lundi 30 juillet 2018

La torche olympique

Je pédalais ce matin dans le coin du boulevard Gene-H.-Kruger à Trois-Rivières. Cela se trouve dans un secteur plutôt laid et nauséabond de la ville. C'est rare qu'on y voie des touristes. Rare qu'on y voie des piétons. Surtout à 7 heures du matin.

Et qui est-ce que je vois ce matin?

Un homme dans la quarantaine qui fait son jogging en tenant une torche olympique allumée...

Je cherche l'automobile qui doit nécessairement le suivre...

Rien. Et aucun commanditaire n'apparaissait sur son tee-shirt.

Le joggeur courait avec sa torche olympique comme si de rien n'était.

Avouez que cela peut paraître étrange.

Et que ça l'est sans doute.

Quoi qu'il en soit, nous n'allions pas dans la même direction.

Il a poursuivi son marathon et moi mon tour cycliste.

Quelques mètres plus loin, je suis tombé sur une marmotte aplatie.

Une remorque lui a probablement roulée dessus. De sorte que sa dépouille formait une galette parfaite. 

Ces deux événements n'ont aucun lien.

Comme ce corbeau que j'ai vu ce matin sur la rampe du pont Duplessis.

Ou bien ce lièvre obèse qui traînait péniblement son cul à l'Île Saint-Quentin lors de ma balade à vélo matinale.

Et pourtant, cela me colle à la tête.

Il faut que je vous en parle.

Pourquoi?

Parce que.

Je n'ai pas de réponse raisonnable sous la main.

Ça doit être une maladie.

Une logorrhée.

Un besoin irrépressible de communiquer n'importe quoi n'importe comment.

Pourtant, ça ne s'invente pas un type qui court avec sa torche olympique à 7 heures du matin sur la rue la plus ennuyante de Trois-Rivières...


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