mardi 31 janvier 2012

Mon petit ukulélé

Ma prof de musique n'aimait pas mon jeu de xylophone. C'est vrai que je piochais comme un pied. Elle m'avait même dit que je n'avais aucun talent en musique. Elle se permettait de me le dire puisque je la caricaturais trop souvent avec ses grandes dents sortant d'un quelconque bol de toilette comme s'il s'agissait d'une créature des marais. Comme mon orgueil d'adolescent était sans limites j'abandonnai vite l'idée de faire de la musique.

J'ai plutôt fait de la bédé, des caricatures... Oui, des petits bonshommes avec des gros nez.

Puis un beau jour, au début de la vingtaine, je m'achète un harmonica puis j'apprends à jouer When the Saints Go Marching In. Je pars sur la route avec mes harmonicas. Je joue partout où je vais dans l'Ouest, puis au Yukon.

Tout au long de mon périple je rencontre des tas de musiciens avec lesquels je jamme comme jamais je ne l'avais fait auparavant. Ma prof de musique est bien loin. Je trippe parmi des musiciens de la rue ou des forêts.

Après l'harmonica, j'envisage d'apprendre la guitare...

Je bûche pendant un an sans rien y comprendre. Je finis par vendre ma guitare pour me faire à l'idée que je n'en jouerai jamais.

Puis un de mes amis, Phil, passe dans le coin un an plus tard et me vend sa guitare pour pas cher. Je m'y ressaie. Et, avec un peu d'aide de mes amis Rob Bob et Cavanaugh, j'apprends deux ou trois accords sur lesquels je compose trois millions de chansons dont Odanak j'veux mon snack ainsi que Le café de la bagarre, tounes encore inédites.

Les années passent, je jumelle ma guitare à mon harmonica et tape simultanément du pied. Oua! Je suis encore plus loin de ma prof de musique que jamais.

Il s'est ajouté entre temps une petite guitare, un clavier, deux accordéons, un piano africain, des tambours, des flûtes, alouette!

Et hier, vous savez quoi? Ma blonde m'a rapporté un petit ukulélé. Ça ne s'accorde pas comme une guitare et les doigts ne se mettent pas à la bonne place mais quel plaisir!

Je vais composer une toune ce soir sur mon petit ukulélé et je vais la dédier à mon ancienne prof de musique. Ça va s'appeler Dans l'temps que j'te caricaturais dans une bolle de toilettes... ou quelques trucs pas sérieux qui m'empêcheront de devenir politicien.

On vit bien quand on est décoincé.

Et la musique? À part l'amour, y'a rien de mieux.

Donc, musique.

9 commentaires:

  1. Ahhh, si ton harmonica pouvait parler, il raconterait bien des choses. :) ;)

    RépondreEffacer
  2. Le yukulélé allait si bien à Marylin ! j'sais pas si tu as le look!

    RépondreEffacer
  3. Il raconterait peut-être ce dont je ne me souviens plus Ben, King de Drummondville.

    Je vois plus un gros Hawaïen interprété Gros Jambon aux ananas dans ma vision du ukulélé.

    RépondreEffacer
  4. Ukulélé-lé.
    Ukulé-là.
    Ukulélélé, ukulélà.

    Yé bin tro-ti os-ti, pou mé dit, dix gros doigts grâs.
    Mé, mé-dis, awouèye kaploing,kla métresse,a m'aura pas.

    Ukulélé-lé
    Ukulé-là
    Ukulélélé, ukulélà.

    RépondreEffacer
  5. Quelle belle toune! Je vais te la piquer!!!

    RépondreEffacer
  6. Bah là, on pourrait chanter :
    Dans les mines d’Hawaï, les mines de magma
    Est arrivé un gars, un genre de gros tas
    Y pesait 400 livres et mesurait 5 pieds
    C'est pour ça que les mineurs l'avaient nommé
    Gros Ananas
    Gros Ananas, gros Ananas, gros Ananas

    Ha ha ha !!! :-D

    RépondreEffacer
  7. On pourrait aussi créer une version de Kashtin en Hawaïen avec un collier de fleurs autour du cou, fier d'être gras là où ça pèse le plus lourd dans la balance culturelle.

    RépondreEffacer
  8. Tu me fais penser, toi là, mon espèce de Gaétan ! :) Tu me parles de la tornade (Kashtin), pis d'agréables souvenirs remontent à la surface. Pour avoir eu l'honneur de participer à un légendaire pow-wow à Mani-Utenam en 90... calisse si je pouvais avoir une machine à voyager dans l'temps, je t'aurai amené. :)
    Quin ! Pour toi et les autres : http://www.youtube.com/watch?v=E8I-Hy2vC8Y :)

    RépondreEffacer