jeudi 3 mai 2007

Si je n'avais pas de char...

Je déteste viscéralement les automobiles. Surtout en ville. Et surtout le printemps, en ville… En fait, je déteste les automobiles tout le temps, mais je trouve que c’est de saison que de livrer ma haine des automobiles.

Dès les premiers pissenlits, la rage au volant redevient à la mode. Des flopées de « caves » se mettent à rouler à vive allure, au risque d’écraser les piétons, de renverser un enfant à vélo ou bien un bébé dans son carrosse. Avoir une auto, c’est connu, offre tous les droits, dont celui d’être un parfait imbécile irrespectueux des piétons. Le permis de conduire, à mon humble avis, doit être perçu comme un privilège qui peut être retiré n’importe quand. Les chauffards devraient se faire retirer leur permis illico. Quand tu menaces la vie de tes semblables, tu ne mérites pas de conduire. Même chose pour les crottés qui rincent leur moto à 3 heures du matin et trafiquent leur silencieux pour faire plus de bruit : qu’on leur retire aussi leur privilège de nuire à toute la communauté!

Je vois plus souvent des chauffards ralentir pour un pigeon que je n’en voie ralentir pour un piéton. Un piéton, ce n’est rien sinon un paria que l’on renverse d’un coup de roue.

J’ai la même sensation devant les motomarines, ces pollueurs des ondes aquatiques et sonores qui gâchent tous les paysages. Deux ou trois personnes se permettent de faire chier deux ou trois milles personnes avec leur vacarme, comme si les eaux du lac, de la rivière ou du fleuve leur appartenaient personnellement.

Mes parents n’ont jamais eu d’automobile. Ils travaillaient fort, marchaient beaucoup et roulaient en transport en commun. Ils m’ont transmis cette attitude.

Hier, en regardant la télé, j’ai vu une publicité remplie de poufiasses qui jouaient aux « plotes de char » pour mieux vendre le prochain Salon de l’automobile, à Montréal.

Les femmes et les chars, pour les eunuques, ça va ensemble. Je suis content de n’avoir jamais eu d’auto, ne serait-ce que pour me vanter d’avoir eu des femmes sans avoir de char.

Au fond, je suis heureux comme un roi puisque je n’ai jamais été aimé pour ce que j’ai, mais bien pour ce que je suis. C’est l’avantage de la pauvreté. C’est la récompense de l’éternel piéton…

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