tourne ensuite sur Laviolette puis sur le boulevard du Carmel.
On s'arrête un moment au pied de la croix.
-Jésus dans la rue! Jésus dans la rue!
Je ne sais pas c'est qui qui crie ça. Peut-être Bourgon mais ça m'étonnerait. La soif lui coupe la parole. Enfin, je crois.
On marche encore quelques pieds. Puis nous nous trouvons toute la bande devant l'hôpital.
On observe une minute de silence pour les blessés du gouvernement, autant les flics que les manifestants, avec une pensée toute particulière pour Maxence Valade qui est encore au CHRTR et qui vient de perdre un oeil.
C'est un moment émouvant. Même les flics ont la mine basse. Ils sont plus dignes que leur Premier ministre, premier responsable de tous ces maux et souffrances inutiles.
22:04 peut-être? On reprend la marche. Je me sens pas mal en forme pour un vieux.
-On avance! On avance! On recule pas!
Direction centre-ville via le boulevard du Carmel. Un christ en croix au couvent des Ursulines rappelle le sort réservé aux manifestants de toutes les époques. On reprend le boulevard des Forges et on redescend vers le fleuve Magtogoek (anciennement Saint-Laurent).
C'est samedi soir. Les terrasses et les trottoirs sont remplis de fêtards. Il est tout près de 22:30. On nous applaudit spontanément. Qui a dit que le peuple n'était pas du bord des manifestants?
On se transmet le V de la Victoire avec nos doigts.
Puis au beau milieu de cette fièvre du samedi soir, à la pleine lune, alors que l'un boit sa bière et l'autre sa sangria, l'on se met à scander quelque chose de malcommode.
-D'l'argent y'en a dans les poches d'la mafia!
Ça fesse d'entendre ça sur la rue des Forges, la belle rue des Forges de cette belle et TR-ès rebelle Trois-Rivières.
On tourne sur Notre-Dame puis sur la rue Radisson.
-Duplessis, charogne, retourne dans ton cercueil!
Ça c'est moi qui l'ai parti. On m'a fait l'honneur de scander ce poème de la rue avec moi.
23:00. Retour au point de départ, au Parc Champlain. Nous ne sommes plus qu'une vingtaine. Ils se sont peut-être tous dispersés quelque part sur Radisson quand j'ai gueulé Duplessis, charogne, retourne dans ton cercueil. Ce n'était peut-être pas ma meilleure. Je m'en fous. Ça m'a fait du bien.
23:12 Je suis chez-moi. Je bois deux litres d'eau pour m'éclaircir la voix. Je me fais couler un bain. Je suis seulement fier et heureux de ne pas avoir fait tout seul mon devoir de citoyen. Mon devoir de m'insurger contre un gouvernement corrompu avec lequel il est absurde et surréaliste de négocier.
Après la vague orange viendra la vague rouge. Vous saurez me le dire.
Je n'ai pas vu personne manifester hier soir pour dire «oui Johnny la matraque, toé tu l'as l'affaire». Personne.
À qui la rue? À nous la rue!
PS: Images et liens vidéo suivront au cours de la journée...
Ce devoir demande un tant soit peu de courage.
Et je suis étonné d'en trouver autant à Trois-Rivières. Dans les années '80, nous étions parfois deux ou trois à manifester. Peut-être quatre quand on payait la bière pour le quatrième. Et encore.
Trois-Rivières était peu à peu redevenue la petite ville duplessiste des années trente, avec ses politiciens des années '30 et les idées brunes qui viennent avec.
Puis tout à basculer. Les médias sociaux ont permis de réunir des forces et des esprits pour combattre cet insaisissable vide qui nous mène depuis si longtemps. Le vide se débat, par le biais de la télé et des médias traditionnels, pour ne pas dire folkloriques. Un sondage par ci par là dans les journaux de Desmarais et Péladeau et on pense que ça va faire l'affaire. Ça va rabattre le caquet des indignés.
Néanmoins les étudiants en grève ont compris que la nature a horreur du vide. Les manifestants en faveur de l'éducation pour tous ont largement gagné la bataille de l'opinion publique sur le plan international. Ce sont leurs images que CNN et Al Jazeera diffusent. On ignore les images et le point de vue de Jean Charest. On ne sait même pas qui c'est, Jean Charest. Mais on sait qu'il fait matraquer son propre peuple. Qu'il a poussé sa jeunesse à un point d'écoeurement inégalé dans l'histoire du Québec, voire du continent Nord-Américain. Printemps Érable, Printemps Québécois ou Printemps Rouge, le Québec a plus changé en deux mois qu'en quarante ans.
Depuis deux semaines, je me joins à ces irréductibles manifestants de tous âges, majoritairement jeunes sans doute, qui réclament l'éducation pour tous.
Un site Facebook annonçait une manif nocturne pour 20:30 hier soir. Le lieu de rendez-vous était encore le Parc Champlain, à Trois-Rivières. Encore une fois, il n'y avait pas de chef. Une pensée commune. Oui. Mais pas de chef, heureusement. Comme ça s'est passé pendant le Printemps arabe. Des manifs spontanées venant de nulle part et de partout. De la désobéissance civile à l'état brut. Personne ne contacte les policiers. Aucun trajet n'est soumis aux autorités. Qu'est-ce qui peut bien mener tous ces gens à combattre le vide à pratiquer la désobéissance civile non-violente?
Pour le savoir, il n'y avait qu'à se trouver parmi tous ces braves, hier soir au Parc Champlain.
Mon compte-rendu de la manif
Je suis parti vers 20:12. J'ai croisé un couple des Balkans en me rendant au Parc Champlain. Ils étaient en train de siroter un café sur la rue des Forges.
-Zdravo! tu t'en vas où Gaétan, me demande l'homme.
-J'm'en vais à la manif! et moi de lui pointer mon carré rouge.
Les deux comprennent que le pouvoir du peuple se passe quelque part, dans le parc. Et ils viennent me rejoindre. Il est 20:23. Nous ne sommes même pas douze personnes. Il y a une fille qui joue Alouette gentille Alouette sur sa flûte à bec. Elle porte un carré rouge, des pantalons rouges. On sait qu'elle est là pour la manif. C'est évident. Puis il y a le gars à ses côtés avec un harmonica entre les dents, suspendu après un rack qu'il porte au cou. C'est pour lui laisser les mains libres pour tapocher sur une tambourine. Je sors mon harmonica pour accompagner un tant soit peu ces camarades dont j'ignore encore le nom. Et je chante Alouette gentille alouette je te plumerai...et la tête... et le bec... et un bras, une jambe, un oeil...
La foule grossit. Il y a plein de policiers autour. Des policiers sans calotte ni casque. Des chars de police. Des paniers à salade.
Des journalistes et des caméras se fondent à la foule. Une foule de cent cinquante personnes j'imagine. Il y a des drapeaux rouges, des drapeaux des Patriotes de 1837, des fleurdelisés, des pancartes rouges. Puis je vois arriver de vieilles connaissances: Al, David, Bourgon et son chum dont le nom m'échappe parce que je deviens vieux. Nous ne sommes pas tuables. Le temps passe et nous sommes encore du côté des luttes populaires, corps et âme. À mains nues. Si c'est pas du courage ça, hein?
Je me suis trouvé deux autres types avec qui jammer. Le gars qui porte le drapeau des Patriotes jouait du xylophone. Un guitariste l'accompagnait. J'ai sorti un petit blues saturnal sur mon harmonica qui tue les fascistes avec ces deux nouveaux amis. Même les policiers semblaient se détendre. C'est toujours bien de se détendre avant que d'entreprendre une longe marche.
La marche a débuté autour de 21:03 j'imagine. Personne n'a encore su comment c'est parti. 21:04 nous sommes 150 personnes ou plus sur la rue Royale à scander Charest dehors! On va t'trouver une job dans l'Nord!
Le cortège s'élance ensuite vers le pont Lejeune. Un policier semble intimer l'ordre de prendre un autre chemin. L'ordre n'est pas respecté. La foule s'enfonce sur le pont Lejeune. Le policier nous suit...
-Si la police nous suit, c'est parce qu'elle nous appuie! que l'on se met à scander.
La direction se précise peu à peu: le pavillon Ste-Marie du CHRTR où se trouvent les blessés des matraquages du congrès libéral de Victoriaville tenu la veille. Dont le jeune manifestant Maxence Valade qui a perdu un oeil.
Passant devant le Ludoplex, on se met à scander quelque chose comme Poubelle à fric du gouvernement.
Le policier qui nous accompagne a un sourire bon enfant. Pas sûr qu'il apprécie de faire les sales jobs de Johnny la matraque par ce beau samedi de printemps où luit la pleine lune. Les jeunes discutent avec le policier qui marche à nos côtés. Je ne sais pas ce qu'ils se disent.
On tourne à droite devant le poste de police du boulevard des Forges.
-La police avec nous! La police avec nous!
Bourgon a soif comme le christ. Je lui tends ma dernière gorgée d'eau dans ma bouteille. À peine une cuillère à thé. De quoi nous rendre au bout de notre longue marche qui tourne sur la rue de la Terrière puis sur Louis-Pasteur où se trouvent des tas de logements pour étudiants. Des étudiants sont sur leurs balcons et nous font le V de la Victoire.
-Charest! Charrue! Le peuple est dans la rue!
Atmosphère de pays en train de se libérer de sa fatigue mentale et de ses antidépresseurs communautaires. On tourne ensuite sur Laviolette puis sur le boulevard du Carmel.
On s'arrête un moment au pied de la croix.
-Jésus dans la rue! Jésus dans la rue!
Je ne sais pas c'est qui qui crie ça. Peut-être Bourgon mais ça m'étonnerait. La soif lui coupe la parole. Enfin, je crois.
On marche encore quelques pieds. Puis nous nous trouvons toute la bande devant l'hôpital.
On observe une minute de silence pour les blessés du gouvernement, autant les flics que les manifestants, avec une pensée toute particulière pour Maxence Valade qui est encore au CHRTR et qui vient de perdre un oeil.
C'est un moment émouvant. Même les flics ont la mine basse. Ils sont plus dignes que leur Premier ministre, premier responsable de tous ces maux et souffrances inutiles.
22:04 peut-être? On reprend la marche. Je me sens pas mal en forme pour un vieux.
-On avance! On avance! On recule pas!
Direction centre-ville via le boulevard du Carmel. Un christ en croix au couvent des Ursulines rappelle le sort réservé aux manifestants de toutes les époques. On reprend le boulevard des Forges et on redescend vers le fleuve Magtogoek (anciennement Saint-Laurent).
C'est samedi soir. Les terrasses et les trottoirs sont remplis de fêtards. Il est tout près de 22:30. On nous applaudit spontanément. Qui a dit que le peuple n'était pas du bord des manifestants?
On se transmet le V de la Victoire avec nos doigts.
Puis au beau milieu de cette fièvre du samedi soir, à la pleine lune, alors que l'un boit sa bière et l'autre sa sangria, l'on se met à scander quelque chose de malcommode.
-D'l'argent y'en a dans les poches d'la mafia!
Ça fesse d'entendre ça sur la rue des Forges, la belle rue des Forges de cette belle et TR-ès rebelle Trois-Rivières.
On tourne sur Notre-Dame puis sur la rue Radisson.
-Duplessis, charogne, retourne dans ton cercueil!
Ça c'est moi qui l'ai parti. On m'a fait l'honneur de scander ce poème de la rue avec moi.
23:00. Retour au point de départ, au Parc Champlain. Nous ne sommes plus qu'une vingtaine. Ils se sont peut-être tous dispersés quelque part sur Radisson quand j'ai gueulé Duplessis, charogne, retourne dans ton cercueil. Ce n'était peut-être pas ma meilleure. Je m'en fous. Ça m'a fait du bien.
23:12 Je suis chez-moi. Je bois deux litres d'eau pour m'éclaircir la voix. Je me fais couler un bain. Je suis seulement fier et heureux de ne pas avoir fait tout seul mon devoir de citoyen. Mon devoir de m'insurger contre un gouvernement corrompu avec lequel il est absurde et surréaliste de négocier.
Après la vague orange viendra la vague rouge. Vous saurez me le dire.
Je n'ai pas vu personne manifester hier soir pour dire «oui Johnny la matraque, toé tu l'as l'affaire». Personne.
À qui la rue? À nous la rue!
PS: Images et liens vidéo suivront au cours de la journée...
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