Le temps passe a une vitesse folle. En moins de temps que ça ne prend pour lacer ses souliers. Et voilà que la barbe est grise, que les dents tombent et que l'oeil faiblit.
Boire, manger et respirer deviennent des dangers sous contrôle.
Et je ne parle même pas du reste. C'est comme ça, la vie. Un peu stupide. Cependant, on y tient comme l'on se rappelle qu'un tien vaut mieux que deux tu l'auras.
On mise tout sur le numéro un. Le numéro deux, c'est encore une abstraction.
Sauf pour les sages. Ceux qui ont besoin d'aide pour lacer leurs souliers et qui dans l'ensemble travaillent plutôt mal.
On imagine difficilement un sage sur des quarts de travail. On le conçoit bien plus souvent seul, sans besogne ni besoin, avec un sac à dos, un tonneau, un vieux chien mouillé ou bien un baluchon.
Bref, la sagesse ne se vit qu'en-dehors de ce monde, dans un état où l'humanité n'est qu'un spectacle où l'on tient le meilleur rôle, celui du type qui pue et qui n'a pas besoin d'amour, d'amis, de famille, de clan, de bande, de meute ou bien de communauté économique.
Je ne suis probablement pas un sage. La vie passe vite, avec ou sans sac à dos. Et puis je me lave. J'ai une amoureuse auprès de moi que j'aime et qui m'aime. J'ai des amis. Un clan de rebelles. Une bande de souverains indépendants et autonomes. Une meute de gens bons. Une communauté de bons vivants et autres aidants surnaturels.
Bref, je ne suis pas seul au monde.
Je n'ai pas nécessairement envie de l'être et ne me plains jamais d'être seul quand ça se produit.
Mais bon, on ne bâtira pas une grande sagesse sur ce texte à propos du temps qui passe, de la sagesse et de je ne sais quoi.
Déjà 6:37 du matin. Lundi, le 12 décembre 2011.
Et moi qui croyais que l'on se déplacerait en soucoupe volante pour aller travailler le matin en l'an 2000...
Je me demande bien pourquoi tout a foiré.
Enfin, pas tant que ça.
En fait, je ne me demande rien du tout.
J'écris pour me délier les doigts, une fois de plus.
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