D'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours ressenti un profond malaise avec les gars qui jouaient aux jars.
Pour moi, un mâle alpha ça doit être quelque chose comme Tolstoï, Gandhi ou Rosa Luxembourg. Quelqu'un qui contribue à alléger les souffrances de millions de personnes. Tout le reste, les Hummer et les gros bras, c'est de la frime.
Je pourrais jouer en partie sur cette frime puisque j'ai tout de même des gros bras.
Mais non. Cela ne me revient pas ces jeux-là.
Je ne cherche pas à avoir l'air plus «gars» que je ne le suis.
Je n'ai pas besoin de porter un uniforme ou bien d'occuper une fonction en particulier pour me sentir «gars».
Je respire. Je marche. J'ai un pénis. Et une barbe.
Et puis après?
***
Je viens d'une famille de quatre garçons.
Ma mère est une sainte...
Je connais tout de l'univers masculin et pratiquement rien de la femme, malgré des années de concubinage.
L'univers mental des femmes me fascine.
Je ne suis pas objectif. Je trouve les femmes plus intelligentes et plus sensibles.
Peut-être le sont-elles vraiment. Peut-être est-ce le privilège de cette moitié d'humanité opprimée que de mieux ressentir ces choses que j'appelle de l'intelligence.
Et je ne dis pas ça pour faire têteux.
Je le pense vraiment.
Parce que les gars n'ont plus rien à m'apprendre.
Je sais comment ils pensent, ressentent, vivent et surtout se taisent.
Mais les femmes? C'est encore un mystère.
Et je ne veux pas qu'elles se taisent.
Au contraire: j'ai grand plaisir à les entendre.
C'est toujours comme une bouffée d'air frais.
Ça ne s'explique pas.
Rien à voir avec mon statut d'hétéro.
Ni même avec le sexe.
Ni même avec la femme.
Peut-être que tout ça ne regarde que la poésie...
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