André Pratte, serviteur de La Presse, a publié hier une de ses fientes qui rappellent sa fable du bâton et du serpent lors des manifs de l'an dernier.
Je ne vois pas quelle gloire l'on peut tirer à tenir le rôle de l'intellectuel raté qui justifie les coups et blessures infligés par les partisans du Reich à la vermine socialiste.
Hier, il se posait en chantre de la santé, en reprochant à la canaille de ne pas manifester pour débloquer les urgences ou recruter du personnel. Il s'imagine que les manifestants de l'an dernier sont des créatures unidimensionnelles parce que c'est plus facile quand vient le temps de chier sa petite propagande manichéenne qui a des conséquences désastreuses sur les crânes des manifestants.
Après avoir soutenu les ordres de la cour et les bastonnades qui s'ensuivent, André Pratte se plaît à nous dire qu'il nous faudrait manifester. Il a bien raison. Qu'il ait le courage de la partir, cette manif.
Comme tous ceux et celles qui, sans écrire pour La Presse affrontent la police pour nos droits sociaux au nom de tous ceux qui ne lèveraient pas leur gros cul pour quoi que ce soit, même pour arrêter la révolution.
Je lis Mario Roy et André Dubuc pour les mêmes raisons que je lis André Pratte à la sauvette. C'est sans aucun doute pour tenter de comprendre comment l'on peut devenir le Smithers de Mister Burns.
Tout ce qu'ils peuvent dire et écrire est teinté d'idéologie. Ils prétendent les narguer, les idées fixes de la gauche et des artistes. Ils sont pourtant à cent milles lieues de Voltaire. Ils se situent au rang de serviteurs. Il y en a de bons et de mauvais. Je ne sers pas assez bien mes maîtres pour en juger.
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La Presse a par ailleurs publié un texte qui colore mon propos quant à mon engagement dans la lutte pour l'amélioration des soins de santé au Québec. J'en suis l'auteur. Tout ça pour dire que je ne suis pas rancunier.
J'ai participé activement aux manifs de l'an dernier et j'ai porté fièrement le carré rouge aussi. Je serai dans la rue avec ma pancarte, aux côtés de André Pratte ou de n'importe qui pour changer la situation et amener un vent d'humanisme dans notre conception des rapports sociaux.
Cette manif pourrait être l'occasion de nous pardonner l'un l'autre, moi et André Pratte, histoire de lui montrer que la gauche a du coeur, bien qu'elle n'ait pas d'argent.
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Le gouvernement du Parti Québécois (PQ) promet de récupérer un gros 50 millions de dollars de l'industrie minière...
Cinquante millions c'est deux blocs de béton. Un chantier paralysé pendant deux ans. Deux cents employés.
Wow...
Si c'est payant pour les multinationales, pourquoi ne le serait-ce pas pour tous les Québécois?
Qui remettrait en cause la nationalisation de l'électricité, sinon les serviteurs des multinationales?
C'est du pareil au même. Le Parti est encore au pouvoir. Il n'y a jamais eu d'élections.
L'avenir c'est demain. Demain c'est l'avenir... Comme dans l'épisode du téléroman La Petite Vie où Ti-Mé se trouve au coeur d'une élection. On déplace les mots entre les deux partis qui s'affrontent. On fait des joutes sémantiques. Le fin fond de l'affaire n'est jamais touché. La misère et l'exploitation continuent. L'esclavage se poursuit. Les pharaons se bâtissent des pyramides de gypse sur notre bras.
Si des jeunes manifestent dans les rues contre la pauvreté, le chômage, la dégradation des soins de santé, la pollution ou bien les éditoriaux de La Presse, eh bien on aura recours à la bastonnade, comme d'habitude, pour calmer tous ces serfs.
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On finit par envier la vie des cerfs...
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