lundi 9 juillet 2018

Faisons mieux. Faisons meilleur.

Un monde s'est effondré. Il s'est effondré tout seul, sans efforts, parce qu'il n'en valait pas la peine de s'échiner à le défendre.

D'aucuns soutiennent qu'il faut défendre l'indéfendable et faire semblant de voir du sens là où il n'y a plus que les ruines fumantes d'un monde qui n'est plus. Pas moi.

***

Au lendemain de la prise de Berlin par les Alliés, en 1945, les Berlinois affichaient des drapeaux blancs à leurs fenêtres pour se prémunir de la vengeance de tous ces peuples qu'ils avaient massacrés sans sourciller.

Leur monde s'était effondré.

Finis les défilés sous la swastika à hurler sa joie d'accueillir le cher Führer.

Il ne restait plus que le goût amer de quelque chose d'encore plus horrible que la défaite.

On peut perdre une cause juste et s'en sentir ragaillardis.

Mais perdre une cause ignoble et être considérés comme des étrons par la communauté internationale, eh bien ça dépasse tout ce qu'on peut imaginer comme défaite.

D'où les drapeaux blancs aux fenêtres...

Parce qu'il paraît que dans le droit international on ne tire pas sur ceux qui portent un drapeau blanc.

Un droit dont se moquaient bien Hitler et les Nazis.

C'est bien pour dire comment les fascistes n'ont pas de classe.

***

Notre monde est en ruines.

Il reste bien quelques Joseph Goebbels cachés ici et là sous terre pour nous livrer des opinions tranchantes sur les misères et les vicissitudes que rencontrent la race aryenne face aux hordes africaines, juives, musulmanes, transgenres et dieu sait encore quelles diableries.

Lui et ses collègues du Journal nous pointe encore du doigt le métèque au nez croche dans l'espoir de s'en sortir d'un coup de baguette magique.

Ils ne s'en sortiront pas.

Pas plus que l'autre fou de Berlin, en 1945.

Personne ne se bat pour des ruines.

Tout le monde ferait flotter un drapeau blanc plutôt que de manger du métal sur la tête jour après jour.

C'est fini.

Tenons-en acte.

Et faisons mieux. Faisons meilleur.

Agitons le drapeau blanc à nos fenêtres pendant qu'il en est encore temps...

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