Mes frères et sœurs aborigènes célèbrent aujourd’hui la danse du soleil. Le 21 juin, pour ceux qui ne le savent pas encore, est le Jour international des aborigènes. Ce n’est évidemment pas un congé férié. Ce n’est qu’une petite délicatesse envers les dépossédés. Cela ne dure jamais longtemps, bien entendu.
Comme tous les pauvres et les spoliés de la Terre, on les traite comme des parasites. On leur découvre facilement tous les défauts pour justifier leur génocide. Ils ont tout. Ils se font donner des motoneiges par le gouvernement. Ils ne paient pas de taxes ni d’impôts. Ils ne savent pas boire. Ils sont violents, voleurs et imprévisibles.
En y regardant de plus près, on se rend bien compte que les possédants s’amusent à dévier l’attention. Les Indiens comme les pauvres sont désignés comme les boucs émissaires de toutes les injustices qu’ils subissent eux-mêmes. Le colon préfère détester ceux qui n’ont rien plutôt que de se donner le courage de combattre les exploiteurs et les conquistadores.
Les Autochtones se sont battus et se battent encore pour la reconnaissance de leur territoire et de leurs droits. Les Européens et leurs descendants n’ont jamais respecté leur parole ni leurs traités. On a dit maintes et maintes fois aux tribus qu’elles pourraient vivre en paix ici et là. La semaine suivante, on leur disait de se tasser encore pour laisser passer le cheval de fer et les exterminateurs de bisons. Puis on relocalisait une fois de plus les Peaux-Rouges, toujours plus loin, jusqu’à les parquer sur les terrains les plus inhospitaliers, là où aucun Blanc n’avait envie de vivre. Quand on s’est rendu compte qu’on pouvait faire du fric avec ces terres à peu près vierges, on a offert une motoneige contre un barrage comme on a offert un collier de perles contre l’île de Manhattan.
Les assistés sociaux ne paient pas d’impôts. Les Indiens qui vivent sur les réserves aussi. Les problèmes sociaux rencontrés dans les quartiers pauvres sont semblables à ceux que l’on voit sur les réserves indiennes. Personne n’envie leur sort. Pourtant, plusieurs leur crachent dessus, comme l’on crachait sur les Juifs ou les Tziganes en Europe.
Néanmoins, l’heure du réveil aborigène a sonné. Le tambour résonne au creux de la forêt comme au cœur des villes. La sagesse autochtone poursuit sa lente mais constante ascension dans la noosphère. Les guerriers de l’arc-en-ciel parlent avec les fleurs et les abeilles. Les Blancs aux cheveux longs se mêlent aux aborigènes pour favoriser l’émergence d’un monde qui respectera le Grand Cercle de la Vie.
Je remercie Kitché Manitou d’être né Métis et guerrier de l’arc-en-ciel de surcroît.
C’est aujourd’hui la danse du soleil.
Je vais pieds nus sur la Terre sacrée.
Je sais que la résistance n’est pas vaine.
Je sais que nous vaincrons.
La nature a horreur du vide. Et moi aussi.
Bonne fête à tous les aborigènes de l’Île de la Tortue et d’ailleurs.
*Courage en langue iroquoyenne.
Bonne fête aux Autochtones!
RépondreEffacerQe penses tu des Manouches qui n'ont aucun territoire à revendiquer et qu'on ne laisse même pas s'y déplacer?
Bonne fête aux Autochtones!
RépondreEffacerIl en faudrait une pour les Manouches qui ne revendiquent aucun territoire mais le droit de se déplacer librement.
Les Manouches sont comme les Anishnabés: un peuple nomade qu'on voudrait bien parquer dans un endroit éloigné pour les tenir à l'écart de la civilisation whiter than white...
RépondreEffacerIl y a une chose à laquelle je tenais, c'était mon coffret de disques vinyl avec des chants in situ de plus de quarante nations et/ou tribus sur le territoire, communément appelé, Amérique du Nord. C'était un bijou. Ma p'tite saugageonne métissée abénaquise de blonde l'a malheureusemnet prêté
RépondreEffaceret il n'est jamais revenu. Que voulez-vous l'homme est faible...et ma tendre plus forte que Louis Cyr et Godzilla croisés ensemble!
Bonne fête, quand même, à toutes les Premières Nations et s'il reste un peu de maïs et de bière, à tous les manouches itou!
¡Venceremos!
RépondreEffacerMakesmewonderHum, dis-moi c'est qui le gus à qui vous avez prêté ce disque et je le caricature avec une pile de disques cassés sur la tête.
RépondreEffacerPrêté ce disque? Coffret de quatre, plutôt, enregistrement d'une qualité exceptionnelle, et c'était une gusse et non un... euh! euh! Je dois m'arrêté, ma blonde fait rougir les fers pour mon collier, et aiguise son "scalp"el pour ma tonsure, adieu!
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