Je ne suis pas bien latéralisé. Quand j'étais jeune, je distinguais difficilement la droite de la gauche. J'étais déjà lunatique, dans une relation verticale avec la vie, de bas en haut plutôt que de gauche à droite. La philosophie représente en quelque sorte cette relation que j'ai envers tout ce qui existe. D'autres pourraient mettre la spiritualité en premier. Quoi qu'il en soit, je prends toujours avec un grain de sel les propos politiques, tout simplement parce qu'ils sont trop circonscrits dans le quotidien, comme les tâches ménagères par exemple, sans qu'il ne soit question d'en faire la seule image qui soit de la vie. Avant d'être un militant, pour quelque cause que ce soit, je suis un lunatique. Je parle avec les arbres, le soleil et la lune, comme un Sauvage, sans m'attendre à une réponse. Je leur parle comme on parle à soi-même, puisque je fais aussi partie du Tout.
Cela dit, je vois la politique comme un lieu de discorde où la meilleure position me semble toujours celle de savoir créer des consensus dans la communauté autour de la protection des droits fondamentaux de chaque personne. Juste la droite au pouvoir, en politique, mène tout autant au chaos que juste la gauche. Il faut du meilleur des deux mondes. Il faut la gauche pour défendre le filet de protection sociale des citoyens et promouvoir une certaine idée de la solidarité humaine. Il faut la droite pour financer la solidarité. La gauche et la droite sont des ennemis mutuels nécessaires, pour que les excès de pouvoir de l'un soient toujours dénoncés par l'autre auprès des électeurs. J'aime la politique du 50%-50%, la politique où il est impossible de tirer une totale unanimité et donc de faire en sorte que le pouvoir se comporte en tyran. Cela témoigne de la vigueur de la démocratie.
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