dimanche 7 septembre 2008

PARLE, PARLE, JAZZ, JAZZ


J'ai envie de vous rediriger vers quelques clips musicaux que j'affectionne. C'est dimanche et il est encore trop tôt pour écrire de ces récits plus ou moins grotesques dont j'ai le secret.

D'abord, John Coltrane. J'ai écouté l'album A Love Supreme ad nauseam quand j'étais étudiant à l'université. C'est du free jazz, et c'est pourtant l'un des albums de jazz parmi les plus vendus dans le monde. Il faut dire que son titre, A Love Supreme, et l'année de sa parution, 1968, y sont pour quelque chose. Tout le monde voulait entendre parler de fleurs et d'amour cette année-là.

Coltrane a réalisé cet album pour remercier Dieu de l'avoir délivré de l'héroïne... Et pourtant, cet album n'a rien de sobre! Donc, vous vous devez de connaître A Love Supreme, ne serait-ce que pour la première et dernière fois de votre vie. Si c'est trop difficile pour vos oreilles, je vous recommande un air un peu plus conventionnel de Coltrane, My Favourite Things.

Une autre de mes tounes fétiches, que j'ai fait jouer encore et encore. A Night in Tunisia de Dizzy Gillespie. C'est l'hymne fondateur du be-bop. Gillespie a joué une partition à l'envers, rapidement, et ça nous a donné cette nuit en Tunisie.

Remontant un peu plus loin dans le temps, jusqu'au clarinettiste Artie Shaw, voici Begin the Beguine. C'est un peu pépère, mais c'est bien punché. J'ai passé des heures à l'entendre, celle-là aussi.

Bon, je ne me mettrai pas à tout vous raconter. Je vous laisse sur quelques pistes musicales susceptibles de vous charmer ou de vous faire déguerpir.

-At Last, de Etta James. Une grande voix. Un thème inoubliable. Je voudrais que l'on m'incinère sur cette chanson.

-Careless Love Blues, de Bessie Smith, l'impératrice du blues. J'avais un 33 tours de Bessie Smith que j'ai perdu au cours de mes déménagements. C'était l'album que j'écoutais le plus souvent pour m'endormir... avec A Love Supreme de Coltrane et Blues in the Laurel Canyon de John Mayall, un album rare, du blues planant comme je n'en ai jamais entendu par la suite. Je ne trouve pas d'extraits sur YouTube, désolé.

-Walkin' To New Orleans, de Fats Domino. Un gars qui n'a plus un rond s'en retourne à pieds à New-Orleans après avoir perdu sa blonde. Les deux notes, tic-toc, qui jouent tout au long de la pièce rappellent les bruits de pas, lourds, sur la route sans fin. Je trouve cette chanson géniale, que voulez-vous. Et puis c'est de quelqu'un qui ne craignait pas de passer pour un gros, Fats Domino. Juste pour s'appeler Fats, il aurait tout mon respect. Tout le monde sait que les gros sont gentils et rieurs, pas vrai?

En vrac:

-Stormy Weather, de Lena Horne. Je pense que c'est tiré d'un film dont le titre m'échappe. YouTube m'indique l'année 1943 sur le clip. C'est une toune des temps de guerre. Je me souviens l'avoir aussi entendue dans un film mettant en vedette Faye Dunaway. Le titre m'échappe. Et je n'ai pas envie de naviguer toute la journée sur le ouèbe...

-Ezekiel Saw The Wheels, un toune de gospel que même un indécrottable athée comme moi peut apprécier. Elle est ici interprétée par The Golden Gate Quartet. Ça dit, grosso modo, que Ézéchiel a vu les roues. C'est une chanson sur les ovnis bibliques...

-Mack The Knife, de Louis Armstrong, alias Satcho. C'est tiré de L'opéra de quat' sous de Kurt Weil. Mack joue du couteau pour donner des bijoux à sa douce. Émouvant.

Et, finalement, pour rester au Canada, une fantaisie jazzée de Norman McLaren, célèbre cinéaste d'animation de l'Office national du film (ONF).

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