vendredi 30 avril 2010

Encore à propos de Laframboise

Un auteur de romans ou de nouvelles se doit d'aller voir l'état de ses sources afin que son imagination n'ait jamais l'air de se tarir.

Je ne vous nommerai pas l'une de mes sources que je vais surnommer Pouding, ici, pour les besoins de la démonstration.

Quelle démonstration? Eh bien celle que je vais toujours vérifier l'état de mes sources, comme le tallyman cri va compter ses castors, ses martres et ses blaireaux  sur son lot de trappe.

Tout a commencé par un coup de fil de Pouding.

-Salut gros z'homme! C'est Pouding à l'appareil!

-Salut Pouding! Qu'est-cé que j'peux faire pour toé?

-Rien. En seulement qu'j'en ai une christ de bonne à te raconter. C'est à propos de Laframboise.

-Laframboise? Pas le légendaire Laframboise?

-Oui monsieur, poursuit Pouding en marquant une pause pour me faire saliver d'entendre la suite.

-Ben quoi... Qu'est-ce qu'il a fait encore Laframboise?

-Cré-moé Bouchard, c'est sûr que ça va finir dans le top ten des niaiseries que t'envouèyes sur le ouèbe.

-Ah oui? Pis quoi? m'impatienté-je.

-Tut! Tut! Calme-toé! Calme-toé! Passe chez-nous pis j'va's t'raconter ça.

-Ok Pouding. J'arrive ça s'ra pas long.

Puis j'enfile mon manteau et m'en vais prestement chez Pouding pour en savoir plus sur la dernière bêtise de ce fameux Laframboise que j'observe avec une passion qui saurait émouvoir un entomologiste.

D'autres s'intéressent aux petites bêtes, moi j'ai le béguin pour les humains.

Et Laframboise, croyez-moi, c'est tout un spécimen. Un polydépendant aux yeux de belette qui ment comme un forcené pour emprunter de l'argent ou vendre des trucs déglingués qu'il trouve dans les poubelles.

Arrivé chez Pouding, je m'installe à la table et j'attends ses confidences à propos de Laframboise.

Pouding m'offre un café et y ajoute une larme de Chemineau. Puis il m'offre un autre café, avec une plus grosse lampée de Chemineau. L'atmosphère s'échauffe. On fume un peu. Puis on oublie tout à fait Laframboise. Neil Young chante une drôle de chanson où il est question de continuer à rocker dans un monde libre.

Je reviens chez-moi bredouille, le sourire aux lèvres.

Les oiseaux gazouillent. Les automobiles polluent.

Il n'y a pas vraiment de nuages.

Une journée idéale pour ne pas écrire.

2 commentaires:

  1. N'empêche qu'on trépigne, nous, maintenant ! y est arrivé quoi, alors, à ce Laframboise ?

    RépondreEffacer
  2. Moi-même, je ne le sais pas encore...

    J'attends cette histoire depuis deux mois. Ma source se perd en digressions.

    RépondreEffacer