lundi 13 août 2012

Je ne suis membre d'aucun parti mais je vais voter pour Québec Solidaire




Je ne suis membre d'aucun parti. Comme la majorité des Québécois et Québécoises, sans aucun doute. Pourtant, il m'arrive de soutenir des partis, des groupes, des tribus, des clans, voire des personnes écrasées injustement par la majorité. Je soutiens aussi les animaux, l'eau et les brins d'herbe tant bien que mal, tous les jours. Et c'est pareil pour la démocratie. J'y participe tout le temps, pas seulement aux élections pour en parler pendant deux ou trois semaines jusqu'à en vomir de dégoût. J'y participe en signant ou bien en rédigeant des pétitions. J'y participe en dénonçant les injustices et l'avidité de nos élites. J'y participe ici, sur mon blogue, et ailleurs, dans les vieux journaux. Pourtant, c'est dans la rue que la démocratie s'incarne le mieux. C'est dans la rue que je trouve la force de croire que nous ne sommes pas ce peuple de peureux que l'on veut nous faire croire.

La majorité des gens que j'ai rencontrés dans la rue sont vaguement anarchistes. Ils n'ont pas vraiment de théories à brandir. Ils ont le sentiment que l'autorité est l'incarnation du mal et j'ai ce malheur de partager un peu leur avis. On ne peut pas se traiter entre nous comme des chiens. On ne peut pas matraquer son propre peuple pour cinquante cents par jour... Cette autorité-là qui blesse nos frères et soeurs humains, je n'en veux d'aucune manière.

Je suis vaguement socialiste et pleinement indépendant d'esprit. Une forme de socialisme métaphysique m'anime qui prend racine dans le christianisme, l'athéisme, l'humanisme et surtout le murmure de mes ancêtres aborigènes. Je me dis que la foi n'est rien sans la charité, comme Paul de Tarse. Je dis qu'il faut nourrir les gens non seulement avec de vaines paroles et de faux espoirs à crédit. Je proclame l'amour même pour mes ennemis. Et surtout, je tiens au respect du Grand Cercle de la Vie. 

Nous sommes à peu près tous différents. Il y en a des grands, des petits, des beaux et des pas beaux. Il y'en a des noirs, des gris et des blancs. Et nous avons tous l'obligation de vivre ensemble, ici et maintenant.

Je suis pour l'indépendance de cette communauté comme je le suis pour tout individu. 

Je récuse le socialisme sans liberté. Les dictatures, qu'elles soient de gauche ou de droite, sont des dictatures... Si ça sent la merde et que ça goûte la merde, eh bien c'est de la merde.

Les élections ne sont qu'un moment parmi tant d'autres dans la vie d'une démocratie. Ce n'est pas vrai que tout s'arrête le lendemain du vote. Tout commence et recommence. D'autres voies demeurent possibles. 

Pour le 4 septembre prochain, je vais voter pour la gauche qui me semble le plus près de la rue.

Je vais voter pour Québec Solidaire qui, en ce moment, incarne le mieux mes valeurs. 

Son co-porte-parole, Amir Khadir, a fait de la prison pour ces valeurs. Cela ne peut que m'inspirer confiance.

Je me garde un droit de réserve en n'étant membre d'aucun parti.

Je vais tout de même voter pour l'éducation gratuite, du primaire à l'université.

Je vais voter pour mettre fin à la contre-révolution conservatrice dans laquelle nous baignons depuis 1980. 

Je vais voter pour la reprise de la révolution tranquille, pour la nationalisation de nos ressources naturelles, pour le revenu de citoyenneté, pour le scrutin proportionnel, pour la justice sociale, pour l'écologie, pour mon oncle Albert et ma tante Bertha... Je vais voter pour Québec Solidaire, comme l'aurait fait Michel Chartrand.

Je vais voter pour Jean-Claude Landry, candidat de Québec Solidaire dans le comté de Trois-Rivières.

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