Aujourd'hui, je dispose d'un peu plus temps que d'habitude. Cela me permet de livrer toute mon ignorance sur le ouèbe avec plus ou moins de bonheur. Au cours des derniers jours, j'ai promis de vous présenter mes réflexions suite à la lecture de la nouvelle «Salle 6» de Tchékhov. Promesse d'ivrogne, pour le moment, puisque je dois relire la nouvelle pour me remettre de plain-pied dans les réflexions qui m'habitaient lors de ma première lecture.
Pour vous mettre en haleine, je dirais que «Salle 6» est une parabole sur certains fonctionnaires vaguement pré-existentialistes qui pullulaient dans les institutions publiques russes. Ils se croyaient et se croient toujours au-dessus de tout, ces fonctionnaires, comme les personnages des plus récents films de Denys Arcand, comme s'il n'y avait rien eu avant eux et comme s'il n'y avait que du néant après eux: une attitude d'hédonistes marxistes-léninistes qui préfèrent se rentrer la tête dans le sable, comme une autruche, plutôt que de prendre pleinement conscience de la puérilité de leurs discours insignifiants. Le Québec, plus que tout autre endroit en Amérique du Nord, a été le paradis des Bouvard et Pécuchet de notre temps. Je devrai y revenir, promis.
En ce moment, je lis un numéro spécial de la collection «Textes et débats» qui traite de la Collaboration en France pendant la Seconde guerre mondiale. Je connais un tant soit peu les protagonistes: le Maréchal Pétain, Laval, Doriot, Brasillach, Céline... Que Céline ait été antisémite et con est d'autant plus dramatique qu'il était un écrivain solide, plein de verve, mais aussi de bêtise. Je lui préfère Marcel Aymé, quoi qu'il en soit. Aymé est plus subtil et moins acariâtre. Ses qualités se remarquent même dans sa plume.
Je replonge donc dans ma lecture. J'essaierai d'y trouver de quoi vous livrer quelques-unes de mes digressions habituelles.
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