samedi 10 novembre 2012

Nous récoltons les fruits du Printemps Érable

Après Jean Charest et Gérald Tremblay, c'est maintenant au tour du maire de Laval de démissionner. Un tour de chapeau. Dans la foulée des contrecoups naturels de la révolte populaire survenue au printemps. 

Nous récoltons les fruits du Printemps Érable sans qu'on en fasse mention.  Des héros et des héroïnes sont descendus dans les rues pour lutter contre la corruption et réclamer plus de justice sociale. Ils étaient sans armes et parfois nus devant les chevaux, les matraques et les fusils des mercenaires de l'ancien régime corrompu jusqu'à la moelle des os. Cela transcendait la cause de l'éducation gratuite pour tous. C'était vraiment une révolte populaire contre le mensonge, l'hypocrisie et les fraudes des libéraux.

Les braves scandaient dans la rue des trucs comme «D'l'argent y'en a dans les poches d'la mafia!» Sans compter tous les «Charest dehors! On va t'trouver une job dans l'Nord!»...

Finalement, la rue a gagné. Comme partout ailleurs. Le pouvoir n'appartient pas qu'au maître du jeu de Bozopoly. Tous nos droits sociaux proviennent de la rue. Ils ont été acquis par un vote parlementaire au prix de dures luttes où l'on a fait peu de cas de ceux qui se sont faits briser le cou et casser la gueule pour nous. 

Gabriel Nadeau-Dubois et plus de trois mille patriotes doivent passer devant les tribunaux suite à des arrestations arbitraires commises sous l'ancien régime corrompu. Si le système se nettoie en ce moment, c'est parce que le Printemps Érable a mis nos monarques locaux sous les feux de la scène. Le Québec doit se dégager de cette image de moitié d'État minable contrôlé par des fonctionnaires corrompus et des princes de la phynance crapuleux. Après Montréal, Laval. Après Laval, peut-être... Mascouche? Trois-Rivières? Québec?

Je m'étonne d'entendre de vieilles fripouilles nous lancer des leçons d'immoralité à travers les vox pop des médias sociaux ou corniauds.

-De la corruption, i' va toujours n'avoir! éructe une voix chevrotante. Notre bon maire a fait beaucoup pour les aînés!

Il y a pire.

Il y a aussi ceux qui se demandent pourquoi le peuple n'est pas dans la rue en ce moment.

Comme j'y suis allé plus souvent qu'à mon tour au cours des dernières années, je me permets de dire à ceux-là qu'ils n'ont qu'à y aller eux-mêmes au lieu de claquer des dents comme des écureux anxieux.

On n'est jamais si bien servi que par soi-même. 

N'attendez jamais que d'autres le fassent à votre place. J'y suis allé seul, à deux, à trois, à cent, à mille. Je ne vaux pas mieux qu'un autre mais quand j'ai l'envie de manifester, je ne demande pas à personne d'organiser quoi que ce soit. J'écris sur Facebook que je serai tel jour à telle heure à telle place pour manifester. Je ne fais même pas de communiqué de presse. Les médias et la police reniflent tout ce qui se publie sur Facebook. Même pas besoin de se forcer.

Si ça vous tente de manifester contre la corruption, faites-le. C'est facile.

Mais ne demandez pas aux autres de le faire à votre place.

Pour le reste, je réclame l'amnistie pour tous les héros et héroïnes du Printemps Érable.

Les kids ont eu raison des petits caïds.

J'aurais honte de les condamner en sachant que des crosseurs  s'amusent en Floride. Des fonctionnaires véreux ont fourré le peuple pendant des années, en nous faisant payer 30% et 40% de plus sur la facture. Ce sont eux qu'il faut arrêter, eux et ceux qui tirent les ficelles de ces marionnettes. Pas Gabriel Nadeau-Dubois et les 3000 patriotes de 2012.

Le Printemps Érable se poursuit.

Le fascisme et la corruption ne passeront pas.

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