Deux morts, deux biographies diamètralement opposées. Une vie de tyran d'un côté. Une vie de militant des droits de l'homme de l'autre.
Le tyran Kim Kong Il est mort vendredi dernier. Crachons un coup sur du vomi et oublions-le.
Pour ce qui est de Vaclav Havel, je me permets de lui rendre hommage.
Je ne vous présenterai pas sa biographie complète. Je ne suis pas très didactique le lundi matin.
Cependant, je puis vous dire qu'il fait partie de ma courte liste de héros.
Vaclav Havel savait que la liberté avait un prix et il l'a payée fort cher.
Il a fait bien plus que chiâler. Il s'est exposé corps et âme pour la liberté dans un pays qui ne souffrait pas qu'elle puisse exister. Il a porté des pancartes. Il a signé des pétitions. Il a dénoncé la dictature tant par la parole que par l'écriture.
Le gouvernement communiste tchécoslovaque l'a condamné à la prison pour ses activités, bien entendu.
Pourtant, Vaclav Havel écrira avec prémonition que la Tchécoslovaquie était devenue tellement corrompue que le jour où il faudra lui trouver un président qui soit honnête c'est en prison qu'on ira le chercher.
Il reprenait l'idée de Gandhi selon laquelle la place d'un homme juste est en prison quand l'État emprisonne injustement.
Et c'est en prison que le peuple est allé chercher Vaclav Havel pour le nommer président de la république dans la foulée de la révolution de velours qui renversa la dictature communiste.
L'homme juste de la Tchécoslovaquie était sorti de prison pour ramener un peu plus de liberté et de beauté dans une société qui en avait bien besoin.
On n'a pas pris un avocat, un militaire ou bien un homme d'affaires pour lutter contre la tyrannie et la corruption, mais un artiste, un homme de théâtre, un militant des droits de l'homme: Vaclav Havel.
Cela porte à réfléchir, camarades.
Fuck Kim Jong Il.
Repose en paix Vaclav Havel.
Je m'associe à cet hommage.
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