vendredi 10 octobre 2008

Les aiguilles à tricoter et l'huile de ricin

Aujourd'hui même, le docteur Henry Morgentaler a reçu l'Ordre du Canada.

Je retiens de l'homme qu'il a fait en sorte que les femmes puissent avorter sous supervision médicale plutôt que d'y aller avec les bonnes vieilles méthodes des conservateurs: les aiguilles à tricoter et l'huile de ricin.

Et il y en a qui doutent que Morgentaler mérite cette reconnaissance?

25 commentaires:

  1. C'est un gentil bonhomme, Henry. C'est lui qui m'a montré à jouer aux échecs. Je crois qu'il voulait niquer ma maman. Il s'est contenté de me désosser trente fois avec la sicilienne. C'était le premier homme que je rencontrais qui ne succombait pas au coup du berger. C'est pour dire, je sortais du désert échiquéen.

    Pour l'avortement, je crois que c'est un petit meurtre socialement accepté. Mais ce n'est pas de mes affaires, je n'ai pas d'utérus. À chacun son corps et le droit d'en disposer. Une chose est certaine, tant qu'il y aura un besoin pour ce type d'intervention, il sera nécessaire qu'elle soit pratiquée par des professionnels dans des conditions idéales et stériles. Pas par des tatoueurs ni par des matantes myopes.

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  2. Oui. Moi. Et s'il avait mérité sa médaille avant, je ne serais pas ici pour en douter.

    Par ailleurs, il y a trop, beaucoup trop d'avortements, parce qu'il y a trop, beaucoup trop d'accouplements inconsidérés. Si on ne songe pas à prévenir la conception, comment songerait-on à prévenir la transmission des micromonstres qui crawlent dans les jus fluviaux de l'amour?

    Certes, l'interruption de grossesse est plus sécure qu'hier, et il faut s'en réjouir, mais elle est aussi banalisée, réduite au rang de prophylactique, et si les herbes du diable et les ceintres de fer ne font plus dix victimes par an, la combinaison vacuum/curetage, la mécanique aseptisée, les comités, les soviets cliniques et tièdes comme des speculums après qu'on a soufflé dessus, exposent des dizaines de milliers de nanas, et de gars dans une moindre mais tout aussi réelle mesure, à d'interminables, inavouables et insolubles interrogations, de même qu'à un douloureux recalibrage de la valeur de leurs propres vies.

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  3. Exactement, É., ou bien Morgentaler, ou bien le tatoueur, ou bien la matante myope avec des aiguilles à tricoter.

    Je choisis Morgentaler dans tous les cas.

    Y'a-t-il trop d'avortements? Oui. Comme il y a trop de suicides. Trop de sucre. Trop de drogues. Trop de beurre. Trop de gras. Trop de cholestérol. Trop de sel. Trop de gaz à effets de serre. Trop de bruit. Trop d'alcool. Trop de gens qui baisent saouls ou gelés pas de capotes. Tout se tient ensemble.

    Quand la vie se portera mieux, il y'en aura moins, des avortements...

    Et s'il en faut, des avortements, aussi bien y aller avec le soviet local. On a rien trouvé de mieux camarade Mistral... C'est fou, j'ai beau cherché dans ma tête: rien. Je n'ai rien d'autre à proposer. À part de se mettre une capote, mais tu sais bien qu'il y en a qui s'en calissent d'aplomb.

    L'État pourrait acheter les bébés? Genre 18000$ par foetus mené à terme remis à la mère pour location de son ventre, un enfant qui sera ensuite élevé par les bons soins du soviet local...

    On ne s'en sort pas.

    Prends ta médaille, Henry, mais ne t'en vante pas trop...

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  4. Puis-je me permettre une légère critique, en toute estime et amitié, euh… c'est vraiment poche, la modération de commentaires. Même les adéquistes qui voulaient me péter les jambes ou les oreilles ou chais pu quoi, quelque part, contribuaient au débat. Enfin. C'est dit.

    :0)

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  5. Je modère les commentaires pour ne pas perdre mon temps avec les épais qui me disent d'aller me faire couper les cheveux. Je fais comme s'ils n'existaient pas. C'est peut-être poche mais je vis bien avec ça.

    Je modère aussi ceux qui écrivent anonymement «va chier» à untel alors que je n'ai pas assumer à leur place le poids de leur couardise.

    Quand je ne suis pas d'accord avec quelqu'un, tout le monde sait qui je suis et d'où je viens.

    Je publierais tout sans hésiter si je me camouflais sous un pseudonyme, Lapin Malin ou Mickey la souris. Ce n'est pas le cas.

    L'anonymat, ça ne me va pas. Tout le monde me reconnaît anyway...

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  6. Cela dit... j'ai publié ton commentaire ÉRIC MCCOMBER!

    Ha! He! Hi! Ho! Hu! Hy!

    ;)

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  7. Ah non ! Tu as révélé ma vraie identité ! Personne ne devait savoir que sous l'habile et pétaradant pseudonyme « Éric McComber » se dissimulait (fort habilement) un homme simple et ordinaire répondant au nom de Éric McComber.

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  8. Un jour un gars me téléphone et me dit:

    -Toé Bouchard, j'ai juste une chose à t'dire pis c'est «Va chier Bouchard!»

    -Ah ouin? que je lui réponds. Ben, j'va's t'dire la même chose: «Va chier Bouchard!»

    Je ne sais pas pourquoi je vous la rapporte celle-là, juste parce que Éric McComber se cache sous le pseudonyme de Éric McComber, un homme pourtant simple.

    Quant à moé, comme d'habitude, j'essaie SIMPLEMENT de vous mêler!

    Plus personne ne va y comprendre quoi que ce soit et ça va partir en couille dans toutes les directions.

    C'est comme l'histoire du gars qui a changé son nom... Il s'appelait Jean-Yves Laterreur et maintenant il s'appelle... Jean-Claude Laterreur.

    Je ne sais pas trop où je veux en venir.

    Juste des digressions.

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  9. J'ai vraiment connu un type de théâââtre qui a changé son nom de Martin Poisson à Victor Poisson. Je lui ai suggéré plutôt Deschenaux Poisson et il ne m'a plus jamais adressé la parole. Authentique.

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  10. Ah oui! Ben moé m'as t'dire que peu importe que ça soit vendredi ou jeudi là...c'est quand-même la paye...pis ça ben, c'est sacré! On touche pas à ça!...



    Bon ben là là, m'as aller prendre ma médication!

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  11. Il fait beau dehors.

    Le monde devrait s'assurer que leurs shorts sont propres avant de les étendre sur leur corde à linge.

    Pourquoi les feuilles sont jaunes l'automne, c'est-tu à cause des Clorets à la chlorophyle?

    À part de ça, ça va ben.

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  12. j'ai peut-être un pseudo, mais si tu le google tu vois tu suite qui je suis.

    je comprends mal les anonymous, en fait, les trolls comme on les appels.

    modère les ces épais.

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  13. Personne n'a le droit d'avoir un pseudonyme sauf toi, Braincras, et Misko... et les autres.

    Voltaire, vous savez quoi, ce n'était pas son vrai nom.

    Molière non plus.

    Mistral non plus.

    Un nom... C'est rien qu'un nom. On s'en sacre. En autant qu'on s'cache pas quand on envoie chier quelqu'un. Là c'est sûr que je réclame le fait d'avoir des couilles. Autrement, ça vaut pas le coup. En tout cas, pas à mes yeux.

    Confidence: je n'aime pas mon prénom. Ce qui fait que j'en assume pleinement le poids: Ga-é-tan: hostie qu'c'est lai'tte.

    C'est lai'tte mais c'est moé. J'peux toujours ben pas m'renier tabarnak.

    L'pire c'est qu'personne n'prononce mon prénom comme du monde. Guétan, qu'i' disent tout l'temps, jamais Ga-é-tan! Fuck, y'a un é dans mon prénom, c'est fait' pour être prononcé maudit calice! Ben non, Guétan... Pas Ga-é-tan, comme dans le film de Ding et Dong, mais Guétan...

    Pis Bouchard... Y'en a juste trois millions de Bouchard au Québec, autant que des Tremblay.

    Gaétan Bouchard, ouais, c'est banal comme nom d'artiste. J'sais ben qu'ça fait picpic.

    Mes chums m'appellent Butch, parfois Gros Butch, parfois Gate, parfois Grizzli, parfois Big Guy, parfois Sasquatch, parfois même i' m'appellent pas... Hostie on dirait qu'j'ai la face pis la carrure à m'faire crisser des surnoms par la tête. Comme si j'étais affectueux, moé qui suis pas mal comme Shrek.

    Bon, ben on en était où avec les cordes à linge?

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  14. Moé non plus j'ai jamais trippé sur mon nom;"Stéphane", pis encore moins Stéphane Collette. Je fitte pas dans ce "cadre". J'ai l'impression qu'on s'adresse à quelqu'un ou quelque chose d'autre. Stéphane Collette, m'semble que ça coule pas pantoute. Ça accroche drôlement. Si à partir de ma grand-mère paternelle, on aurait switché pour le matriarcat, je m'appellerais Stéphane Bouchard, pis ça sonnerait mieux m'semble..."Misko", qui veut dire rouge, et qui est une partie d'un nom que j'ai reçu il y a une quinzaine d'années, je l'aime bien par exemple. J'sais pas vraiment pourquoi.

    Bon! À part de t'ça, les Bruins?
    Ah, anyway le bleu j'trouve que ça leur va pas très bien...

    p.s. Il fait beau en crisse! Beau temps pour étendre les shorts!

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  15. Ah oui! Juste avant que je parte patiner avec mon ti-prout, coudon! Mistral yé où? Yé tu parti en hibernation?

    M'semble qu'yé un peu trop tranquille non?

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  16. La dernière fois que Prince a changé nom il s'appelait The Artist. Et maintenant? S'appelle-t-il Georges Camirand ou Roger Laferté?

    Mistral, j'sais pas c'qu'i' fa'.

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  17. I dort.

    Je m'appelle Mistral depuis 25 ans, ça figure sur mon passeport. J'ai pas de "vrai" nom, j'ai jamais connu mon père, faque disons que mon vrai nom, c'est ça.

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  18. Nelson Simard.
    d'où ça sort? J'suis même pas un descendant d'anglais. Du moins, c'est pas ben ben utilisé icitte. Mettons que je suis tanné, "hé Nelson Mandella! haha" jamais de ma vie "ils" se sont écoeuré.
    Je préfère le cut "Nel" ou encore "Nel-fils" qui est plus unique.
    Et moi quand je m'adresse à un Gaétan, je fais exiprès de dire exactement comme c'est écrit "Ga" en premier "é" un peu tout seul dans le milieu et la conclusion "tan". Donc pour moi le nom Gaétan c'est en trois mouvement.

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  19. Ché pas comment tu réalises cet exploit, Butch, mais amener des pseudonymisés à lâcher leur nom lousse, volontairement et de bonne humeur, c'est fort.

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  20. «Dis-moi où je suis, qui je suis et bien d'autres questions, le temps redevient long, de la table au salon...»

    Pourquoi que j'ai cette toune de Fiori dans la tête?

    «Comme un sage, su' l'cycle de rinçage...»

    Bon, j'm'en r'tourne écouter mon beau vieux Lee Scratch Perry.

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