Une chroniqueuse qui se prétend sexologue écrivait récemment dans un torchon de Montréal qu'il y a trois ou quatre choses à penser avant que de faire l'amour dans la nature. Il faut, selon elle, s'assurer qu'il est permis par la loi de le faire là où nous souhaitons nous trémousser en duo. Ce qui exclut dès le départ 99,9% des emplacements possibles pour une bonne partie de fesses. La nature ne vous appartient pas. à moins de faire partie de ce 1% qui suscite l'indignation des preux et des lépreux.
Pour ce qui est du reste de son article, c'était tout aussi pitoyable. La sexologue a même trouvé le moyen d'écrire que la quatrième chose à faire était de relire son texte pour s'assurer qu'on a bien compris...
Non mais quelle conne! Et c'est ce genre d'agrès de pêche qui prodigue des conseils sexuels? Faites pas ceci, faites cela, respectez la loi, rédigez toujours un contrat avant que d'user de votre appendice, fouettez-vous dans un environnement propre et sécuritaire...
J'ai déjà fait l'amour dans la nature. Je n'ai demandé la permission à personne. Je n'ai pas signé un contrat devant notaire m'autorisant à commettre un tel acte entre dix heures et dix heures quinze à tel ou tel endroit. J'ai sorti ma queue. Ma partenaire était d'accord. Et basta! Fuck les lois, les règlements et la bienséance: nous avons fait séance tenante ce qui nous tentait, comme tous les animaux de la création qui ne font pas tant de flaflas quand c'est le temps de se reproduire ou de se caresser dans la nature.
Ce genre d'insignifiante qui donne des leçons pullule dans toutes les publications qui respectent l'idiotie de leur lectorat.
-Il ne faut pas les faire réfléchir trop longtemps, laisse entendre le rédacteur en suif... Bourre-moi ta page d'énumérations faciles à comprendre: les trois façons de, les sept leçons à savoir, les dix choses à ne pas faire, etc.
Cette pétasse de sexologue qui doit baiser comme une barre de fer vous recommanderait de changer le concombre contre un cactus pour mettre du piquant dans votre sexualité. Elle doit être aussi envoûtante qu'une émission de télé du matin avec d'autres pétasses du même ordre qui vous racontent qu'une étude scientifique démontre que les hommes qui portent des bas blancs dans leurs sandales sont moins attirants.
Cela va de soi, bien entendu. À moins que vous ne vous foutiez éperdument des conventions de ces stupides petites-bourgeoises qui pleurnichent lorsqu'elles se cassent un ongle, le genre de truc qui ne séduit pas toutes les personnes de sexe masculin bien qu'aucune étude sérieuse n'ait été faite à ce sujet.
Ma seule étude, c'est la mienne, Les pétasses, les énumératrices et les animatrices de télé me gèlent le sang. Je ne leur en veux pas. Je vis en couple et je suis heureux. Et, non, je ne porte pas de bas blancs dans mes sandales. Et même si j'en portais je leur dirais de prendre leurs pilules et d'aller se coucher.
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Maintenant, jouons nous aussi au jeu des énumérations gnangnans afin de nous gausser un tant soit peu de cette pollution littéraire qui plaît tant à Bobon et Bobonne qui aiment se dispenser de penser,
Trouvons les dix choses qu'il faut absolument faire avant que de fourrer dans la nature.
1- Assurez-vous que personne ne vous regarde, à moins que vous n'aimiez être regardé. Demandez le nom de la personne qui vous regarde. Dites lui de vous fournir ses pièces d'identité ainsi que son rapport d'impôt de 2014. Si c'est un policier en civil, prenez la fuite tout nu en lui balançant vos sous-vêtements pas propres dans la gueule pour créer un mouvement de diversion.
2- Assurez-vous aussi d'être au moins deux. Seul, vous passerez pour une personnalité artistique qui n'a rien trouvé de mieux à faire ce jour-là. Les policiers en civil sont chatouilleux sur les gars qui se dégraissent le salami en public. Les femmes qui se remuent l'entre-jambes dans la nature attirent toujours la sympathie de la force constabulaire. Il est rare qu'une femme seule s'en prenne à autrui en de telles circonstances. Au contraire de l'homme solitaire qui brandit sa bizoune en plein soleil. Celui-là, on ne peut jamais lui faire confiance, Il se zignerait sur un poteau de téléphone s'il le pouvait.
3- Vérifiez s'il y a des marmottes ou des écureuils dans le secteur où vous souhaitez interagir. On connaît des gars qui se sont faits sauter sur la pinotte pour avoir négligé de se préserver de l'appétit de ces petits rongeurs.
4- Camouflez vos vergetures avec du plâtre de couleur chair. Évitez les mouvements trop brusques qui pourraient faire craqueler votre maquillage.
5- Si un agent de la faune vous surprend, imitez le cri du primate. S'il continue de vous observer, balancez lui vos sous-vêtements au visage et, plutôt que de prendre la fuite, parlez-lui de Charles Darwin et des Îles Galapagos.
6- Évitez les positions trop compromettantes. Faites semblant de cueillir des bleuets même si ce n'est pas la saison ni l'emplacement. Vous pourrez toujours prétendre que vous ne connaissez rien aux bleuets.
7- Ne faites jamais l'amour sous l'eau. C'est peut-être une légende urbaine mais n'allez pas vérifier si elle vraie. On prétend que faire l'amour sous l'eau nous expose à contracter des bactéries en plus de ne plus pouvoir se décoller ensuite. L'effet de succion des muqueuses peut devenir permanent et nécessiter l'intervention d'un urgentologue qui va se moquer de vous pour toutes sortes de raisons.
8- Les hautes herbes sont remplies d'insectes grouillants et dégoûtants. Les marécages sont remplis de grenouilles. Les parcs sont bourrés d'insecticide. Votre cour arrière déborde de voisins trop curieux.
9- Chanter La Traviata pendant l'acte sexuel risque d'attirer l'attention. Les gens normaux chantent plutôt Hotel California.
10- Consultez une sexologue ou bien un professeur de français si vous n'êtes pas capable de comprendre quoi que ce soit à une lecture pourtant très simple. Elle est spécialement conçue pour être comprise de n'importe quel tête de linotte qui achète Le Journal de Montréal afin de le commenter pendant une émission de télévision ou lors de rapports de sodomie dans le jardin d'Éden.
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Bon fourrage dans la nature!
Que chacun , chacune fasse ce qu ' il , elle , veut , du moment qu ' il y a du respect !
RépondreEffacerEst-ce si compliqué le respect ?
Dès qu ' on ne se pose pas les dogmes de ce qu ' on " doit " ou " ne doit pas " faire , mais plutôt qu ' on regarde l ' autre avec bienveillance , alors le respect vient naturellement où l ' on sait s ' arrêter si ce qu ' on désire ne convient pas à l ' autre -
" Il faut que l ' autre soit heureux , heureuse " -
Alors , toutes les folies sont possibles !
Hmmmmmm , les délices des folies !
De la paix et de l ' insouciance aussi -
Et l ' amour , l ' amitié et la fraternité , bien sûr -
«Vérifiez s'il y a des marmottes ou des écureuils dans le secteur où vous souhaitez interagir.» «Camouflez vos vergetures avec du plâtre»... Hahaha!!! :D
RépondreEffacerCes articles insignifiants me tapent moi aussi sur les nerfs. Mais si on analyse les nouvelles à la TV, elles sont souvent bâties sur le même modèle, et je pogne autant les nerfs.
V'la le fil de mes nouvelles, je vais le redémarrer bientôt, FCI Nouvelles (Feuille de Chou Internationale):D
RépondreEffacerhttp://fcinouvelles.blogspot.ca/
@monde indien: il faut aussi respecter son indignation envers les sexologues et autres donneurs de leçons à rabais du Journal de Montréal... ;)
RépondreEffacer@julius Nonna Frans: tout se tient. Les nouvelles servent l'entreprise d'abrutissement des masses. Tu ne gagnerais rien à alimenter ton blogue sur les nouvelles hormis un ou deux lecteurs minables comme moi. Jouons tout de même pour l'honneur... Et n'espérons pas de l'avenir qu'il nous donne raison.
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