Il y a cent cinquante ans de charmants investisseurs en voulaient à la canaille d'enflammer les esprits des travailleurs avec des revendications qu'ils considéraient utopiques. Selon ces parasites de la société, les syndicalistes sapaient le respect des institutions avec leurs idées folles: la semaine de soixante heures, la retraite à soixante-dix ans, l'interdiction du travail des enfants, etc.
-Ils n'ont qu'à apprendre l'économie! disaient ces capitalistes sauvages. Qu'ils placent un sou par semaine à la banque et au bout de l'année ils auront cinquante-deux sous! Avec le cinquante-deux sous ils pourront s'acheter des actions en bourse... Et ils apprendront à économiser encore plus pour faire plus d'argent... Ce n'est pas en critiquant l'église et les notables que l'on construira un pays fort... Qu'ils cessent de boire, manger, fumer et respirer! L'éducation et les soins de santé, ce n'est pas bon pour les pauvres... Ils finissent par se ramollir et à ne plus vouloir travailler. Ils n'ont plus qu'un mot en tête: la grève! Eh bien, les autorités se doivent d'intervenir contre les têtes brûlées et autres trouble-fête qui pervertissent les travailleurs et les incitent à la violence contre leurs bons pasteurs et leurs bienfaiteurs... On doit les matraquer et les fusiller s'il le faut! La police et l'armée doivent se charger de nous débarrasser de la canaille!
Les syndicalistes et les militants socialistes ont eu raison de ces salauds, bien entendu. La police et l'armée se sont rangées du côté de la canaille. Même un soldat finit par comprendre qu'il partage le sort de ses concitoyens spoliés par les riches. Et les riches, ici comme ailleurs, doivent bientôt s'enfuir à toutes jambes pour ne pas en manger une tabarnak...
Nous sommes passés de la semaine de cent dix heures à la semaine de quarante heures.
L'âge de la retraite est passé à soixante-cinq ans.
Les enfants ont eu accès à l'éducation au lieu de mourir dans les mines ou dans les usines de textile.
Les soins de santé sont devenus universels et gratuits.
Les églises ont été démolies. Les vieilles idoles ont été renversées.
Bref, tout s'est amélioré grâce à la constance des grévistes, des syndicalistes et des militants socialistes. Seul un capitaliste sauvage viendra nier ces faits. Et malheureusement, il s'en trouvera bien quelques-uns puisqu'il faut régulièrement sortir les poubelles afin de ne pas être envahi par la pourriture.
Les charognes sont au pouvoir au Québec. Ces petits despotes à la solde du 1% souhaitent nous ramener cent-cinquante ans derrière pour nous traiter comme du vulgaire bétail mis à la disposition des riches.
Des fils à papa et des filles à maman du Parti libéral du Québec veulent augmenter l'âge des retraites. Il paraît que c'est utopique la retraite à soixante-cinq ans, la semaine de quarante heures, les soins de santé universels et gratuits ainsi que l'éducation pour tous...
Quelques larbins remplacent les curés d'antan dans les médias corporatifs pour nous apprendre la résignation et la soumission à l'autorité. Ils trouvent tout à fait normal de nourrir la pègre avec l'argent de nos taxes et de nos impôts. Ils ne voient que de la logique dans le fait de nous faire travailler comme des boeufs sans privilèges et sans droits jusqu'à deux fois quatre-vingt-dix-neuf ans s'il le faut.
Bientôt, ces excréments sur deux pattes s'attaqueront au salaire minimum en prétendant que les entreprises ne sont pas compétitives compte tenu des salaires trop élevés. On trouvera normal de payer des gens trois piastres de l'heure puisque la loi du marché en aura décidé ainsi.
Notre peuple sera traité comme de la crotte pour assurer la liberté des loups dans la bergerie.
On travaillera soixante-dix heures par semaine pour rejoindre les deux bouts. On confiera les enfants aux proxénètes pour se faire un petit revenu d'appoint. Les écoles seront réservées aux gosses de riches du Parti libéral du Québec et de la Coalition Avenir Québec. Les comportements les plus asociaux seront encouragés et recommandés. Ce sera au plus fort la poche. Pour les autres: la matraque, le poivre de cayenne ou les balles en caoutchouc...
Ce sera beau en tabarnak notre société de sales larbins crypto-fascistes qui marcheront au pas pour un dix cents. Le travail sera la liberté. La liberté de quelques-uns et l'esclavage pour tous.
Évidemment, nous pouvons inverser le déclin de notre communauté et de nos droits en leur faisant ravaler leur vomi. On ne doit pas céder à ces fumiers qui souhaitent venger les capitalistes en nous plongeant tous dans la misère pour le plus grand bien d'une poignée de salopards individualistes et libertariens.
On peut les battre et les vaincre sur notre propre terrain, dans notre propre pays. Nous sommes maîtres chez-nous, maintenant et pour toujours. On se doit de leur apprendre cette leçon par les moyens qui s'imposent.
Cela ne prendrait que vingt-quatre heures pour changer le Québec. Vingt-quatre heures pour que les fils à papa et les filles à maman ferment leur clapet. Vingt-quatre heures pour que les chroniqueurs des médias corporatifs soient jetés à ces ordures qu'ils nous font manger jour après jour.
On n'aurait même pas besoin d'attendre jusqu'en 2018 si nous avions le courage et la détermination de ces vrais héros et héroïnes du peuple qui ont vaincu le capitalisme sauvage, le duplessisme et cette église catholique infâme qui n'a su enseigner que les génuflexions et la pédophilie.
Nous pouvons inverser le cours de l'histoire en mettant un terme à cette aboulie collective qui permet à quelques gredins sans âme de promouvoir l'esclavagisme moderne. Nous pouvons en finir tout de suite avec la décadence et le brigandage de nos élites corrompues.
Nous pouvons et nous devons gagner contre ces charognes qui veulent nous déposséder au nom d'une idéologie qui ne profite qu'à une poignée de pleins d'marde.
Le fascisme ne passera pas.
On a non seulement raison de se révolter.
On en a aussi le devoir.
Wow! J'adore cet article!
RépondreEffacerSaint-Thomas d'Aquin dit dans la «Somme contre les Gentils» au paragraphe 132 sur la pauvreté volontaire:
«De même il faut du temps pour acquérir par le travail les biens nécessaires à la vie: la preuve en est que beaucoup, consacrant tout leur temps au travail, peuvent à peine se procurer de quoi subsister. Si ceux qui s'engagent dans la pauvreté volontaire devaient ainsi vivre de leurs mains, ils sacrifieraient au travail la majeure partie de leurs journées et pour autant ils seraient détournés d'autres labeurs plus nécessaires qui requièrent également beaucoup de temps, telles l'étude de la sagesse et la science et autres activités de l'esprit: de la sorte, loin de favoriser la vie parfaite, la pauvreté volontaire lui serait un obstacle. 6. Et que l'on ne parle pas de la nécessité du travail manuel pour repousser l'oisiveté. Cela ne prouve rien ici: Il vaudrait mieux en effet combattre l'oisiveté par l'exercice des vertus morales dont les richesses sont les instruments en permettant de faire les aumônes et d'autres bonnes œuvres, plutôt que par le travail manuel. Pourquoi engager des hommes à la pauvreté dans le seul but de les détourner de l'oisiveté en les occupant au travail manuel? La fin de la pauvreté n'est-elle pas de leur permettre de se livrer à des occupations supérieures à celles de la vie ordinaire des hommes? 7. Prétendre encore que le travail manuel est nécessaire pour mater la chair c'est sortir du sujet. Nous cherchons si les pauvres volontaires doivent gagner leur pain par le travail manuel. D'ailleurs n'y a-t-il pas d'autres moyens nombreux d'apaiser les concupiscences charnelles, jeûnes, veilles et autres exercices semblables. A cette fin les riches eux-mêmes qui n'ont pas besoin de travailler pour assurer leur entretien, pourraient se livrer au travail manuel.»
http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Stthomas/Gentils/gentils.htm
@Julius Nonna Frans: Merci pour ton commentaire et pour le lien hypertexte. On travaille trop pour rien. On oublie trop souvent qu'on ne sert qu'à nourrir un système corrompu qui n'en vaut pas la peine. On oublie trop souvent de servir quelque chose comme un devoir cosmique...
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