mercredi 7 novembre 2012

Sous les règnes de neuf présidents des États-Unis

J'apprends ce matin que Obama sera président des États-Unis d'Amérique pour quatre années supplémentaires. C'est rassurant d'apprendre que ce n'est pas Romney qui a raflé le tout. Nous ne sommes peut-être pas rendus au paradis sur terre avec Obama mais Romney nous aurait rapidement appris qu'il y a des degrés en enfer.

J'aurai vécu jusqu'à présent sous les règnes de Lyndon B. Johnson, Richard M. Nixon, Gerald R. Ford, James E. «Jimmy» Carter, Ronald W. Reagan, George H. W. Bush, William J. «Bill» Clinton, George W. Bush et bien sûr Barack Obama, président d'une Amérique un peu moins blanche et certainement plus colorée.

Je ne me souviens ni de Johnson, ni de Nixon, ni de Ford. J'avais entre rien et huit ans. Je m'intéressais plus à Astérix et Lucky Luke qu'à ces fantômes.

J'ai un vague souvenir de Jimmy Carter, le bon gars qui a mis fin à la guerre du Vietnam. Il a été battu par un acteur de cinéma républicain, Ronald W. Reagan.

Reagan, je m'en souviens comme je me rappelle de Rambo.

J'étais adolescent sous le règne de Reagan. Je me souviens que plein de gens autour de moi portaient des pantalons ou bien des vestes en jeans aux couleurs du drapeau américain. On appelait ça le look «rebelle» pour une raison qui m'échappe. La chanson de l'époque, c'était Born in the USA de Bruce Springsteen, que les crétins interprétaient comme une ode conservatrice alors que c'est tout le contraire. C'était l'époque du «beau risque» au Québec, du temps où les péquistes lichaient le cul des conservateurs de Brian Mulroney.

Je n'aimais pas Reagan, bien entendu, ni le pape Jean-Paul II, ni Une Colombe de Céline Dion. C'était mes années cyniques teintées d'intellectualisme plutôt pompeux à l'époque.

Le règne de George H. W. Bush passa rapidement dans ma vie. Je me souviens vaguement d'une guerre en Irak. Puis que tout semblait triste et gris à cette époque. Son règne me fait l'effet d'un black-out.

Bill Clinton était cool. Il jouait de saxophone et se faisait sucer par une stagiaire. Évidemment, ce n'était pas drôle pour la vice-présidente Hilary. Mais bon, faut savoir pardonner. Bill a cessé de mettre sa graine dans n'importe quelle bouche en public. Le public lui a pardonné. La vie recommence. Mais pas moyen d'offrir des soins de santé gratuits et universels pour chaque Américain...

George W. Bush fils prend le pouvoir. Black-out. Je me souviens vaguement d'une guerre en Irak. Tout semblait triste et gris à cette époque.

Et puis vint Barack Obama. Un vent de fraîcheur malgré tout ce qui n'a pas été fait. Des Noirs pleuraient dans les rues comme s'ils n'y croyaient pas. Il avait beau être mulâtre qu'ils y voyaient un des leurs. On a senti un certain apaisement. Un certain espoir...

Le prochain président pourrait s'appeler Gertrude que ça n'y changerait rien.

Je souhaite seulement que nos voisins bénéficient de leurs ressources naturelles tout autant que nous-mêmes, que leur pays soit vraiment le leur, et pas seulement celui d'une poignée de ploutocrates.

This land is your land. Isn't it Mr. Obama?

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