lundi 23 juillet 2018

Réflexion d'un trou du cul


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Il est sans doute un peu ridicule qu'un trou du cul livre ses réflexions sur la marche du monde.

D'autant plus que ce monde se limite parfois à écraser les pauvres et à aduler ceux qui les écrasent.

On se dit tous que cela n'a pas de sens et pourtant le monde continue de marcher ainsi, à grands coups de pieds dans le cul. Et c'est à peine entrecoupés d'épisodes de liberté. On vote pour ceci ou cela et toujours l'on finit dans la vase, à remuer des illusions de grandeur. À vivre par procuration la grandeur de ceux qui écrasent tout le monde.

Suis-je pessimiste? Non. Je ne m'accroche pas à un scénario. Je constate. Et tant mieux si j'ai tort.

Je vois bien que Donald Trump est le pantin de Vladimir Poutine. Une revanche des Russes pour avoir fait de Boris Eltsine le pantin des Américains. Dans un cas comme dans l'autre, c'est comme si les organisations criminelles planaient au-dessus des démocraties occidentales et orientales. Elles se servent des urnes pour acheter des territoires à exploiter pour une bouchée de pain. S'acheter un politicien ça coûte moins cher que de s'acheter une armée pour à peu près le même résultat en bout de ligne: démolir le pays, le mettre en ruines et se proposer à donner du crédit à tous les nouveaux ruinés pour qu'ils marchent enfin les fesses serrées quand on ira se pavaner devant eux. On renvoie les retraités manger dans les poubelles de Moscou ou travailler dans une quincaillerie jusqu'à 90 ans pour joindre les deux bouts...

Oui, je suis un trou du cul.

Dans une autre vie, je devais battre des grenouilles dans le fossé d'un quelconque château. Je devais soulever la faux contre mon maître et me faire condamner à être roué de dix milles coups de bâtons. C'est certain que je n'étais pas un seigneur, un dieu ou bien un riche. À la limite, je dirais que je n'étais rien...

Il faut savoir accepter son rang... Ahem! Quand on naît valet on n'est pas roi. Même si on a entendu dire que les rois se faisaient parfois raccourcir d'une tête et que les valets savaient aussi régner.

Je suis né dans un quartier pauvre. Ma vie passée, présente et future risque de se passer dans la même situation de pauvreté plus ou moins contrôlée. Comme tout un chacun qui se fait des illusions sur les politiciens ou les seigneurs qui devraient lui donner une ration supplémentaire sur ce qu'ils lui ont volé.

On se pense tous meilleurs que les autres. On croit tous que tout le monde est dans la marde sauf soi-même. Parce qu'on est brillant. Parce qu'on a fait des études. Parce qu'on est beau. Parce qu'on est chanceux. Parce qu'on a dix milles piastres à la banque.

Puis on devient pas beau, lent, magané par la vie. Les absences au travail s'accumulent, puis les maladies - et enfin à peu près tout le monde retrouve une situation de précarité qui est le lot de la majeure partie de l'humanité.

Six mois de maladie et plus moyen de faire ses paiements sur sa maison, son char et sa piscine. Six mois de plus et on vend tout pour aller cogner à la porte de l'aide sociale.

Et là, dans la file d'attente, c'est drôle mais c'est rare qu'on va voir des gens qui votent pour la suppression des services sociaux.

Ou bien qui votent tout court.

Les slogans électoraux n'entrent plus dans la tête rendu à cette étape.

Tu regardes le monde de bas et ce que tu vois ce sont des talons de fer qui écrasent la gueule de tout le monde.

Les inepties de Martineau et Mathieu Bock-Côté n'y changent rien.

Ils ont tous gagné contre toi.

Et toi, tu dois encore croire que ces milliards de personnes qui sont dans la pauvreté ne sont que des ratés et des trous du cul qui n'ont rien compris...



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