J'ai revu récemment Méo. Il marchait sur les trottoirs, comme d'habitude. Et il n'avait pas changé d'un iota. C'est comme si je l'avais toujours connu comme ça depuis 1972 minimum.
Méo parcourt les rues de la paroisse Notre-Dame-des-Sept-Allégresses depuis plus longtemps que ça, j'imagine.
Il fait les commissions pour les commerçants du coin. Ils sont souvent seuls dans leur commerce et Méo va leur chercher du lunch ou bien des trucs à la quincaillerie.
Il marche d'un pas décidé, cigarette au bec.
Pendant ce temps des intellos, dont moi, lisent des bandes dessinées à la librairie.
Le projet de le peindre prend forme. Je pense qu'il mérite les hommages que j'ai rendus jadis au Capitaine, à la Dame aux sacs, au Cow-boy de Trois-Rivières et autres Trifluviens, dont moi-même votre humble dispensateur de plaisirs coupables.
J'ai aussi pour projet de peindre une petite foule d'ados des années '80 faisant la file sur la rue Saint-Maurice devant le Cinéma de Paris. Au programme: L'Empire contre-attaque. Les ados portent des tee-shirts aux manches trois quart à l'effigie de Kiss, Iron Maiden, Def Leppard. Les filles ont le chignon crêté. On voit des Ford Mustang et des hippies. Des gars qui sortent de l'académie de Kung Fu Dacasco ont l'air de Luke Skywalker.
Voilà pourquoi ce temps-ci j'écris un peu moins...
Vous voyez bien que ma tête bouillonne d'images...