Dès que le beau temps revient, le vol fabuleux des outardes se fait oublier par la conduite tonitruante des caves au volant. La nature s'éveille et, en même temps, le cave au volant sort de sa torpeur hivernale pour sublimer sa sexualité dans des bruits de moteur insignifiants, symbole absolu du cave par excellence, celui qui se promène avec le sticker «Liberté!» et le drapeau des Sudistes sur son hood de char, un cave identitaire et raciste, bref un cave au volant.
Le cave au volant se croit tout permis, évidemment. Il croit détenir le droit divin de vous écraser si vous vous trouvez sur son chemin. Il a aussi le privilège de klaxonner ou de rouler à vive allure, le volume au maximum, à toutes heures du jour ou de la nuit.
Le cave au volant, généralement, ne lit pas des romans de Dostoïevski. On le reconnaît aussi à sa casquette de cave ou bien à ses lunettes fumées de crétin, derrière lesquelles se cache un pauvre con incapable d'affronter le regard de qui que ce soit sans partir à cligner des yeux comme une biche effrayée.
Le cave au volant est heureusement une espèce en disparition. C'est sans avenir la pollution. Le cave au volant est à l'homme d'aujourd'hui ce que l'homme de Néanderthal était pour l'homo sapiens. Son temps est compté. Je sens venir des jours meilleurs, des jours où l'on réprimera le comportement antisocial et hautement criminel des caves au volant.
Continuez de rincer vos chars et vos motos, bande de caves! Riez, votre heure viendra... bande de caves au volant!
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