mercredi 18 juin 2008

L'ÎLE ST-QUENTIN: ZONE PROTÉGÉE DU BRUIT


Ma campagne contre le bruit va bon train.

Hier, je n'en ai presque pas entendu.

Je me promenais, dans la rue, à la recherche de bruit. Je n'entendais presque rien, hormis le léger grondement des fils électriques. Serait-ce que mon appel a été suivi? Ou bien parce que l'essence coûte trop cher? Je ne sais trop, mais j'ai bon espoir de participer à la fondation de multiples zones protégées du bruit en milieu urbain comme en milieu naturel.

Ici, à Trois-Rivières, je vise l'Île St-Quentin et le Parc des Vieilles Forges pour commencer. Ce serait difficile de commencer par le quartier Ste-Cécile. Il faut être réaliste...

Ce ne sera pas difficile pour le Parc des Vieilles Forges. Le lieu est déjà tranquille parce qu'un peu ennuyeux. Évidemment il y a le rapide des Forges, sur la rivière Métabéroutin. Mais ça ne vaut pas les plages de sable blond du delta.

L'Île St-Quentin offre aux humains de Trois-Rivières une occasion privilégiée d'être en contact avec la nature, occasion qui est souvent gâchée par des événements spéciaux qui se succèdent d'une fois à l'autre pour transformer l'île en dépotoir sonore. La pollution sonore est un fléau moderne. Il faut créer des zones protégées du bruit pour résister aux imbéciles qui veulent marquer leur présence en polluant la santé de tout le monde avec des excès de décibels qui ont des incidences majeures sur le stress et même sur le rythme cardiaque des humains.

L'Île St-Quentin, cela dit, je la débaptiserais. St-Quentin, pour moi, cela ne fait référence qu'à une prison où Johnny Cash a enregistré un album live. Je l'appellerais l'Île des Anishinabe, ou bien l'Île des Trois Corégones. On en voit trois sur le blason de Trois-Rivières, parce que le corégone ou poisson blanc était le totem des Anishinabe qui ont fondé Trois-Rivières.

Pour réparer trois cent soixante-quinze ans de racisme envers les Autochtones, ce serait un juste retour des choses que de redonner aux lieux leurs noms autochtones. Cela nous permettrait aussi d'apprendre quelques mots de plus et de mieux comprendre les peuples invisibles.

RICHARD DESJARDINS: GARDEZ VOS EXCUSES!

Si vous ne l'avez pas déjà lu, vous me remercierez pour cette lecture: une entrevue de Marc Cassivi avec Richard Desjardins, sur Cyberpresse, où les excuses du gouvernement Harper envers les Autochtones se situent dans un tout autre contexte.

Parlant de son dernier film, Le peuple invisible, Desjardins déclare ironiquement que les Indiens ne valent pas un arbre. L'Aurore boréale, son film consacré à la dénonciation de la mauvaise gestion de nos forêts, a remporté plus de succès, jusqu'à maintenant, que Le peuple invisible, un film sur les Algonquins, spoliés, maltraités, nargués par les pouvoirs publics, dépossédés de leur culture, de leur langue, de leur terre, bref de tout.

On les a parqués sur des réserves sans reconnaître leurs titres de propriété qui devraient avoir autant de poids devant la justice du pays que le titre de propriété de tout autre citoyen canadien qui viendrait devant la cour faire valoir ses droits en se référant à un document datant de 1792, 1837 ou 2007.

Les lois canadiennes reconnaissent les titres de propriété pour tout le monde, non? Pas vraiment...

Si l'autoroute passe sur le terrain de Georges Tremblay, il sera compensé financièrement. Si cette même autoroute passe sur le terrain de centaines d'Indiens, on enverra une motoneige, un miroir et trois colliers au chef de bande. J'exagère à peine. Parlez-en au peuple invisible...

Les Indiens sont encore considérés comme des citoyens de seconde classe. Les excuses ne valent rien s'il n'y a pas une parfaite reconnaissance des droits et une juste réparation pour les torts subis.

Par ailleurs, je vous invite aussi à lire ce texte de Yves Boisvert, sur Cyberpresse. Cela donne le ton à la prochaine étape, celle d'aller au-delà des excuses.

C'est ça qui est ça.

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