Fernand René, le frère de ma mère, mon oncle et mon parrain, est décédé vers dix-sept heures, mercredi le 29 mai dernier. Il était atteint du cancer.
Il affichait une certaine sérénité les dernières fois que je l'ai vu. Il était prêt pour ce dernier et ultime voyage.
Je ne lui connaissais aucun ennemi. Mononcle Fernand n'était pas très loquace et pas très achalant non plus. Sa force de caractère se manifestait dans ses remarques cinglantes qui résumaient bien les choses. Je n'ai pas d'exemples précis sinon ce que j'ai entendu dire de lui maintes et maintes fois.
-Fernand parle pas souvent mais quand i' parle, ça dit toutte c'qu'y'a à dire!
Je me souviendrai toujours des randonnées dans le Sud dans la grosse Chrysler de mon oncle Fernand, des tours de yotte à Saint-Roch-de-Mékinac, des ses airs d'harmonica et de ses chansons du temps des Fêtes...
Je me souviendrai aussi qu'il a travaillé pour l'aluminerie Reynold's et qu'il est mort d'un cancer, comme mon père. Je me souviendrai qu'il est décédé sur les coups de cinq heures, comme mon père... Une coïncidence qui ravive d'anciennes douleurs.
La vie nous oblige à survivre au chagrin.
Je me permets néanmoins de la nostalgie en pensant à mon parrain, Fernand René.
Je ne sais pas combien de fois ma mère m'a dit que j'étais comme mon parrain, Fernand, un genre de Roger Bontemps dans son coin qui n'est pas achalé par quoi que ce soit. Je l'ai toujours pris pour un énorme compliment de lui ressembler sur ces points.
Mes plus sincères condoléances à ma tante Nicole, mon cousin François, sa conjointe et leurs deux enfants. Mes sympathies à ma mère, à sa soeur, ma tante Rose-Hélène, ainsi qu'à tous ceux et celles qui l'ont aimé.
Mon oncle Fernand était aimé. Il a réussi sa vie.
Que son âme repose en paix.
Son fils spirituel et filleul,
Joseph Fernand Gaétan Bouchard