Il pleut ce matin et le mercure grimpe autour de 10 Celsius. Les bancs de neige sont devenus gris et bruns. L'eau s'écoule des trottoirs encore glacés, charriant des dépôts de sable et de calcium. Ça sent le printemps, bien entendu.
Dans quelques instants je prendrai les chemins pour mon exercice matinal. Je vais écouter les sons de ma ville encore endormie. Les sons du centre-ville de Trois-Rivières. Essentiellement le moteur d'un ou deux bazous et les cornes de brume des bateaux naviguant sur le grand fleuve Magtogoek (NDLA: anciennement Saint-Laurent).
Puis je vais penser d'un pas à l'autre, penser ou ne pas penser, c'est tout comme.
Je me baladerai avec rien sur les oreilles, parce que la bonne musique n'est pas faite pour couvrir le chant insouciant des oiseaux et le miaulement avide des chats. L'esprit a besoin d'un peu de poésie fraîche et non seulement de poésie ressassée ou bien embouteillée.
Donc, vous comprendrez que ce billet sur mon blogue est tout à fait gratuit, innocent, voire sans intérêt. Pourtant, c'est tout ce que je trouve à dire ce matin. Je ne m'en sens pas coupable, moi qui crache si souvent sur le suremploi du je en littérature, par provocation, par défi ou bien pour tout bonnement faire chier untel qui ne voit pas ça du même oeil. Sans compter Fessebouc, repaire des autobiographistes de moindre envergure et autres houbas houbas de jeux où tu gagnes des jetons.
Il pleuviote. L'asphalte est luisante. Et puis il y a le gros chat roux, celui qui se faufile toujours entre les deux blocs, ce gros chat surnommé Chamane. Chamane miaule sans arrêt depuis la première fois qu'il a choisi de passer faire des runs dans notre secteur, il y a de cela cinq ou six mois. Il miaule avec un timbre humain. Il dit «aow!» tout le temps, comme s'il s'était donné un coup de marteau sur une patte.
-Aow! Aow!Aow!
-Ah ben tabarnak! C'est encore Chamane 'Bé...
'Bé, c'est ma blonde, bien sûr. Et ce qu'elle pourrait me répondre ne vous regarde pas. Je n'en parlerai même pas sur Fessebouc. C'est toujours sage et raisonné. Ce qui me rassure sur la nature humaine.
Bon, je vous ai fourni une bonne tranche de vie. Vous avez sûrement autre chose à faire. C'est la Journée internationale de la femme. Et ça ressemble au printemps. Sinon, vous pouvez toujours cliquer ici.
Merci de m'avoir lu et ne pensez plus à ça.
Ouais, ça a été une belle journée - j'ai désherbé mes framboisiers.
RépondreEffacerEst-ce qu'elle le sait, la Dame aux framboisiers que nos perce-neige se doivent d'être munis de fusées Saturne 5 à trois étages, juste pour voir un peu de soleil à travers la neige?
RépondreEffacerHum... Nos framboises sont encore bleues...
RépondreEffacerAprès le printemps arabe, ce sera le printemps au pays du sirop d'érable...
RépondreEffacerOuais, y a des bruits qui courent....vive votre printemps ! :)
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