Plus je vieillissais plus cette église croupie me dégoûtait. J'étais sensible aux arts et aux lettres. Mes lectures m'éloignaient chaque jour un peu plus des dogmes et des superstitions. J'ai d'abord commencé par faire semblant d'aller à l'église. Mes parents y allaient le samedi soir. J'y allais le dimanche. Et plutôt que de me rendre à la messe pour les entendre débiter toujours les mêmes conneries, j'allais jouer au billard à la salle de pool de la rue Godbout, dans la P'tite Pologne, un quartier pauvre de Trois-Rivières. Je revêtais mes plus beaux habits pour jouer à Space Invaders tandis que mes amis portaient des tee-shirts de groupes rock et des bottes Kodiak délacées.
Je fréquentais de plus en plus assidûment la bibliothèque municipale et la librairie L'Exèdre où j'achetais des livres impies avec l'argent que je gagnais en tant que commis de dépanneur.
J'achetais aussi les revues Hara Kiri, Pif Gadget, Fluide Glacial et Charlie Hebdo.
Au bout d'un temps j'ai cessé de croire.
Je me souviens d'un rêve qui me mena vers l'apostasie. Je vois le diable en train de sacrifier quelqu'un sur un autel en me demandant de les rejoindre dans leur culte satanique. Je crie. Je me débats dans mon rêve. Puis je me réveille athée.
-Toutes les religions, c'est de la connerie! Dieu n'existe pas! que je me souviens d'avoir dit pour la première fois de ma vie.
Je n'ai pas rendu un culte à Satan par la suite. Je me suis plutôt fourvoyé avec le marxisme et les classiques de l'anarchisme, les éditions Spartacus, Jean-Jacques Pauvert, etc.
Au fil des ans, je ne suis jamais revenu vers la religion. J'ai lu beaucoup à son sujet, mais rien n'a vraiment réussi à me raccrocher à quelque rituel que ce soit.
Je me tiens toujours aussi loin des autels.
Il m'arrive de penser, comme mes ancêtres aborigènes, qu'il existe peut-être quelque chose comme un Grand Esprit, mais j'avoue tout de suite que je n'en sais rien. Le Grand Esprit ne me parle pas vraiment. J'admire la Création sans savoir si cela fût vraiment créé. Ma spiritualité est orpheline de toutes traditions religieuses. Elle est pétrie de doutes et je m'en porte très bien ainsi.
Il y a trop de bonheur - trop de plaisirs -
RépondreEffacertrop de tristesse , trop de peurs -
J ' ai rêvé un jour que la mort ne serait plus jamais une peur , mais une réjouissance -
Un départ pour un merveilleux voyage - Que toute cette tristesse et cette peur qui l ' entoure serait irradiée par le bonheur de vivre - sans pour cela croire en aucun dieu/déesse -
Les dieux et les déesses ne nous parlent jamais - ( tout au mieux leur-e-s " prophètes " ?? ) - Mais la nature nous parle toujours - de tout son amour !
J ' ai rêvé de villes qui seraient belles - où toutes et tous seraient heureux-ses - pas ces conglomérats hideux où la majorité sombre dans le souffrance , et où la minorité impose sa loi inique du meurtre - de villes de bonheur !
Il n ' est besoin d ' aucun-e dieu ni déesse pour ça -
J ' ai moi aussi essayé de croire en eux-elles . ( l ' héritage parental ! ) - Je n ' essaye plus - L ' amour des humain-e-s et de la nature me comble suffisamment -
Ces dieux et déesses ( dont nous ne connaissons que leur-e-s prophètes ) existent-elles-ils vraiment ?
Peut-être -
Peut-être pas -
Alors je respecte aussi celles et ceux qui croient en ces dieux-déesses - tout comme je ne respecte pas ceux , celles , qui ne respectent pas celles-ceux qui n ' y croient pas .
Aussi ne suis-je pas tout-à-fait Charlie car leur message n ' a pas été bien clair quant aux croyants et aux fanatiques .
Pour le moins , je reconnais aux " religieux-ses ce mérite de valoriser le " mystère " de la vie - que bien peu d ' athées ( pas moi ) reconnaissent -
LovE
Charles de Sète -
http://mondeindien.centerblog.net/
Ay ,
RépondreEffacerune belle musique de pedro Luis Ferrer pour nous donner du coeur au ventre :
https://www.youtube.com/watch?v=aJA70izte18