Le matin. Le ciel bleu. Des vaches dans le champ.
Et un resto. Un petit resto. Le resto du coin.
Deux types discutent. Les deux sont dans la cinquantaine avancée et portent des calottes de baseball.
Ils sont grands et grassouillets.
Po-Paul Verreault aime beaucoup le blé d'Inde.
-J'a'me beaucoup el' blé dingue, qu'il dit avec son accent pittoresque de Sainte-Clothilde-de-Horton. J'l'a'me tallement qu'ej' mangerais jusque ça.
Raymond Parent, son interlocuteur , n'en mange jamais.
-El' blé dingue ça m'fa' f'ire des gaz déshydratés baptince de viârge! hoquette-t-il.
-Moé ça m'fait pas chier. E' l'digère très bien!
-Tu m'en f'ras pas manger d'ton maudit blé dingue! C'est faitte pour les vaches sacrament! Moé c'est du steak que j'mange pas du blé dingue calvince!
-El' steak c'est pisant sur l'estomac. J'a'me pas avouère l'estomac pisant.
-Garde-lé toutte ton hostie d'blé dingue j't'en prendrai même pas un épi caltor!
-Énéwé, y'est pas encore sorti el' blé dingue mais ça d'vrait pas y'être bin bin long!
-Ah pis va chier avec ton blé dingue du calice!
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