mercredi 11 avril 2012

Explication de trop

Chers lecteurs et lectrices,

Le Québec est à un tournant de son histoire. Je me permettrai d'écrire des niaiseries, bien sûr. Mais je ne manquerai pas l'histoire, histoire d'avoir de quoi à raconter pour les siècles à venir.

L'économie est l'état actuel des préjugés quant à la conduite des affaires humaines. Ce n'est pas une science. Ce n'est pas une loi encore plus immuable que la loi de la gravité. C'est l'état actuel de la soumission du peuple.

Le monde change plus vite qu'on ne veut le croire. Même si je veux qu'il change, ce monde, il changerait sans moi.

Nous sortons d'une petite noirceur québécoise qui règne depuis les années '80. Nous ne sommes jamais sortis de rien. Le Québec a stagné dans la morosité des chiffres, des statistiques et autres manières de faire oublier au peuple qu'il est propriétaire de tout ce qui se fait sur et sous son territoire.

Nous sommes maîtres chez-nous mais nous ne le savons pas encore.

On l'apprend un peu plus tous les jours, dans la rue.

Et tranquillement mais sûrement un nouveau pouvoir émerge de la rue. Le pouvoir du peuple. Un mouvement sans chef et sans parti. Quelque chose comme un peuple uni qui jamais ne sera vaincu. Un moment de l'histoire que vous pouvez manquer si ça vous chante ou vous déchante.

Je fais le pari que ce mouvement encore indicible va dans le sens du bien commun.

En tant qu'enfant du quartier Notre-Dame-des-Sept-Allégresses, fils d'ouvriers, métis et paysans, je fais naturellement mon camp du côté du peuple. Du peuple sans parti. Du peuple que l'on fait taire depuis trop longtemps. Du peuple qui devrait sacrifier sa vie à bâtir des pyramides de gypse pour les nouveaux pharaons du capitalisme sauvage. Du peuple qui devrait considérer un mandat de quatre ans comme un chèque en blanc de quatre ans. Un jeu où les pauvres paient toujours et où les riches s'enrichissent plus en pillant les ressources qui devraient servir à payer l'éducation pour tous, la santé pour tous et le travail pour tous.

«Partage ou dégage!» scandaient certains manifestants le 22 mars dernier, à Montréal.

Ça dit presque tout.

On a qu'une vie à vivre. Et personne ne veut la vivre en esclave, quoi qu'en pensent certains scribes à la solde des pharaons.

2 commentaires:

  1. "partage ou dégage" !!

    bon sang, ça c'est un slogan qui me botte !

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  2. Je vais le scander demain dans les rues de ma ville en arborant un chiffon rouge ou bien une fleur couleur de sang...

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