lundi 16 juin 2008

L'INTERNET LIBRE ET LES NOUVEAUX INQUISITEURS


Les groupes de pression les plus loufoques font la cour à nos gouvernements pour instaurer la censure sur l'Internet. Contrôler le contenu de l'Internet est non seulement impossible. C'est aussi impensable.

L'instauration de bibliothèques publiques, au dix-neuvième siècle, a favorisé l'émancipation des idées et des personnes.

L'Internet n'a fait que pousser encore plus loin cette émancipation.

Chaque fois que la liberté se pointe le bout du nez, il faut toujours qu'une bande de profiteurs abrutis par le fric viennent freiner les ardeurs et la créativité des humains en brandissant des études, des chiffres et des statistiques qui sont un affront à l'intelligence.

Se battre sur le terrain des chiffres et des pourcentages, je laisse ça à ceux qui ne savent pas écrire. Je n'ai pas fréquenté la bibliothèque publique pour rien. Je ne me mettrai pas à vanter le contraire de la littérature, c'est-à-dire les formulaires, les rapports, les compilations de données, les jérémiades sur deux colonnes... Ça me pue au nez.

L'Internet est un formidable outil pour le développement du savoir humain ainsi que pour l'émancipation des idées et des personnes. Censurer l'Internet, c'est chercher à tuer le libre-accès à la connaissance, aux arts et à la musique de milliards de personnes qui n'ont pas les moyens ni le temps de se rendre à la bibliothèque publique. La bibliothèque publique rentre maintenant dans tous les foyers, de la Chine jusqu'à Hérouxville, et il faudrait stopper la plus belle révolution qui se soit faite au cours de l'histoire humaine, juste pour que Dany Bédard vende son disque? Dany est un grand garçon. Il va se débrouiller. Je ne crains pas pour lui.

Tenons les inquisiteurs modernes loin de l'Internet. Montrons-leur qu'ils ne sauraient faire taire l'humanité au nom de valeurs aussi superficielles que l'argent, les droits d'auteur et autres conneries de frères copistes dépassés par l'invention de l'imprimerie.

Le temps n'est plus à la calligraphie, ni à l'imprimerie, mais à la transmission libre et gratuite des pensées et savoirs qui sont disponibles en ce monde.

L'artiste le plus talentueux trouvera bien moyen de faire une piastre avec l'Internet sans qu'il ne faille tout censurer.

L'Internet aidera même l'artiste à vendre ses trucs tout en conservant une indépendance d'esprit et de création qui vaut certainement son pesant d'or.

Les maisons d'éditions et les maisons de disques n'ont qu'à se recycler dans la radio AM. Tant qu'à vivre dans le passé, aussi bien faire revivre la radio monophonique, le télégraphe et la calligraphie...

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