Nos libertés ont été gagnées à bouts de bras par des gens qui en ont été privés plus souvent qu'à leur tour.
L'activiste Michel Chartrand, qui nous a quitté l'an dernier, était de ceux-là.
Madeleine Parent aussi. Elle est morte avant hier des suites d'une longue maladie. Elle avait 93 ans.
Elle a commencé à s'engager pour la cause des étudiants pauvres alors qu'elle était à l'université. Puis elle devint syndicaliste et se donna corps et âme pour la justice sociale tout au long de sa vie.
Duplessis l'avait fait mettre en prison pour «conspiration séditieuse», l'accusant d'être communiste et de fomenter la révolte parmi les grévistes. Cette vieille pourriture fasciste, qui fait encore vibrer quelques séminaristes trifluviens et autres incultes, travaillait pour les boss. Madeleine Parent préférait travailler pour le peuple. Pour améliorer leur sort. Pour redonner un pouvoir et une voix au peuple dans une société fermée où tout était à vendre pour pas cher. Où l'on souhaitait voir le travailleur à genoux devant les boss, avec le clergé qui lui bottait le cul pour le salut de son «âne»...
Voilà pourquoi l'on peut cracher sur toutes les statues de Duplessis de la province. Et sur toutes celles qu'on pourrait élever dans le futur à la mémoire des despotes.
Madeleine Parent et Michel Chartrand n'ont pas besoin d'une statue pour être pleinement honorés par ceux et celles qui savent ce que coûte la défense de nos foyers et de nos droits. Ils s'inscrivent dans le coeur de la classe ouvrière et rappellent que dans tout combat il y a toujours le début d'une victoire pour les luttes futures. Ils nous diront toujours que le fascisme ne passera pas.
Je rends hommage à Madeleine Parent. Elle fait partie de la courte liste des libérateurs du peuple québécois, sans aucun doute.
Hommage à elle, donc ; et merci de nous en avoir parlé.
RépondreEffacerNous sommes debout, c'est beaucoup grâce à des gens comme vous. Vous saluons bien bas, madame, et vous remercions pour tout!
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