Le Nouvelliste a publié cette semaine un texte d'opinion de Lévis Martin à propos de la fresque et des frasques sur la Côte Plouffe, dans la foulée des textes de Martin Francoeur et François Houde parus sur le même sujet.
Je voudrais apporter mon petit grain de sel. Pardonnez-moi cette vanité.
C'était dans le temps des Fêtes du 375e anniversaire de Trois-Rivières. Un regroupement d'artistes m'avait envoyé une invitation à participer bénévolement à la production d'une oeuvre d'art murale sur la Côte-à-deux-fesses. J'avais décliné l'invitation par principe. Pendant les Fêtes du 375e on payait les éclairagistes, les techniciens du son, les musiciens, les chanteurs, les acrobates et autres travailleurs du spectacle. Je me disais qu'on pouvait aussi payer les barbouilleurs de Trois-Rivières.
On préféra en haut lieu de confier un contrat monumental à un type qui n'avait jamais entendu parler de la Côte-à-deux-fesses au cours de sa vie. Le pauvre gus ne demandait pas mieux que de gagner sa vie. Et on comprend facilement qu'il ait manqué d'inspiration. Son oeuvre ressemble trop aux goûts de ses clients qui jouent aux mécènes, metteurs en scène et despotes de village. C'est une murale terne, avec les armoiries de la Ville, Duplessis et autres trucs qui me rendent nostalgique de la Côte-à-deux-fesses à peu près vierge d'avant les frasques de la Ville.
Avec l'Escalier, l'Amphithéâtre et la Fresque, on peut dire que la Ville s'enfonce toujours un peu plus dans la caricature.
Nos artistes locaux continuent leur bénévolat.
Le crématorium n'a jamais été aussi bien éclairé sur la Côte Plouffe. On y voit les étoiles briller un peu moins fort la nuit, mais les étoiles ne génèrent pas de l'activité économique, tout le monde sait ça...
NDLA: Ce texte a été publié dans Le Nouvelliste, samedi le 24 novembre 2012.
RépondreEffacer