mercredi 11 juin 2008

LES OISEAUX NE SE CACHENT PAS TOUJOURS POUR MOURIR

Les oiseaux ne se cachent pas toujours pour mourir. Avant-hier, une corneille a percuté la fenêtre, devant mon poste de travail. Elle en est morte, la pauvre. On pouvait l'admirer en train de se faire bouffer par les mouches, à quatre pouces de la fenêtre donnant sur le toit. Je suis allé voir le concierge pour le prier de donner un coup de pied sur l'oiseau mort si d'aventure il allait sur le toit, ce qui peut se faire aisément puisqu'une porte y donne accès sans avoir à grimper dans une échelle. Évidemment, je n'ai pas accès à ladite porte, autrement j'aurais fait moi-même un botté de placement .

J'ai donc attendu, une heure, huit heures, vingt-quatre heures... Les mouches étaient toujours plus nombreuses à pondre leurs larves sur la corneille décédée tout en se prenant quelques bouchées ça et là. C'était franchement dégoûtant, bien que ce soit aussi instructif. Évidemment, je ne suis pas superstitieux autrement j'aurais capoté: un oiseau qui frappe une vitre et en meurt, dans la semaine où il y a un vendredi 13...

«Il y a de la mortalité dans l'air», affirment les uns et les autres. Ils n'ont pas tout à fait tort, sauf que la mortalité est sur le toit. Elle n'est plus dans les airs.

L'oiseau ne vole plus du tout. La corneille a frappé une vitre dans la semaine du vendredi 13 pour être témérairement passée sous une échelle ou bien un transformeur d'Hydro-Québec...

Parlant d'air, il était plutôt chargé de bourrasques hier. C'était à en dépeigner un chauve. En moins de cinq minutes, c'est comme si la fenêtre donnant sur le toit s'était transformée en cataractes.

Cela pleuvait fort et le vent arrachait tout, les sacs de chips, les contenants de café vides, les branches, les boîtes des camions-remorques et, bien sûr, les oiseaux morts. Le vent a miraculeusement soulevé l'oiseau mort, hier, pour l'emmener en paradis. Il est parti comme un petit oiseau, le volatile, avec les mouches envoyées par le vent au diable vauvert, chez Belzébuth, tiens, le dieu des mouches.

J'en conclus que la malédiction de l'oiseau mort est levé.

Aucun événement malheureux ne se produira en ce vendredi 13. Tout le monde va gagner à la loterie. Les chats noirs vont rester cachés toute la journée. Ce sera super, je vous jure...

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