Je serais dû pour écrire une historiette, un conte ou bien une fable. Un peu de littérature me permet de me soutirer des puits sans fonds de l'actualité pour mieux me consacrer à des thèmes universels et intemporels. Je veux bien faire partie de mon temps et de mon monde, mais à distance, comme le Micromégas de Voltaire, cet extra-terrestre qui observe les Terriens du point de vue de Sirius...
Le malheur c'est que je ne connais pas grand chose de Sirius. Je n'en connais même pas assez de ma propre planète qui recèle tant de mythes et tant de mystères.
Dans le doute, il m'est toujours loisible d'écrire quelque chose à propos de la température.
L'hiver perdure et le printemps tarde à se montrer le bouton de pissenlit.
La neige soufflait encore hier sur mon pays. Je ressentais un spleen à la hauteur d'un hiver qui ne finit plus.
Réfléchir sous de telles conditions tient parfois de l'exploit. Les Québécois ont beau être faits aussi forts que les Sibériens qu'il y a des limites à ne pas franchir.
Le sol est encore gelé jusqu'à deux mètres de profondeur et les lacs sont toujours enfouis sous soixante centimètres d'épaisseur de glace. Les signes du dégel se font à peine voir et entendre. Bien sûr, les corneilles poussent leurs chants pour nous rappeler que la dernière tempête s'approche. Cependant, aucune hirondelle n'est là pour faire le printemps.
Les érables ne coulent pas. On se pourlèche encore sur les récoltes de sirop de l'an passé.
La politique? Elle est aussi triste et prosaïque que la froideur. L'austérité poursuit son chemin, dépouillant les pauvres et les humbles de tous leurs maigres biens pour le plus grand plaisir des saigneurs de la Terre.
Je pourrais continuer ainsi pendant des pages et des pages. Vous finiriez par avoir le goût de vous pendre.
Oui, c'est encore l'hiver. Non, ce n'est pas le printemps.
Trois-Rivières est pourtant sous la même latitude que Madrid, là où il pousse des oranges.
L'Île de la Tortue demeure une terre relativement inhospitalière où il faut bosser dur pour se payer des oranges de Floride ou bien d'Espagne sous l'oeil avide de nos riches insatiables.
Même ceux et celles qui sont habitués finissent par en avoir assez.
Pourquoi parlons-nous tant de météo? C'est évident... Nous passons d'une température de cul à l'autre. Nos hivers sont trop longs. Nos étés sont trop chauds. Le printemps ne dure qu'un temps. L'automne est terminé en septembre.
Je n'avais vraiment rien à dire aujourd'hui.
Je m'étonne d'avoir rempli tant d'espace avec le néant qui m'habite.
Vivement le printemps!
Un peu de courage ( peut-être le mot courage parle-t-il de coeur ? ) -
RépondreEffacerJe vous envoie un peu de notre printemps méditerranéen , trifluviennes et trifluviens : que le nouveau sirop d' érable vienne vite dans vos godets !
Si nous connaissons les bienfaits du soleil chaleureux , nous savons , vous comme nous , qu ' il ne suffit pas et que le + souvent c ' est notre condition qui nous empêche d ' apprécier le bon de la vie - que nous connaissons mal les émerveillements amoureux des étincellements de la neige au soleil - que parfois la chaleur des cocotiers n ' empêche pas les dictatures - mais que nous aimons partager la douceur de s ' y reposer à leur ombre ,
Peace and Love too , to you all !
.. :
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