lundi 4 décembre 2017

Des peintres que j'aime et qui m'inspirent

J'ai envie de me gâter. Envie de vous présenter tout simplement des peintres que j'aime et qui m'inspirent. 

Vous pouvez constater que je préfère l'art figuratif.

J'ai oublié Picasso, que j'aime, parce que je ne fais pas de Picasso. Mais je serais tenté de faire des oeuvres sur le modèle de ceux que je vous présente ici.

C'est en quelque sorte l'école de peinture à laquelle je me rattache.

Chasseurs dans la neige, Brueghel

Que dire de plus? Tout est là: paysage, personnages et atmosphère...

L'entrée du Christ à Bruxelles, James Ensor

Une foule en liesse. Un Jésus socialiste. De l'art brut.

Christ, Jean Dallaire

Peintre québécois exceptionnel qui combinait Pellan et l'art classique.

Autoportrait, Antonio Ligabue

Analphabète, schizophrène, un genre de fou du village italien qui a laissé des peintures d'une incroyable vitalité.

Stigma diaboli, Clovis Trouille

Un surréaliste. On s'en doute. Plutôt érotique. Et humoristique.

Rêve dans le Parc Alameda, Diego Riviera

Un grand muraliste mexicain qui a influencé Frida Kahlo, alias sa femme, et sans doute un peu Fernando Botero et tant d'autres.

Le rêve, Douanier Rousseau

Ça, de l'art naïf? De la beauté pure: point à la ligne!

Autoportrait à la colonne brisée, Frida Kahlo

Sans commentaires.

En allant à la messe matinale, Normand Hudon

Une grande tendresse et beaucoup d'humour dans les tableaux de Hudon.
On sent le regard du caricaturiste. 

Paysage d'hiver, Ivan Generalic

C'est un peintre naïf Croate. Je n'ai jamais vu ses oeuvres, comme bien d'autres, mais je sais qu'il a beaucoup peint à l'huile sur des plaques de verre récupérées. Et ça m'intrigue. Tout comme m'intriguent ces gens des Balkans qui semblent tous artistes dans l'âme comme dans les mains. Comme on voit en Gaspésie ou bien en Acadie: des gens qui font tous quelque chose de beau pour le simple plaisir de le faire...

La tentation de Saint-Antoine, Salvador Dali

Dali se passe de présentations.

La guerre, Otto Dix

L'expressionnisme est une période déroutante de l'histoire de l'art qui est le miroir d'une époque troublée par la Première guerre mondiale où la vie ne compte plus pour rien et où l'Allemagne s'enfonce dans des cauchemars grotesques.

Le pique-nique, Fernando Botero
Botero aime les gros personnages. Moi aussi. On est fait pour s'entendre.

Retour des chasseurs, Tex Lecor

Parce que Tex, c'est Tex. Influence du groupe des Sept. Une influence que je n'ai pas vraiment mais que je respecte tout de même.

Noces, Marcel Dargis

Un grand monsieur du Cap-de-la-Madeleine qui a produit une oeuvre exceptionnelle. J'aurai d'ailleurs le privilège d'exposer avec lui à compter de cette semaine au Musée Pierre-Boucher de Trois-Rivières. Ses toiles foisonnent de personnages. C'est vivant. C'est plein d'histoires qui s'entrecoupent. Je pourrais demeurer figé pendant une heure devant chacune de ses toiles.

D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?, Paul Gauguin

Paul Gauguin était employé de banque. Un jour, il fout sa carrière en l'air, emménage avec un peintre qui se coupe les oreilles et s'en va vivre à Tahiti loin de tous les bourgeois de Paris qu'il déteste. C'est le peintre qui a le mieux écrit sur son art selon moi. Ses carnets m'inspirent autant que ses oeuvres. De plus, comme moi, il était daltonien. D'où son usage immodéré de couleurs vives.


Retable d'Issenheim, Mathias Grünewald

C'est à cause de mon professeur de philosophie, Alexis Klimov, qui m'avait fait lire Là-bas, un roman de Huysmans où il parle justement de ce retable en soulignant que ce Christ de Grünewald sue, saigne et meurt atrocement contrairement à toutes les représentations où l'on voit un genre de douchebag blondinet mourir dans un souffle d'extase. Une sorte de parabole de la condition humaine...

Hirondelles tristes du quartier, Miyuki Tanobe

Tanobe! Quelle artiste-peintre extraordinaire! Montréal devient une ville éternelle sous ses pinceaux. Un amour des gens qui me touche. On me dit souvent que mes toiles rappellent Hudon, Lecor, Dargis ou Tanobe... Je veux bien qu'ils croient ça. Mais, techniquement parlant, nous ne jouons pas des pinceaux de la même manière. Mes oeuvres ont tendance à être plus contrastées sans pour autant être meilleures. Je vois beaucoup de noir dans la nature. Beaucoup de peintres ne le voient pas. C'est leur affaire et c'est la mienne.


Voyageur au-dessus d'une mer de nuages, Caspar David Friedrich

Sérénité du romantisme allemand.