mercredi 29 août 2012

Bonne journée

La politique, si je puis me permettre, ça doit être un peu l'art de vivre ensemble. Je dis un peu parce qu'il y a tout ce cirque de statistiques vides, cette fausse science et cette rhétorique de Monopoly pour me faire penser le contraire. Et je ne prétends même pas faire de la démagogie. Seulement observer cette chose publique aussi lucidement que je le puis. C'est-à-dire en me fermant les yeux et en me bouchant le nez.

Permettez que je ne m'enfonce pas dans le négativisme. Je suis du genre à voir le verre plein même quand il est vide. Vous seriez mal avisés de me croire en toutes choses. Je me connais trop bien pour savoir que je déforme parfois la vérité. On n'écrirait pas de beaux contes et belles fables avec seulement des faits.

Les faits m'ennuient. Je préfère l'effet quand il est question de raconter des contes ou bien des légendes.

«Facts, nothing but facts», disait un gus au tout début du roman Hard Times de Charles Dickens.

C'est que je m'en fous des faits! J'aime mieux Charles Dickens, tiens. Et la culture. Et les arts. Et tout ce qui nous éloigne de cette vie de robots grinçants, graisseux et grincheux.

Je les entends et les lis sur le ouèbe, les faits. La vérité dévoilée par un obscur crétin qui souhaite abolir l'enseignement des arts et des lettres, à l'université, pour ne laisser que les facultés utiles: le changement d'huile, l'ingénierie et encore le changement d'huile. L'université débile et privée seulement à ceux qui paient. Le même qui trouve qu'il y a trop de races au Québec mais qui ne le dis pas comme ça. Celui qui a peur, qui crève d'anxiété, qui se bourre de pilules, et qui vote pour les successeurs des Bérets blancs et des chevaliers de l'Ange exterminateur.

Bien sûr, il y a des faits. Je sais que le gouvernement libéral est corrompu à l'os sans avoir à m'expliquer sur la nature des faits. C'est de notoriété publique. Il n'y a que les libéraux pour vivre dans le déni de la réalité. Il n'y a eux pour matraquer leur propre peuple. Pour transformer l'Université en État policier, comme au bon vieux temps de Pinochet.

Évidemment, le pouvoir corrompt. Tout le monde sait ça. Et hop! On va se débarrasser des libéraux comme d'une vieille chaussette, parce qu'on n'a pas besoin de se la faire foutre au cul.

Où en étais-je?

Je ne sais plus.

Bonne journée.





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